La grand’messe du Père Delhez (05/09/2012)

logo.pngCe sera très prochainement, du 2 au 4 novembre, à Namur, et cela s’appelle « RivEspérance 2012 ».

La revue de spiritualité « RiveDieu » est à la base de cette initiative et l’on devine que son rédacteur en chef, le Père Charles Delhez s.J., en est l’organisateur principal, flanqué de quelques autres personnalités amies et complices. Qui d’autre que lui, bien introduit dans le monde médiatique, universitaire, associatif, ecclésiastique, aurait pu en effet battre le rappel de tant d’associations et de communautés catholiques (et même protestantes) de la Belgique francophone recrutées comme « mouvements partenaires » et disposer de toutes les infrastructures nécessaires à une organisation d'une telle ampleur ?

Cet évènement a déjà été annoncé par le chroniqueur religieux de la Libre au mois de juillet sous un titre qui en dit long : « Un plan de relance aussi pour l’Eglise » Bigre ! Un projet bien ambitieux, donc ! Il suffit d’ailleurs de se rendre sur le site de RivEspérance pour s’en rendre compte : http://www.rivesperance.be/, et prendre la mesure de l’importance que les organisateurs veulent donner à ce rassemblement. N’en doutons pas, les médias lui réserveront les échos les plus favorables ; on peut déjà compter sur Pascal André qui fait partie du comité organisateur, et sur Christian Laporte, bien entendu.

Nous nous réjouirions volontiers de la chose si le choix tendancieux des personnalités invitées à tenir la vedette lors de cet évènement ne faisait preuve, de façon aussi flagrante, d’un véritable esprit de parti dont se trouvent exclus, ipso facto, tous ceux qui nourrissent un sentiment d’attachement et de fidélité à l’égard de Rome. C’est ainsi que l’on retrouve parmi les orateurs : Olivier Legendre qui n’aime l’Eglise que de la façon dont il la rêve, Christine Pedotti qui appelle de ses vœux un Vatican III qui romprait définitivement avec la tradition catholique, Armand Veilleux et Dominique Collin dont on  connaît les positions peu « romaines ».

C’est dommage parce que d’autres aspects de cette organisation méritent respect et considération. La participation de « priants » (Tibériade, l’Emmanuel…), celle de gens engagés dans des actions indiscutables au service des pauvres et des exclus, méritent d’être mentionnées*. Quant à la prestation musicale du samedi soir, elle promet d’être d’une très grande qualité…

Hélas, la tonalité donnée à cette organisation par les têtes d’affiche nous met sur nos gardes et nous amène à déplorer ces choix tendancieux qui hypothèquent la possibilité d’une véritable communion ecclésiale en ces circonstances. C’est donc bien en vain que l’on nous annonce « un programme varié (qui) permettra à chaque participant d’être rejoint dans ses attentes et sa sensibilité. » Curieuse conception d’une communion entre catholiques qui devrait se faire en excluant de celle-ci le pape ou l’archevêque.

Comme disait le cardinal Barbarin, "Il faut de l’enthousiasme, oui ; dépoussiérer l’Église, oui, mais en se méfiant comme de la peste de l’orgueil "

 

* Même si on peut émettre des réserves sur l’animation de certains ateliers par des gens qui s’éloignent ostensiblement des positions de l’Eglise. Ainsi, sur la question de l’homosexualité.

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