Demain, des prêtres majoritairement classiques et des diocèses désertifiés (23/08/2021)

Lu sur Pro Liturgia :

En 1970, il y avait encore 50 000 prêtres en France. C’est à cette époque qu’a fleuri le slogan « il y a trop de prêtres ; c’est aux fidèles de prendre l’avenir de l’Église en mains. »

En 2020, il n’y a plus que 6 000 prêtres dont moins de 3 000 ont une charge pastorale (les autres offrant leurs services tant que leur santé le leur permet).

Quant aux fidèles qui devaient prendre l’Église en mains en formant ce fameux « peuple de Dieu qui marche joyeux », ils sont les grands absents et ceux qui s’obstinent à vouloir « jouer au curé » dans les paroisses désormais privées de prêtre ne sont de loin pas les plus appréciés des simples pratiquants.

Certaines estimations donnent entre 2 000 et 3 500 prêtres actifs d’ici trois ans pour une pratique dominicale ne touchant plus que 2 à 3% des fidèles se disant catholiques. Des chiffres qui devraient alerter nos pasteurs diocésains et les pousser à changer de « logiciel pastoral ». Ce qu’ils refusent de faire depuis de trop nombreuses années.

Une chose demeure certaine : parmi les prêtres de demain, les plus « classiques » auront une place croissante mais souvent difficile à tenir. On les reconnaîtra à ce qu’ils porteront la soutane (au moins à l’église), respecteront la liturgie du mieux qu’ils pourront, défendront ouvertement les valeurs du catholicisme, lutteront courageusement contre la « dictature du relativisme », fuiront les compromissions avec la bien-pensance au goût du jour, s’opposeront enfin à toute pastorale s’employant à détruire le peu qui reste de l’Église catholique dans les paroisses.

Bref, les diocèses et les paroisses, après des années de divagations, pourront lentement se libérer de la domination des vieux progressistes responsables du déclin de la foi - progressistes qui n’auront guère pu se renouveler - et ce sera « printemps » annoncé dès les lendemains de Vatican II et si longtemps attendu.

Mais ne nous y trompons pas : d’ici là, de nombreux diocèses seront devenus de véritables déserts religieux. Déjà les séminaires diocésains sont vides et certaines églises ne sont plus ouvertes qu’à l’occasion de funérailles transformées en « hommage au défunt », ce qui, sous couvert de pastorale, est un premier pas vers l’athéisme.

Dans les années à venir, donc, les prêtres « classiques » seront majoritaires.

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