Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Belgique : la pratique religieuse connaît une baisse extrêmement rapide et vertigineuse

IMPRIMER

Du site de la RTBF :

Où en est la religion catholique aujourd’hui dans notre pays ? "C’est la fin de la pratique religieuse institutionnelle"

24 octobre 2025

L’Église catholique belge vient de publier son huitième rapport annuel. On y constate une baisse importante des funérailles religieuses, des baptêmes, des premières communions, des mariages. A souligner aussi une hausse des baptêmes des adultes, la fréquentation de l’Église le troisième dimanche du mois d’octobre et le succès des retraites spirituelles. Où en est donc l’Église catholique en Belgique aujourd’hui ?

Par  sur base d'un entretien de 
 
Allez-vous encore souvent à l’église pour un baptême, un mariage, des funérailles, un office religieux ? Où en est la religion catholique aujourd’hui dans notre pays ? L’Église catholique belge vient de publier son huitième rapport annuel et apporte des réponses.

Petite radioscopie de la pratique religieuse et de la place de l’Église catholique en 2025 dans notre société en Belgique avec Caroline Sägesser, historienne, chargée de recherches au CRISP (...)

Pratique religieuse en baisse

Un enterrement sur trois seulement a été célébré par l’Église catholique. C’est une baisse de plus de 26% depuis 2018. Pour Caroline Sägesser, c’est interpellant "parce que très longtemps, le taux de funérailles religieuses est resté élevé. C’est assez logiquement un indicateur qui a baissé plus tardivement que les autres".

Ce qui frappe surtout cette historienne, c’est la baisse des baptêmes des nouveau-nés : "Ça dessine peut-être un peu l’avenir de la religion. Et donc, en 2008, il y avait encore plus d’un nouveau-né sur deux qui étaient baptisés. Aujourd’hui, nous sommes à un sur quatre. Donc, c’est ce chiffre-là, moi, qui me frappe".

Ce rapport annuel de l’Église catholique témoigne, aux dires de Caroline Sägesser, d'"un bouleversement sociétal extrêmement profond, avec ce changement d’une société qui restait dominée par l’Église, par la foi catholique, vers une société sécularisée. C’est la foi, la pratique religieuse qui est en baisse extrêmement rapide et vertigineuse. Mais les structures que ce monde catholique avait mises en place, elles, elles restent bien vivaces comme l’enseignement catholique". La fréquentation des écoles catholiques est en hausse.

Une quête de spiritualité

Autre tendance qui frappe aussi bien Caroline Sägesser (...), c’est la baisse du nombre de prêtres, une diminution du clergé de 30% en 6 ans. Un tiers en moins. (...)

Un rapport preuve de transparence de l’Église catholique de Belgique

Ce rapport annuel de l’Église catholique belge est un vrai signe de transparence de cette institution où les ministres du culte sont payés par le ministère de la justice.

Pour Caroline Sägesser, les autres religions ne font pas de même : "C’est extrêmement frustrant de ne pas disposer de semblables données pour les autres religions. Maintenant, il faut souligner qu’elles ne sont pas organisées de la même façon. Donc, cette capacité qu’a l’Église catholique de solliciter l’ensemble des paroisses pour demander la transmission des chiffres, dans les autres religions, on ne peut pas agir de la même façon. Donc, ce n’est pas forcément une volonté, une absence de transparence, mais c’est bien souvent simplement une impossibilité de communiquer des chiffres. Et donc, c’est bien dommage que du côté des études scientifiques, on n’ait pas des données un peu plus substantielles à se mettre sous la dent".

Commentaires

  • Tirer la conclusion que tout dégringole, que la foi et la pratique se perdent, sans se demander et analyser pourquoi les adultes demandent de plus en plus le baptême, c'est un gros biais (qui n'est certainement pas innocent).
    De même, en pointant la baisse de pratique et de vocations, ce rapport ne parle évidemment pas de la hausse très significative des fidèles et des vocations dans les communautés traditionalistes. Ils n'ont bien sûr pas pris la peine de récolter ces chiffres dérangeants. On assise depuis plusieurs années à une migration de fidèles du modernisme vars la tradition. Sans parler des athées qui se convertissent, saisis par le sens du sacré lors des messes de rite tridentin.
    Mais chuuut, ces faits donnent des boutons à beaucoup de personnes.

  • parfaitement d'accord avec votre vision ! le potentiel chez les moins de 30 ans surtout est très important, mais pas pour aller vers une Eglise seulement horizontale, pour aller vers une Eglise qui intègre aussi la verticalité et n'a pas peur de la transcendance.

  • Les gens ne vont plus à la Messe uniquement par habitude … ils y vont parce qu’ils en éprouvent la nécessité pour affronter la vie quotidienne et remplir avec foi et charité leurs missions, ils en ont besoin pour demeurer dans l’espérance et la confiance en Dieu.
    Oui il y a de nombreuses conversions, oui elles sont cachées mais ces conversions ne viennent pas du rite préconciliaire, elles viennent du Christ !…
    « Maintenant a lieu le jugement de ce monde ; maintenant le prince de ce monde va être jeté dehors ; et moi, quand j’aurai été élevé de terre, j’attirerai à moi tous les hommes. » (Jean 12, 32)

    Si nous pouvions parler -de blé et d’ivraie - plutôt que de « tradis et modernistes ainsi que d’avant et après Vatican II » nous pourrions quitter les rapports de force superficiels et laisser enfin le Christ agir où Il veut… notamment à travers notre vie !
    Que nous soyons des ouvriers de la première heure où de la dernière heure, participons à la Moisson que le Seigneur a Lui-même préparée !

  • Evidemment que toute conversion vient du Christ ! Mais les conditions dans lesquelles le sacrifice de la messe est célébré (rite, comportement des fidèles, etc.) ont de l'importance. Cela a un impact direct sur la possibilité pour les fidèles d'être rejoints par la grâce. On voit bien la désinvolture de beaucoup de personnes durant les messes modernes (les prêtres n'incitent même pas à avoir du respect pour Dieu ni de la charité pour le prochain qui est troublé dans la prière!).
    Heureusement qu'il y a toujours un petit reste qui garde un grand respect pour Dieu, mais ce petit reste souffre! Plusieurs en témoignent puis finissent parfois par fréquenter la messe traditionnelle où ils peuvent enfin se recueillir en paix et ne plus être constamment heurtés par le comportement de fidèles ou les affirmations de certains prêtres contraires à la Doctrine de l'Eglise.
    Quant aux termes "traditionnaliste" et "moderniste" il sont nécessaires pour savoir de quoi on parle. Ils correspondent à une réalité (on aurait pu choisir d'autres termes), même si on peut déplorer cette réalité.

  • La Sainte Messe Tridentine place Dieu au Centre de la Liturgie, ce qui permet aux fidèles de se recueillir respectueusement en silence.
    La célébration Vatican 2 place le peuple de Dieu au centre d'une
    liturgie adaptée à des fidèles qui ne connaissent plus les bases les plus élémentaires du Catéchisme de l'Eglise Catholique !
    Je suis allé dans un établissement catholique jésuite...la majorité (90%...et oui !!!) baptisée et confirmée ne savait pas réciter le Je Vous Salue Marie et n'avait jamais entendu parler de l'acte de Foi, de l'acte d'Espérance, de l'acte de Charité et de l'acte de Contrition....idem pour le Gloria et le Credo ! Evidemment....leurs vides incommensurables sont comblés, lors des célébrations Vatican 2, par des chants souvent inadaptés !!!

  • Oui, alors on reste comme des enfants qui s’accusent mutuellement, qui se plaignent de leurs parents ou nous nous mettons au travail pour accomplir la Volonté du Père à la suite de Jésus ?

  • Que nous soyons attachés à l’un ou l’autre des rites, si nous cherchons vraiment Jésus, si « Attirés par le Christ, nous sommes prêts à mettre nos pas dans les siens, pour, avec Lui, en Lui faire la VOLONTÉ DU PÈRE » .( rdV. Pd’Angle) alors le Seigneur nous guidera jusqu’à ce que nous ayons en nous Ses Sentiments ( réf. Phil. 2, 5)
    Si nous regardons de plus prêt, nous verrons fleurir dans nos paroisses des Messes sobres parce qu’elles sont tenues par des hommes de prière, attentifs à la vie intérieure de leurs paroissiens.

  • Pour ma part j'ai recommencé à aller à la messe chaque dimanche il y a 4 ans environs et je suis fort attentif à l'évolution de la pratique. Je constate objectivement qu'il y a aujourd'hui plus de monde aux offices qu'il y a 4 ans. 2 types de personnes arrivent: des personnes de 50 - 60 ans d'une part et des jeunes d'autre part.
    Autre chose claire, l'existence nouvelle de communautés de jeunes laïcs qui se regroupent dans des habitats autour d'une chapelle avec l'aide d'un prêtre (par exemple la Colline de Penuel, à Chastre).
    Si les medias en général (médias officiels d'information, films et téléfilms) cessaient de cracher sur les religions, la faim de spiritualité des moins de 30 ans s'engouffrerait dans un "retour" massif à la religion. C'est pourquoi il faut s'attendre à une accélération de toutes les formes de catho bashing car le système matérialiste athée à l'oeuvre en Europe a bien conscience de cette aspiration.

Écrire un commentaire

NB : Les commentaires de ce blog sont modérés.

Optionnel