Une paraphrase de l’Ave Maria ? (05/10/2011)

imagesCA9J2VNU.jpg« Entre toutes les femmes » : c’est le titre du nouveau livre commis par  l’abbé Gabriel Ringlet aux éditions Desclée De Brouwer. Dans l’éditorial de « Dimanche », le journal des paroisses francophones de Belgique à paraître le 9 octobre, le Père jésuite Charles Delhez qualifie cette publication d’évènement, comme chacun des livres sortis par son vieux complice.

Ne croyez pas qu’il s’agisse d’une pieuse méditation sur le mystère de la Mère de Dieu.  La salutation ne s’adresse pas à l’humble Reine des Cieux :  Charles Delhez nous explique qu’il s’agit d’« un  échange à propos de la femme avec l’une d’entre elles, Mannick. Cette voix qui vous prend aux entrailles a enchanté – littéralement – bien des liturgies. Son “Je connais des bateaux” est le chant-culte de tant de mariages. Mais Marie-Annick Rétif, de son nom complet, est d’abord une rebelle. Féministe depuis toujours, elle a traduit sa “chance d’être femme” dans des chansons engagées. Avec l’écrivain belge, qui évoque la chance d’être prêtre – conscient de devoir résister à la tentation du cléricalisme –, la chanteuse française célèbre celle d’être femme. Dans ces pages, la “parole féminine” et la “parole sacerdotale” se rapprochent souvent de manière étonnante, toutes deux blessées par un enfantement difficile et traversées par une saine “inquiétude”.

La femme, “avenir de l’homme”, est à une place charnière de l’avenir de notre société et de l’Église. Il n’y a pas une revanche à prendre, mais un équilibre à trouver, dont on est encore loin parfois. Celui que la nature a doté de force physique doit pouvoir trouver en la femme non pas un heureux complément à sa solde, mais une partenaire avec qui dessiner, sur pied d’égalité et en vraie complémentarité, l’humanité de demain. Le féminisme, malgré ses excès facilement caricaturables, est la grande conquête de notre époque.

Côté religion, la question de la femme divise les différentes Églises chrétiennes et l’Église catholique elle-même. L’ordination des femmes est en effet une question qui reste ouverte dans la tête de beaucoup de croyants et qui est investie de bien des espoirs. Certes, on peut comprendre que la personne qui, au nom du Christ, préside l’assemblée eucharistique soit, comme lui, masculine, épousant ainsi mieux toute la symbolique biblique. Mais ne peut-on aussi comprendre que des pas en avant devraient être dès aujourd’hui possibles dans le sens d’une place plus “officielle” dans les communautés ou à propos du sacrement des malades. La femme est autant à l’image de Dieu que l’homme ! ».

Restons en là sur le partage du  « sacerdoce ministériel » entre les genres féminin et masculin et confions les auteurs de ces propos de salon  à la prière de trois docteurs de l’Eglise : sainte Catherine de Sienne (1347-1380),  sainte Thérèse d’Avila (1515-1582) et sainte Thérèse de Lisieux (1873-1897).

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