Les mesures sanitaires ont montré la place que tiennent désormais les cultes au sein de la société civile belge (12/05/2021)

De Bosco d'Otreppe dans la Libre de ce 12 mai (p. 11) :

La fête de l’Ascension se vivra encore en petit comité

(...) Comme depuis plus d’un an, les croyants se retrouveront en petit comité pour ces célébrations. À l’intérieur des lieux de cultes, le nombre maximum de fidèles sera encore fixé à 15 ce jeudi. Depuis ce 8 mai cependant, les célébrations peuvent être célébrées en extérieur, sous de strictes conditions, jusqu’à 50 personnes. Beaucoup de paroisses, ainsi que des mosquées, ont dès lors acheté ou loué des tentes. Ces dispositifs ne devraient servir que quelques jours. Dès le 9 juin en effet, si 80 % du public avec des comorbidités est vacciné, et si le seuil de 500 hospitalisations en soins intensifs n’est pas dépassé, les cultes pourront accueillir 100 personnes en intérieur (également pour les mariages et les enterrements), et 200 en extérieur. Dès le 1er juillet, ces jauges pourront être doublées. Et si tout va bien, plus aucune restriction ne sera d’application en septembre.

Un confinement qui laissera des traces

Bien que cet élargissement sera plus lent pour les cultes que pour la culture (qui pourra accueillir 200 personnes en intérieur dès le 9 juin), il constitue un premier soulagement, note Tommy Scholtès, porte-parole des évêques de Belgique. Ces longs mois de confinement laisseront cependant des traces. Non seulement parce qu’ils ont obligé les cultes à se réorganiser pour poursuivre leurs activités, mais aussi parce que beaucoup de croyants ne se sont pas sentis respectés et ont considéré que les mesures les touchant étaient disproportionnées. Ces mesures leur ont, en outre, montré la place que tiennent désormais les cultes au sein de la société civile belge. "Au premier confinement, les chrétiens ont accepté les mesures, mais après six mois nous sommes las, stressés et fatigués, jugeait encore cette semaine Mgr Kockerols, évêque auxiliaire de Malines-Bruxelles, dans le magazine français "Famille Chrétienne". Il faut calmer les gens. Mais je comprends le sentiment d’injustice qui les habite, alors qu’ils peuvent se rendre dans les grands magasins. J’ai moi-même failli placarder une affiche sur la façade de la cathédrale avec une marque de grand magasin… Nous devons bien constater une disparition du religieux dans le champ de vision des pouvoirs publics, ajoutait-il. Le ministre de la Justice reçoit les représentants des cultes au même titre que les coiffeurs, les cafetiers ou… les salons de toilettage pour chien." (...)

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