Le "Visage du Christ" : quand Jacques de Guillebon nous interpelle (27/10/2011)

Le blog "Le soupirail et les vitraux" publie un texte provocateur de Jacques de Guillebon au sujet du "Visage du Christ"; ce texte, avec ses outrances, remet violemment en cause nos conceptions bourgeoises de l'art :

"Jacques de Guillebon, journaliste indépendant qui vient de publier un beau petit livre sur Frédéric Ozanam, La Cause des pauvres, nous envoie ce texte passionné, à paraître également sur Culture Mag. Après Claudel, avec la verve que ses lecteurs lui connaissent, il appelle les chrétiens à renoncer au désir d'un art bourgeois rassurant et poli, pour écouter, dans les tourments du temps, les "voix libératrices" qui nous bousculent :

« En bas dans la fosse / je vis des gens plongés dans des excréments / qui semblaient venir de latrines humaines / et pendant que des yeux j’examinais le fond / j’en vis un dont la tête était si chargée de merde / qu’on ne pouvait voir s’il était laïque ou bien clerc. »

Ce n’est pas Sade qui écrit cela dans l’un de ses délires rationnellement élaborés, mais c’est le Dante, qui donne ici bien entendu l’une de ses innombrables visions de l’enfer. C’est dire si le mal, de longtemps, a eu des rapports avec la merde et la défécation. C’est dire si cette représentation est lointaine et classiquement admise. A Dante, on permet, le bon chrétien permet, avec le temps, de dire ça. Que l’art contemporain ait des complaisances pour la merde que n’avait pas le poète du dolce stil novo, on l’admettra car c’est une évidence. Mais si l’art en est arrivé à cette extrémité-là, le chrétien conscient a le devoir de s’interroger profondément pour connaître la cause de cette aporie. Le bon chrétien de 2011 doit d’abord se souvenir de tout ce que sa tradition a repoussé, a condamné, a nié, au nom des bonnes mœurs, du bon goût, des bonnes manières que son être bourgeois avait définis. Gauguin a le droit maintenant d’exposer ses Christs jaunes : il y a cent vingt ans, vous l’en eussiez empêché. Oh, comme vous avez moqué les Nazaréens, les Préraphaélites, les symbolistes, les Nabis même, et l’abstraction. Oh, vous vous seriez bien contentés de chromos sulpiciens et de nymphéas impressionnistes. Car vous avez toujours voulu, surtout, que l’art ne raconte rien, n’exprime nulle attraction spirituelle ou religieuse. Parce que ça fait vous peur. Parce qu’il y a des églises pour ça : des églises dans lesquelles il y a des diables, des gargouilles, des cochons et des monstres effrayants..."

Et cet autre extrait :

"Et ne prétendez pas qu’aujourd’hui vous allez manifester contre la merde : car en vérité, vous allez manifester contre la représentation du visage du Fils de Dieu. Du Fils de l’Homme. Qui est précisément le sujet de cette pièce que vous n’avez pas vue, mais contre laquelle vous vous êtes « mobilisés » seulement parce que vous aviez lu dans le titre qu’elle traitait de votre sujet réservé, et qu’on ne vous avait pas demandé la permission. Qu’on n’avait pas payé le copyright. Le faceright. Mais vous avez oublié que ni le Christ, ni son Visage, Sa si Sainte Face, n’appartiennent à qui que ce soit. Et que si l’Eglise est dépositaire de la foi, l’Esprit va où Il veut, et que les publicains, les prostituées et même les gens de théâtre vous précèdent dans le Royaume."

Lire l'article en entier ici : http://lesoupirailetlesvitraux.hautetfort.com/

Voir également : Vous êtes la lumiere du monde (Mat 5-14) :

"Le Christ nous presse depuis 2000 ans à être ses témoins, à être lumière au cœur du monde. Après des siècles fastueux, la Chrétienté pourrait sembler dans une période de crise. Crise des vocations, crise de la Foi, et aujourd’hui règne de la « Christianophobie », nous annoncent certains…

Ah le doux malheur ! Ah le retour des persécutions !

Si je cherche à faire œuvre d’un tant soit peu de transrhinoscopie et à analyser un minimum les actes désignés à la vindicte populaire par les censeurs du « catholicisme militant », je peux discerner plusieurs problèmes…

  • Tout d’abord, « l’honneur du Christ », qu’est-ce que c’est ?
  • Ensuite, les média sont-ils anticatholiques ?" 
(lire la suite ici : http://www.letempsdypenser.fr)

09:07 | Lien permanent | Commentaires (3) |  Facebook | |  Imprimer |