Vacances : Collaborer avec CASA ( Communautés d'Accueil dans les Sites Artistiques ) (14/06/2011)
Une amie, que nous remercions pour cette excellente suggestion, nous invite à vous présenter CASA et à vous inviter à y collaborer si vous en avez le loisir. (On peut également visiter le site d'Ars et Fides qui s'assigne des objectifs similaires: http://www.arsetfides.eu/)
CASA se présente ainsi :
"En Europe, les églises et monastères, ouverts à tous et d’accès souvent gratuit, sont des édifices fréquemment visités. Témoins de la foi et du savoir-faire de leurs bâtisseurs, ils sont porteurs d’images et de symboles, éloquents pour leurs contemporains, mais qui ont aujourd’hui besoin d’être redécouverts.
Les Communautés d’Accueil dans les Sites Artistiques (CASA) regroupent des guides bénévoles âgés de 18 à 35 ans qui accueillent tout l’été les visiteurs dans une vingtaine de sites artistiques et religieux en France. L’objectif de CASA est de proposer des « visites différentes », d’instaurer un dialogue avec le visiteur, de partager avec lui la richesse et la beauté des édifices et d’offrir la possibilité de découvrir la dimension spirituelle des sites. Pendant l’année, des week-ends de formation sont proposés aux guides.
L’objectif de notre association est de permettre aux touristes de découvrir les aspects historiques, les qualités artistiques, mais aussi la dimension spirituelle du monument, en offrant un accueil privilégié, basé sur le dialogue et le partage avec le visiteur.
Les fondements de CASA ont été posés en 1967 par le père Alain Ponsar, qui, dix ans plus tard, précisera dans une lettre la philosophie de CASA :
Les pierres peuvent-elles crier la Foi ?
Si l’on examine les conditions dans lesquelles se sont bâtis les «hauts lieux » de la chrétienté, les motivations sous-jacentes à la décision de leur construction, force est de reconnaître qu’elles n’ont pas été suscitées que par la Foi désintéressée.
Beaucoup de facteurs humains ont présidé à leur mise en œuvre : attirer des foules susceptibles de donner de l’argent, émulation entre clercs et laïcs ou même entre évêques voulant faire plus grand, plus beau, plus riche que le voisin par volonté de prestige et de puissance…
Du point de vue de la Foi même, on pourrait aussi se demander si une spiritualité de la crainte n’a pas été consciemment développée pour attirer les dons des fidèles soucieux d’investir ainsi une assurance sur l’au-delà, par le truchement de donations ou de legs, sans lesquels rien n’aurait pu être réalisé des édifices de pierre qui demeurent aujourd’hui. Il serait pourtant parfaitement faux d’éliminer toute motivation spirituelle ou religieuse à l’éclosion de notre patrimoine religieux et artistique.
La Foi n’a pas été la seule force qui a fait jaillir tant de beauté mais elle a été un des facteurs essentiels qui leur a fait prendre corps, consistance. Et c’est cela que l’Eglise doit faire sentir aux pèlerins et aux touristes d’aujourd’hui, qu’ils partagent ou non sa foi. Il s’agit là d’une question de fidélité à ce qui nous a été transmis. (…)
La plupart du temps, le touriste se trouve dans la condition du serviteur de la Reine d’Ethiopie lisant Isaïe sans le comprendre, parce que, dit-il, il n’a pas de guide (Actes VIII, 26–40). Il faut ici quelqu’un qui joue le rôle du diacre Philippe, ouvrant l’intelligence et le cœur du visiteur à la Parole vivante de Dieu. Il faut un guide. Mieux, un guide intégré dans une communauté qui se réclame de la même foi que les constructeurs.
Alors la rencontre avec le touriste, quel qu’il soit, devient possible. (…)
Si la communauté de guides CASA se présente comme une communauté chrétienne, il n’est pas nécessaire que tous les membres partagent la foi au Christ. Cette ouverture est pour elle un gage d’authenticité. Elle sera moins tentée d’accaparer le monument si elle est critiquée du dedans. Ce qui est demandé aux membres de la communauté, c’est d’être unanimes dans la communion à la beauté du monument, à son sens, à la découverte du langage qui y est contenu.
Ce qui suppose que, croyants ou non, tous soient respectueux et informés des sources qui ont été utilisées pour lui faire dire quelque chose. A nous lire, on pourra croire qu’il est singulièrement difficile d’être guide d’un monument religieux, si ce service demande une telle somme de connaissances, un tel esprit critique, une telle ouverture aux temps, aux mentalités et finalement aux personnes.
Je pense qu’il est en effet difficile d’être un bon guide et la fidélité de beaucoup de membres de CASA à ce qu’on peut appeler leur «vocation», en est une sorte de preuve. S’ils restent dans l’association, c’est qu’ils ont conscience, non seulement de l’intérêt de ce qu’ils font, mais aussi de la complexité d’une approche qui n’a jamais fini d’être inventoriée, définie et finalement assumée.
Père Alain Ponsar
Fondateur de l’association CASA
Extraits d’une lettre, 1977
http://www.guidecasa.com/qui-sommes-nous/pourquoi-casa/
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