De possibles décisions concernant la fraternité des Saints Apôtres et les fermetures d'églises à Bruxelles suscitent l'émoi (26/04/2016)

En publiant hier des informations communiquées par des personnes jugées dignes de foi à propos de décisions visant à fermer l'église Sainte-Catherine et à dissoudre la Fraternité des Saints-Apôtres, nous avons suscité un vaste émoi qui nous a valu un flot énorme de visites et de réactions.
 
De son côté, le service de presse de l'archevêché dément ces informations, en des termes ambigus toutefois qui laissent entendre - dans un post paru sur facebook - que la décision n'a pas été prise "à ce jour" (ce qui ne veut pas dire qu'elle n'est pas envisagée). Pourquoi une telle légereté dans la communication? Pourquoi tout cela se gère-t-il via des "posts" sur les réseaux sociaux, de façon si peu professionnelle comme on peut le constater ci-dessous ?
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En tout cas, de telles éventualités suscitent des réactions indignées dans les commentaires envoyés sur notre blog. Parmi les questions posées, celles-ci : Comment serait-il possible de fermer une église comme Sainte-Catherine alors que des assemblées importantes y sont accueillies ? Comment peut-on envisager de renvoyer chez eux des jeunes qui se préparent à l'ordination depuis des années ? Est-il rationnel de se plaindre du manque de vocations et dans le même temps de ne pas prendre toutes les mesures nécessaires pour accompagner des jeunes qui se destinent à la prêtrise ? Le travail extraordinaire effectué par les prêtres de la Fraternité dans ce quartier central de Bruxelles (allant jusqu'aux "périphéries" comme le demande le Pape François) n'est-il pas sous-estimé ? Ou alors, y a-t-il des raisons graves qui nous échappent ? 
 
Beaucoup se plaignent aussi d'un manque de transparence de la part des autorités ecclésiastiques responsables de la gestion et de la communication concernant ces dossiers. 
 
Quant aux fermetures d'églises envisagées (sinon décidées), on peut se demander s'il ne serait pas urgent et convenable qu'une vaste consultation de la base des catholiques s'organise sur cette question sensible. Peut-on fermer des églises dont certaines restent assez fréquentées ? Certains avancent les chiffres de 250 prêtres disponibles pour 110 clochers recensés à Bruxelles et affirment que les budgets disponibles seraient sous-utilisés par le diocèse. Dès lors, demandent-ils, pourquoi vouloir absolument fermer des églises ? Les restructurations précédentes auraient-elles apporté le nouvel élan espéré ? De nombreux laïcs compétents ne pourraient-ils apporter leur savoir-faire en termes de gestion et d'expertise financière pour aider au maintien des paroisses et aider plus efficacement les prêtres afin que ces derniers puissent se concentrer sur leurs tâches prioritaires (pastorales) ?
 
Au vu des réactions que nous recevons, on peut avoir l'impression que le débat ne fait que commencer. L'Eglise pourrait en ressortir plus forte à condition de prendre des décisions adéquates, dans la justice et la charité, tout en éclairant les fidèles sur les raisons qui les justifient.

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