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L'école libre n'est plus catholique; Mgr Léonard ne s'en était-il pas aperçu ?

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Monseigneur Léonard essuie un nouveau tir de barrage médiatique. En effet, les médias, les syndicats, le SEGEC... s'émeuvent de propos tenus par notre archevêque au sujet des directeurs d'écoles "catholiques" et des professeurs de religion "catholique". Le primat de Belgique aurait osé affirmer (http://www.lalibre.be/) qu'il serait souhaitable que ces fonctions ne soient pas exercées par des personnes dont la situation personnelle n'est pas en accord avec la morale catholique, par exemple des personnes divorcées et remariées. Le tollé médiatique est déjà bien parti et ce n'est sans doute que le début d'une nouvelle campagne.

Pour notre part, tout en approuvant cette prise de position de Mgr Léonard, nous nous étonnons de cette réaction tardive et fort peu réaliste, étant donné la situation sur le terrain. Dans des écoles où l'on ne prie plus, où les enseignants ne sont guère préoccupés par l'appartenance confessionnelle de leur école, où les élèves ont été inscrits pour des raisons étrangères - la plupart du temps - à l'engagement religieux supposé de l'école, comment faire entendre et faire accepter de tels propos?

Il est trop tard pour vouloir imposer de telles mesures à l'enseignement libre. Le choix, pour nos évêques, nous semble clair : ou bien feindre de croire que le réseau libre catholique l'est encore réellement et maintenir avec lui un lien illusoire en lui adressant de temps en temps des messages inoffensifs qui seront écoutés poliment et auxquels ne sera réservée aucune suite, ou bien - solution radicale - prendre acte du fait que ces écoles ne sont plus catholiques et, en conséquence, leur retirer les cautions et les labels correspondants pour, enfin, refonder de nouvelles écoles, entièrement libres, avec celles et ceux qui sont réellement motivés par un enseignement inspiré par la foi catholique et soucieux de mettre l'école en adéquation avec l'enseignement de l'Eglise.

Mais il est à craindre que de ces deux options, seule la première soit retenue et que la dérive des écoles dites catholiques se poursuive inexorablement...

Commentaires

  • Non seulement ces écoles ne sont plus catholiques dans les faits, mais elles ne sont plus "libres" non plus depuis longtemps. Et notre bonne Eglise catholique continue à mettre ses bâtiments, ses infrastructures et des milliers de bénévoles à leur service. Ce n'est plus tendre l'autre joue, c'est du masochisme! Reste la vraie question : comment évangéliser à nouveau tout ce territoire perdu ?

  • Il ne faut pas se faire d'illusions, notre clergé et nos églises ne sont pas libres non plus. Nous vivons toujours sous un régime de tutelle de l'État, hérité de la sombre période d'occupation napoléonienne. Les fabriques d'églises attendent la bienveillance de l'État pour faire subsister leurs bâtiments, et les évêques se consacrent surtout au maintien des subsides de l'État pour la rémunération de leurs prêtres. Nous ne sommes donc pas dans un régime de séparation de l'Église et de l'État, mais dans un régime de sujétion de l'Église par rapport à l'État, où l'Église dépend du bon vouloir d'un ministre des cultes qui est parfois franc maçon.

    Ce statut d'assujettissement a été habilement transporté dans le domaine scolaire, où les écoles catholiques ne sont pas autonomes non plus, mais sont obligées de se soumettre à des directives et méthodes éducatives, imposées par des idéologues anticléricaux. Et cette soumission va jusqu'à enlever les crucifix des classes pour ne pas 'choquer' des élèves non catholiques ou ne pas contrarier ceux qui tiennent les cordons de la bourse de l'État. Ces écoles sont donc devenues honteuses de simplement montrer le Christ à ceux qui ne le connaissent pas, pour des raisons purement politiques ou économiques. Alors, ne rêvons pas qu'elles aient le courage d'en parler.

    Tant que la religion sera, comme en Belgique, soumise au bon vouloir et aux diktats du pouvoir politique, elle y perdra son âme. C'est la leçon constante de l'Histoire.

  • Il y a 4 ans, je suis arrivé pour donner cours de math en secondaire dans une école du libre; j'ai trouvé un crucifix dans une vieille armoire, dans le fond de la classe. Sans rien dire, je l'ai remis au mur, au dessus du tableau de cette classe que je partageais avec plusieurs autres collègues. Il est resté là, au moins jusqu'à la fin de l'année; il y est peut-être encore. Pour avoir une école catholique, le mieux c'est d'avoir des enseignants catholiques.

  • Mais où va t-il s'arrêter notre bon evêque, ouvrez-les yeux, et ouvrez-votre coeur également ? je ne vois pas en quoi une personne catholique ayant malheureusement eu un accident de vie, (un divorces) serait moins compétente qu'une autre mariée... franchement je ne m'étonne plus de la perte de plus en plus grande de pratiquants catholiques quand on entend un ostracisme pareil ... tolérance, ouverture vers les autres, malgré leurs différences, ne sont-ce pas des fondamentaux de notre foi catholique, je suis triste ... ma foi restera intérieure et personnelle et certainement pas rattachée à cette église rétrograde et intolérante...Ah oui j'oublais, je suis non-belge, est-ce une tare en devenir aussi pour l'église de Belgique...??

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