Le "genre" s'invite dans la campagne d'Entraide et Fraternité (01/03/2012)

entraide_et_fraternit.jpgEn nous rendant sur le site d'Entraide et Fraternité, nous constatons avec étonnement que le concept du genre ("gender") y a fait son apparition. Ainsi, nous découvrons douze articles et une rubrique faisant appel à ce concept.

Nous ne sommes pas vraiment surpris de voir cet organisme, dûment cautionné par les autorités ecclésiastiques pour orchestrer la campagne de carême, avoir recours à ce concept très contestable. Ainsi, on nous présente, parmi les "témoins invités", Maria Ramirez :

"En 2005, elle obtient une bourse qui lui permet d’étudier un an afin d’obtenir un diplôme en Etudes de genre. Depuis, sa vie a été transformée. Elle se bat en faveur de l’égalité des genres et de l’importance de la culture maya. Tant au sein du CDRO qu’au sein de sa communauté."

Nous constatons que l'organisme belge relaie ainsi des orientations que l'on peut constater dans d'autres pays dont la Suisse. Dans ce pays, l'association "Choisir la Vie" fait d'ailleurs circuler une "Pétition Ré-Action de Carême" pour refuser l'introduction du "genre" dans les oeuvres caritatives des Eglises. En voici le texte :

"NON à l’introduction du “genre” dans les œuvres caritatives des églises.

Pétition

Introduction du genre dans l’Action de Carême

Pour combattre la faim dans le monde, l’Action de Carême / Pain pour le prochain (ADC/PPP), dans sa campagne 2012, veut promouvoir l’égalité homme-femme en s’appuyant sur le concept du genre qui nie la différenciation sexuelle de l’humanité, faisant de la distinction homme et femme un montage social et culturel.

Bien qu’un communiqué de l’Action de Carême conteste promouvoir la théorie du genre, on note plus de 30 occurrences du concept «genre» dans son document Info-campagne 2012. On y trouve également une définition basée sur l’ouvrage de deux théoriciennes du genre: “Le genre: un outil nécessaire” par J. Bisilliat et C. Verschuur ; et une page dédiée à “l’introduction au genre”, avec des textes de la FAO (Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture) qui a intégré l’idéologie du genre dans ses politiques et programmes relatifs à l'agriculture et au développement rural (p 8).

Des animations qualifiées “catéchétiques” pour les enfants:

L’ADC/PPP utilise le terme “documents catéchétiques” pour désigner des animations pour les enfants qui n’ont rien à voir avec la foi de l'Église. Un des documents propose à nos enfants, de 2 à 8 ans, de voir des modèles familiaux possibles dans différents modes de reproduction animale. Un autre document, pour les jeunes de 7 à 15 ans, “Chemin de table du genre”, leur permet d’aborder et ainsi d’intégrer le concept de genre en se basant sur leur vie quotidienne. Même le texte biblique de Marthe et Marie devient prétexte pour parler du genre: “notre préoccupation fondamentale: les inégalités de genre” (p 10).


Que dit la théorie du genre ?

1) La théorie du genre affirme que la nature humaine n’existe pas puisque l’être humain serait uniquement le résultat de la culture. Elle tente de démontrer que la masculinité et la féminité ne sont que des productions sociales selon le contexte culturel de chaque époque.

2) Elle affirme que jusqu’à présent l’homme ayant dominé et maltraité la femme, il revient à la loi civile (...) de favoriser la prise du pouvoir par les femmes pour se libérer du pouvoir masculin, de corriger cette oppression masculine. La loi doit également améliorer les défauts de la nature qui mettent la femme à inégalité avec l’homme, comme notamment la maternité uniquement supportée par la femme ou encore l’injustice faite aux hommes d’être privés de seins pour alimenter les enfants. C’est pourquoi, la maternité et la paternité ne sont plus des réalités en rapport avec l’identité masculine ou féminine, mais des fonctions sociales interchangeables.

3) L’enjeu radical consiste à nier la différence sexuelle qui ne serait pas une réalité structurelle, en favorisant les orientations sexuelles à travers, entre autres, l’homosexualité. Il revient à chacun de choisir son orientation sexuelle qui le définit dans son identité. Or (...) une tendance sexuelle ne fait pas une identité sexuelle. Il n’y a que deux identités sexuelles, celle de l’homme et celle de la femme et des orientations sexuelles qui s’harmonisent dans la maturation hétérosexuelle alors qu’une orientation sexuelle recherchée pour elle-même, en opposition avec l’identité sexuelle objective du sujet, résulte d’un conflit intrapsychique.

La théorie du genre développe ainsi une conception cherchant à s’extraire du corps, désexualisant le couple et la famille et désincarnant la filiation, elle fait fi des symboliques humaines de la masculinité et de la féminité au bénéfice d’une simple vision pragmatique et indifférenciée. Elle utilise un langage pour décrire ce qui n’existe pas dans la réalité.

Source : Symposium des Conférences Épiscopales d’Afrique et de Madagascar (SCEAM) ; 15ème Assemblée Plénière du 26 juillet au 2 août 2010 à Accra (Ghana) : Conférence du samedi 31 juillet 2010 ; Caritas in Veritate, la famille et la théorie du genre ; Monseigneur Tony ANATRELLA

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