Les évêques belges appellent à l'ouverture des frontières et à une solide politique d'accueil (14/10/2015)

Les évêques belges appellent à l'ouverture des frontières et à une solide politique d'accueil

Déclaration des évêques de Belgique

 

Suite à l’afflux de milliers de réfugiés et de migrants à nos portes, les Evêques belges estiment  qu’un pays ne peut refuser d’accueillir des personnes vraiment dans le besoin. ‘Notre attitude doit toujours être faite d’accueil et de respect, indépendamment de nos différences.’ Sur ce point, les évêques ne veulent pas transiger. L’accueil ne peut être soumis à des conditions qui angoissent ces personnes. Les réfugiés et ceux qui ont été contraints de migrer n’ont pas le choix. Ils recherchent la sécurité. Ils ne peuvent se sentir obligés de mentir, d’inventer une histoire ou de changer de religion pour être mieux accueillis. Les plus vulnérables doivent être prioritaires, et non pas les personnes les plus rentables économiquement.

 

Les évêques constatent quotidiennement que la population belge est prête à vivre avec les réfugiés et les migrants. Ils soutiennent avec force et souhaitent prolonger dans la durée ce climat généreux. Ils appellent les propriétaires, les paroisses et les associations à mettre à disposition les maisons, appartements vides ainsi que des ressources. Ils appellent à collaborer à la réception, au soutien, à l'éducation et à la formation professionnelle de ces personnes. Si ces réfugiés peuvent retourner plus tard chez eux, ils doivent pouvoir repartir avec de meilleures opportunités. Les évêques sont convaincus que les chrétiens et de nombreux citoyens répondent à un tel engagement avec confiance. Ils demandent à la population de ne pas céder à la peur ou à l'incompréhension. L'évangile est exigeant, mais ensemble, nous pouvons porter cet engagement dans la durée.

 

Les évêques souhaitent que les gouvernements et les citoyens engagent davantage de ressources financières ainsi que toutes les formes de connaissances pour lutter contre les causes de ces migrations forcées dans les pays d’origine. Développement et paix exigent une collaboration et une concertation internationale. La Belgique doit être un leader dans ce domaine et doit aussi augmenter sensiblement sa contribution aux pays en développement: cette dernière n’est actuellement pas assez importante et ni proportionnelle à la prospérité et la capacité du pays.

 

Les évêques de Belgique – Bruxelles, 13 octobre 2015

 

Ci-joint : texte intégral de la déclaration.

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