Un enterrement sur trois seulement a été célébré par l’Église catholique. C’est une baisse de plus de 26% depuis 2018. Pour Caroline Sägesser, c’est interpellant "parce que très longtemps, le taux de funérailles religieuses est resté élevé. C’est assez logiquement un indicateur qui a baissé plus tardivement que les autres".
Ce qui frappe surtout cette historienne, c’est la baisse des baptêmes des nouveau-nés : "Ça dessine peut-être un peu l’avenir de la religion. Et donc, en 2008, il y avait encore plus d’un nouveau-né sur deux qui étaient baptisés. Aujourd’hui, nous sommes à un sur quatre. Donc, c’est ce chiffre-là, moi, qui me frappe".
Ce rapport annuel de l’Église catholique témoigne, aux dires de Caroline Sägesser, d'"un bouleversement sociétal extrêmement profond, avec ce changement d’une société qui restait dominée par l’Église, par la foi catholique, vers une société sécularisée. C’est la foi, la pratique religieuse qui est en baisse extrêmement rapide et vertigineuse. Mais les structures que ce monde catholique avait mises en place, elles, elles restent bien vivaces comme l’enseignement catholique". La fréquentation des écoles catholiques est en hausse.
Une quête de spiritualité
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Commentaires
Tirer la conclusion que tout dégringole, que la foi et la pratique se perdent, sans se demander et analyser pourquoi les adultes demandent de plus en plus le baptême, c'est un gros biais (qui n'est certainement pas innocent).
De même, en pointant la baisse de pratique et de vocations, ce rapport ne parle évidemment pas de la hausse très significative des fidèles et des vocations dans les communautés traditionalistes. Ils n'ont bien sûr pas pris la peine de récolter ces chiffres dérangeants. On assise depuis plusieurs années à une migration de fidèles du modernisme vars la tradition. Sans parler des athées qui se convertissent, saisis par le sens du sacré lors des messes de rite tridentin.
Mais chuuut, ces faits donnent des boutons à beaucoup de personnes.
Écrit par : Pisa | 25/10/2025