Rome: le Chemin néocatéchuménal quasiment reconnu (17/01/2012)

Lu dans les “matinales” de La Vie:

“C'est le vaticaniste Sandro Magister qui l'affirme sur son blog: " Le document [d'approbation] est prêt. Mais il pourrait être modifié ou bloqué in extremis". Serait-ce la fin d'une longue bataille, pas toujours très loyale, du Chemin pour se faire accepter pleinement par la Congrégation pour le culte divin? Sandro Magister rappelle en effet à quel point les innovations liturgiques du mouvement ont été combattues par le cardinal Arinze, alors que celui-ci était encore de la fameuse Congrégation, dont le rôle est justement de s'assurer de la pureté liturgique des mouvements catholiques. Et aussi la dose de mauvaise foi et de culot dont le Chemin a fait preuve, soit en ignorant délibérément les ordres de la Congrégation les sommant d'abandonner leurs particularités (communion assis en cercle, hostie à la fabrication spécifique, réflexions des membres au lieu de sermon, messes peu ouvertes aux autres, etc), soit en abandonnant passagèrement ces particularités lorsque des évêques s'y rendent.

Le 12 janvier dernier, Benoît XVI a reçu trois évêques japonais venus exposer leurs problèmes avec le Chemin. Au Japon, la crise dure depuis des années entre le mouvement et les différents évêques, qui évoquent régulièrement la désobéissance du mouvement et sa façon de fonctionner en vase clos, comme une Eglise dans l'Eglise; quatre d'entre eux avaient même demandé au pape de suspendre pour 5 ans les activités du Chemin dans le pays. Au Népal, en septembre dernier, le vicaire apostolique Mgr Anthony Sharma a de son côté suspendu les activités du mouvement dans le royaume hindou. En France et dans d'autres pays européens, la réputation sectaire du mouvement est bien vivace.

Mais surtout, une éventuelle approbation des particularités liturgiques du Chemin serait un signal totalement contradictoire envers les traditionnalistes, qui ne manquent pas de crier à l'hérésie du mouvement, à l'heure où la reconquête liturgique voulue par le pape essaie de gommer au maximum les libertés prises après Vatican II dans les paroisses "progressistes". Et la question déjà posée pour les Légionnaires du Christ ou Miles Christi, pour n'en citer que deux, se pose à nouveau: est-il souhaitable de fermer les yeux sur des particularités de ces mouvements au motif qu'ils recrutent, si cela s'avère finalement une division pour l'Eglise?”

Voir ici: Pour le Vatican, le Chemin mène à Rome

Jusqu’où doit aller l’unité dans la diversité ? Il faut, semble-t-il, attendre le 20 janvier pour connaître la décision romaine et –éventuellement- l’exposé exact de ses motifs…

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