Les propos inacceptables de Laurette Onkelinx (08/01/2012)

media_xl_4092586.jpgMadame Onkelinx s'est crue autorisée, lors de l'émission "Controverses" (sur RTL), à déclarer, à propos du Primat de l'Eglise de Belgique :  "Les croyants de notre pays mériteraient d'avoir un autre représentant".

Ces propos sont tout à fait déplacés dans la bouche d'une vice-première ministre; ils constituent une immixtion inacceptable dans une institution qui n'a que faire de ses états d'âme. Evidemment, elle préfèrerait se trouver en face d'un personnage plus accommodant du style de Gabriel Ringlet que l'on sait très apprécié par les frères de la Loge.

La politicienne préfèrerait un archevêque qui serait à la botte du pouvoir et est irritée par la critique que fait Mgr Léonard des dérives du parlementarisme. Pourtant, comme le souligne Ricardo Gutierrez dans le Soir (les gras sont de belgicatho) :

"...le prélat est, ici, dans la droite ligne de la doctrine vaticane.La Commission théologique internationale, à Rome, mène intensivement campagne, depuis 2009, pour affirmer la primauté de la loi naturelle (celle qui découle de la nature humaine ; à commencer, dit l’Eglise, par la « défense de la vie ») sur toute loi positive (les normes juridiques établies par les élus du peuple). L’Eglise défend, à ce titre, la reconnaissance du droit à l’objection de conscience, voire le devoir de désobéissance, face aux lois civiles qui heurteraient les convictions des catholiques.

André Léonard applique les recommandations vaticanes à la lettre. Il ne s’en prend pas au Parlement, mais invite les chrétiens à y exprimer leurs convictions, « car ce serait une grave erreur de les exclure de la vie publique, comme si seuls les athées et les agnostiques avaient droit à la parole »."

Bien sûr, on ne lirait pas cela dans La Libre, mais le chroniqueur religieux du Soir fait preuve ici de stricte objectivité. Aux yeux de la grande prêtresse de la démocratie, l'archevêque "a blasphémé"! Il a refusé de sacrifier au dieu de la religion séculière. César n’est pas content. Encore un petit effort, et on pourrait créer un délit de blasphème d’un nouveau genre (il suffit d’une majorité au parlement) pour attraire l’archevêque devant les tribunaux, comme au temps heureux des démocraties « populaires » en Europe de l’Est, et puis nommer les évêques comme en Chine communiste.

Mais de quelle démocratie parle-t-on? Comme disaient nos amis congolais en 1960, « dis-moi, Mundele, cette démocratie qui va venir, qui est-ce,  un homme ou une femme ? »  Une femme apparemment.

18:00 | Lien permanent | Commentaires (4) |  Facebook | |  Imprimer |