Manifestations anti-christianophobes : réprouver et condamner ne suffit pas (30/10/2011)

Il est trop facile de condamner sans appel les jeunes manifestants qui ont cru devoir défendre leur foi contre des spectacles qui leur paraissent blasphématoires et outrageants à l'égard de la personne du Christ.

Ne serait-ce pas la tâche des évêques, avant qu'on en arrive là, d'éclairer la lanterne de leurs ouailles en se chargeant (ou en chargeant des gens compétents) de proposer une analyse rigoureuse des contenus des spectacles en question, d'en expliquer la portée et d'indiquer la façon la plus appropriée de réagir à ce type de programmation "culturelle"?

Faute d'avoir pris les devants et d'avoir prodigué les sages conseils qu'on serait en droit d'attendre des autorités religieuses, on laisse des groupements qualifiés d'extrémistes se charger de mobiliser les catholiques désarçonnés par ces programmations. Et, de fait, ces mouvements enrôlent d'honnêtes gens sous leurs bannières, au risque de compromettre la défense de la foi amalgamée avec des causes contestables, tout en apparaissant comme des idiots bornés.

Ensuite, on condamne et on dénonce "ex cathedra", lorsque le mal est fait et quand l'opinion publique est matraquée par la presse qui recourt à une terminologie caricaturale pour livrer à la vindicte ces "fondamentalistes", ces "extrémistes", ces "intégristes", etc.

Et d'autres commentateurs de se draper dans leur bienpensance pharisaïque pour fustiger ces manifestants sans doute mal avisés (mais peut-être bien intentionnés), en se retranchant derrière les propos réprobateurs de l'archevêque de Paris ou de tel évêque coadjuteur qui retrouvent tout à coup l'usage de la parole pour s'en servir du haut de leur balcon...

Décidément, nous voilà bien mal livrés, et ceux qui devraient veiller sur le troupeau qui leur est confié ne sont pas les derniers responsables de ce grabuge.

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