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Demain, des prêtres majoritairement classiques et des diocèses désertifiés

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Lu sur Pro Liturgia :

En 1970, il y avait encore 50 000 prêtres en France. C’est à cette époque qu’a fleuri le slogan « il y a trop de prêtres ; c’est aux fidèles de prendre l’avenir de l’Église en mains. »

En 2020, il n’y a plus que 6 000 prêtres dont moins de 3 000 ont une charge pastorale (les autres offrant leurs services tant que leur santé le leur permet).

Quant aux fidèles qui devaient prendre l’Église en mains en formant ce fameux « peuple de Dieu qui marche joyeux », ils sont les grands absents et ceux qui s’obstinent à vouloir « jouer au curé » dans les paroisses désormais privées de prêtre ne sont de loin pas les plus appréciés des simples pratiquants.

Certaines estimations donnent entre 2 000 et 3 500 prêtres actifs d’ici trois ans pour une pratique dominicale ne touchant plus que 2 à 3% des fidèles se disant catholiques. Des chiffres qui devraient alerter nos pasteurs diocésains et les pousser à changer de « logiciel pastoral ». Ce qu’ils refusent de faire depuis de trop nombreuses années.

Une chose demeure certaine : parmi les prêtres de demain, les plus « classiques » auront une place croissante mais souvent difficile à tenir. On les reconnaîtra à ce qu’ils porteront la soutane (au moins à l’église), respecteront la liturgie du mieux qu’ils pourront, défendront ouvertement les valeurs du catholicisme, lutteront courageusement contre la « dictature du relativisme », fuiront les compromissions avec la bien-pensance au goût du jour, s’opposeront enfin à toute pastorale s’employant à détruire le peu qui reste de l’Église catholique dans les paroisses.

Bref, les diocèses et les paroisses, après des années de divagations, pourront lentement se libérer de la domination des vieux progressistes responsables du déclin de la foi - progressistes qui n’auront guère pu se renouveler - et ce sera « printemps » annoncé dès les lendemains de Vatican II et si longtemps attendu.

Mais ne nous y trompons pas : d’ici là, de nombreux diocèses seront devenus de véritables déserts religieux. Déjà les séminaires diocésains sont vides et certaines églises ne sont plus ouvertes qu’à l’occasion de funérailles transformées en « hommage au défunt », ce qui, sous couvert de pastorale, est un premier pas vers l’athéisme.

Dans les années à venir, donc, les prêtres « classiques » seront majoritaires.

Commentaires

  • Au vu de ces chiffres alarmants, comment ne pas considérer que la voie suivie par tous les "progressistes" mène à la ruine? Si on doit juger l'arbre à ses fruits, comment ne pas considérer que ceux-ci sont aussi mortifères que désastreux? Bien sûr, il y a de plus en plus des prêtres classiques qui sont l'avenir de l'Eglise et qui résistent face à ce qui détruit la foi. Mais combien de temps tiendront-il le coup face à un pape qui ne cesse de les dénigrer et de les rejeter?

  • Depuis plus de cinquante ans, c'est la desente aux enfers. Ceux qui se sont succédés à Rome et à la tête des évêchés se sont montrés incapables de renverser la situation. Il nous manque des prêtres. Ceux qui restent ne sont plus des pasteurs, mais des animateurs. Ils sont mal formés, se fondent dans la médiocrité ambiante et certains succombent aux dérives LGBT+xyz.
    On a donné des responsabilités à des laïcs sans formation sérieuse. Cela n'a fait qu'empirer les choses.

    Il faut-être réaliste, on n'en sortira pas par nous-même. Une action extérieure est indispensable.

    L'Église a traversé des moments semblables par le passé. Elle s'est toujours relevée, parfois en payant le prix fort et avec beauoup de souffrances dans la société. Une piqûre de rappel si l'on veut.
    Il faut s'y préparer chaque jour par la prière, continuer à pratiquer, rechercher des lieux et des communautés fidèles à la Foi, savoir se passer de l'inutile, (par exemple, je n'ai jamais eu de réseau social, et m'en passe très bien), et tenter de garder nos églises propres, acceuillantes et fonctionnelles car un jour, elles se rempliront de nouveau.

    Seigneur, donne-nous des prêtres.
    Seigneur, donne-nous de saints prêtres,
    Seigneur, donne-nous beaucoup de saints prêtres,
    Seigneur, donne-nous beaucoup de saintes vocations religieuses.
    Ainsi soit-il.

  • ... oui, Dan je me joins à votre prière pour les Prêtres.

    Oui, il nous faut reconstruire sur de bonnes bases de valeurs spirituelles, morales, pour être féconds.
    Peut-être à la manière des Saints Louis et Zélie Martin et de tant d'autres : prêtres, moines, consacrés ... pères et mères de famille ici et là.
    Si nous ne portons plus de fruits, c'est comme vous dites c'est qu'il y a eu des difficultés quelque part.
    Je crois que les Monastères sont encore des lieux qui peuvent nous parler ... et nous aider dans notre quête à la connaissance et à la rencontre de notre Dieu Trinité Sainte.
    Qu'Il agisse en nous !
    Qu'Il nous montre le chemin, car nous avons égaré le mode d'emploi pour obtenir la Vie Eternelle ... que nos Anciens conservaient précieusement pour nous le transmettre "intact".

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