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Provocation de Buissonville : le doyenné cautionne ?

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Sur le blog du Doyenné de Rochefort, la célébration de la Cène dans l'église de Buissonville que nous avons rapportée ici était annoncée en ces termes :

"Le dimanche 31 juillet 2011 en l’église de Buissonville à 10H45, nous fêterons les 60 ans de sacerdoce de l’Abbé Marcel Gravet.

Dans un souci d’unité entre chrétiens, la Cène du Seigneur sera célébrée par Mme Annette Ruby, femme pasteur protestante en Alsace."

http://www.doyennederochefort.be/pages/Dans_le_doyennecalendrier-1577549.html

Sans titre.jpg

Et voici (ci-contre) la parution de cette annonce dans le journal paroissial...


Nous attendons la réaction de l'évêque, et à défaut de celle-ci, celle des autorités ecclésiastiques.

Commentaires

  • Non seulement le doyen cautionne sur le blog du doyenné, mais je suis persuadé qu'il aura été parmi les "concélébrants". Par ailleurs, il a publié dans le journal de sa paroisse le questionnaire de "feed back" proposé par l'abbé Gravet. En voici le texte :

    "- Comment avez-vous ressenti la célébration de la Cènepar une femme mariée et mère de plusieurs enfants?
    -Qu'attendz-vous d'un prêtre, d'un pasteur dans sa mission de témoins de la Bonne Nouvelle de Jésus Christpour le bonheur de tous les humains, à commencer par les plus humbles?
    -Du concret à partir de ce que vous avez vécu avec l'abbé M. Gravet depuis que vous l'avez connu?Quelles interpellations souhaitez-vous adresser aux plus hautes autorités de l'Eglise?
    En rassemblant tous vos témoignages, nous souhaitons mettre en route après el 31 juillet une réflexion profonde sur le sujet et constituer un document interpellant à diffuser d'ici un an ou deux sous une forme plus opportune?"

    Le doyen est probablement "partie prenante" (complice) du projet. Qui va réagir? L'évêque? Le Nonce? Remarquons que l'an passé, le jour "Le Soir" pibliait une demi-page à propos d'un très médiatique Jésuite, Charles Delhez, qui "concélébrait" avec un prêtre d'un église orthodoxe "non-canonique", c-a-d qui n'est reconnue par aucun Patriarcat. L'archevêque de Malines a été mis au courant et n'a même pas émis la moindre remarque.

  • Il faut quand même reconnaître que l'Abbé Gravet a aidé beaucoup de gens en difficultés.

  • La charité de ce prêtre envers les personnes en détresse est peut-être remarquable...mais cela ne permet pas de brader les vérités de la foi. Combien de prêtres dits "conciliaires",se sont fait remarquer par leurs actes de bonté envers les plus démunis, mais ont dans le même temps inculqué un esprit d'amertume envers l'Eglise, voire de haine... Cet acte posé aujourd'hui n'est autre qu'une critique ouverte (pour ne pas dire plus) envers notre Mère l'Eglise...

  • Est-ce une raison pour lui permettre toutes les excentricités, y compris des pratiques hétérodoxes de ce genre? S'il convient de louer sa générosité, il convient que l'autorité blâme sans retenue cette parodie liturgique et sa conduite inqualifiable.

  • Apparemment l'affaire reçoit un grand nombre d'échos :

    http://www.osservatore-vaticano.org/episcopats-locaux/une-femme-pasteur-celebrera-la-cene-du-seigneur-pour-le-jubile-dun-pretre

    http://www.riposte-catholique.fr/osservatore-vaticano/une-femme-pasteur-celebrera-la-« cene-du-seigneur »-pour-le-jubile-d’un-pretre

    et quelques autres. Il faudra aussi publier le compte-rendu dans les journaux, en espérant que les autorités vont enfin s'émouvoir.

  • Nous ne laisserons pas passer cette initiative de l'abbé Gravet sans exprimer notre désaccord le plus total.
    Non, cette démarche n'est pas un acte de charité.

  • Pour préciser le commentaire ci-dessus, il est intéressant de rappeler ici l'encyclique Mortalium animos (1928) de Pie XI :

    http://www.vatican.va/holy_father/pius_xi/encyclicals/documents/hf_p-xi_enc_19280106_mortalium-animos_fr.html

    extrait:
    On comprend donc,..., pourquoi ce Siège Apostolique n’a jamais autorisé ses fidèles à prendre part aux congrès des non-catholiques : il n’est pas permis, en effet, de procurer la réunion des chrétiens autrement qu’en poussant au retour des dissidents à la seule véritable Église du Christ puisqu’ils ont eu jadis le malheur de s’en séparer.

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    et de rappeler aussi la déclaration Dominus Jesus (2000)qui finalement ne s'éloigne pas vraiment de l'encyclique précitée...

    http://www.vatican.va/roman_curia/congregations/cfaith/documents/rc_con_cfaith_doc_20000806_dominus-iesus_fr.html

    extrait :

    Le Seigneur Jésus, unique sauveur, n'a pas simplement établi une communauté de disciples mais il a constitué l'Église comme mystère de salut: il est lui-même dans l'Église et l'Église est en lui; c'est pourquoi la plénitude du mystère salvifique du Christ appartient aussi à l'Église, inséparablement unie à son Seigneur. La présence et l'œuvre de salut de Jésus-Christ continuent en effet dans l'Église et à travers l'Église, qui est son Corps. Et comme la tête et les membres d'un corps vivant sont inséparables mais distincts, le Christ et l'Église ne peuvent être ni confondus ni séparés et forment un seul « Christ total ». Cette non-séparation est aussi exprimée dans le Nouveau Testament par l'analogie de l'Église comme Épouse du Christ.
    Par conséquent, compte tenu de l'unicité et de l'universalité de la médiation salvifique de Jésus-Christ, on doit croire fermement comme vérité de foi catholique en l'unicité de l'Église fondée par le Christ. Tout comme il existe un seul Christ, il n'a qu'un seul Corps, une seule Épouse: une « seule et unique Église catholique et apostolique » ...


    Les fidèles sont tenus de professer qu'il existe une continuité historique — fondée sur la succession apostolique — entre l'Église instituée par le Christ et l'Église catholique: « C'est là l'unique Église du Christ [...] que notre sauveur, après sa résurrection, remit à Pierre pour qu'il en soit le pasteur, qu'il lui confia, à lui et aux autres apôtres, pour la répandre et la diriger et dont il a fait pour toujours la “colonne et le fondement de la vérité”. Cette Église comme société constituée et organisée en ce monde, c'est dans l'Église catholique qu'elle se trouve, gouvernée par le successeur de Pierre et les Évêques qui sont en communion avec lui »... Le Concile Vatican II a voulu proclamer deux affirmations doctrinales: d'une part, que malgré les divisions entre chrétiens, l'Église du Christ continue à exister en plénitude dans la seule Eglise catholique; d'autre part, « que des éléments nombreux de sanctification et de vérité subsistent hors de ses structures » c'est-à-dire dans les Églises et Communautés ecclésiales qui ne sont pas encore en pleine communion avec l'Église catholique. Mais il faut affirmer de ces dernières que leur « force dérive de la plénitude de grâce et de vérité qui a été confiée à l'Église catholique ».

  • Voilà où conduit un certain "christianocorrect", largement favorisé par le laxisme théologique et liturgique de certains prêtres fort soucieux de joindre leurs voix à ce qu'ils appellent "la base", une appellation très peu contrôlée, et, donc, naturellement très prisée de maints journalistes "progressistes". Comme il est ecclésialement incorrect de parler d'hérétiques et de schismatiques, on ne doit pas s'étonner de certaines dérives fondées précisément sur une approche abusivement qualifiée d' "oecuménique" (au sens catholique du terme : Vatican II fut un Concile oecuménique). La Messe catholique ne peut se confondre avec le Culte protestant parce que l'une, en tant que Sacrifice, implique la présence réelle du Christ alors que l'autre se contente de "faire mémoire" . Les catholiques attendent vraiment que l'épiscopat réagisse avec vigueur et clarté aux improvisations d'un clergé, sans doute bien intentionné, mais oublieux des fondements mêmes de son engagement sacerdotal.

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