Christine Boutin revient sur son agression à Bruxelles (17/10/2013)

Christine Boutin a été agressée en même temps que Mgr Léonard le vendredi 11 octobre dernier. Elle revient sur ces évènements dans un entretien avec Jeanne Coral sur Boulevard Voltaire :

Effectivement, je ne m’y attendais pas du tout. Je n’avais pas jugé nécessaire que les organisateurs mettent en place des mesures de sécurité particulières. Des femmes et des hommes, une vingtaine de personnes au total, sont entrés dans la salle en criant notamment « caca boutin », ce qui relève d’un niveau intellectuel proche de la maternelle.

J’ai bien entendu été surprise – puis j’ai maintenant de l’expérience, j’ai souvent été agressée et, en général, j’arrive à me contrôler –, mais cette fois, chose incroyable, j’ai eu la sensation d’avoir été inondée d’une véritable douche de paix, une paix très profonde qui explique mon calme.

C’est le qualificatif qu’a utilisé ce monsieur. Mais je crois que ce qui s’est passé – d’une extrême violence — est révélateur d’un véritable bouleversement de notre société. Nous sommes aujourd’hui entrés dans un combat qui n’est pas d’ordre politique mais d’ordre spirituel. Désormais, la vraie question qui est posée aux Français, c’est celle de la construction, ou non, d’une société sans Dieu. Madame Taubira nous a bien dit qu’elle souhaitait un changement de civilisation. Ce changement de civilisation est en réalité la proposition qui est faite aux Français par le gouvernement actuel, qui est la construction d’une telle société.

Ces femmes nues, qui s’appelaient autrefois « Femen », ont changé de nom. Elles s’appellent désormais les « Liliths ». « Lilith » est une référence diabolique, tout simplement. Ce changement n’est pas neutre. J’affirme aujourd’hui avec force que nous sommes face à un combat spirituel qui va se traduire politiquement. Le positionnement qui nous est demandé n’est plus un positionnement droite/gauche. Il s’agit de savoir si nous voulons une société avec une transcendance ou sans transcendance.

Je ne sais pas s’il est mal interprété. Les « Liliths » et tout le courant de pensée que représentent ces femmes ont parfaitement compris ce que je représente. Je refuse la construction d’une société sans Dieu.

Je ne cherche pas à faire parler de moi. J’essaie simplement de vivre ma foi en vérité. En revanche, les idées que je porte et les questions que je pose sont beaucoup plus importantes. Et il se trouve que mon engagement politique me permet d’avoir une parole et de dire les choses. Être catholique, c’est être profondément libre. Mais pour être libre, encore faut-il avoir la connaissance des enjeux. Or, en tant que femme politique, j’ai un regard depuis trente ans sur ce qu’il se passe dans notre pays, et je sais qu’aujourd’hui, la question qui est posée est bien celle de la transcendance de notre société.

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