L'école libre n'est plus catholique; Mgr Léonard ne s'en était-il pas aperçu ? (12/10/2011)

Monseigneur Léonard essuie un nouveau tir de barrage médiatique. En effet, les médias, les syndicats, le SEGEC... s'émeuvent de propos tenus par notre archevêque au sujet des directeurs d'écoles "catholiques" et des professeurs de religion "catholique". Le primat de Belgique aurait osé affirmer (http://www.lalibre.be/) qu'il serait souhaitable que ces fonctions ne soient pas exercées par des personnes dont la situation personnelle n'est pas en accord avec la morale catholique, par exemple des personnes divorcées et remariées. Le tollé médiatique est déjà bien parti et ce n'est sans doute que le début d'une nouvelle campagne.

Pour notre part, tout en approuvant cette prise de position de Mgr Léonard, nous nous étonnons de cette réaction tardive et fort peu réaliste, étant donné la situation sur le terrain. Dans des écoles où l'on ne prie plus, où les enseignants ne sont guère préoccupés par l'appartenance confessionnelle de leur école, où les élèves ont été inscrits pour des raisons étrangères - la plupart du temps - à l'engagement religieux supposé de l'école, comment faire entendre et faire accepter de tels propos?

Il est trop tard pour vouloir imposer de telles mesures à l'enseignement libre. Le choix, pour nos évêques, nous semble clair : ou bien feindre de croire que le réseau libre catholique l'est encore réellement et maintenir avec lui un lien illusoire en lui adressant de temps en temps des messages inoffensifs qui seront écoutés poliment et auxquels ne sera réservée aucune suite, ou bien - solution radicale - prendre acte du fait que ces écoles ne sont plus catholiques et, en conséquence, leur retirer les cautions et les labels correspondants pour, enfin, refonder de nouvelles écoles, entièrement libres, avec celles et ceux qui sont réellement motivés par un enseignement inspiré par la foi catholique et soucieux de mettre l'école en adéquation avec l'enseignement de l'Eglise.

Mais il est à craindre que de ces deux options, seule la première soit retenue et que la dérive des écoles dites catholiques se poursuive inexorablement...

09:36 | Lien permanent | Commentaires (4) |  Facebook | |  Imprimer |