Etre antisémite, c'est être antichrétien (09/01/2013)

De Radio Vatican:

"La Fraternité Saint-Pie-X a suscité ces jours derniers un nouvel emballement médiatique : à l'occasion d'une conférence, le vendredi 28 décembre au Canada, le supérieur général de la Fraternité, Mgr Bernard Fellay, a affirmé que les juifs étaient les ennemis de l'Eglise, comme les Francs-Maçons et les Modernistes. Rien de bien nouveau dans ces propos, mais l’émotion et l’indignation se sont propagées sur la toile.

"L’occasion de rappeler qu’en 2009, lors de sa visite en Israël, Benoît XVI avait qualifié l’antisémitisme de totalement inacceptable, l’antisémitisme - avait-il regretté - qui « continue de relever son visage répugnant dans plusieurs parties du monde ». L’année précédente à Paris, en rencontrant des représentants de la communauté juive, il avait affirmé qu’être antisémite, c’est être antichrétien.

Pas question de remettre en cause les acquis conciliaires

"Au mois de novembre dernier, dans les colonnes de l’Osservatore romano, le quotidien du Vatican, le cardinal Kurt Koch, président du Conseil pontifical pour l’unité des chrétiens et de la Commission pour les rapports avec le judaïsme, a tenu à souligner combien le dialogue avec les juifs était fondamental pour le Pape. Les efforts déployés pour faire revenir les Lefebvristes dans l’Eglise – a précisé le cardinal Koch – ne signifient aucunement une remise en cause de la déclaration conciliaire Nostra Aetate
Cette déclaration historique exprimait le respect de l'Eglise à l'égard des religions non chrétiennes, mais elle avait surtout l'intention, après la Shoah, de mettre fin à toute attitude anti judaïque et antisémite dans l'Eglise. « A l'intention des juifs – a déclaré le cardinal Koch - le Saint-Père m'a chargé de présenter la question de manière correcte : Nostra Aetate n'est pas le moins du monde remis en discussion par le magistère de l'Eglise, comme Benoît XVI lui-même l'a plus d'une fois démontré dans ses discours, ses écrits et ses gestes pastoraux ». (RF)

Les juifs ne sont pas les ennemis de l'Eglise

"Il est impossible de parler des juifs comme des ennemis de l’Eglise", a assuré le 7 janvier à l’agence I.MEDIA le Père Federico Lombardi, directeur du Bureau de presse du Saint-Siège. Le Père Lombardi a réaffirmé que l’Eglise était "profondément engagée dans le dialogue" et qu’il était ainsi "impossible" de formuler une telle affirmation à l’égard des représentants du judaïsme. Il a répété que la position du Saint-Siège sur la question était "claire" et "bien connue". Celle-ci est exprimée non seulement dans la déclaration conciliaire "Nostra Aetate", mais aussi à travers les différentes visites des souverains pontifes dans des synagogues." (I.media)

Ici: Etre antisémite, c'est être antichrétien

Faut-il rappeler que la Fraternité Saint-Pie X ne dispose d’aucune légitimité dans l’Eglise ?

Comme le souligne très justement le blog du "suisse romain" (ici La FSSPX est illégitime), " les sacrements qui sont dispensés dans un lieu appartenant à la FSSPX, ne le sont pas dans la communion avec l'évêque du lieu. Ils ne sont légitimement ni célébrés ni donnés, les prêtres ayant reçu une ordination illicite et étant suspens. Certains sacrements qui sont célébrés là sont de plus invalides ou peuvent l'être de manière habituelle (confession et mariage). En outre, suivre la messe dominicale dans une chapelle de la Fraternité ne permet pas de remplir son devoir de participer à l'Eucharistie dominicale (précepte dominical).Tant que la Fraternité n’a pas une position canonique dans l’Église, ses ministres non plus n’exercent pas de ministères légitimes dans l’Église. Il faut ensuite distinguer entre le niveau disciplinaire, qui concerne les personnes en tant que telles, et le niveau doctrinal où sont en question le ministère et l’institution. Pour le préciser encore une fois: tant que les questions concernant la doctrine ne sont pas éclaircies, la Fraternité n’a aucun statut canonique dans l’Église, et ses ministres – même s’ils ont été libérés de la punition ecclésiastique – n’exercent de façon légitime aucun ministère dans l’Église". 

Je pense, ajoute encore ailleurs (ici : Mgr Fellay dira non à Rome)  l’abbé Rimaz, que les idées de la FSSPX sont acides et nocives pour la foi et ne donnent pas la paix de Dieu qui surpasse tout ce que l'on peut imaginer. La raison peut devenir "folle", comme le dit Saint Thomas d'Aquin et l'imagination est pour Soeur Sainte Térésa d'Avila, la "folle du logis". Dieu est pour la bienheureuse Elisabeth de la Trinité, "un océan de tranquillité et de paix". Il ne reste que la prière et l'action de la divine Providence pour espérer, avec le Bon Pasteur Benoît XVI, un retour au bercail. Je suis trop petit pour espérer avoir un rôle quelconque à jouer »

Comme son image inversée « progressiste », l’ « intégrisme » -déclaré ou masqué-  n’est qu’une triste drogue idéologique...

JPS  

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