Vous avez dit "Printemps de l'Eglise" ? (08/09/2020)

Du site "Pro Liturgia" (lundi 7 septembre) :

Le “printemps de l’Eglise” annoncé à grand coups de slogans creux (messes vivantes et attirantes, engagement des laïcs, diocèse en fête, création d’équipes pastorales...) depuis les années 1970 est enfin à nos portes. La preuve : plusieurs diocèses sont en train de vendre des églises afin qu’elles puissent être transformées en salles polyvalentes ; les séminaires diocésains ferment les uns après les autres tandis que les séminaires interdiocésains ne font plus que survivre ; nombre de prêtres continuent à célébrer des messes façon “has been” qui n’ont qu’un lointain rapport avec la liturgie de l’Eglise tandis qu’à côté d’eux d’autres prêtres célèbrent des liturgies dans un décorum copié du théâtre baroque ; les évêques confient au peu de prêtres qui leur reste et ne sont pas encore victimes d’un “burn out” des “secteurs paroissiaux” de plus en plus vastes ; dans nombre d’églises il n’y a plus qu’une messe par mois (dans le meilleur des cas) fréquentée par une poignée de fidèles déjà bien avancés en âge...

Bref, le “printemps de l’Eglise” est bien là... du moins aux yeux de ce clergé qui s’obstine à ne pas vouloir reconnaître que tout ce qui a été fait sur la base des grands discours enthousiastes des années post-conciliaires aura conduit à un effondrement total de la foi catholique.

D’où la question : que restera-t-il de l’Eglise en France d’ici cinq ans ? Rien. Car ce ne sont pas les quelques rares paroisses qui marchent encore ici ou là pour x raisons qui pourront freiner la débâcle.
Vatican II a rappelé que les évêques étaient “les gardiens et les promoteurs de la liturgie de l’Eglise” ; or voilà un bon demi-siècle que les évêques qui se sont succédé à la tête des diocèses n’ont plus rien gardé de la liturgie - ou si peu ! - et collaboré de préférence avec des prêtres qui furent les plus grands démolisseurs du culte divin afin de pouvoir remplacer le sacré par leurs célébrations eucharistiques “bling-bling”. Dans de telles conditions...

“Lorsqu’on ne vous recevra pas et qu’on n’écoutera pas vos paroles, sortez de cette maison ou de cette ville et secouez la poussière de vos pieds. Je vous le dis en vérité : au jour du jugement, le pays de Sodome et de Gomorrhe sera traité moins rigoureusement que cette ville-là.” (Mt. 10, 14-15). Dans la situation actuelle, les instructions de Jésus rapportées par l’Evangéliste prennent tout leur sens.

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