Benoît XVI "responsable de la ruine de l'Eglise" ? (11/02/2023)

C'est ce qu'affirme le frère François de Marie des Anges dans un long et impitoyable réquisitoire sur la parution mensuelle de la Contre-Réforme Catholique au XXIème siècle. Extraits :

entendre le concert d’éloges dithyrambiques qui suivit la mort du pape Benoît XVI, du moins dans certains milieux conservateurs et traditionalistes, on pourrait croire qu’il sera un jour proclamé docteur de l’Église. « C’est un Pape, écrit Laurent Dandrieu, qui aura tenu bon “ devant les loups ”, pour réen­raciner (sic) l’Église dans le Christ et la laisser plus “ affermie dans la foi ”, apte à remplir sa mission de constituer “ le sel de la terre ”. » Le pape François lui-même décrit son prédécesseur comme « un maître de la foi » dont « la pensée et le magistère sont et resteront toujours féconds dans le temps ». Il l’affirme dans la préface d’un recueil de citations de Benoît XVI à paraître.

Nous pensons, au contraire, que pour la purification de l’Église si nécessaire et la restauration du dogme de la foi, il faudra jeter l’anathème sur ses écrits et sur ses discours." (...)

"... revenons à Benoît XVI. En 2010, cinq ans après son élection au souverain pontificat, interrogé par son ami, le journaliste Peter Seewald, il affirmait qu’un Pape ne devait pas démissionner lorsqu’il rencontrait des difficultés :

« Quand le danger est grand, il ne faut pas s’enfuir. Le moment n’est donc sûrement pas venu de se retirer. C’est justement dans ce genre de moments qu’il faut tenir bon et dominer la situation difficile. C’est ma conception. On peut se retirer dans un moment calme, ou quand tout simplement on ne peut plus. Mais on ne doit pas s’enfuir au milieu du danger et dire :  Qu’un autre s’en occupe. ” » (Lumière du monde, éd. Bayard, p. 50)

Néanmoins, trois ans plus tard, le 28 février 2013, confronté à toutes sortes de graves scandales, des scandales de mœurs notamment, il évoquait le visage de l’Église « défigurée » et il démissionnait de sa charge. Cependant, la cause de ces épouvantables désordres, au sein même de l’Église, Benoît XVI voulait à toute force la méconnaître, renouvelant son adhésion enthousiaste à Vatican II au moment même où il annonçait sa démission.

En effet, dans son entretien avec le clergé romain du 14 février 2013, il mettait encore ses espoirs dans le « Concile réel » qu’il opposait au « Concile des médias » et à celui « des journalistes » qu’il qualifiait de « Concile virtuel. Nous savons comment ce Concile des médias, accessibles à tous, dominant, a créé tant de calamités, de problèmes : des séminaires et des couvents fermés, etc. », accusait-il avant de conclure : « Le Concile virtuel a été plus fort que le Concile réel. Cinquante ans après apparaît notre propre devoir issu du Concile réel, que ce Concile-là, vrai, puisse véritablement renouveler l’Église. » (...)

... l’une des plus graves fautes du futur Benoît XVI, comme nous allons le voir, ce fut d’avoir travaillé, en tant qu’expert de Vatican II, à la destruction de la suprême inquisition romaine, à savoir le Saint-Office.

Ne voulant pas reconnaître le constat de faillite de son Concile et de son pontificat, il a persisté dans ses erreurs jusqu’à sa mort. Son testament est une action de grâces pour la création et les grâces reçues au cours de sa longue vie, mais il ne contient aucune mention de l’état réel de l’Église et de son effondrement. On n’y trouve aucun souci des âmes qui en souffrent et se perdent, ni même un semblant de retour sur lui-même pour évoquer sa responsabilité dans ce naufrage universel. Bref, il ne contient aucune rétractation." (...)

Suit un long (et documenté) développement sur le rôle joué par l'abbé Ratzinger lors de Vatican II et dans le démantèlement du Saint-Office. La suite du réquisitoire incrimine "le modernisme" du cardinal puis du pape Benoît XVI, enfin "son adhésion au MASDU" et son "opposition à Notre-Dame de Fatima".

09:27 | Lien permanent | Commentaires (4) |  Facebook | |  Imprimer |