Quand le patro se modernise, Jésus est le bienvenu mais pas l'Eglise (20/11/2013)

Ce samedi 23 novembre, nous dit un communiqué du Patro, plus de 1000 animateurs se réuniront à l’Université de Namur. Ils sont invités à voter pour ou contre leur nouvel objectif général. Ce texte détermine les fondements de ce mouvement de jeunesse.

Pour une fois, ce samedi, une partie des animateurs n’enfilera pas son foulard jaune et vert pour animer les enfants qui fréquentent leur patro. Des quatre coins de Wallonie et de Bruxelles, c’est vers Namur qu’ils se dirigeront pour un rendez-vous avec l’Histoire du Patro !

Ils se sont mobilisés en masse ! Plus de 1000 animateurs participeront à un événement qui n’avait plus eu lieu depuis 40 ans: le vote de l’objectif général du Patro. Un petit texte qui a toute son importance puisqu’il définit l’identité et la visée de leur mouvement de jeunesse!

Si l’objectif est validé, le Mouvement connaîtra un nouvel élan. Cette évolution sera répercutée dans chaque quartier, chaque village, chaque ville, chaque commune accueillant un patro !

Le vote sera sans aucun doute le point d’orgue de cet événement. Mais les animateurs vivront également de nombreux autres temps, de travail et de fête notamment.

Voici notamment ce que dit ce texte :

Guidé par son projet éducatif et en référence à l’action de Jésus, le Patro contribue à la construction personnelle et collective des enfants et des jeunes au sein de la société.

... et plus loin :

Le Patro trouve également du sens à la manière dont Jésus a vécu, sa façon d’être avec les autres, de mettre l’humain sans cesse au centre. C’est un modèle qui insprire notre manière d’agir et de vivre ensemble. Nous faisons référence à Jésus, l’homme, sa vie, ses valeurs, son message et non à l’Eglise institutionnelle.

Dommage que le patro qui a le mérite de continuer à se référer à la personne du Christ semble ignorer que l'Eglise c'est précisément Jésus-Christ continué et que c'est à travers elle et par elle que nous pouvons rester en contact vivant avec Lui... Comme l’écrivait Henri de Lubac :"Savent-ils ceux-là qui acceptent encore Jésus, tout en rejetant l’Eglise, que c’est à elle en définitive qu’ils le doivent : Jésus est pour nous vivant, mais sous quels sables mouvants seraient enfouis, non pas tant son nom et sa mémoire, mais sa vivante influence, l’effet de l’Evangile et la foi en sa personne divine, sans la continuité visible de l’Eglise ? Sans l’Eglise, le Christ se volatiliserait, s’effacerait, s’éteindrait. Et que serait l’Eglise si on lui avait pris le Christ ?". 

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