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Spiritualité

  • Le pape au Regina Caeli : l'Église a un besoin urgent de vocations

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    Du Tagespost :

    Le pape au Regina Caeli : l'Église a un besoin urgent de vocations

    100 000 fidèles accueillent avec enthousiasme le nouveau pape sur la place Saint-Pierre : nous documentons le discours de Léon XIV lors de la prière de midi « Regina Caeli ».

    11.05.2025

    Chers frères et sœurs, passez un bon dimanche !

    Je considère comme un don de Dieu que le premier dimanche de mon ministère d’ évêque de Rome soit le dimanche du Bon Pasteur, le quatrième dimanche de Pâques. Ce dimanche, à la Sainte Messe, est toujours proclamé le dixième chapitre de l'Évangile de Jean , dans lequel Jésus se révèle comme le véritable berger qui connaît et aime ses brebis et donne sa vie pour elles. 

    Ce dimanche marque la soixante-deuxième année de la Journée mondiale de prière pour les vocations. Et aujourd'hui, la célébration de l'Année Sainte des fanfares et de la musique folklorique a également lieu à Rome. Je salue chaleureusement tous ces pèlerins et je les remercie, car avec leur musique et leurs prestations ils enrichissent la fête, la fête du Christ , le Bon Pasteur : oui, c'est lui qui guide l'Église avec son Esprit Saint. 

    Prier pour les vocations avec tout le peuple de Dieu

    Jésus dit dans l’Évangile qu’il connaît ses brebis et qu’elles écoutent sa voix et le suivent (cf. Jn 10, 27). Car, comme l’enseigne saint Grégoire le Grand : les hommes « répondent à l’amour de celui qui les aime » (Homélie 14, 3-6). 

    C'est pourquoi, chers frères et sœurs, je suis heureux de prier aujourd'hui avec vous et avec tout le peuple de Dieu pour les vocations, en particulier celles au sacerdoce et à la vie religieuse. L’Église en a urgemment besoin ! Il est important que les jeunes hommes et femmes de nos congrégations trouvent acceptation, écoute et encouragement sur leur cheminement professionnel, et qu’ils puissent compter sur des exemples crédibles de service généreux et dévoué à Dieu et à leurs frères et sœurs. 

    Faisons nôtre l’invitation que le pape François nous a laissée dans son message d’aujourd’hui : l’invitation à accueillir et à accompagner les jeunes. Et demandons à notre Père céleste que nous soyons des pasteurs les uns pour les autres, chacun selon son état de vie, « selon son cœur » (cf. Jr 3, 15), et capables de nous aider les uns les autres à vivre dans l’amour et dans la vérité. 

    Que la Vierge Marie, dont toute la vie a été une réponse à l’appel du Seigneur, nous accompagne toujours dans notre marche à la suite de Jésus.

    Après le « Regina Caeli », le Pape a déclaré :

    Frères et sœurs, il y a 80 ans, le 8 mai, la tragédie incommensurable de la Seconde Guerre mondiale prenait fin après avoir fait 60 millions de victimes. Dans le scénario dramatique d'aujourd'hui d'une troisième guerre mondiale en morceaux, comme l'a déclaré à plusieurs reprises le pape François, je me tourne moi aussi vers les grands de ce monde et je réitère l'appel toujours d'actualité : « Plus jamais la guerre ! »

    Je porte dans mon cœur la souffrance du peuple ukrainien bien-aimé. Que tout soit mis en œuvre pour parvenir au plus vite à une paix véritable, juste et durable. Que tous les prisonniers soient libérés et que les enfants retournent dans leurs familles.

    « Profondément attristé » par les souffrances dans la bande de Gaza

    Je suis profondément attristé par ce qui se passe dans la bande de Gaza. Arrêtez le feu immédiatement ! Fournir une aide humanitaire à la population civile épuisée et libérer tous les otages.

    J’ai plutôt salué l’annonce du cessez-le-feu entre l’Inde et le Pakistan, et j’espère qu’un accord durable pourra bientôt être trouvé lors des prochaines négociations. Mais combien d’autres conflits y a-t-il dans le monde ! Je présente cet appel ardent à la Reine de la Paix afin qu'elle le présente au Seigneur Jésus pour nous obtenir le miracle de la paix.

    Et maintenant, je vous salue tous, Romains et pèlerins de différents pays, avec une grande affection. Je salue les membres de la Société biblique britannique et étrangère, le groupe de médecins de Grenade, les croyants de Malte, de Panama, de Dallas, du Texas, de Valladolid, de Torrelodones (Madrid), de Montesilvano et de Cinisi.

    Je salue les participants à l’événement « Nous choisissons la vie » et les jeunes de la Confrérie de Santa Maria Immacolata et San Francesco di Assisi de Reggio Emilia.

    Aujourd'hui, la fête des mères est célébrée en Italie et dans d'autres pays. J’adresse mes plus chaleureuses salutations à toutes les mères et je prie pour toutes les mères, y compris celles qui sont déjà au paradis. Bonne fête des mères à toutes les mamans !

    Merci beaucoup à tous ! Bon dimanche à tous !


    Le matin, le pape Léon a célébré la messe dans les grottes de la basilique vaticane, près du tombeau de l'apôtre Pierre. Il a célébré avec le Prieur Général de l'Ordre des Augustins, le Père Alejando Moral Anton. Le pape a ensuite passé un temps de prière sur les tombes de ses prédécesseurs.

    Sur la place Saint-Pierre, il a été accueilli avec enthousiasme par environ 100 000 personnes qui se sont massées au fond de la Via della Conciliazione. Les drapeaux et les bannières montraient qu’une grande variété de nations étaient représentées. La première prière du « Regina Coeli » avec Léon XIV fut une véritable célébration des peuples.

  • Léon XIV et l'avenir de l'Église

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    De Roberto de Mattei sur Corrispondenza Romana :

    Léon XIV et l'avenir de l'Église

    La première impression est la plus importante, car elle est intuitive et s’imprime dans la mémoire. C'est pourquoi, dans un article précédent, en nous demandant quels seraient les premiers mots que le nouveau Pape prononcerait depuis la loggia de la Basilique Saint-Pierre, nous écrivions : « Certes, les paroles et les gestes avec lesquels le futur Pape inaugurera le pontificat révéleront déjà une tendance, offrant un premier élément de discernement au sensus fidei du peuple catholique. Quel que soit le nom qu'il prendra, le Pontife élu par le Collège des cardinaux voudra-t-il suivre les traces de François ou rompre avec son pontificat qui, selon beaucoup, a constitué une catastrophe pour l'Eglise ?

    Nous avions une réponse, et elle était dans un esprit de discontinuité, du moins en ce qui concerne le style de gouvernement auquel François avait confié son message principal. Le choix d'un nom aussi exigeant, qui évoque un pape au vaste magistère doctrinal, comme Léon XIII, mais aussi des papes saints et combattants, comme saint Léon le Grand et saint Léon IX, est déjà une tendance. Tout aussi significative fut la manière dont le nouveau pape se présenta au peuple de Rome. La sobriété des manières de Léon XIV s'accompagnait de sa reconnaissance de la dignité de l'Église, qu'il honorait en portant les vêtements solennels exigés par le cérémonial : la mozette rouge, l'étole pontificale, la croix pectorale dorée, ce qui n'était pas arrivé 12 ans plus tôt. 

    Dans les premiers mots de son discours, Léon XIV a souhaité la paix au nom du Christ ressuscité et dans les derniers mots, il a rappelé que le 8 mai est le jour de supplication à Notre-Dame de Pompéi, en récitant l'Ave Maria avec les fidèles et en donnant sa première bénédiction « Urbi et Orbi », avec l'octroi de l'indulgence plénière. Nous ajoutons que le 8 mai est aussi la fête de Marie Médiatrice de toutes les grâces et de saint Michel Archange, prince des armées célestes et, avec saint Joseph, protecteur de l'Église. Cela n’a pas échappé à ceux qui prêtent attention au langage des symboles.

    Beaucoup peinent à reconstituer les actions et les paroles de l'évêque puis du cardinal Prévost, pour comprendre quel pourrait être l'agenda de son pontificat. La crainte est que la discontinuité avec le pape François dans la forme ne corresponde pas à une distance similaire dans le contenu. Mais à une époque où la pratique l’emporte sur la doctrine, la restauration de la forme contient déjà, implicitement, une restauration de la substance. Il faut aussi rappeler que, lors de son élection, chaque Pape reçoit des grâces d'état proportionnelles à sa tâche et il est arrivé plusieurs fois que la position d'un Pontife change une fois qu'il a assumé le ministère pétrinien. C'est pourquoi, comme l'a dit à juste titre le cardinal Raymond Leo Burke dans un communiqué , assurant son soutien au nouveau pontife, il est nécessaire de prier pour que le Seigneur lui accorde « une sagesse, une force et un courage abondants pour faire tout ce que Notre Seigneur lui demande en ces temps tumultueux ». A l'intercession de Notre-Dame de Guadalupe rappelée par le cardinal Burke, nous suggérons d'ajouter celle de Notre-Dame du Bon Conseil vénérée dans le sanctuaire augustinien de Genazzano.

    Bien sûr, la vigilance et la lutte contre les ennemis extérieurs et intérieurs de l’Église ne peuvent cesser, mais ce n’est pas le moment de la déception et de l’inquiétude, c’est le moment de la joie et de l’espérance. C'est un moment de joie car l'Église romaine a élu le Vicaire du Christ, Léon XIV, renouvelant ainsi la chaîne apostolique qui le lie à l'apôtre Pierre. C'est l'heure de l'espérance, car le successeur de Pierre est la Tête, sur la terre, du Corps mystique du Christ, qui est l'Église, et l'Église, malgré les épreuves et les persécutions auxquelles elle est soumise dans l'histoire, s'élève toujours triomphante, comme son divin fondateur.

    Commentant les paroles de l'Évangile de Luc (24, 36-47), saint Augustin écrit : « Comme vous l'avez entendu, le Seigneur, après sa résurrection, est apparu à ses disciples et les a salués en disant : La paix soit avec vous. Voici, la paix est la salutation du salut, puisque le terme même de « santé » tire son nom du salut. Quoi de mieux alors que le salut lui-même accueille l’homme ? Car notre salut, c'est Christ. C'est lui qui est notre salut, lui qui a été couvert de blessures pour nous, cloué sur le bois de la croix, puis, descendu du bois, a été placé dans le tombeau. Cependant, il est ressuscité du tombeau avec ses blessures guéries mais conservant encore ses cicatrices. Il jugea utile pour ses disciples que ses cicatrices soient conservées, afin que les blessures de leur cœur puissent être guéries avec elles. Quelles blessures ? Les blessures de l'incrédulité " (Sermon 116, 1. 1).

    L’incrédulité d’un monde qui a tourné le dos au Christ est la cause principale du manque de paix à notre époque. C'est pourquoi Léon XIV, fils de saint Augustin, dans sa première homélie prononcée le 9 mai devant les cardinaux électeurs, en se référant aux ténèbres d'un monde sans foi, a déclaré que l'Église doit être « toujours plus une ville posée sur une montagne, une arche de salut qui navigue à travers les vagues de l'histoire, un phare qui illumine les nuits du monde ». Le Pape a ensuite rappelé la célèbre expression de saint Ignace d'Antioche (cf.  Lettre aux Romains, Salut ), lorsque, « conduit enchaîné vers cette ville, lieu de son sacrifice imminent, il écrivait aux chrétiens qui s'y trouvaient : « Alors je serai vraiment disciple de Jésus-Christ, quand le monde ne verra plus mon corps » (Lettre aux Romains, IV, 1). Il faisait allusion au fait d’être dévoré par les bêtes sauvages dans le cirque – et c’est ce qui s’est passé – mais ses paroles rappellent dans un sens plus général un engagement indispensable pour quiconque, dans l’Église, exerce un ministère d’autorité : disparaître pour que le Christ demeure, se faire petit pour qu’il soit connu et glorifié (cf. Jn 3, 30), se dépenser totalement pour que personne ne manque l’occasion de le connaître et de l’aimer . Que Dieu m'accorde cette grâce, aujourd'hui et toujours, avec l'aide de la très tendre intercession de Marie, Mère de l'Église .

    Ces mots sonnent presque comme une prémonition. Lors de sa première apparition sur la loggia de la basilique Saint-Pierre, le visage de Léon XIV était strié de larmes. Ces larmes discrètes peuvent exprimer l'émotion d'un homme qui, devant une foule acclamée, revient sur tout son passé, de la paroisse de Chicago à son arrivée inattendue au sommet de l'Église. Mais ils peuvent aussi manifester l’affliction de ceux qui entrevoient l’avenir de l’Église et du monde. 

    Comment oublier les pleurs silencieux et prophétiques de la Madone à Syracuse, où le cardinal Prévost s'est rendu en septembre dernier, à l'occasion du 71e anniversaire du déchirement miraculeux ? Et comment ne pas se souvenir, à la veille du 13 mai, du Troisième Secret de Fatima qui décrit un Pape, « affligé de douleur et de tristesse », qui traverse une ville en ruines, grimpant vers une montagne où l'attend le martyre au pied de la Croix ?

    L'avenir du pape Léon XIV n'est connu que de Dieu, mais le message de Fatima, avec sa promesse du triomphe final du Cœur Immaculé de Marie, le sait. c'est une certitude qui anime les cœurs pieux en ces jours surprenants de mai qui ont donné un nouveau Pape à l'Église. 

  • Le message du nouveau pape aux cardinaux (10 mai 2025)

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    Le message du nouveau pape aux cardinaux (10 mai 2025) :

    Merci beaucoup, Éminence. Avant de prendre place, commençons par une prière, en demandant au Seigneur de continuer à accompagner ce Collège et surtout toute l'Église dans cet esprit, avec enthousiasme, mais aussi avec une foi profonde. Prions ensemble en latin.

    Pater noster… Ave Maria…

    Dans la première partie de cette rencontre, il y aura une petit discours avec quelques réflexions que j'aimerais partager avec vous. Mais ensuite, il y aura une deuxième partie, un peu comme l'expérience que beaucoup d'entre vous ont demandée, une sorte de partage avec le Collège cardinalice afin de pouvoir entendre quels conseils, suggestions, propositions, des choses très concrètes, dont on a déjà un peu parlé dans les jours qui ont précédé le Conclave.

    Frères Cardinaux !

    Je vous salue et vous remercie tous pour cette rencontre et pour les jours qui l'ont précédée, douloureux pour la perte du Saint-Père François, exigeants en raison des responsabilités que nous avons affrontées ensemble et en même temps, selon la promesse que Jésus lui-même nous a faite, riches en grâces et en consolations dans l'Esprit (cf. Jn 14, 25-27).

    Vous êtes, chers Cardinaux, les plus proches collaborateurs du Pape, et c'est pour moi un grand réconfort dans l'acceptation d'un fardeau qui est manifestement bien au-delà de mes forces, comme de celles de n'importe qui d'autre. Votre présence me rappelle que le Seigneur, qui m'a confié cette mission, ne me laisse pas seul pour en porter la responsabilité. Je sais avant tout que je peux toujours, toujours, compter sur son aide, l’aide du Seigneur, et, par sa Grâce et sa Providence, sur votre proximité et celle de nombre de frères et sœurs qui, dans le monde entier, croient en Dieu, aiment l'Église et soutiennent le Vicaire du Christ par la prière et les bonnes œuvres.

    Je remercie le Doyen du Collège des Cardinaux, le Cardinal Giovanni Battista Re – il mérite un applaudissement, un au moins sinon plus – dont la sagesse, fruit d'une longue vie et de nombreuses années de service fidèle au Siège Apostolique, nous a beaucoup aidés en cette période. Je remercie le Camerlingue de la Sainte Église romaine, le Cardinal Kevin Joseph Farrell – je crois qu’il est ici présent – pour le rôle précieux et exigeant qu'il a joué pendant la vacance du Siège et la convocation du Conclave. J'adresse également mes pensées à mes frères cardinaux qui, pour des raisons de santé, n'ont pu être présents et je m'associe à eux en communion d'affection et de prière.

    En ce moment, à la fois triste et heureux, providentiellement enveloppé de la lumière de Pâques, je voudrais que nous regardions ensemble le départ du regretté Pape François et le Conclave comme un événement pascal, l'étape d'un long exode à travers lequel le Seigneur continue de nous guider vers la plénitude de la vie ; et dans cette perspective, nous confions au « Père miséricordieux et Dieu de toute consolation » (2 Co 1, 3) l'âme du défunt Pontife et aussi l'avenir de l'Église.

    Le Pape, depuis saint Pierre jusqu'à moi, son indigne successeur, est un humble serviteur de Dieu et de ses frères, et rien d'autre. Les exemples de tant de mes prédécesseurs l'ont bien montré, et plus récemment celui du Pape François lui-même, avec son style de dévouement total dans le service et de sobre manière d'être dans la vie, d'abandon à Dieu pendant le temps de la mission et de confiance sereine au moment du retour à la maison du Père. Recueillons ce précieux héritage et remettons-nous en route, animés par la même espérance qui naît de la foi.

    C'est le Ressuscité, présent parmi nous, qui protège et guide l'Église et qui continue à la faire revivre dans l'espérance, par l'amour « répandu dans nos cœurs par l'Esprit Saint qui nous a été donné » (Rm 5, 5). Il nous appartient de nous faire les auditeurs dociles de sa voix et les ministres fidèles de ses desseins de salut, en nous rappelant que Dieu aime se communiquer, plus que dans le fracas du tonnerre et des tremblements de terre, dans le « murmure d'une brise légère » (1 R 19, 12) ou, comme certains le traduisent, dans une « voix subtile de silence ». Telle est la rencontre importante, à ne pas manquer, à laquelle il faut éduquer et accompagner tout le saint peuple de Dieu qui nous est confié.

    Ces derniers jours, nous avons pu voir la beauté et sentir la force de cette immense communauté qui a salué et pleuré son pasteur avec beaucoup d'affection et de dévotion, l'accompagnant avec foi et prière au moment de sa rencontre définitive avec le Seigneur. Nous avons vu quelle est la véritable grandeur de l'Église, qui vit dans la diversité de ses membres unis à l'unique Tête, le Christ, « pasteur et gardien » (1P2,25) de nos âmes. Elle est le sein dans lequel nous sommes engendrés et, en même temps, le troupeau (cf. Jn 21, 15-17), le champ (cf. Mc 4, 1-20) qui nous est donné pour que nous le soignions et le cultivions, que nous le nourrissions des sacrements du salut et que nous le fécondions avec la semence de la Parole, de sorte que, ferme dans la concorde et enthousiaste dans la mission, il puisse marcher, comme autrefois les Israélites dans le désert, à l'ombre de la nuée et à la lumière du feu de Dieu (cf. Ex 13, 21).

    Et à cet égard, je voudrais que nous renouvelions ensemble, aujourd'hui, notre pleine adhésion au chemin que l'Église universelle suit depuis des décennies dans le sillage du Concile Vatican II. Le Pape François en a magistralement rappelé et actualisé le contenu dans l'Exhortation apostolique Evangelii gaudium, dont je voudrais souligner quelques aspects fondamentaux : le retour à la primauté du Christ dans l'annonce (cf. n° 11) ; la conversion missionnaire de toute la communauté chrétienne (cf. n° 9) ; la croissance dans la collégialité et la synodalité (cf. n° 33); l'attention au sensus fidei (cf. nos 119-120), en particulier dans ses formes les plus authentiques et les plus inclusives, comme la piété populaire (cf. n° 123) ; l'attention affectueuse aux plus petits et aux laissés-pour-compte (cf. n° 53) ; le dialogue courageux et confiant avec le monde contemporain dans ses diverses composantes et réalités (cf. n° 84 ; Concile Vatican II, Constitution pastorale Gaudium et spes, 1-2).

    Il s'agit de principes évangéliques qui ont toujours animé et inspiré la vie et l'œuvre de la Famille de Dieu, de valeurs à travers lesquelles le visage miséricordieux du Père s'est révélé et continue de se révéler dans le Fils fait homme, espérance ultime de quiconque recherche sincèrement la vérité, la justice, la paix et la fraternité (cf. Benoît XVI, Lett. enc. Spe salvi, 2 ; François, Bulle Spes non confundit, n. 3).

    C'est précisément parce que je me sens appelé à poursuivre dans ce sillage que j'ai pensé à prendre le nom de Léon XIV. Il y a plusieurs raisons, mais principalement parce que le Pape Léon XIII, avec l'encyclique historique Rerum novarum, a abordé la question sociale dans le contexte de la première grande révolution industrielle ; et aujourd'hui l'Église offre à tous son héritage de doctrine sociale pour répondre à une autre révolution industrielle et aux développements de l'intelligence artificielle, qui posent de nouveaux défis pour la défense de la dignité humaine, de la justice et du travail.

    Chers frères, je voudrais conclure cette première partie de notre rencontre en faisant mien - et en vous proposant également - le souhait que saint Paul VI, en 1963, plaçait au début de son ministère pétrinien : « Qu'elle passe sur le monde entier comme une grande flamme de foi et d'amour qui enflamme tous les hommes de bonne volonté, éclaire leurs chemins de collaboration mutuelle et attire sur l'humanité, encore et toujours, l'abondance de la divine complaisance, la puissance même de Dieu, sans l'aide duquel rien n'est valable, rien n'est saint » (Message à toute la famille humaine Qui fausto die, 22 juin 1963).

    Que ces sentiments soient aussi les nôtres, à traduire en prière et en engagement, avec l'aide du Seigneur. Merci!

  • La foi, ce n’est pas pour les timorés, mais pour les audacieux (4ème dimanche de Pâques)

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    Homélie de l'abbé Christophe Cossement pour le 4ème dimanche de Pâques (source) :

    l’aventure de la foi et ses défis

    archive 2019 - homélie du 4e dimanche de Pâques année C

    L’aventure de la foi est à la fois extraordinaire et pleine de combats. Elle est merveilleuse car elle nous fait savoir qu’il y a un Dieu, qui nous regarde avec amour, chacun personnellement. Nous comptons pour Dieu, et ça serait bien que ce soir chacun, seul au milieu de son lit, se dise : je suis là et je compte pour Dieu. La foi nous apprend aussi que nous pouvons revenir au Seigneur si nous nous sommes égarés : il a tout fait pour nous rejoindre quelle que soit notre vie. Enfin, la foi nous présente un Dieu si beau, si désirable que tous nos désirs terrestres ne sont que de pâles reflets de notre désir de Lui quand nous le verrons tel qu’il est.

    D’ailleurs, tandis que le Christ ressuscité affirme souvent qu’il va nous donner la vie éternelle (Jn 10,28 ce dimanche par exemple), il faudrait que nous nous demandions quelle place Dieu tient-il dans notre vision de la vie éternelle ? Souvent c’est seulement la place d’un pourvoyeur de service ou de garant de la réussite. Le paradis ressemble à un voyage dans un pays fabuleux, que nous offrirait un richissime émir inconnu ou pire encore, une loterie anonyme. Dieu, dans le paradis de notre imaginaire, c’est un accessoire, une colonne pour tenir le plafond ou l’habitant de quelque temple facultatif. Or la beauté de la vie éternelle, c’est Dieu lui-même. C’est lui qui est le sujet d’intérêt central. Ce qui y est merveilleux et qui vaut tous les efforts, c’est le cœur du Seigneur, c’est le connaître et le posséder. Voilà pourquoi le Christ affirme que c’est en le côtoyant et en le connaissant qu’on se prépare à la vie éternelle. Non pas pour obtenir une monnaie d’échange, une espèce de permis de vie éternelle, mais pour devenir capables de ce grand amour qui nous fera vivre de manière splendide. Seigneur, réveille nos cœurs et rends-les fervents à mesure que s’avance ce temps pascal !

    L’aventure de la foi, qui nous propose tout cela avec le label de qualité d’une foi éprouvée par des générations, nous met également devant un combat. C’est la fameuse « grande épreuve » du livre de l’apocalypse. On reconnaît ce combat dans le parcours de l’apôtre Paul, aujourd’hui contredit, injurié, chassé, demain battu et lapidé, après-demain décapité à cause de cette foi qu’il annonce. Ce combat, il est dans nos vies, d’abord par le doute que nous inspire la société et notre propre esprit : tout cela est-il bien raisonnable ? Ne ferions-nous pas mieux de nous contenter de ce que nous pouvons toucher, acheter, conquérir, vivre par nous-mêmes ? Ce combat surgit aussi lors des épreuves de la vie, quand tout nous ferait penser que Dieu est loin et ne s’intéresse pas vraiment à nous. Et enfin il y a ce combat propre à notre temps, quand tant de choses attrayantes nous distraient de l’essentiel et accaparent toute notre énergie et qu’il n’en reste plus pour chercher le Seigneur.

    Dans ces conditions difficiles, la foi ce n’est pas pour les timorés, mais pour les audacieux. Relevons le défi de la foi, menons courageusement le combat de la foi ! Mais sans raideur, pour que notre cœur ne se durcisse pas dans l’amertume. Ce combat se mène avec amour et pour l’amour, pour la joie de connaître et de posséder le Seigneur de l’univers.

    Merci mon Dieu, car déjà nous te connaissons. Nous ne sommes pas réduits à croire que tu es une vague divinité transcendante et impersonnelle. Tu es un Père, qui nous aime tendrement, qui nous donne son Fils comme berger pour nous conduire par le cœur. Que nous nous laissions conduire ainsi !

  • Les armoiries du pape Léon XIV : symboles et significations par le cardinal Robert Francis Prevost

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    Lu sur Il Temp via Il nuovo sismografo :

    Les armoiries du pape Léon XIV : symboles et significations par le cardinal Robert Francis Prevost

    Armoiries pontificales de Léon XIV.
    Voici les armoiries papales de Léon XIV, qui reprennent l'héraldique épiscopale et cardinalice de Robert François Prévost devenu Pontife. Un écu divisé en deux secteurs : à gauche, sur un fond bleu, est représenté un lys blanc, symbole de pureté et d'innocence et traditionnellement associé à la Vierge Marie. Il ne s’agit pas d’un appel purement dévotionnel, mais d’une indication précise de la centralité qu’occupe Marie dans le chemin de l’Église : modèle d’écoute, d’humilité et de don total à Dieu.

    A droite, sur fond blanc, se trouve le Sacré-Cœur de Jésus sur un livre fermé transpercé d'une flèche. Il s'agit d'une référence claire aux armoiries des Augustins, l'ordre auquel appartient Léon XIV. Cette image, intense et pleine de sens, fait référence au mystère du sacrifice rédempteur du Christ, cœur transpercé par l’amour de l’humanité, mais aussi à la Parole de Dieu, représentée par le livre fermé. Ce livre non ouvert suggère que la vérité divine est parfois voilée, et qu’elle doit être accueillie avec foi même lorsqu’elle n’est pas pleinement révélée. C’est une invitation à la confiance et à l’abandon, à persévérer dans la recherche du sens profond de l’Écriture, même dans les moments d’obscurité.

    Même la devise de Léon XIV renvoie à saint Augustin. "In Illo unum uno" ("Dans l'unique Christ, nous sommes un"), reprend le commentaire du Psaume 127 sur l'abandon à la Providence, qui dit : "Si le Seigneur ne bâtit la maison, en vain travaillent les bâtisseurs / Si le Seigneur ne protège la ville, en vain veillent les sentinelles / En vain vous vous levez tôt et vous vous couchez tard pour manger le pain de la détresse / Il donne autant à ceux qu'il aime, pendant qu'ils dorment / Voici, les enfants sont un don du Seigneur, le fruit des entrailles est une récompense / Comme les flèches dans la main d'un guerrier, ainsi sont les enfants de la jeunesse, heureux ceux dont le carquois en est plein / Ils ne seront pas confus lorsqu'ils discuteront avec leurs ennemis à la porte". Ces paroles reflètent l’idéal d’une Église unie, malgré les différences et les tensions qui la traversent inévitablement. C’est une expression de communion fondée non sur l’uniformité, mais sur la rencontre dans l’amour du Christ, qui rend possible la fraternité et la réconciliation même dans les contextes les plus complexes. Ce n’est pas un hasard si, dans son salut à l’Église et au monde, le pape Léon XIV a parlé précisément de cela : d’une Église comme pont, appelée à dépasser les divisions, à se faire espace de rencontre, d’écoute et de miséricorde.

  • La première homélie du nouveau pape : l'urgence de l'évangélisation

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    Homélie du pape Léon XIV lors de la Sainte Messe  avec le Collège des Cardinaux

    09.05.2025

    source

    Je commencerai par quelques mots en anglais, puis je poursuivrai en italien.

    Mais je voudrais répéter les paroles du psaume responsorial : « Je chanterai un cantique nouveau au Seigneur, car il a fait des merveilles ».

    Et en effet, pas seulement pour moi, mais pour nous tous. Mes frères cardinaux, alors que nous célébrons ce matin, je vous invite à reconnaître les merveilles que le Seigneur a accomplies, les bénédictions que le Seigneur continue de répandre sur nous tous à travers le ministère de Pierre.

    Vous m'avez appelé à porter cette croix et à être béni par cette mission, et je sais que je peux compter sur chacun d'entre vous pour marcher à mes côtés, alors que nous continuons à être une Église, une communauté d'amis de Jésus, des croyants qui annoncent la Bonne Nouvelle, qui annoncent l'Évangile.

    « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant » (Mt 16, 16). Par ces paroles, Pierre, interrogé avec les autres disciples par le Maître sur la foi qu'il a en Lui, exprime en synthèse le patrimoine que l'Église, à travers la succession apostolique, garde, approfondit et transmet depuis deux mille ans.

    Jésus est le Christ, le Fils du Dieu vivant, c'est-à-dire l'unique Sauveur et le révélateur du visage du Père.

    En Lui, Dieu, pour se faire proche et accessible aux hommes, s'est révélé à nous dans les yeux confiants d'un enfant, dans l'esprit éveillé d'un adolescent, dans les traits mûrs d'un homme (cf. Conc. Vat. II, Const. Past. Gaudium et spes, n. 22), jusqu'à apparaître aux siens, après sa résurrection, dans son corps glorieux. Il nous a ainsi montré un modèle d'humanité sainte que nous pouvons tous imiter, avec la promesse d'une destinée éternelle qui dépasse toutes nos limites et toutes nos capacités.

    Dans sa réponse, Pierre saisit ces deux aspects : le don de Dieu et le chemin à parcourir pour se laisser transformer, dimensions indissociables du salut, confiées à l'Église afin qu'elle les annonce pour le bien du genre humain. Confiés à nous, choisis par Lui avant même que nous ayons été formés dans le sein de notre mère (cf. Jr 1, 5), régénérés dans l'eau du Baptême et, au-delà de nos limites et sans aucun mérite de notre part, conduits ici et envoyés d'ici, afin que l'Évangile soit annoncé à toute créature (cf. Mc 16, 15).

    En particulier, Dieu, en m'appelant par votre vote à succéder au Premier des Apôtres, me confie ce trésor afin que, avec son aide, j'en sois le fidèle administrateur (cf. 1 Co 4, 2) au profit de tout le Corps mystique de l'Église, de sorte qu'elle soit toujours plus la ville placée sur la montagne (cf. Ap 21, 10), l'arche du salut qui navigue sur les flots de l'histoire, phare qui éclaire les nuits du monde. Et cela, non pas tant grâce à la magnificence de ses structures ou à la grandeur de ses constructions – comme les édifices dans lesquels nous nous trouvons –, mais à travers la sainteté de ses membres, de ce « peuple que Dieu s'est acquis pour proclamer les œuvres admirables de celui qui vous a appelés des ténèbres à son admirable lumière » (1 P 2, 9).

    Cependant, en amont de la conversation où Pierre fait sa profession de foi, il y a aussi une autre question : « Au dire des gens, qui est le Fils de l’homme ? » (Mt 16, 13). Ce n'est pas une question anodine, elle touche en effet à un aspect important de notre ministère : la réalité dans laquelle nous vivons, avec ses limites et ses potentialités, ses questions et ses convictions.

    « Au dire des gens, qui est le Fils de l'homme ?» (Mt 16, 13). En pensant à la scène sur laquelle nous réfléchissons, nous pourrions trouver deux réponses possibles à cette question qui dessinent deux attitudes différentes.

    Il y a tout d'abord la réponse du monde. Matthieu souligne que la conversation entre Jésus et ses disciples sur son identité se déroule dans la belle ville de Césarée de Philippe, riche en palais luxueux, nichée dans un cadre naturel enchanteur, au pied de l'Hermon, mais aussi siège de cercles de pouvoir cruels et théâtre de trahisons et d'infidélités. Cette image nous parle d'un monde qui considère Jésus comme une personne totalement insignifiante, tout au plus un personnage curieux, qui peut susciter l'émerveillement par sa manière inhabituelle de parler et d'agir. Ainsi, lorsque sa présence deviendra gênante en raison de son exigence d'honnêteté et de moralité, ce « monde » n'hésitera pas à le rejeter et à l'éliminer.

    Il y a ensuite une autre réponse possible à la question de Jésus : celle du peuple. Pour lui, le Nazaréen n'est pas un « charlatan » : c'est un homme droit, courageux, qui parle bien et dit des choses justes, comme d'autres grands prophètes de l'histoire d'Israël. C'est pourquoi il le suit, du moins tant qu'il peut le faire sans trop de risques ni d'inconvénients. Mais ce n'est qu'un homme, et donc, au moment du danger, lors de la Passion, il l'abandonne et s'en va, déçu.

    Ce qui frappe dans ces deux attitudes, c'est leur actualité. Elles incarnent en effet des idées que l'on pourrait facilement retrouver – peut-être exprimées dans un langage différent, mais identiques dans leur substance – dans la bouche de nombreux hommes et femmes de notre temps.

    Aujourd'hui encore, nombreux sont les contextes où la foi chrétienne est considérée comme absurde, réservée aux personnes faibles et peu intelligentes ; des contextes où on lui préfère d'autres certitudes, comme la technologie, l'argent, le succès, le pouvoir, le plaisir.

    Il s'agit d'environnements où il n'est pas facile de témoigner et d'annoncer l'Évangile, et où ceux qui croient sont ridiculisés, persécutés, méprisés ou, au mieux, tolérés et pris en pitié. Et pourtant, c'est précisément pour cette raison que la mission est urgente en ces lieux, car le manque de foi entraîne souvent des drames tels que la perte du sens de la vie, l'oubli de la miséricorde, la violation de la dignité de la personne sous ses formes les plus dramatiques, la crise de la famille et tant d'autres blessures dont notre société souffre considérablement.

    Aujourd'hui encore, il existe des contextes où Jésus, bien qu'apprécié en tant qu'homme, est réduit à une sorte de leader charismatique ou de super-homme, et cela non seulement chez les non-croyants, mais aussi chez nombre de baptisés qui finissent ainsi par vivre, à ce niveau, dans un athéisme de fait.

    Tel est le monde qui nous est confié, dans lequel, comme nous l'a enseigné à maintes reprises le Pape François, nous sommes appelés à témoigner de la foi joyeuse en Christ Sauveur. C'est pourquoi, pour nous aussi, il est essentiel de répéter : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant » (Mt 16, 16).

    Il est essentiel de le faire avant tout dans notre relation personnelle avec Lui, dans l'engagement d'un chemin quotidien de conversion. Mais aussi, en tant qu'Église, en vivant ensemble notre appartenance au Seigneur et en apportant à tous la Bonne Nouvelle (cf. Conc. Vat. II, Const. dogm. Lumen gentium, n. 1).

    Je le dis tout d'abord pour moi-même, en tant que Successeur de Pierre, alors que je commence cette mission d'Évêque de l’Église qui est à Rome, appelée à présider dans la charité l'Église universelle, selon la célèbre expression de S. Ignace d’Antioche (cf. Lettre aux Romains, Prologue). Conduit enchaîné vers cette ville, lieu de son sacrifice imminent, il écrivait aux chrétiens qui s'y trouvaient : « Alors je serai vraiment disciple de Jésus-Christ, quand le monde ne verra plus mon corps » (Lettre aux Romains, IV, 1). Il faisait référence au fait d'être dévoré par les bêtes sauvages dans le cirque – et c'est ce qui arriva –, mais ses paroles renvoient de manière plus générale à un engagement inconditionnel pour quiconque exerce un ministère d'autorité dans l'Église : disparaître pour que le Christ demeure, se faire petit pour qu'Il soit connu et glorifié (cf. Jn 3, 30), se dépenser jusqu'au bout pour que personne ne manque l'occasion de Le connaître et de L'aimer.

    Que Dieu m'accorde cette grâce, aujourd'hui et toujours, avec l'aide de la très tendre intercession de Marie, Mère de l'Église.

  • Jean d'Avila, un docteur de l'Eglise méconnu (10 mai)

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    Qui est saint Jean d'Avila ?

    (source) Jean d'Avila est le saint patron du clergé séculier espagnol. Parmi ses disciples, on cite saint Jean de Dieu (1495-1550), saint François Borgia, s.j., (1510-1572), sainte Thérèse d’Avila, o.c.d., (1515-1582) et le vénérable Louis de Grenade, o.p., (1505–1588), qui écrivit une biographie de Jean d’Avila.

    Il était né en 1499 ou 1500 près de Tolède, dans une famille de juifs qui avaient embrassé la foi chrétienne. Après de brillantes études de Lettres à Salamanque, il poursuivit sa formation universitaire à Alcala, où il affina sa connaissance de la philosophie, et où il commença sa théologie qu’il acheva à Grenade en 1537, précise la Conférence des évêques de France à l’occasion de la JMJ de Madrid.

    Il avait été ordonné prêtre dès 1525, après la mort de ses parents. Il mit ses talents d’orateur au service de l’Evangile, à Tolède, tout en menant une vie simple et sainte.

    « Il insiste sur la nécessité de bien se connaître pour connaître Dieu. Jean d’Avila est un maître spirituel reconnu, même si le rigorisme de son enseignement et l’extrême clairvoyance de sa théologie lui valent les foudres de l’Inquisition et l’emprisonnement », précise la même source.

    A Salamanque, Jean d’Avila est devenu proche de la Compagnie de Jésus. Il a guidé certains jésuites, il a étudié avec eux, et il les a aidés lorsqu’ils ont connu des difficultés. Constatant cette proximité, saint Ignace de Loyola aurait voulu qu’il rejoigne la Compagnie. Une grande partie de l’expansion des Jésuites en Espagne lui est en effet attribuée.

    Le pape a évoqué l’influence de Jean d’Avila sur Thérèse d’Avila, dans sa catéchèse du 2 février 2010. Il citait ce « maître des spirituels » en disant : « Parmi ses œuvres majeures, il faut rappeler tout d’abord son autobiographie, intitulée Livre de la vie, qu’elle appelle Livre des Miséricordes du Seigneur. Composée au Carmel d’Avila en 1565, elle y rapporte son parcours biographique et spirituel, écrit, comme l’affirme Thérèse elle-même, pour soumettre son âme au discernement du « Maître des spirituels », saint Jean d’Avila ».

    « Le but, selon Benoît XVI, est de mettre en évidence la présence et l’action de Dieu miséricordieux dans sa vie : c’est pourquoi l’œuvre rappelle souvent le dialogue de prière avec le Seigneur. C’est une lecture fascinante, parce que la sainte non seulement raconte, mais montre qu’elle revit l’expérience profonde de sa relation avec Dieu. »

    Avec Hildegarde de Bingen et Jean d’Avila, les docteurs de l’Eglise sont au nombre de 35, dont quatre saintes. Hildegarde de Bingen est en effet la quatrième femme à être proclamée docteur de l’Eglise (cf. Zenit du 27 mai 2012), après sainte Catherine de Sienne et sainte Thérèse d’Avila (par Paul VI, en 1970) et sainte Thérèse de Lisieux (par Jean-Paul II, en 1997).

  • L'Acte de Consécration du genre humain au Sacré-Cœur de Jésus « Ô Seigneur Jésus, soyez le Roi » du Pape Léon XIII

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    Du "site catholique" :

    Acte de Consécration au Sacré-Cœur par Léon XIII


    Voici l'Acte de Consécration du genre humain au Sacré-Cœur de Jésus « Ô Seigneur Jésus, soyez le Roi » composé par Léon XIII (1810-1903) surnommé le « Pape des ouvriers », 256ème Patron de l'Église Universelle de 1878 à 1903 et auteur de nombreuses Encycliques dont « Rerum novarum » et « Humanum Genus » (Lettre Encyclique condamnant le relativisme philosophique et moral de la franc-maçonnerie). Cet Acte de Consécration modifié par le Pape Pie XI en 1925 est récité à la fin de la « Sainte Messe de Notre Seigneur Jésus-Christ Roi » (Dominim Nostrum Iesu Christi Regis) du dernier Dimanche d’octobre avant la Sainte Fête de la Toussaint le 1er novembre



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    L'Acte de Consécration du genre humain au Sacré-Cœur de Jésus « Ô Seigneur Jésus, soyez le Roi » du Pape Léon XIII :

    « Très doux Jésus, Rédempteur du genre humain, jetez un regard favorable sur nous, qui sommes humblement prosternés au pied de Votre autel. Nous sommes et nous voulons être à Vous ; mais, pour que nous puissions Vous être unis par des liens plus solides, voici qu'en ce jour chacun de nous renouvelle spontanément sa Consécration à votre Sacré Cœur. Beaucoup d'hommes ne Vous ont jamais connu ; beaucoup Vous ont méprisé en transgressant vos Commandements ; ayez pitié des uns et des autres, ô très bon Jésus, et entraînez-les tous vers votre Sacré Cœur. Ô Seigneur, soyez le Roi, non seulement des fidèles qui ne se sont jamais éloignés de Vous, mais aussi des enfants prodigues qui Vous ont abandonnés. Faites que ceux-ci se hâtent de regagner la maison paternelle pour ne pas périr de misère et de faim. Soyez le Roi de ceux que des opinions erronées ont trompés ou qu'un désaccord a séparés de l'Eglise ; ramenez-les au port de la vérité et à l'unité de la foi, afin qu'il n'y ait bientôt qu'un troupeau et qu'un Pasteur. Soyez enfin le Roi de tous ceux qui sont plongés dans les antiques superstitions du paganisme, et ne refusez pas de les arracher aux ténèbres pour les ramener dans la lumière et le royaume de Dieu. Donnez, Seigneur, à votre Eglise la liberté et le salut. Accordez à toutes les nations l'ordre et la paix, et faites que, d'une extrémité à l'autre de la terre, résonne une seule parole : Louange au divin Coeur qui nous a donné le salut ; à Lui soient honneur et gloire dans tous les siècles. Ainsi soit-il ! »

    Pape Léon XIII (1810-1903) - Consécration du genre humain au Sacré-Cœur de Jésus, le 11 juin 1899

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    Lire également du Pape Léon XIII :

    La Prière de « conversion des francs-maçons » du Pape Léon XIII
    Les Prières et Méditations sur « Saint Joseph » du Pape Léon XIII
    La Prière de Léon XIII « Ô Bienheureux Joseph, Gardien très vigilant de la Sainte Famille »
    La Prière de pardon et de réparation du Pape Léon XIII « Ô Jésus, mon Sauveur et mon Rédempteur »
    La Prière du Pape Léon XIII « Très glorieux Prince des Armées célestes, saint Michel Archange, défendez-nous dans le combat »
    La Méditation du Pape Léon XIII « Il y a plus de bonheur à donner qu'à recevoir »
    La Prière du Pape Léon XIII de Consécration au Sacré-Cœur « Ô Seigneur Jésus, soyez le Roi »
    La Prière de conversion du Pape Léon XIII « Christ Jésus, réveillez ceux qui dorment dans les ténèbres et dans les ombres de la mort »

  • Belgicatho ne s'était pas trompé !

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    En publiant ceci le 3 mai :

    Un pape américain ? Le cardinal Prevost pourrait être le premier pape venant d'une « superpuissance »

    et en mettant à l'honneur Notre-Dame de Pompéi que le nouveau pape s'est empressé d'invoquer :

    8 mai : Supplique à la Reine du Rosaire de Pompéi

  • La première bénédiction « Urbi et Orbi » du Saint Père Léon XIV

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    Première bénédiction « Urbi et Orbi » du Saint Père Léon XIV,

    08.05.2025

    Ce soir, le Saint-Père Léon XIV, précédé de la Croix, est apparu à la Loggia de la Bénédiction extérieure de la Basilique vaticane pour saluer le peuple et lui donner la Bénédiction apostolique « Urbi et Orbi ».

    Avant la bénédiction, le nouveau pape a adressé les paroles suivantes aux fidèles :

    Paroles du Saint-Père

    Que la paix soit avec vous tous !

    Chers frères et sœurs, c'est la première salutation du Christ ressuscité, le Bon Pasteur qui a donné sa vie pour le troupeau de Dieu. Je voudrais moi aussi que cette salutation de paix entre dans vos cœurs, qu'elle parvienne à vos familles, à tous les hommes, où qu'ils soient, à tous les peuples, à la terre entière. Que la paix soit avec vous !

    C'est la paix du Christ ressuscité, une paix désarmante et une paix désarmante, humble et persévérante. Elle vient de Dieu, de Dieu qui nous aime tous inconditionnellement. Nous gardons encore dans nos oreilles cette voix faible mais toujours courageuse du pape François bénissant Rome !

    Le pape bénissant Rome a donné sa bénédiction au monde, au monde entier, ce matin de Pâques. Permettez-moi de poursuivre cette même bénédiction : Dieu nous aime, Dieu vous aime tous, et le mal ne prévaudra pas ! Nous sommes tous entre les mains de Dieu. C'est pourquoi, sans crainte, unis main dans la main avec Dieu et les uns avec les autres, allons de l'avant. Nous sommes les disciples du Christ. Le Christ nous précède. Le monde a besoin de sa lumière. L'humanité a besoin de lui comme pont vers Dieu et son amour. Aidez-nous aussi, les uns les autres, à construire des ponts, par le dialogue, par la rencontre, en nous unissant tous pour être un seul peuple toujours en paix. Merci au pape François !

    Je tiens également à remercier tous mes frères cardinaux qui m'ont choisi pour être le successeur de Pierre et pour marcher avec vous, en tant qu'Église unie, toujours à la recherche de la paix, de la justice, toujours à la recherche d'un travail d'hommes et de femmes fidèles à Jésus-Christ, sans peur, pour annoncer l'Évangile, pour être des missionnaires.

    Je suis un augustinien, un fils de saint Augustin, qui a dit : « Avec vous, je suis chrétien et pour vous, évêque ». En ce sens, nous pouvons tous marcher ensemble vers cette patrie que Dieu a préparée pour nous.

    À l'Église de Rome, une salutation spéciale ! [Nous devons chercher ensemble comment être une Église missionnaire, une Église qui construit des ponts, qui dialogue, toujours ouverte à recevoir, comme cette place, à bras ouverts. Tous, tous ceux qui ont besoin de notre charité, de notre présence, de notre dialogue et de notre amour.

    Y si me permiten también, una palabra, un saludo a todos aquellos y en modo particular a mi querida diócesis de Chiclayo, en el Perú, donde un pueblo fiel ha acompañado a su obispo, ha compartido su fe y ha dado tanto, tanto para seguir siendo Iglesia fiel de Jesucristo.

    Et si vous me permettez un mot, un salut à tous et de manière spéciale à mon cher diocèse de Chiclayo, au Pérou, où un peuple fidèle a accompagné son évêque, a partagé sa foi et a donné tant, tant pour continuer à être une Église fidèle de Jésus-Christ.

    À vous tous, frères et sœurs de Rome, d'Italie, du monde entier, nous voulons être une Église synodale, une Église qui marche, une Église qui cherche toujours la paix, qui cherche toujours la charité, qui cherche toujours à être proche surtout de ceux qui souffrent.

    Aujourd'hui est le jour de la Supplication à Notre-Dame de Pompéi. Notre Mère Marie veut toujours marcher avec nous, être proche, nous aider par son intercession et son amour.

    Je voudrais donc prier avec vous. Prions ensemble pour cette nouvelle mission, pour toute l'Église, pour la paix dans le monde, et demandons à Marie, notre Mère, cette grâce spéciale.

    Je vous salue Marie...

  • L'homélie du cardinal Re lors de la messe pour l'élection du pontife romain

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    MISSA PRO ELIGENDO ROMANO PONTIFICE

    HOMÉLIE DU CARDINAL GIOVANNI BATTISTA RE
    DOYEN DU COLLÈGE CARDINALICE

    Basilique Saint-Pierre
    Mercredi 7 mai 2025

    ________________________

    On lit dans les Actes des Apôtres qu’après l’Ascension du Christ au ciel, et dans l’attente de la Pentecôte, tous étaient assidus à la prière avec Marie, la Mère de Jésus (cf. Ac 1, 14).

    C’est exactement ce que nous faisons nous aussi, peu avant le début du Conclave, sous le regard de la Vierge Marie placée à côté de l’autel, en cette Basilique qui s’élève sur la tombe de l’Apôtre Pierre.

    Nous sentons que tout le peuple de Dieu est uni à nous, avec sa foi, son amour pour le Pape et son attente confiante.

    Nous sommes ici pour invoquer l’aide de l’Esprit Saint, pour implorer sa lumière et sa force afin que soit élu le Pape dont l’Église et l’humanité ont besoin en ce tournant si difficile et si complexe de l’histoire.

    Prier, en invoquant l’Esprit Saint, est la seule attitude juste qui convienne, alors que les Cardinaux électeurs se préparent à un acte de la plus haute responsabilité humaine et ecclésiale, et à un choix d’une importance exceptionnelle ; un acte humain pour lequel toute considération personnelle doit être abandonnée, en n’ayant que le Dieu de Jésus-Christ et le bien de l’Église et de l’humanité dans l’esprit et dans le cœur.

    Dans l’Évangile qui a été proclamé, résonnent des paroles qui nous conduisent au cœur du message suprême, le testament de Jésus, remis à ses apôtres le soir de la Cèn au Cénacle : « Mon commandement, le voici : Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés » (Jn 15, 12). Afin de préciser ce « comme je vous ai aimés » et indiquer jusqu’où doit aller notre amour, Jésus ajoute : « Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime » (Jn 15, 13).

    C’est le message d’amour que Jésus définit comme un “nouveau” commandement. Nouveau parce qu’il transforme en positif et élargit considérablement l’avertissement de l’Ancien Testament qui disait : « Ne fais pas à autrui ce que tu ne voudrais pas qu’on te fasse ».

    L’amour que Jésus révèle ne connaît pas de limites et doit caractériser les pensées et l’action de tous ses disciples qui doivent toujours, dans leur comportement, manifester un amour authentique et s’engager à construire une nouvelle civilisation, celle que Paul VI a appelée “civilisation de l’amour”. L’amour est la seule force capable de changer le monde.

    Jésus nous a donné l’exemple de cet amour au début de la dernière Cène par un geste surprenant : Il s’est abaissé au service des autres, lavant les pieds des apôtres, sans discrimination, n’excluant pas Judas qui allait le trahir.

    Ce message de Jésus fait écho à ce que nous avons entendu dans la première lecture de la messe, où le Prophète Isaïe nous a rappelé que la qualité fondamentale des pasteurs est l’amour jusqu’au don total de soi.

    Les textes liturgiques de cette célébration eucharistique nous invitent donc à l’amour fraternel, à l’aide mutuelle et à l’engagement en faveur de la communion ecclésiale et de la fraternité humaine universelle. Parmi les tâches de chaque successeur de Pierre, il y a celle de faire grandir la communion : communion de tous les chrétiens avec le Christ ; communion des évêques avec le Pape ; communion des évêques entre eux. Il ne s’agit pas d’une communion autoréférentielle mais tendue vers la communion entre les personnes, les peuples et les cultures, soucieuse que l’Église soit toujours “maison et école de communion”.

    L’appel est fort à maintenir l’unité de l’Église dans la voie tracée par le Christ aux Apôtres. L’unité de l’Église est voulue par le Christ ; une unité qui ne signifie pas uniformité, mais une communion solide et profonde dans la diversité, à condition de rester dans la pleine fidélité à l’Évangile.

    Chaque Pape continue d’incarner Pierre et sa mission et représente ainsi le Christ sur terre ; il est le roc sur lequel l’Église est édifiée (cf. Mt 16, 18).

    L’élection du nouveau Pape n’est pas une simple succession de personnes, mais c’est toujours l’Apôtre Pierre qui revient.

    Les Cardinaux électeurs exprimeront leur vote dans la Chapelle Sixtine où, comme le dit la Constitution apostolique Universi dominici gregis, « tout concourt à nourrir la conscience de la présence de Dieu, devant lequel chacun devra un jour se présenter pour être jugé ».

    Dans le Triptyque romain, le Pape Jean-Paul II souhaitait que, au moment de la grande décision à travers le vote, l’image imposante de Jésus Juge rappelle à chacun la grandeur de la responsabilité de remettre les “clés suprêmes” (Dante) entre de bonnes mains.

    Prions pour que l’Esprit Saint, qui nous a donné au cours des cent dernières années une série de Pontifes vraiment saints et grands, nous donne un nouveau Pape selon le cœur de Dieu, pour le bien de l’Église et de l’humanité.

    Prions pour que Dieu accorde à l’Église le Pape qui saura le mieux réveiller les consciences de tous ainsi que les énergies morales et spirituelles dans la société actuelle, caractérisée par de grands progrès technologiques mais qui tend à oublier Dieu.

    Le monde d’aujourd’hui attend beaucoup de l’Église pour la sauvegarde de ces valeurs fondamentales, humaines et spirituelles, sans lesquelles la coexistence humaine ne pourra s’améliorer ni porter du bien aux générations futures.

    Que la Bienheureuse Vierge Marie, Mère de l’Église, intervienne par sa maternelle intercession, afin que l’Esprit Saint éclaire l’esprit des Cardinaux électeurs et les rende unanimes dans l’élection du Pape dont notre temps a besoin.


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  • 8 mai : Supplique à la Reine du Rosaire de Pompéi

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    Supplique à la Reine du Rosaire de Pompéi

    La Supplique à Notre-Dame du Saint-Rosaire de Pompéi, peut être récitée à tout moment de l'année, mais avec elle est récitée avec beaucoup de solennité à Pompéi et dans de nombreux lieux en Italie et du Monde entier à Midi, le 8 Mai, Fête de la Reine du Rosaire de Pompéi et le premier Dimanche d'octobre, Fête de jour Notre-Dame du Saint-Rosaire à Pompéi, à midi, car cette heure est "l'heure du Monde", avait dit le Bienheureux Bartolo Longo.

    Au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit. Amen.

    Ô Auguste Reine des Victoires, ô Souveraine du Ciel et de la Terre, à ton nom se réjouissent les cieux et tremblent les abysses, ô Reine glorieuse du Rosaire, nous, tes fils dévoués, réunis dans ton Temple de Pompéi en ce jour solennel, nous épanchons les affections de notre cœur et avec une confiance toute filiale, nous t’exprimons nos misères. Du Trône de clémence, où tu es assise en Reine, tourne, ô Marie, ton regard compatissant sur nous, sur nos familles, sur l’Italie, sur l’Europe, sur le monde. Aie compassion des angoisses et des tourments qui assombrissent notre vie. Vois, ô Mère, combien de dangers dans l’âme et dans le corps, combien de calamités et d’afflictions nous oppressent. Ô Mère, implore pour nous la miséricorde de ton divin Fils et vaincs, par la clémence, le cœur des pécheurs. Ce sont nos frères et tes fils qui coûtent tant de sang à ton doux Jésus et qui contristent ton Cœur très sensible. Montre-toi à tous telle que tu es, Reine de paix et de pardon.

    Je vous salue Marie

    Il est vrai que nous, en premiers, bien que nous soyons tes fils, par nos péchés, nous crucifions de nouveau en notre cœur Jésus et nous transperçons encore une fois ton Cœur. Nous le confessons: nous méritons les plus durs châtiments, mais tu, rappelle-toi que sur Golgotha, tu as recueilli, avec le Sang divin, le testament du Rédempteur moribond qui t’a désignée comme notre Mère, Mère des pécheurs. Comme notre Mère, tu es donc notre Avocate, notre espérance. Et nous, en gémissant, nous étendons nos mains suppliantes vers toi, et crions: Miséricorde! Ô Mère de bonté, aie pitié de nous, de nos âmes, de nos familles, de nos parents, de nos amis, de nos défunts, et surtout de nos ennemis et de tous ceux qui se disent chrétiens et qui pourtant offensent le Cœur aimable de ton Fils. Nous implorons aujourd’hui pitié pour les Nations dévoyées, pour toute l’Europe, pour le monde entier, afin que, repenti, il retourne à ton Cœur. Miséricorde pour tous, ô Mère de Miséricorde!

    Je vous salue Marie

    Daigne, bienveillamment, ô Marie, nous exaucer! Jésus a remis dans tes mains tous les trésors de ses grâces et de ses miséricordes. Tu es assise, couronnée Reine, à la droite de ton Fils, resplendissante de gloire immortelle sur tous les Chœurs des Anges. Tu étends ta domination sur toute l’étendue des cieux et la terre et toutes les créatures sont soumises à toi. Tu es la toute-puissante par grâce, tu peux donc nous aider. Et si tu ne voulais pas nous aider, parce que nous sommes des fils ingrats et indignes de ta protection, nous ne saurions à qui nous adresser. Ton cœur de Mère ne permettra pas de voir, nous, tes fils, perdus. L’Enfant que nous voyons sur tes genoux et la Couronne mystique que nous admirons dans ta main, nous inspirent confiance que nous serons exaucés. Et nous, nous avons pleine confiance en toi, nous nous abandonnons comme de faibles fils entre les bras de la plus tendre des mères, et, aujourd’hui même, nous attendons de toi les grâces tant désirées.

    Je vous salue Marie

    Demandons la bénédiction à Marie

    Une dernière grâce, nous te demandons maintenant, ô Reine, et tu ne peux pas nous la refuser en ce jour très solennel. Accorde-nous, à tous, ton amour fidèle et d’une façon spéciale, ta bénédiction maternelle. Nous ne nous détacherons pas de toi, jusqu’à ce que tu nous auras bénis. Bénis, ô Marie, en ce moment, le Souverain Pontife. Aux splendeurs antiques de ta Couronne, aux triomphes de ton Rosaire, pour lesquels tu es appelée Reine des Victoires, ajoute encore ceci, ô Mère: accorde le triomphe à la religion et la paix à la Société humaine. Bénis nos Évêques, nos prêtres et particulièrement tous ceux qui se dévouent pour l’honneur de ton Sanctuaire. Bénis enfin tous les associés à ton Temple de Pompéi et tous ceux qui cultivent et diffusent la dévotion au Saint Rosaire. Ô Rosaire béni de Marie, douce Chaîne qui nous relie à Dieu, lien d’amour qui nous unit aux Anges, tour de salut contre les assauts de l’enfer, port sûr dans le naufrage commun, nous ne te lâcherons jamais plus. Tu seras notre réconfort à l’heure de l’agonie, à toi le dernier baiser de la vie qui s’éteint. Et le dernier accent sur nos lèvres sera ton nom suave, ô Reine du Rosaire de Pompéi, ô notre Mère très chère, ô Refuge des pécheurs, ô Souveraine consolatrice des affligés. Sois partout bénie, aujourd’hui et toujours, sur la terre et dans le ciel. Amen.

    Salut, ô Reine

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