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Patrimoine religieux

  • Réouverture de la maison natale du saint père Damien De Veuster : un phare de foi et de service

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    Réouverture de la maison natale du saint Père Damien : un phare de foi et de service

    La maison natale restaurée de saint Damien De Veuster à Tremelo, en Belgique, ouvre ses portes avec une nouvelle exposition permanente célébrant la vie de « l'apôtre des lépreux ».

    Une photographie du père Damien De Veuster prise peu avant sa mort orne la tapisserie de canonisation de saint Damien dans le musée de sa ville natale.
    Une photographie du père Damien De Veuster prise peu avant sa mort orne la tapisserie de canonisation de saint Damien au musée de sa ville natale. (photo : Thomas P. Reiter)

    Dans la paisible ville belge de Tremelo, en Flandre, une modeste maison porte l'héritage extraordinaire d'un homme devenu un symbole universel de compassion et de sacrifice. Le 24 mai, la maison natale de saint Damien De Veuster – connu dans le monde entier sous le nom de Père Damien – a rouvert ses portes après d'importants travaux de restauration, offrant aux visiteurs un aperçu renouvelé de la jeunesse de l'un des saints missionnaires les plus appréciés du catholicisme.

    Né Jozef De Veuster en 1840, le futur saint grandit dans cette même maison avant d'entreprendre un voyage qui le mènera des terres agricoles belges jusqu'à l'île hawaïenne reculée de Molokai. Là, il consacrera sa vie à soigner les lépreux (maladie de Hansen), contractant lui-même la maladie et mourant en 1889 à l'âge de 49 ans.

    L'histoire du Père Damien résonne particulièrement fort aux États-Unis, où il est commémoré non seulement comme un saint catholique, mais aussi comme une figure héroïque de l'histoire hawaïenne. Son chemin vers la sainteté a été marqué par des étapes importantes : il a été béatifié par le pape Jean-Paul II en 1995 et canonisé par le pape Benoît XVI en 2009. La même année, une statue lui a été érigée dans le National Statuary Hall du Capitole des États-Unis, représentant l'État d'Hawaï. Sa fête est célébrée le 10 mai et il est le saint patron des lépreux et, officieusement depuis les années 1980, des personnes atteintes du sida.

    Un symbole vivant de la foi en action

    « Cette maison est plus qu’un bâtiment historique », a déclaré le père Juan Carlos Tinjaca de la Congrégation des Sacrés-Cœurs de Jésus et de Marie lors de la cérémonie de réouverture. 

    C'est un symbole vivant, un lieu de mémoire et d'inspiration. C'est là que débuta le chemin de foi et de vie d'un homme qui allait devenir, au-delà des frontières de la Belgique, l'Église, et même la religion elle-même, un symbole universel de compassion humaine.

    Le Père Damien appartenait à la Congrégation des Sacrés-Cœurs de Jésus et de Marie, aussi connue sous le nom des Pères de Picpus, dont la spiritualité est centrée sur l'Eucharistie et l'amour incarné de Dieu en Jésus-Christ. Pour saint Damien, l'Eucharistie était sa source de force. Même à Molokaï, dans les circonstances les plus pénibles, il trouvait chaque jour un moment d'adoration. Devant le tabernacle, il trouva le courage, la compassion et la foi de se donner entièrement à ceux que personne d'autre n'osait approcher.

    Un trésor soigneusement restauré

    La restauration de la maison natale de Saint Damien, classée au patrimoine depuis 1952, a été entreprise avec le plus grand soin, en collaboration avec l'Agence belge du Patrimoine et le gouvernement flamand. Cette rénovation complète comprenait la réfection de la toiture, la restauration des façades, la rénovation des boiseries intérieures et extérieures, ainsi qu'une attention particulière portée aux vitraux et à la chambre natale de Damien à l'étage.

    Extérieur du musée Saint-Damien
    Plaque extérieure de la maison natale de saint Damien De Veuster, récemment restaurée et rouverte au sein du musée. (Photo : Thomas P. Reiter)

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  • "La polyphonie elle-même, d'ailleurs, est une forme musicale chargée de sens, pour la prière et pour la vie chrétienne." (Léon XIV)

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    DISCOURS DU SAINT-PÈRE LEON XIV
    AUX PARTICIPANTS À LA MANIFESTATION PROMUE
    PAR LA FONDATION DOMENICO BARTOLUCCI
    À L'OCCASION DU 500E ANNIVERSAIRE DE LA NAISSANCE DE G.P. DA PALESTRINA

    Sala Regia du Palais Apostolique
    Mercredi 18 juin 2025

    ___________________________________

    Chers frères et sœurs, bonsoir !

    Après avoir écouté ces voix angéliques, il serait presque préférable de ne pas parler et de nous laisser sur cette belle expérience...

    Je voudrais saluer Son Éminence le Cardinal Dominique Mamberti, Sœur Raffaella Petrini, les estimés orateurs et les distingués invités. C'est avec joie que je participe à cette rencontre au cours de laquelle nous célébrons, en paroles et en musique, la nouvelle émission philatélique promue par la Fondation Bartolucci et réalisée par la Poste du Vatican à l'occasion du cinq centième anniversaire de Palestrina.

    Giovanni Pierluigi da Palestrina est, dans l'histoire de l'Église, l'un des compositeurs qui a le plus contribué à la promotion de la musique sacrée, pour « la gloire de Dieu, la sanctification et l'édification des fidèles » (Saint Pie X, Motu proprio Inter plurimas pastoralis officii sollicitudines, 22 novembre 1903, 1), dans le contexte délicat, mais passionnant, de la Contre-Réforme. Ses compositions, solennelles et austères, inspirées du chant grégorien, unissent étroitement musique et liturgie, « donnant à la prière une expression plus douce et favorisant l'unanimité, et enrichissant les rites sacrés d'une plus grande solennité » (Ecum. Vat. II, Const. Sacrosanctum Concilium, 112).

    La polyphonie elle-même, d'ailleurs, est une forme musicale chargée de sens, pour la prière et pour la vie chrétienne. Tout d'abord, en effet, elle s'inspire du texte sacré, qu'elle se propose de « revêtir d'une mélodie appropriée » (Inter sollicitudines, 1) pour mieux atteindre « l'intelligence des fidèles » (ibid.). Il atteint d'ailleurs ce but en confiant les paroles à plusieurs voix, chacune les répétant de manière originale, avec des mouvements mélodiques et harmoniques variés et complémentaires. Enfin, il harmonise le tout grâce à l'habileté avec laquelle le compositeur développe et entrelace les mélodies, en respectant les règles du contrepoint, en les faisant se faire écho les unes aux autres, parfois même en créant des dissonances, qui trouvent ensuite leur résolution dans de nouveaux accords. Cette dynamique d'unité dans la diversité - métaphore de notre cheminement commun de foi sous la conduite de l'Esprit Saint - a pour effet d'aider l'auditeur à entrer toujours plus profondément dans le mystère exprimé par les mots, en y répondant, le cas échéant, par des répons ou des alternatim.

    C'est précisément en raison de cette richesse de formes et de contenus que la tradition polyphonique romaine, en plus de nous avoir légué un immense patrimoine artistique et spirituel, continue d'être aujourd'hui encore, dans le domaine de la musique, un point de référence vers lequel se tourner, avec les adaptations nécessaires, pour la composition sacrée et liturgique, afin que, par le chant, « les fidèles participent pleinement, consciemment et activement à la liturgie » (Sacrosanctum Concilium, 14), avec une profonde implication de la voix, de l'esprit et du cœur. De tout cela, la Missa Papae Marcelli, dans son genre, est un exemple par excellence, tout comme le précieux répertoire de compositions que nous a laissé l'inoubliable cardinal Domenico Bartolucci, illustre compositeur et directeur pendant près de cinquante ans de la Chapelle musicale pontificale « Sixtine ».

    Je remercie donc tous ceux qui ont rendu cette rencontre possible : la Fondation Bartolucci, les orateurs, le chœur et vous tous. Je me souviens de vous dans mes prières. Saint Augustin, parlant du chant de l'Alléluia de Pâques, disait : "Chantons-le maintenant, mes frères [...]. Comme le chantent les voyageurs, chantez mais marchez [...]. Avancez, avancez dans le bien [...]. Chantez et marchez ! Ne vous détournez pas de la route, ne regardez pas en arrière, ne vous arrêtez pas" (Sermo 256, 3). Faisons nôtre son invitation, en particulier en ce saint moment de liesse. Ma bénédiction à tous.

  • Les pièces grégoriennes de la Fête-Dieu

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    Du site d'Una Voce :

    Fête du Très Saint Sacrement (Fête-Dieu) : Fontgombault (1981) et En-Calcat (1964)

  • Fête-Dieu : « Il est là dans le Sacrement de Son amour… » (saint Curé d'Ars)

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    Du blogue du Mesnil Marie :

    « Il est là dans le Sacrement de Son amour… »

           A l’occasion de la fête du Très Saint-Sacrement qui, rappelons-le, dans l’Eglise universelle est célébrée, selon les demandes mêmes de Notre-Seigneur, le jeudi de la semaine qui suit le dimanche de la Sainte Trinité, et dont la solennité, dans les pays où ce jeudi n’est pas férié, est reportée au dimanche suivant, il est bon de relire et de méditer les paroles si simples et si profondes par lesquelles le Saint Curé d’Ars enseignait à ses ouailles l’amour et la dévotion envers la Sainte Eucharistie.

    Rappels :
    - Le miracle de Bolsena ici
    - Sainte Julienne du Mont-Cornillon et l’institution de la Fête-Dieu ici
    - Institution de la Fête-Dieu dans le diocèse de Liège ici
    - Institution de la Fête-Dieu par Urbain IV ici
    - Constitution apostolique « Transiturus » ici
    - Le Pain des forts ici

     

    « Il est là dans le Sacrement de Son amour… »

       « Notre-Seigneur est là, caché, qui attend que nous venions Le visiter et Lui faire nos demandes… Voyez comme Il est bon ! Il S’accommode à notre faiblesse.

       Dans le Ciel, où nous serons triomphants et glorieux, nous Le verrons dans toute Sa gloire ; s’Il se fût présenté maintenant avec cette gloire devant nous, nous n’aurions pas osé L’approcher ; mais Il Se cache comme une personne qui serait dans une prison et nous dit : « Vous ne Me voyez pas, mais ça ne fait rien. Demandez-Moi tout ce que vous voudrez, Je vous l’accorderai. »

       Il est là dans le Sacrement de Son amour, qui soupire et intercède sans cesse auprès de Son Père pour les pécheurs.
    A quels outrages n’est-Il pas exposé pour rester au milieu de nous ?

       Il est là pour nous consoler ; aussi devons-nous Lui rendre visite souvent.
    Combien un petit quart d’heure que nous dérobons à nos occupations, à quelques inutilités, pour venir Le prier, Le visiter, Le consoler de toutes les injures qu’Il reçoit, Lui est agréable !
    Lorsqu’Il voit venir avec empressement les âmes pures, Il leur sourit. Elles viennent, avec cette simplicité qui Lui plaît tant, Lui demander pardon pour tous les pécheurs des insultes de tant d’ingrats…

       Tenez, mes enfants, quand vous vous éveillez dans la nuit, transportez-vous vite en esprit devant le tabernacle, et dites à Notre-Seigneur : « Mon Dieu, me voilà. Je viens Vous adorer, Vous louer, Vous bénir, Vous remercier, Vous aimer, Vous tenir compagnie avec les anges. »
    Dites les prières que vous savez et, si vous vous trouvez dans l’impossibilité de prier, cachez-vous derrière votre ange gardien, et chargez-le de prier à votre place.

       Quand vous entrez à l’église et que vous prenez de l’eau bénite, quand vous portez la main à votre front pour faire le signe de la Croix, regardez le tabernacle : Notre-Seigneur Jésus-Christ l’entrouvre au même moment pour vous bénir.

       Si nous avions les yeux des anges, en voyant Notre-Seigneur Jésus-Christ qui est ici présent sur cet autel, et qui nous regarde, comme nous L’aimerions !
    Nous ne voudrions plus nous en séparer ; nous voudrions toujours rester à Ses pieds : ce serait un avant-goût du Ciel ; tout le reste nous deviendrait insipide.
    Mais voilà ! C’est la foi qui manque. Nous sommes de pauvres aveugles ; nous avons un brouillard devant les yeux. La foi seule pourrait dissiper ce brouillard…
    Demandez-Lui donc qu’Il vous ouvre les yeux du coeur ; dites-Lui comme l’aveugle de Jéricho : « Seigneur, faites que je voie !… »

       Lorsque nous sommes devant le Saint-Sacrement, au lieu de regarder autour de nous, fermons nos yeux et ouvrons notre coeur : le Bon Dieu ouvrira le Sien.
    Nous irons à Lui, Il viendra à nous ; l’un pour demander, l’Autre pour recevoir : ce sera comme un souffle de l’un à l’Autre.
    Que de douceur ne trouvons-nous pas à nous oublier pour chercher Dieu !

       C’est comme dans les premiers temps que je me trouvais à Ars. 
    il y avait un homme qui ne passait jamais devant l’église sans y entrer : le matin quand il allait au travail, le soir quand il en revenait, il laissait à la porte sa pelle et sa pioche, et il restait longtemps en adoration devant le Saint-Sacrement.
    J’aimais bien ça !
    Je lui ai demandé ce qu’il disait à Notre-Seigneur pendant ces longues visites qu’il Lui faisait… Savez-vous ce qu’il m’a répondu ? « Monsieur le curé, je ne Lui dis rien. Je L’avise et Il m’avise : je Le regarde et Il me regarde ».
    Que c’est beau !… »

    Extrait des sermons de Saint Jean-Marie Vianney, curé d’Ars.

  • Fête-Dieu - Liège - autour du jeudi 19 juin 2025

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    Festivités populaires de la Fête-Dieu 2025

    779ème édition de la Fête-Dieu à Liège autour du jeudi 19 juin

    Probablement la plus ancienne fête liégeoise célébrée sans interruption.

    A l'invitation de Mgr Jean-Pierre Delville, évêque de Liège, nous célébrerons la 779ème Fête-Dieu, du 15 au 24 juin 2025. Pendant cette semaine, plus de 25 événements et célébrations seront proposés :
    expositions, concerts, eucharisties, conférences, rencontres, prières.

    En particulier la traditionnelle et 779ème célébration annuelle de la Fête-Dieu le jeudi 19 juin en la
    basilique Saint-Martin à 19h. L’eucharistie solennelle sera présidée par Mgr Jean-Pierre Delville. Elle sera suivie de la procession des peuples du monde vers la cathédrale Saint-Paul au son des trompes de chasse.

    Elle marquera des pauses à la collégiale Sainte-Croix, Place Saint-Lambert, l’Opéra, la Vierge de Del’Cour en Vinâve d’ile. A l’arrivée à la cathédrale Saint-Paul vers 21h00, une grande soirée aura lieu : la NightFever avec 1.000 bougies pour la paix.

    De nombreuses activités culturelles sont proposées, en particulier
    • exposition internationale sur les miracles eucharistiques conçue par le - bientôt- saint Carlo Acutis en 4 haut-lieux de Liège: Cathédrale Saint-Paul, Sanctuaire de Sainte-Julienne, Basilique Saint-Martin et église Saint-Nicolas,
    • exposition sur l'Eucharistie dans l'enfer des camps de déportations à l'église du Saint-Sacrement
    • grand ciné-débat le mardi 24 juin autour du film "Bonhoeffer, l'espion de Dieu" tourné en partie à Liège sur le thème : jusqu'où aller dans la résistance aux totalitarismes ?

    Mgr Jean-Pierre Delville, évêque de Liège dit : « Je me réjouis de l’intérêt croissant de tant de liégeois et d’ailleurs pour ce trésor patrimonial immatériel et spirituel de notre cité. Sous l’impulsion de femmes mystiques et engagées socialement, en particulier sainte Julienne de Cornillon, la Fête-Dieu a été créée en 1246 à Liège par mon prédécesseur. Il s’agit d’une des plus anciennes fêtes liégeoises. Etendue mondialement dès 1264, elle est fériée dans de nombreux pays. Elle est célébrée dans tous les diocèses du monde sous le nom de Fête du Saint Sacrement du corps et du sang du Christ. Le pape Léon XIV lui-même mène la procession à Rome. »

    Jacques Galloy, membre du comité organisateur, explique « A Liège, une semaine de festivités est organisée, sur les deux rives de la ville et dans la région dont Banneux et Tancrémont. En 2024, plus de 2.000 personnes ont participé, tous âges confondus. »

    L'abbé Jean-Pierre Pire, Doyen de Liège dit : « Cette semaine est également l’occasion de prendre le temps de s’arrêter pour prier pour la paix dont le monde a actuellement tant besoin. De nombreux lieux seront ouverts et des temps de prière, libres ou animés, sont proposés. Le jeudi 19 juin, après l’Eucharistie solennelle à St-Martin et la procession de la Fête-Dieu, nous invitons les liégeoises et les liégeois à venir déposer une bougie pour la paix à la cathédrale entre 21h et minuit ».

    cliquer sur l'image pour agrandir

    https://liegefetedieu.be/

  • "Traditionis custodes" : le Pape peut-il se satisfaire d'une position attentiste ?

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    D'Ed. Condon sur The Pillar :

    Le pape Léon peut-il se permettre de rester attentiste concernant « Traditionis custodes » ?

    Les tensions émergentes autour de Traditionis custodes semblent parfois exacerber les problèmes qu’elle est censée résoudre.

    De nouvelles restrictions sur la célébration des formes ordinaires et extraordinaires de la liturgie entreront en vigueur dans l'archidiocèse de Détroit à partir du 1er juillet, a décrété l'archevêque Edward Weisenburger.

    Les nouvelles normes, qui incluent la restriction de la célébration de la messe traditionnelle latine à quatre sites régionaux désignés et à une paroisse personnelle, ainsi que l'interdiction de la célébration de la messe ad orientem dans la forme ordinaire, doivent mettre en œuvre pleinement les dispositions du motu proprio Traditionis custodes du pape François de 2021 .

    Les normes de Détroit suivent des mesures similaires qui ont été annoncées dans le diocèse de Charlotte plus tôt ce mois-ci, mais qui ont ensuite été reportées jusqu'en octobre par l'évêque Michael Martin.

    Comme dans le cas de Charlotte, l'annonce de l'archevêque Weisenburger - faite par décret canonique et accompagnée d'une lettre aux catholiques locaux le 13 juin - a généré une résistance considérable de la part des catholiques, tant localement qu'en ligne, qui sont favorables à la forme extraordinaire de la liturgie.

    Rorate Caeli, le site traditionaliste qui a été le premier à rapporter l'annonce , a accusé l'archevêque de « prendre manifestement plaisir à être un cruel exécuteur anti-liturgique », tout en notant que l'archevêque aurait pu demander au Dicastère pour le Culte Divin et la Discipline des Sacrements une prolongation de la période accordée pour la mise en œuvre complète de Traditionis custodes .

    Plusieurs diocèses, dont celui de Charlotte, ont été autorisés à poursuivre leurs activités avec des dispositions transitoires jusqu’en octobre de cette année .

    Les annonces faites à Détroit et à Charlotte mettent en lumière la controverse en cours sur la mise en œuvre de Traditionis custodes près de quatre ans après sa promulgation, et les espoirs croissants parmi les communautés TLM que le pape Léon XIV puisse revoir ses dispositions.

    Mais alors que les attentes d’une intervention papale augmentent, le pape lui-même n’a donné aucune indication publique sur ses projets de réexaminer la question, ni sur le délai dans lequel il pourrait choisir de le faire.

    Entre-temps, la mise en œuvre continue de Traditionis custodes continue de susciter des réactions négatives dans certains diocèses et peut même créer et exacerber certains des défis pastoraux qu’elle était censée résoudre.

    Alors, quelles sont les options dont dispose le pape Léon XIV face à cette question, et dans quelle mesure doit-il agir d’urgence ?

    La lettre, le décret et les normes qui l'accompagnent de l'archevêque Weisenburger, initialement accessibles au public mais ensuite restreints sur le site Web de l'archidiocèse ce week-end, montrent clairement que l'archevêque cherche à suivre la « direction » du motu proprio du pape François et les instructions ultérieures émises par le Dicastère pour le culte divin.

    « Il y a deux biens qui doivent converger à mesure que nous avançons », a écrit l'archevêque, « le soin pastoral de ces fidèles ainsi que la fidélité à l'appel du Saint-Père pour que la forme ordinaire de la messe devienne « l'expression unique de la lex orandi du rite romain ».

    « L'unité de notre foi catholique ne doit pas être affaiblie par la diversité. De même, la fidélité au Christ n'est possible que si nous restons fidèles à l'Église, sous la conduite de notre pape et de l'évêque local », a conclu Weisenburger.

    Les critiques de la décision de l'archevêque de poursuivre la mise en œuvre de Traditionis custodes dans l'archidiocèse soutiennent que le « leadership de notre pape » sur la question n'a pas encore été démontré et, à l'instar d'exemples similaires dans d'autres diocèses, ont appelé à une pause effective jusqu'à ce que le pape Léon indique ce qu'il pourrait choisir de dire ou de faire sur le sujet, le cas échéant.

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  • C'est le 350e anniversaire de la Grande Apparition du Sacré-Cœur

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    De sur le NCR :

    C'est le 350e anniversaire de la Grande Apparition du Sacré-Cœur

    COMMENTAIRE : Alors que la dévotion au Sacré-Cœur de Jésus atteint une étape importante, les paroles du Christ restent un défi : rendre amour pour amour et consoler son cœur dans la Sainte Eucharistie.

    Les fidèles du Sacré-Cœur de Jésus attendaient ce 16 juin avec impatience depuis longtemps.

    C'est parce que c'est le 350e anniversaire de la plus significative des apparitions de Jésus à sainte Marguerite-Marie Alacoque, au cours de laquelle il lui a révélé les mystères de son cœur et a demandé l'inauguration de ce qui deviendrait la solennité du Sacré-Cœur de Jésus.

    Cela se passa le 16 juin 1675. Sainte Marguerite-Marie priait près de Jésus eucharistique dans le tabernacle du monastère des Visitandines de Paray-le-Monial, en France. Jésus — elle le raconta plus tard à la demande de saint Claude la Colombière, son directeur spirituel — lui apparut au-dessus de l'autel, lui désigna son cœur et lui dit :

    Voici le cœur qui a tant aimé les hommes qu'il n'a rien épargné, allant jusqu'à s'épuiser et se consumer pour témoigner de son amour. En reconnaissance, je ne reçois de la plupart des hommes que de l'ingratitude, par leur irrévérence et leur sacrilège, par leur froideur et le mépris qu'ils ont pour moi dans ce Sacrement d'Amour. Mais ce qui m'est encore plus douloureux, c'est que des cœurs qui me sont consacrés me traitent ainsi.
    Je demande donc que le vendredi suivant l'octave de la Fête-Dieu soit consacré à une fête spéciale pour honorer mon cœur, en communiant ce jour-là et en lui rendant réparation par un acte solennel, afin de réparer les outrages qu'il a subis pendant son exposition sur les autels. Je vous promets que mon cœur s'ouvrira pour répandre abondamment l'influence de son amour divin sur ceux qui l'honoreront ou le feront honorer de cette manière.

    Il y a beaucoup à développer.

    Ce que Jésus révéla à la jeune religieuse de la Visitation marquait l'aboutissement de siècles de dévotion au Fils éternel de Dieu, qui avait assumé notre humanité et nous avait aimés d'un feu à la fois divin et humain. Au fil des siècles, cette dévotion s'était d'abord concentrée sur la vénération des cinq plaies sacrées de Jésus, révélant à la fois son humanité et l'étendue de son amour pour nous. La dévotion s'est finalement concentrée sur son côté transpercé, par lequel, au Calvaire, la lance du centurion avait transpercé le cœur de Jésus et par lequel coulaient le sang et l'eau.

    Le 27 décembre 1673, Jésus apparut à sainte Marguerite-Marie et lui demanda de poser sa tête sur son cœur, comme saint Jean l'avait fait lors de la Dernière Cène. Il révéla qu'il ne pouvait plus contenir le feu de son amour pour elle et pour l'humanité, et qu'il voulait, par elle, répandre sur nous tous les trésors de son amour.

    Il avait mystiquement pris son cœur, l'avait immergé dans son cœur et l'avait rendu purifié et enflammé. Ainsi, elle pouvait ressentir la blessure qui transperçait le côté de Jésus, surtout le premier vendredi de chaque mois, jour où il lui demandait de le consoler en le recevant dans la Sainte Communion et de s'y préparer en célébrant une Heure Sainte Eucharistique à 23 heures la veille.

    Environ 18 mois plus tard, le 16 juin, Jésus approfondit cette préparation. Il identifia clairement l'amour divin et humain qui palpitait en sa sainte humanité au mystère de sa présence réelle dans la Sainte Eucharistie, ce qu'il appela le « Sacrement de l'Amour » – autrement dit, le signe visible et efficace de son amour pour nous. Cette expression, « Sacrement de l'Amour », fut judicieusement reprise par le pape Benoît XVI comme titre de son exhortation apostolique sur l'Eucharistie de 2006.

    Jésus déplorait que son amour ne soit pas partagé par la plupart. Il s'était donné corps et âme pour témoigner de son amour le Jeudi Saint, le Vendredi Saint, et depuis lors sur les autels et les tabernacles. Mais la majorité des gens l'ont traité, disait-il, avec un manque de reconnaissance, de respect, d'amour, de sainteté et de louange. Même certains de ceux qui lui ont été consacrés – par le baptême, la profession religieuse et les ordres sacrés – le négligent ainsi, ajoutait-il.

    Ce dont Jésus parlait n'a pas cessé. Nous voyons encore aujourd'hui cette ingratitude, cette indifférence, cette irrévérence, cette froideur, ce sacrilège et ce mépris dans le monde et dans l'Église.

    On le voit à Hollywood, comme récemment dans la série Friends & Neighbors d'Apple TV+ , lorsque des personnages font irruption dans un tabernacle et commencent à manger des hosties en les trempant avant de pécher ensemble sur les bancs de l'église.

    Nous l’avons vu dans la manière dont les membres de l’Église de Wells ont blasphémé l’Eucharistie le long de la route Drexel du pèlerinage eucharistique national de 2025.

    Nous le constatons régulièrement dans la manière dont cinq catholiques sur six aux États-Unis donnent la priorité à d’autres activités plutôt qu’à la messe du dimanche ou dans la façon dont de nombreux catholiques, lorsqu’ils viennent, reçoivent la Sainte Communion bien qu’ils n’aient pas vécu pleinement selon les commandements depuis la dernière fois qu’ils ont reçu l’absolution sacramentelle.

    Nous l’avons vu chez les prêtres qui célèbrent la messe avec des gadgets stupides et irrévérencieux.

    Nous l’avons vu dans la façon dont les fidèles et le clergé se réfèrent à l’Eucharistie comme étant du « pain » et du « vin » après la consécration, même si l’Église catholique enseigne sans équivoque qu’il n’y a plus du tout de pain ni de vin, ou que les musiciens liturgiques nous apprennent à « regarder au-delà du pain que vous mangez ».

    Il y a 350 ans, Jésus révélait à sainte Marguerite-Marie qu'il n'était pas indifférent à la manière dont nous le traitons dans la Sainte Eucharistie. Il peut encore souffrir, et souffre effectivement, dans sa sainte humanité. Et il lui communiquait qu'il était bien plus douloureux que ceux qui lui sont consacrés ne le traitent pas avec la passion, la préséance, la piété, la louange et la pureté qu'il mérite.

    Jésus a voulu que la célébration de la solennité de son Sacré-Cœur ait lieu en lien avec la solennité de son Corps et de son Sang.

    Lorsqu'il apparut à sainte Marguerite-Marie, la Fête-Dieu était toujours célébrée le jeudi suivant la Trinité. Comme la plupart des grandes fêtes de l'ancien calendrier, elle était célébrée pendant une octave, qui se concluait le jeudi suivant. La solennité du Sacré-Cœur était fixée au lendemain. Le lien liturgique entre les deux solennités subsiste, même lorsque la Fête-Dieu est reportée au dimanche suivant.

    Pour comprendre le Sacré-Cœur, il faut donc le relier au Corps et au Sang de Jésus. La meilleure façon de vénérer le Sacré-Cœur n'est pas par une statue, un tableau, une litanie, une aspiration ou une image de prière : c'est par la manière dont nous traitons Jésus eucharistique, non seulement lors de la solennité du Sacré-Cœur, ou les premiers vendredis du mois, ou lors des veillées réparatrices la veille des premiers vendredis du mois, mais régulièrement.

    À ceux qui le traitent comme il le désire, Jésus fait une promesse extraordinaire : déverser son amour divin sur tous ceux qui l’aiment dans le sacrement de son amour.

    À l’occasion du 350e anniversaire de cette promesse et de la révélation de son désir, engageons-nous à compenser l’ingratitude généralisée par notre action de grâce ( eucharistein en grec !), l’irrévérence par notre dévotion, la froideur par notre zèle, le sacrilège par notre sainteté et le mépris par notre amour sacrificiel.

  • Les pièces grégoriennes du dimanche de la Trinité

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    Du site d'Una Voce :

    Fête de la Très Sainte Trinité et quatorze Sanctus (33T de N.D. d’Argentan-1972 )

  • Pourquoi nous avons besoin des Églises orientales, selon les propres mots du pape Léon XIV

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    Du sur le CWR :

    Pourquoi nous avons besoin des Églises orientales, selon les propres mots du pape Léon XIV

    Le pape Léon a déjà, au cours des premières semaines de son pontificat, indiqué quelques manières dont le poumon occidental peut trouver une inspiration auprès de son homologue oriental.

    Le pape Léon XIV prononce l'homélie lors de la messe avec les cardinaux électeurs dans la chapelle Sixtine le 9 mai 2025. (Crédit : Vatican Media)
    « L’Église a besoin de vous. »

    Au cours de la première semaine de son pontificat, le pape Léon XIV a prononcé ces paroles devant les membres des Églises catholiques orientales réunis à Rome pour célébrer le Jubilé. Le 2 juin , il a également honoré un martyr catholique oriental, le bienheureux Iuliu Hossu, évêque gréco-catholique de Cluj-Gherla. Ces rencontres providentielles avec l'Orient chrétien nous rappellent le cri insistant de Jean-Paul II dans  Ut Unum Sint :  « L'Église doit respirer avec ses deux poumons ! »

    Le discours du pape Léon XIV à l'occasion du Jubilé de l'Église catholique orientale met en avant quelques manières dont le poumon occidental peut trouver l'inspiration auprès de son homologue oriental.

    1. Liturgie

    Tout d’abord, Léon nous indique le point d’influence le plus évident : la beauté des liturgies catholiques orientales, qui ont conservé leur mystère transcendant.

    Il commente : « La contribution que l'Orient chrétien peut nous offrir aujourd'hui est immense ! Nous avons un grand besoin de retrouver le sens du mystère qui demeure vivant dans vos liturgies, des liturgies qui engagent la personne humaine dans sa totalité, qui chantent la beauté du salut et suscitent l'émerveillement devant la majesté de Dieu qui embrasse notre fragilité humaine ! »

    Dans un monde qui s'est détourné de Dieu, le chemin du retour ne passe pas par des expériences banales et centrées sur l'humain. L'Occident a besoin d'un réenchantement, et l'Orient chrétien offre un témoignage indispensable de la manière dont la liturgie chrétienne peut éveiller le cœur et l'imagination.

    2. Ascétisme

    Tout comme les Églises orientales ont préservé leurs liturgies antiques, elles ont également conservé des formes traditionnelles d'ascèse – la pénitence et l'autodiscipline qui ont façonné la conversion chrétienne. Le pape Léon XIV y voit également un moyen de surmonter l'éclipse de Dieu dans la culture occidentale :

    Il est également important de redécouvrir, surtout en Occident chrétien, le sens de la primauté de Dieu, l'importance de la mystagogie et les valeurs si caractéristiques de la spiritualité orientale : l'intercession constante, la pénitence, le jeûne et les pleurs pour ses propres péchés et ceux de l'humanité entière (penthos) ! Il est donc vital de préserver ses traditions sans les atténuer, peut-être par souci d'utilité ou de commodité, de peur qu'elles ne soient corrompues par la mentalité consumériste et utilitariste.

    Le pape Léon XIV résume succinctement le malaise spirituel de l'individualisme occidental, où la présence de Dieu est obscurcie par les distractions constantes de notre culture, avec ses distractions monétisées au service de notre confort matériel. L'ascétisme du désert se concentre sur le Christ, tournant l'esprit et le cœur vers lui, et discipline le corps, plutôt que de le choyer, afin qu'il puisse, lui aussi, louer Dieu. L'Église occidentale s'adapte souvent à notre culture laïque et consumériste plutôt que de proposer un défi sérieux par l'autodiscipline.

    3. Prière

    Léon XIV souligne également comment la tradition ascétique conduit à la transformation personnelle par la prière. La prière orientale utilise des icônes pour transmettre la présence du Christ et prie notamment en invoquant son nom dans la Prière de Jésus.

    Le but est la divinisation, la recherche de la paix par la guérison et la transformation par la grâce, comme le souligne le pape Léon :

    Vos traditions spirituelles, anciennes et pourtant toujours nouvelles, sont thérapeutiques. En elles, le drame de la misère humaine se conjugue à l'émerveillement devant la miséricorde divine, afin que notre péché ne nous mène pas au désespoir, mais nous ouvre à l'acceptation du don gracieux de devenir des créatures guéries, divinisées et élevées au ciel.

    Ici encore, nous trouvons un horizon plus large pour la prière qui nous amène au-delà d’une fixation sur le sentiment et le confort.

    4. Synodalité

    Enfin, alors que l'Église discerne une approche appropriée de la synodalité, une pratique ancienne de gouvernance épiscopale, Léon XIV se tourne à nouveau vers l'Orient comme modèle. Cette synodalité n'est pas une mêlée démocratique visant à réinventer l'Église pour une nouvelle ère. Elle exprime plutôt la communion de l'Église et la responsabilité des évêques dans sa gouvernance. Léon XIV le souligne :

    Merci, chers frères et sœurs d'Orient, terre où Jésus, Soleil de Justice, s'est levé, d'être des « lumières dans notre monde » (cf. Mt 5, 14). Continuez à vous distinguer par votre foi, votre espérance et votre charité, et rien d'autre. Que vos Églises soient exemplaires et que vos pasteurs promeuvent la communion avec intégrité, en particulier dans les Synodes des Évêques, afin qu'ils soient des lieux de fraternité et de coresponsabilité authentique. Assurez la transparence dans l'administration des biens et soyez signes d'un dévouement humble et total au saint peuple de Dieu, sans égard pour les honneurs, le pouvoir temporel ou l'apparence.

    Espérons que dans ce domaine, comme dans les autres, l’Orient puisse demeurer un modèle de renouveau authentique dans l’Église.

    Une recommandation

    À tous ceux qui souhaitent en savoir plus sur la tradition orientale de la prière, je recommande le nouveau livre, à la fois profond et accessible, du Dr Alexander Harb, «  Le Royaume du Cœur : Méditations de l’Orient chrétien  » (Sophia Institute Press, 2024). J’ai trouvé dans le troisième chapitre de l’ouvrage, intitulé « Le Cœur », une autre raison importante de s’intéresser aux Églises orientales.

    Leur tradition contribue à contrer notre culture de distraction et de superficialité en créant une vigilance intérieure :

    Être constamment à l'affût des pensées et des impulsions pécheresses ou distrayantes est appelé  nepsis , ou vigilance. Ce concept est abordé par la quasi-totalité des Pères orientaux. … Tout ce que nous faisons marque notre cœur, et donc, pour être vigilants, nous devons reconnaître ce qui menace la lumière de Dieu en lui. De même, nous devons savoir défendre notre cœur.

    Harb fait souvent référence à la liturgie et s'inspire largement des Pères orientaux, notamment ceux du désert. Voici un exemple tiré de saint Antoine le Grand :

    Pour garder le cœur, Abba Antoine invoquait continuellement le nom de Jésus, puis le prononçait silencieusement dans son cœur. Abba Antoine disait à ses disciples : « Le royaume des cieux est en vous… » Vivant ainsi, veillons attentivement, et, comme il est écrit : « Gardez nos cœurs avec une entière vigilance. »

    Grandir dans la vigilance nous permettra de répondre à l'appel de la liturgie de saint Jean Chrysostome : « Soyons attentifs. » Pour tourner notre regard vers le Seigneur, il serait bon de regarder vers l'Orient, comme le pape Léon l'a judicieusement recommandé.

  • Liège (église Saint-Jacques) 21 juin : chant grégorien par l'ensemble "Les Pérégrines" (Paris)

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  • La Fête-Dieu à l'église du Saint-Sacrement (Liège)

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  • Le pallium imposé aux archevêques métropolitains: un retour à la tradition

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    Via Benoît-et-moi :

    Le Saint-Père Léon XIV reprend la tradition de bénir les Pallium et de les imposer aux nouveaux archevêques métropolitains

    blog.messainlatino.it
    11/6/2025

    La notification publiée ce matin par le Bureau des célébrations liturgiques du Souverain Pontife pourrait presque passer inaperçue, parmi les diverses notifications des célébrations pontificales enfin reprises publiquement après de nombreuses années de suspension..

    Mais la nouvelle est en effet très significative : dix ans après, au cours de la célébration eucharistique pour la solennité des saints apôtres Pierre et Paul, dans la Basilique Saint-Pierre au Vatican, le Saint-Père Léon XIV bénira les Pallium et les imposera aux nouveaux archevêques métropolitains

    C’est un retour important à la tradition, car depuis 2015, sur décision du Pape François, le rite avait été simplifié : le Pallium était délivré en privé et son imposition ultérieure dans les diocèses avait été déléguée aux nonces apostoliques .

    Aujourd’hui, le pape Léon XIV rétablit la forme rituelle publique solennelle – telle qu’elle se déroulait avant 2015 – qui souligne l’universalité et l’unité de la Sainte Église catholique.

    Un autre pas, petit mais significatif, vers un retour à la « normalité ».


    Note: La signification du pallium

    silerenonpossum.com/it/leonexiv-imporrailpallioaimetropoliti-giugno2025/

    Un vêtement ancien chargé d’histoire

    Le pallium est l’un des plus anciens vêtements liturgiques encore en usage. Son origine remonte à l’époque romaine, mais il a été adopté par l’Église pour indiquer la dignité et la responsabilité pastorale de certains évêques. Les plus anciennes représentations du pallium se trouvent dans les célèbres mosaïques de Ravenne, signe qu’il était déjà répandu dans les premiers siècles du christianisme. Mais plus que la forme, c’est la matière qui frappe : le pallium est toujours en laine d’agneau, symbole du Christ Bon Pasteur. La laine provient de deux agneaux offerts chaque année le jour de la Sainte-Agnès (21 janvier) et bénis par le pape lors d’une cérémonie très ancienne dans la chapelle Urbain VIII du Palais apostolique.

    Ces agneaux sont traditionnellement élevés et soignés par les moines trappistes de l’abbaye de Tre Fontane à Rome, et la laine est ensuite filée par les religieuses de Santa Cecilia à Trastevere. Un entrelacement de prières, de travail et d’offrandes qui unit la vie monastique à l’action pastorale de l’Église.

    Une cérémonie à forte valeur ecclésiale

    Depuis le 24 juin, fête de saint Jean-Baptiste, les Palli sont conservés dans la Confession de saint Pierre. C’est là qu’ils sont conservés devant l’Apôtre jusqu’au jour de la solennité, où le pape les impose aux nouveaux archevêques métropolitains, signe du mandat reçu et de la communion avec l’évêque de Rome. À une époque où les symboles risquent souvent d’être vidés de leur sens, Léon XIV pose un geste fort qui parle au cœur de l’Église. En reprenant le rite de l’imposition du pallium, il réaffirme l’unité visible de l’Église et la force de la Tradition, qui n’est pas une simple répétition du passé, mais une fidélité vivante à l’essence de l’Évangile.

    La signification profonde du pallium

    Porté par-dessus la chasuble, le pallium rappelle à l’évêque sa tâche de pasteur, d’enseignant et de serviteur du peuple de Dieu. Il est le signe d’une responsabilité qui n’est pas une domination, mais une offrande ; pas un pouvoir, mais un service ; pas un individualisme, mais une communion. Le geste du Pape qui l’impose de ses propres mains se veut un encouragement et une bénédiction, afin que chaque nouveau métropolite puisse vivre son ministère à la lumière de la foi, dans la fidélité à l’Évangile et en pleine communion avec l’Église universelle.