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Rome: le Chemin néocatéchuménal quasiment reconnu

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Lu dans les “matinales” de La Vie:

“C'est le vaticaniste Sandro Magister qui l'affirme sur son blog: " Le document [d'approbation] est prêt. Mais il pourrait être modifié ou bloqué in extremis". Serait-ce la fin d'une longue bataille, pas toujours très loyale, du Chemin pour se faire accepter pleinement par la Congrégation pour le culte divin? Sandro Magister rappelle en effet à quel point les innovations liturgiques du mouvement ont été combattues par le cardinal Arinze, alors que celui-ci était encore de la fameuse Congrégation, dont le rôle est justement de s'assurer de la pureté liturgique des mouvements catholiques. Et aussi la dose de mauvaise foi et de culot dont le Chemin a fait preuve, soit en ignorant délibérément les ordres de la Congrégation les sommant d'abandonner leurs particularités (communion assis en cercle, hostie à la fabrication spécifique, réflexions des membres au lieu de sermon, messes peu ouvertes aux autres, etc), soit en abandonnant passagèrement ces particularités lorsque des évêques s'y rendent.

Le 12 janvier dernier, Benoît XVI a reçu trois évêques japonais venus exposer leurs problèmes avec le Chemin. Au Japon, la crise dure depuis des années entre le mouvement et les différents évêques, qui évoquent régulièrement la désobéissance du mouvement et sa façon de fonctionner en vase clos, comme une Eglise dans l'Eglise; quatre d'entre eux avaient même demandé au pape de suspendre pour 5 ans les activités du Chemin dans le pays. Au Népal, en septembre dernier, le vicaire apostolique Mgr Anthony Sharma a de son côté suspendu les activités du mouvement dans le royaume hindou. En France et dans d'autres pays européens, la réputation sectaire du mouvement est bien vivace.

Mais surtout, une éventuelle approbation des particularités liturgiques du Chemin serait un signal totalement contradictoire envers les traditionnalistes, qui ne manquent pas de crier à l'hérésie du mouvement, à l'heure où la reconquête liturgique voulue par le pape essaie de gommer au maximum les libertés prises après Vatican II dans les paroisses "progressistes". Et la question déjà posée pour les Légionnaires du Christ ou Miles Christi, pour n'en citer que deux, se pose à nouveau: est-il souhaitable de fermer les yeux sur des particularités de ces mouvements au motif qu'ils recrutent, si cela s'avère finalement une division pour l'Eglise?”

Voir ici: Pour le Vatican, le Chemin mène à Rome

Jusqu’où doit aller l’unité dans la diversité ? Il faut, semble-t-il, attendre le 20 janvier pour connaître la décision romaine et –éventuellement- l’exposé exact de ses motifs…

Commentaires

  • Si le mouvement est définitivement approuvé, cela déconcertera et troublera un grand nombre de catholiques... et sera désespérant pour ceux qui sont sortis de ce mouvement avec des blessures profondes...

  • Comme si les expériences post-conciliaires n'avaient déjà pas fait suffisamment de dégâts, tant à l'Eglise elle-même qu'à certains croyants, abusés physiquement et moralement par des gens peu scrupuleux. Voyez ce qui s'est passé dans la Communauté des Béatitudes.

    N'a-t-on pas encore compris que cette mentalité hétérodoxe qui se manifeste notamment par ce besoin presque maladif d'apparaître "cool", est à la fois la cause et la conséquence de toutes ces dérives?

    Et dire que pendant des années, on nous a fait croire que c'était là qu'on pouvait voir les fruits du concile, quand bien même ce n'était que désolation ailleurs...

    Cela m'inspire un profond dégoût!

  • Cela semble avoir été quelque chose qui n'a pas trop mal fonctionné et qui a porté des fruits dans certains endroits. C'était peut - être un pis aller dans une époque post conciliaire très difficile où beaucoup de catholiques (comme dans la société civile en général) rêvaient d'une manière iréniste et bien peu réaliste des lendemains qui allaient chanter, par rapport à la soit disant rigidité d'une Église d'antan fixée. Mais aujourd'hui effectivement l'on voit que la tradition et le retour aux fondamentaux (comme dans la société civile d'ailleurs) est porteur d'espérance. Il est peut-être temps de changer de cap pour le chemin néocatéchuménal. Est ce que le fondateur pourra le comprendre et sera capable de progresser dans ce sens? C'est peut-être cela le plus difficile? Certains avec l'âge prenne la grosse tête et des habitudes sans s'en rendre vraiment compte. Bref, attendons la sagesse et les décisions romaines, avant de crier au loup.

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