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« Le pape émérite Benoît XVI fête ses 91 ans. Très bon anniversaire et meilleurs vœux, Saint Père ! Cliquer icipour voir quelques images retraçant le parcours de Joseph Ratzinger. Et quand la Bavière s'invite au Vatican, ça donne cela...»
La décadence du Grégorien s’est produite peu à peu, sous l’influence de causes multiples : invention de la portée musicale, oubli du sens des anciens signes neumatiques, apparition du spectaculaire chant polyphonique qui démode l’austère chant grégorien. Les textes sacrés de la liturgie demeurent, mais ils deviennent de moins en moins un motif de prière au profit des prières personnelles, du goût pour le subjectivisme, l’ostentatoire et l’affectif.
La Renaissance et les débuts d’une crise : Les témoignages du début du XVI° s montrent qu’il existe une décadence de la foi et des rites : Papes se comportant comme des princes mondains, plus intéressés par l’art que par leur mission apostolique, pratiques extérieures coupées de leur signification, luxe ostentatoire à Rome, vente des indulgences, simonie des évêques. Mais, dans le peuple, la religion reste très fervente et adoratrice de l’eucharistie.
Comme l'a montré le docteur Denis Crouan, le synode de Pistoie aura été l’aboutissement d’un mouvement établi sur la base des Lumières et dont les idées, en partie greffées sur des principes élaborés à la Renaissance, avaient pénétré l’esprit des clercs et futurs clercs bien avant la Révolution de 1789. Au sortir de la Révolution de 1789, la liturgie est dans un état qu’on peut qualifier de misérable : les prêtres demeurés fidèles à l’Église sont peu nombreux, dispersés et très peu formés. La liturgie est appauvrie.
Une fois encore l’Histoire prouve qu’au long des siècles la liturgie a subi de nombreuses variations - heureuses ou non, légitimes ou pas - qui ont sans cesse nécessité des corrections pour en revenir à ce que le culte eucharistique a d’essentiel et d’inaltérable. Le rite liturgique que l’Église qualifie de « romain » a été fluctuant mais jamais jusqu’à permettre à des prêtres d’en utiliser des variations illégitimes pour remettre en question les fondements de l’Église.
Après la première partie du cours qui abordait l'histoire de la liturgie, nous abordons certains points de la théologie de la liturgie.
A notre époqie où la complémentarité de l’homme et de la femme est remise en cause jusque dans la biologie, ce sujet est brûlant. Au plan liturgique, il est clair que certaines choses sont fixées par Dieu (par exemple, d’après saint Jean-Paul II, le Christ prêtre est obligatoirement un homme) et qu’il ne convient pas que les changements en cette matière soient motivés par l’idéologie du « gender ».
- La question de l’admission des femmes aux trois ministères institués (lectorat, acolytat et, depuis 2022, le ministère de catéchiste). Le pape François a admis les femmes à ces ministères institués.
- La place des femmes dans le rituel sacerdotal du lavement des pieds du jeudi saint.
Après la première partie du cours qui abordait l'histoire de la liturgie, nous abordons certains points de la théologie de la liturgie.
Le docteur Denis Crouan aborde l'avis de saint Cyrille de Jérusalem sur la communion dans la main : "En se présentant pour recevoir la communion, que le fidèle tendent la main droite, les doigts joints, soutenus par la main gauche, la paume légèrement concave ; et au moment où le Corps du Christ est déposé dans sa main, que le communiant dise : Amen. Cependant, ce texte si souvent cité ne s’arrête pas là. Il se poursuit en proposant ce qui suit et qu’on omet souvent de citer : « Sanctifiez votre œil par le contact avec le Corps Sacré. Alors que vos lèvres sont encore humides, touchez vos lèvres et passez votre main sur vos yeux, votre front et vos autres sens pour les sanctifier. » La pratique de l'Eglise montre que la communion dans la main, parce qu'elle manque de respect, est davantage une tolérance de l'Eglise. Vatican II recommande la communion dans la bouche, à genoux.
Le sujet de ce cours est de voir les similitudes entre la situation de la liturgie au temps de Dom Guéranger et celle d’aujourd’hui afin d’en tirer quelques leçons. Nous allons essayer d’étudier cette question à partir d’une lettre que Dom Guéranger adresse, le 29 janvier 1843, au rédacteur de l’ « Ami de la Religion », une revue catholique créée en 1814 par des prêtres et des laïcs. Nous verrons ainsi comment l’œuvre de Dom Guéranger répond aux questions qui se posent à l’Église aujourd’hui. Pour quelle raison Dom Guéranger prend-il la plume ? Qu’est-ce qui le pousse à écrire cette lettre ? De 1840 à 1842, Dom Guéranger a publié les premiers volumes des « Institutions liturgiques ». Cette étude magistrale sera l’une des bases du mouvement liturgique menant à Vatican II. Mais cette publication lui vaut d’être critiqué dans les colonnes de l’ « Ami de la Religion ». Différentes personnes - dont des prêtres - lui reprochent que son véritable but, en publiant les « Institutions liturgiques », est de montrer la supériorité de la seule liturgie romaine qu’il a redécouverte et qu’il s’emploie à restaurer, afin d’aboutir à la suppression des différents rites diocésains en usage à cette époque.
L’affaire Martin Luther (1483-1546) devrait nous pousser à réfléchir sur la crise actuelle de l’Église. Lorsque Luther, en 1517, religieux augustin, s’inquiète de la question du salut - à commencer par le sien -, il n’avait pas l’intention de briser l’unité de l’Église. Il évolue peu à peu, face à la passivité des évêques, l’absence de réformes, l’autoritarisme. À partir de 1526, le mouvement luthérien est consolidé et organisé.
Quelle leçon tirer de cette histoire ?
Rien ne favorise plus « les » divisions au sein de l’Église que de faire comme si « la » division n’existait pas. Le principe du « surtout pas de vagues » des évêques aboutit souvent à une crise irrémédiable. Quelques solutions urgentes :
Remise au point de l’autorité, respect du « Credo », de la discipline ecclésiastique, des enseignements magistériels, lecture effective et fidèle des enseignements des Conciles, y compris Vatican II.
Comment expliquer le puissant mouvement de restauration de la liturgie au XIX° s ? Il s’est produit un étonnant retour de la spiritualité accompagné par la présence et l’action d’hommes providentiels. On doit citer Dom Guéranger, le restaurateur de la vie bénédictine à l’abbaye de Solesmes, qui lance ses moines dans l’étude des manuscrits anciens et réussit à reconstituer le Grégorien depuis longtemps disparu. Ce Père abbé donne une définition de la liturgie : « le témoin des valeurs fondamentales de l’Évangile et le moyen d’entrer directement dans l’expérience vivante de la foi de l’Église ». Parallèlement, un retour au Siège apostolique fait redécouvrir la simple dignité du missel romain.
Un mouvement analogue se produit dans les pays germaniques et au Royaume Uni. Au cours du XIXe siècle, l’Angleterre voit se développer, un mouvement en faveur du catholicisme. C’est ce qu’on appellera le « Mouvement d’Oxford ».
Après la première partie du cours qui abordait l'histoire de la liturgie, nous abordons certains points de la théologie de la liturgie.
Le pape Benoît XVI a toujours eu une position très précise sur la réforme liturgique de Vatican II et à distingué ce que voulait le concile et ce qu’il s’est pratiqué en Occident dans un clergé en crise qui perdait le sens du caractère sacré de l’œuvre de Dieu. Il a assisté comme témoin aux abus du clergé progressiste et a essayé de résoudre la crise en permettant l’existence pour un temps de deux liturgies, celle du missel de Saint Pie V et celle de Paul VI.
Le pape François, quant à lui, même s’il était moins porté sur la liturgie, a fini par produire un document qui est dans la ligne exacte de la volonté de Benoît XVI et qui fustige les abus de la génération de mai 68. Il demande l’application stricte des normes de Vatican II avec les gestes de respect qui conviennent à une œuvre sacrée (Lettre apostolique « Desiderio desideravi»)
Après la première partie du cours qui abordait l'histoire de la liturgie, nous abordons certains points de la théologie de la liturgie.
Dans le cadre du mouvement liturgique initié par Dom Guéranger, le pape saint Pie X publiait en 1903 le Motu proprio « Tra le sollecitudini » (Parmi les sollicitudes) ; En 1963, les Pères conciliaires approuvaient la Constitution « Sacrosanctum Concilium ». Ces deux documents méritent une étude comparative. Saint Pie X précise très clairement que la musique liturgique doit être sacrée, c’est-à-dire clairement soustraite des influences de la musique profane ; qu’elle doit relever d’un art véritable, c’est-à-dire qui soit détachée de tout ce qui ferait d’elle un élément fonctionnel en sorte qu’elle puisse ainsi être uniquement attachée à ce qui porte à la contemplation ; enfin, qu’elle doit être universelle, c’est-à-dire capable de parler à toutes les cultures. Et le pape saint Pie X d’ajouter que ces qualités se retrouvent réunies à un degré supérieur dans le chant grégorien.
Après la première partie du cours qui abordait l'histoire de la liturgie, nous abordons certains points de la théologie de la liturgie.
Le docteur Denis Crouan raconte la vie de cet évêque (Niels Stensen en allemand)béatifié par Jean-Paul II. Ce saint peu connu a montré que la liturgie est un acte de justice à l'égard de Dieu (la vertu de religion fait partie de la vertu de justice). Dans la persécution, il a travaillé à l'établissement des décrets du Concile de Trente à son époque. Il a fini par renoncer à sa charge d'évêque et a consacré la fin de sa vie à un ministère de simple prêtre.
Pendant près de douze siècles, dans la liturgie romaine, aucun geste spécifique n’accompagne les formules de la consécration. C’est Eudes de Sully, évêque de Paris (1197-1208), qui le premier ordonne qu’une élévation de l’Hostie soit faite immédiatement après la consécration. Cette pratique sera adoptée à Rome où elle deviendra courante la fin du XIIIe siècle.
Ces pratiques ne manqueront pas de servir d’arguments aux réformateurs des XVe et XVIe siècles : il leur sera si facile de critiquer les « superstitions » que fait naître la messe catholique !
Apparaît aussi, chez les catholiques, une dévotion qui donnera naissance à une pratique qui perdurera jusqu’au XXe siècle : en signe de respect pour le Corps du Christ, il faut tenir la tête baissée et surtout... ne pas regarder l’Hostie au moment où elle est précisément élevée pour être vue.