Le cardinal Danneels était au courant de cas d'abus sexuels (11/04/2012)

Toujours à l’affût des bonnes nouvelles, « La Libre » publie ce communiqué de l’agence Belga :

« Le cardinal Danneels était au courant de cas d'abus sexuels.

 André-Joseph Léonard, responsable de l'évêché de Namur devait pour sa part être au courant d'au moins 5 cas d'abus.

Le cardinal Godfried Danneels a été informé au moins à quarante reprises de cas d'abus sexuels au sein de l'Eglise lors des dernières décennies, écrit mercredi Het Laatste Nieuws, sur base de lettres issues du dossier de l'Opération Calice. Le cardinal Danneels a toujours affirmé qu'il était surpris par le nombre d'abus commis au sein de l'Eglise.

Le cardinal a été informé d'abus dans son diocèse, mais aussi dans toute la Flandre. "Dans la plupart des cas, il existe des échanges de lettres entre le cardinal et les victimes, leurs familles ou des proches", d'après le quotidien.

Des lettres de plainte ont été envoyées au cardinal Danneels. Celui-ci a parfois répondu qu'il prierait pour les victimes. Dans un cas, il a même changé un prêtre pédophile de paroisse. L'homme d'Eglise n'a cependant jamais informé la Justice.

Lorsqu'il a été interrogé par la police judiciaire de Bruxelles en 2010, Godfried Danneels avait indiqué qu'il n'était pas au courant de cas d'abus sexuels dans son diocèse.

D'après Het Laatste Nieuws, André-Joseph Léonard, responsable de l'évêché de Namur devait pour sa part être au courant d'au moins 5 cas d'abus. »  Voir ici : Le cardinal Danneels était au courant de cas d'abus sexuels

Première observation : C’est là ce qu’affirme, apparemment sans citer ses sources (et au conditionnel pour Mgr Léonard), le journal flamand à sensation « Het Laatste Nieuws ».

Seconde observation : et alors ? révéler des secrets dont on est dépositaire par état ou par profession constitue une infraction, hors les cas prévus par la loi : témoignage en justice ou devant une commission parlementaire, obligation légale, danger grave et imminent pour l’intégrité mentale ou physique d’un mineur dont on a reçu les confidences.  Pas plus que l’obligation de porter assistance à une personne en danger, les exceptions à l’obligation de garder un secret professionnel ne créent ipso facto un devoir de dénoncer les faits à la justice. Dans les deux cas, toute la question posée est celle du choix, en conscience, de la solution la plus appropriée considérant la gravité des faits, surtout lorsqu’il s’agit de la protection des mineurs. Au regard de la loi belge, le secret ecclésiastique est un secret professionnel soumis aux mêmes règles que les autres : ni plus, ni moins.  

Il faut toujours se méfier des jugements hâtifs ou a priori, et a fortiori s’ils reposent sur des rumeurs journalistiques.

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