Parviendra-t-on à nous voler la joie de Noël ? (17/12/2011)

Les affaires de pédophilie ecclésiastique constituent une ressource inépuisable que les médias exploitent inlassablement pour discréditer l'Eglise et jeter le trouble chez les croyants.

La proximité d'une fête comme Noël paraît stimuler les faiseurs d'opinion qui semblent éprouver un réel plaisir à remuer ces histoires sordides qui nous plongent dans la tristesse et l'amertume. A présent, c'est l'Eglise des Pays-Bas qui fait la une avec des informations propagées par toutes les agences de presse selon lesquelles, depuis 1945, dix à vingt mille enfants auraient été victimes d'actes pédophiles du fait de plusieurs centaines de clercs. Nous devons nous attendre à ce que d'autres pays suivent après les Etats-Unis, l'Irlande, la Belgique et aujourd'hui les Pays-Bas. On évoque la Pologne. Et RTL, à six jours de Noël, de programmer une émission (ce lundi) consacrée à la pédophilie dans l'Eglise en faisant appel au public pour témoigner et réagir.

La mauvaise foi est évidente : ainsi feint-on d'ignorer que les ecclésiastiques ne détiennent pas le monopole de ces comportements épouvantables, ainsi n'ébruite-t-on pas les scandales de pédophilie qui éclaboussent d'autres communautés religieuses ou des milieux éducatifs "neutres", ainsi ne dénonce-t-on pas la provocation à la pédophilie que constitue l'hypersexualisation des plus jeunes, ni d'ailleurs la plupart des abus sexuels qui - comme on le sait - se déroulent au sein des cercles familiaux. Et cela fait mouche. Je connais des prêtres qui ont du mal à sortir de chez eux tant ils se sentent exposés au regard accusateur ou réprobateur des gens. Nos évêques sont devenus étrangement silencieux. De très nombreux croyants sont mal à l'aise même s'ils n'ont jamais été victimes et n'ont jamais rencontré que des prêtres respectables.

Parviendra-t-on à nous voler la joie de Noël? Sans doute, si cette joie ne devait être tributaire que d'un sentimentalisme superficiel ou d'une insouciance irresponsable. Mais telle n'est pas notre joie alors "qu'un enfant nous est né, et qu'un Fils nous est donné" et quand retentissent ces mots : "Gloire à Dieu au plus haut des cieux et paix sur la terre aux hommes qu'Il aime." Il vient nous sauver et Dieu nous aime: c'est là que s'enracine la joie que personne ne pourra nous ravir.

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