Y a-t-il de bons et de mauvais catholiques ? (28/10/2011)

Décidément la programmation d'"oeuvres" franchement antichrétiennes (Golgotha Picnic) ou recourant à d'étranges démonstrations (utilisation d'un immense portrait du Christ (dans "Le visage du Christ") pour en faire la cible de projectiles) n'en finit pas de susciter de nombreuses réactions. Mgr Vingt-Trois a dénoncé "Golgotha Picnic" et a invité les catholiques français à réagir par des moyens pacifiques tels que des courriers adressés aux élus et aux autorités responsables; de son côté, Mgr Podvin, porte-parole des évêques de France, a réprouvé les agissements auxquels on a assisté ces derniers jours du fait de jeunes manifestants protestant contre la pièce de Castellucci.

Dans une tribune libre, la journaliste Myriam Picard s'exprime ainsi :

"Il paraît que je ne suis pas une « bonne catholique ». Parce que je ne suis pas partie, un chapelet dans une main, dans l’autre une bouteille d’huile de vidange et dans mon sac une douzaine d’œufs, crier mon indignation, devant le Théâtre de la Ville, à Paris, à propos de la pièce « Sur le concept du Visage du Fils de Dieu ». Emettant des critiques sur la façon dont s’était déroulée la manifestation en question, j’ai en effet eu droit à l’hollandesque insulte de « catholicité molle », saupoudrée d’accusation de bisounourserie et panachée d’un soupçon de méfiance quant à mon courage apparemment inexistant. Il faudrait donc, pour être un VRAI catholique, en béton armé, du genre à siéger à la droite du Père, interrompre un spectacle crétin à coups d’Ave Maria, faire venir des pompiers au cas où, accrochée à un balcon du théâtre, je choierais, et me faire embarquer par des CRS. Ce serait selon diverses sources non seulement faire preuve de virilité, mais encore d’amour à l’égard du Christ. On m’a rappelé Saint Louis, Jeanne d’Arc, les premiers martyrs chrétiens. On m’a demandé si ça ne me ferait rien de piétiner une croix. On m’a même demandé pourquoi je ne voulais pas « défendre l’honneur du Christ », comme si l’on parlait d’une jeune fille injustement accusée d’être volage. Comme si le Christ n’était pas Dieu, et, accessoirement parlant, au-dessus de toute accusation, comme s’il avait besoin de nos petits bras musclés pour le défendre au tribunal des hommes. Comme s’il n’était pas assez grand et puissant pour se défendre lui-même. Comme si on défendait « l’honneur du Christ » avec des œufs et des bouteilles d’encre..." lire la suite ici : http://www.ndf.fr

La note suivante : http://www.citeetculture.com/ nous paraît assez éclairante et nous vous en recommandons la lecture.

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