Quand la confusion règne dans les esprits et quand des évêques ne font pas leur boulot... (14/08/2011)

L'"affaire de Buissonville" nous a occupés il y a quelque temps et l'intervention d'un lecteur de la Libre nous oblige à y revenir. Rappelons qu'un brave abbé octogénaire bien connu pour sa générosité et son dévouement a cru bon d'inviter, à l'occasion de ses soixante ans de prêtrise, une femme pasteur à célébrer une cène protestante dans son église. Il invitait ses confrères à "concélébrer" avec la dame en question et proposait à ses ouailles de répondre à une sorte d'enquête pour exprimer leurs sentiments face à la présence à l'autel d'une femme mariée et mère de famille. Voir ICI, ICI, ICI, ICI, et encore ICI

Nous avons simplement relevé que :

1) Les fidèles (catholiques) ont dû assister de la sorte à un rite protestant en lieu et place de la messe dominicale;

2) Les prêtres invités à concélébrer se trouvaient de facto associés à une célébration ne correspondant pas à la foi de l'Eglise dont ils sont les ministres et les représentants;

3) Le battage organisé par le brave curé visait à relancer débat et polémique autour du célibat réservé aux hommes célibataires;

4) "Communier" dans ces circonstances constitue une démarche ambiguë qui plonge dans la confusion des fidèles qui n'ont pas toujours la formation pour discerner la portée des démarches accomplies.

Tout cela n'aurait pas dû et ne devrait pas se produire; après tout, cela relève de la responsabilité de l'évêque du diocèse concerné.

En rappelant ces points tout à fait élémentaires, nous nous sommes faits passer pour les "mauvais" : pharisiens, inquisiteurs, intégristes, fanatiques, intolérants... Pourtant, nous ne croyons pas que même l'oecuménisme ait quelque chose à gagner lorsque de pareilles initiatives cultivent la confusion et l'ambiguïté.

Le courrier d'un lecteur de la Libre complaisamment publié dans ce journal illustre cette confusion des esprits, opposant, d'une part, la sincérité, le dévouement, l'ouverture de figures de l'Eglise comme celles du brave abbé en question ou de Guy Gilbert, à, d'autre part, l'intransigeance et le manque de charité des défenseurs des positions de l'Eglise. Comme si faire bon marché des exigences de l'Eglise était une garantie de charité! On sait que l'abbé Pierre a pu errer dans certaines de ses prises de position malgré sa grande charité; quant au Père Guy Gilbert, il est assez pointu sur les questions de foi et de discipline ecclésiastique et nous le voyons mal participer à une célébration du genre de celle qui a eu lieu à Buissonville le dernier dimanche de juillet.

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