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Vacances : Collaborer avec CASA ( Communautés d'Accueil dans les Sites Artistiques )

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header-casa.pngUne amie, que nous remercions pour cette excellente suggestion, nous invite à vous présenter CASA et à vous inviter à y collaborer si vous en avez le loisir. (On peut également visiter le site d'Ars et Fides qui s'assigne des objectifs similaires: http://www.arsetfides.eu/)

CASA se présente ainsi :

"En Europe, les églises et monas­tères, ouverts à tous et d’accès sou­vent gra­tuit, sont des édifices fré­quem­ment visi­tés. Témoins de la foi et du savoir-faire de leurs bâtis­seurs, ils sont por­teurs d’images et de sym­boles, éloquents pour leurs contem­po­rains, mais qui ont aujourd’hui besoin d’être redécouverts.

Les Commu­nau­tés d’Accueil dans les Sites Artis­tiques (CASA) regroupent des guides béné­voles âgés de 18 à 35 ans qui accueillent tout l’été les visi­teurs dans une ving­taine de sites artis­tiques et reli­gieux en France. L’objectif de CASA est de pro­po­ser des « visites dif­fé­rentes », d’instaurer un dia­logue avec le visi­teur, de par­ta­ger avec lui la richesse et la beauté des édifices et d’offrir la pos­si­bi­lité de décou­vrir la dimen­sion spi­ri­tuelle des sites. Pen­dant l’année, des week-ends de for­ma­tion sont pro­po­sés aux guides.

L’objectif de notre asso­cia­tion est de per­mettre aux tou­ristes de décou­vrir les aspects his­to­riques, les qua­li­tés artis­tiques, mais aussi la dimen­sion spi­ri­tuelle du monu­ment, en offrant un accueil pri­vi­lé­gié, basé sur le dia­logue et le par­tage avec le visiteur.

Les fon­de­ments de CASA ont été posés en 1967 par le père Alain Pon­sar, qui, dix ans plus tard, pré­ci­sera dans une lettre la phi­lo­so­phie de CASA :

Les pierres peuvent-elles crier la Foi ?

Si l’on exa­mine les condi­tions dans les­quelles se sont bâtis les «hauts lieux » de la chré­tienté, les moti­va­tions sous-jacentes à la déci­sion de leur construc­tion, force est de recon­naître qu’elles n’ont pas été sus­ci­tées que par la Foi désintéressée.

Beau­coup de fac­teurs humains ont pré­sidé à leur mise en œuvre : atti­rer des foules sus­cep­tibles de don­ner de l’argent, émula­tion entre clercs et laïcs ou même entre évêques vou­lant faire plus grand, plus beau, plus riche que le voi­sin par volonté de pres­tige et de puissance…

Du point de vue de la Foi même, on pour­rait aussi se deman­der si une spi­ri­tua­lité de la crainte n’a pas été consciem­ment déve­lop­pée pour atti­rer les dons des fidèles sou­cieux d’investir ainsi une assu­rance sur l’au-delà, par le tru­che­ment de dona­tions ou de legs, sans les­quels rien n’aurait pu être réa­lisé des édifices de pierre qui demeurent aujourd’hui. Il serait pour­tant par­fai­te­ment faux d’éliminer toute moti­va­tion spi­ri­tuelle ou reli­gieuse à l’éclosion de notre patri­moine reli­gieux et artistique.

La Foi n’a pas été la seule force qui a fait jaillir tant de beauté mais elle a été un des fac­teurs essen­tiels qui leur a fait prendre corps, consis­tance. Et c’est cela que l’Eglise doit faire sen­tir aux pèle­rins et aux tou­ristes d’aujourd’hui, qu’ils par­tagent ou non sa foi. Il s’agit là d’une ques­tion de fidé­lité à ce qui nous a été transmis. (…)

La plu­part du temps, le tou­riste se trouve dans la condi­tion du ser­vi­teur de la Reine d’Ethiopie lisant Isaïe sans le com­prendre, parce que, dit-il, il n’a pas de guide (Actes VIII, 26–40). Il faut ici quelqu’un qui joue le rôle du diacre Phi­lippe, ouvrant l’intelligence et le cœur du visi­teur à la Parole vivante de Dieu. Il faut un guide. Mieux, un guide inté­gré dans une com­mu­nauté qui se réclame de la même foi que les constructeurs.

Alors la ren­contre avec le tou­riste, quel qu’il soit, devient possible. (…)

Si la com­mu­nauté de guides CASA se pré­sente comme une com­mu­nauté chré­tienne, il n’est pas néces­saire que tous les membres par­tagent la foi au Christ. Cette ouver­ture est pour elle un gage d’authenticité. Elle sera moins ten­tée d’accaparer le monu­ment si elle est cri­ti­quée du dedans. Ce qui est demandé aux membres de la com­mu­nauté, c’est d’être una­nimes dans la com­mu­nion à la beauté du monu­ment, à son sens, à la décou­verte du lan­gage qui y est contenu.

Ce qui sup­pose que, croyants ou non, tous soient res­pec­tueux et infor­més des sources qui ont été uti­li­sées pour lui faire dire quelque chose. A nous lire, on pourra croire qu’il est sin­gu­liè­re­ment dif­fi­cile d’être guide d’un monu­ment reli­gieux, si ce ser­vice demande une telle somme de connais­sances, un tel esprit cri­tique, une telle ouver­ture aux temps, aux men­ta­li­tés et fina­le­ment aux personnes.

Je pense qu’il est en effet dif­fi­cile d’être un bon guide et la fidé­lité de beau­coup de membres de CASA à ce qu’on peut appe­ler leur «voca­tion», en est une sorte de preuve. S’ils res­tent dans l’association, c’est qu’ils ont conscience, non seule­ment de l’intérêt de ce qu’ils font, mais aussi de la com­plexité d’une approche qui n’a jamais fini d’être inven­to­riée, défi­nie et fina­le­ment assumée.         

Père Alain Pon­sar
Fon­da­teur de l’association CASA
Extraits d’une lettre, 1977

http://www.guidecasa.com/qui-sommes-nous/pourquoi-casa/

 

 

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