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Au rythme de l'année liturgique

  • Sainte Marguerite de Hongrie (18 janvier)

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    Sainte Marguerite de Hongrie

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    Allocution de Sa Sainteté Pie XII

    À l'occasion de la canonisation de sainte Marguerite (19 novembre 1943), le Pape avait préparé une allocution qu'il ne put prononcer en raison des événements. Elle fut publiée, à la demande de Hongrois exilés, avant l'Assomption 1944 et la fête de saint Étienne, premier roi de la nation magyare.

    Comment Notre cœur n'exulterait-il pas, ému d'une joie intime, et très vive, à vous voir aujourd'hui rassemblés autour de Nous, chers Fils et Filles de la noble nation de Hongrie, dont la présence ravive en notre âme et représente les plus doux et chers souvenirs ? Souvenirs ineffaçables de ces grandes assises eucharistiques, au cours desquelles il Nous fut donné de représenter comme Légat Notre prédécesseur Pie XI, de glorieuse mémoire. Nous revoyons l'élan fervent de piété et de foi qui montait impétueusement de vos âmes et des immenses cortèges de votre peuple rassemblé de toutes les parties du royaume.

    Nous rappelant et comme pour y faire écho, le vœu exprimé par la nation hongroise, dans ces journées inoubliables, - journées qui semblent être d'hier malgré le gouffre tragique qui nous en sépare. Nous manifestions alors le souhait que la bienheureuse Marguerite, rejeton de souche royale, compagne souriante et sœur de la sainte pauvreté, violette d'humilité oublieuse d'elle-même, âme eucharistique privilégiée et d'une profonde limpidité, lampe ardente devant le saint Tabernacle, dont la douce flamme scintille vivement encore aujourd'hui, même après le long cours de sept siècles, pût bientôt s'élever pour prendre rang dans la splendeur de la gloire des saints, comme une brillante étoile dans le ciel de la Hongrie. Quand elle pénètre dans les secrets conseils de Dieu, qui régit son Église, toute pensée est aveugle ; comment aurions-Nous pu alors supposer que la divine Providence se servirait de Notre ministère pour répondre à votre désir et accomplir ce vœu d'enchâsser cette nouvelle gemme dans le diadème déjà si brillant et si riche du Royaume de Marie ?

    C'est une admirable histoire que celle de votre patrie ; histoire dans laquelle s'entrelacent luttes et épreuves qui illustrent sa sainte mission au service de Dieu, de l'Église et de la chrétienté ; histoire où alternent des renouveaux et des recommencements héroïques ; histoire dans les fastes de laquelle brillent ces phares lumineux que sont les saints de la dynastie des Arpad, parmi lesquels Étienne resplendit, figure géante de souverain, de législateur, de pacificateur, de promoteur de la foi et de l'Église, véritable homo apostolicus, dont la sainte main droite est au milieu de vous, symbole vénéré des grands gestes qu'il a accomplis et sauvegarde assurée de protection dans les dangers extrêmes.

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  • Saint Antoine, maître de vie spirituelle (17 janvier)

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    m094704_00-007466_p.jpgHistoire de saint Antoine (Source)

    Antoine, né vers 251 en Haute Egypte, avait dix-huit ans lorsque moururent ses parents, chrétiens à la fortune considérable, qui lui laissaient le soin d'élever sa petite sœur. Observant et pratiquant, il fut un jour vivement frappé par cette invitation de Jésus : « Si tu veux être parfait, va, vends ce que tu as et donne-le aux pauvres, et tu auras un trésor dans le ciel : viens et suis-moi ! » (Mat, XIX 21). Il obéit, mais fit toutefois une réserve des ressources nécessaires à sa sœur. Bientôt il fut impressionné par une autre parole du Sauveur : « Ne vous mettez pas en peine du lendemain. » (Mat, VI 34). Il se débarrassa de sa réserve, confia sa sœur à une communauté de vierges, et se retira dans une solitude voisine de Qéman, entre Memphis et Arsinoé ; conduit par un vieil ascète, Antoine partagea son temps entre la prière et le travail. Cette demi-retraite ne lui suffit pas longtemps ; quand sa réputation lui amena trop des visiteurs, il se réfugia dans un des anciens tombeaux égyptiens de la montagne où, de temps à autre, un ami lui apportait des provisions. Là commencèrent ses tribulations : le démon lui livrait de furieuses attaques. Un matin l'ami charitable le trouva étendu inanimé sur le sol ; il le rapporta au village où, le croyant mort, on prépara ses funérailles. Antoine reprit ses sens et demanda à être ramené immédiatement dans sa grotte.

    Les assauts du démon continuèrent. Antoine chercha une retraite encore plus profonde, au delà du Nil. Vingt ans, il vécut enfermé dans un château ruiné, toujours aux prises avec Satan.

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  • Le pape saint Marcel Ier (16 janvier)

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    (Source) Marcel Ier (né en ? – mort le 16 janvier 309) Élu pape le 27 mai 308
     
    (« Histoire des souverains pontifes romains » (Tome 1) par A. de Montor paru en 1846,
    « Résumé de l’histoire des papes » par A. Bouvet de Cressé, paru en 1826
    et « Le Vatican ou Portraits historiques des papes » paru en 1825)

    Après la mort du pape Marcellin en octobre 304, le clergé de Rome gouverna l’Église, sans évêque, l’espace de trois ans et demi. Mais après ce temps, on résolut de se mettre sous la conduite d’un saint homme, connu sous le nom de Marcel, qui mit tous ses soins au rétablissement de la discipline qui s’était un peu altérée pendant le trouble des persécutions.

    Prêtre originaire de Rome, fils de Benoît, appartenant à la l’illustre famille Savelli selon certains auteurs, Marcel se signala par son zèle et par sa sagesse. Il divisa Rome en vingt-cinq titres ou paroisses : les prêtres qu’il en nomma titulaires étaient chargés d’administrer le baptême et la pénitence à ceux qui, du paganisme, passeraient au christianisme. Il créa vingt et un évêques, vingt-cinq prêtres et deux diacres. Il s’attira ainsi la haine de ceux qu’il voulait réformer, et bientôt la division se mit parmi les fidèles, et la ville de Rome retentit de querelles et de meurtres.

    Pape Marcel Ier (308 - 309)
    L’empereur Maxence (306-312), rejetant la cause du désordre sur Marcel, lui ordonna de renoncer au titre d’évêque et de sacrifier aux idoles. Incarcéré, Marcel fut condamné à servir de palefrenier dans les écuries impériales. Ses clercs l’en retirèrent environ neuf mois après, et le menèrent chez une sainte veuve nommée Lucine, matrone romaine qui l’accueillit généreusement dans sa maison qu’elle convertit alors en église ; mais Maxence, ayant appris son évasion, le fit reconduire dans ces mêmes écuries, où, soit insalubrité du lieu, soit dénuement absolu des choses nécessaires à la vie, il périt de misère, le 16 janvier de l’année 309.On lui attribue une lettre aux évêques d’Antioche, dans laquelle il aurait déclaré que l’Église romaine devait s’appeler primatiale, et être reconnue comme la tête de toutes les autres. Mais Novaes dit que cette lettre, ainsi qu’une autre adressée à Maxence, doit être considérée comme supposée.Marcel fut enseveli par la bienheureuse Lucine et Jean, prêtre de l’Église romaine, dans la cimetière de Priscille, et de là transféré à l’église de Saint-Marcel, qu’il avait bâtie. Fleury dit de Marcel qu’ « il avait été odieux à plusieurs, parce qu’il voulait obliger ceux qui étaient tombés pendant la persécution, à faire pénitence de leur crime, et la division en vint jusqu’à la sédition et au meurtre. » Marcel n’accomplissait qu’un devoir en intimant cette pénitence, qui était conforme aux règles de l’Église et aux devoirs du pontife chargé de les faire respecter par tous les chrétiens.
  • Saint Remi (15 janvier)

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    52741404.dtailvitrail2.JPG15 janvier : Saint Remi, Evêque de Reims et apôtre des Francs (437-533) (source)

    La Tradition nous apprend que Saint Remi naquit en 437 à Cerny-en-Laonnois, dans une famille pieuse et emplie de la crainte de Dieu. Son père, Émile, comte de Laon, fut dit-on un extraordinaire administrateur, tandis que sa mère, Sainte Céline, alliait toutes les qualités de mère et de grande dame. Très vite, Remi montra une grande piété et beaucoup d'humilité, en même temps qu'une grande intelligence. Vers sa vingtième année, il se claustra dans une petite maison proche du château de Laon où il continua d'étudier en menant une vie de prière, ne sortant que pour les offices et l'exercice de la charité. Sa réputation grandit au point que lorsque mourut Bennadius, évêque de Reims, le clergé et le peuple de cette ville demandèrent qu'il soit leur évêque bien qu'il n'eût que vingt-deux ans. Remi fit toutes les représentations possibles et imaginables pour échapper à l'élection. Rien n'y fit, les rémois n'en démordirent pas et répondaient à tout, jusqu'à ce que Dieu lui-même s'en vint ratifier leur choix lorsqu'Il envoya un rayon de lumière sur le front de Remi en l'embaumant d'un céleste parfum. Les gens de Reims enlevèrent alors l'élu et le firent sacrer comme XV° évêque de Reims. Il montra dès l'abord toutes les vertus des grands pontifes. Les miracles relevèrent encore l'éclat de sa sainteté. Il ne tarda guère à opérer des miracles comme délivrer des possédés de l'emprise du démon, rendre la vue aux aveugles, préserver de l'incendie et de la mort, changer de l'eau en vin et même ressusciter des morts. Il fonde les diocèses de Thérouanne, Laon et Arras et joue un rôle médiateur avec les Barbares.

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  • Pape François : le baptême est un « nouvel anniversaire », la foi est le « plus beau cadeau » pour les enfants

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    De Kristina Millare sur CNA :

    Pape François : le baptême est un « nouvel anniversaire », la foi est le « plus beau cadeau » pour les enfantsbouton de partage sharethis

    Baptême du Seigneur Chapelle SixtineLe pape François baptise un bébé lors de la fête du Baptême du Seigneur à la chapelle Sixtine, dimanche 12 janvier 2025. | Crédit : Vatican Media

    Avant de baptiser les bébés du personnel du Vatican et des gardes suisses dimanche matin, le Saint-Père a déclaré que les parents doivent servir les enfants avec des sacrements et des prières.

    « Aujourd’hui, chacun de vous, parents, et l’Église elle-même, offrent le plus grand, le plus grand des dons : le don de la foi aux enfants », a-t-il déclaré aux familles réunies dans la chapelle Sixtine.

    « Demandons au Seigneur qu’ils grandissent dans la foi, dans une véritable humanité, dans la joie de la famille », a-t-il prié.

    Dans son discours à l'Angélus du 12 janvier, le Saint-Père a déclaré que les chrétiens devraient connaître et célébrer la date de leur baptême comme un « nouvel anniversaire » qui commémore leur « naissance dans l'Esprit de Dieu ». 

    « C'est très important ! Pensez : quel jour ai-je été baptisé ? Si nous ne nous en souvenons pas, quand nous rentrerons à la maison, demandons à nos parents et à nos parrains la date de notre baptême », a-t-il déclaré aux centaines de pèlerins réunis sur la place Saint-Pierre.

    « N'oubliez pas ! C'est un travail à faire à la maison : la date de mon baptême », a-t-il insisté.

    Rappelant la liturgie de dimanche de la fête du Baptême du Seigneur, le Saint-Père a déclaré lors de son discours à l'Angélus : « En se révélant Père à travers le Fils, Dieu établit un lieu privilégié pour entrer en dialogue et en communion avec l'humanité. C'est le visage du Fils bien-aimé. »

    Le pape a déclaré que les chrétiens devraient pouvoir reconnaître Dieu en contemplant « le visage et la voix de Dieu » à travers l’humanité de Jésus-Christ et à travers d’autres personnes baptisées.

    « Demandons-nous alors : est-ce que nous nous sentons aimés ? Est-ce que je me sens aimé et accompagné par Dieu ou est-ce que je pense que Dieu est loin de moi ? », a-t-il demandé aux pèlerins. « Sommes-nous capables de reconnaître son visage en Jésus et dans nos frères ? »

    Après avoir prié l'Angélus avec les pèlerins depuis la fenêtre du Palais apostolique, le pape a demandé aux fidèles de continuer à prier pour ceux qui sont dans le besoin dans le monde.

    « Je suis proche des habitants du comté de Los Angeles, en Californie, où des incendies dévastateurs ont éclaté ces derniers jours. Je prie pour vous tous », a-t-il déclaré.

    « Invoquons également son intercession alors que nous prions pour la paix en Ukraine, au Moyen-Orient et dans le monde entier », a-t-il ajouté.

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    Kristina Millare est une journaliste indépendante avec une expérience professionnelle en communication dans le secteur de l'aide humanitaire et du développement, du journalisme d'information, du marketing du divertissement, de la politique et du gouvernement, des affaires et de l'entrepreneuriat.
  • Saint Hilaire, défenseur de la foi et premier docteur de l'Eglise latine

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    saint_hilaire_poitiers_m.jpgBenoît XVI a consacré son enseignement à cette grande figure du 4e siècle lors de l'audience générale du 10 octobre 2007 :

    Chers frères et sœurs,

    Aujourd'hui, je voudrais parler d'un grand Père de l'Eglise d'Occident, saint Hilaire de Poitiers, l'une des grandes figures d'Evêques qui ont marqué le IV siècle. Au cours de la confrontation avec les ariens, qui considéraient le Fils de Dieu Jésus comme une créature, certes éminente, mais toutefois uniquement comme une créature, Hilaire a consacré toute sa vie à la défense de la foi dans la divinité de Jésus Christ, Fils de Dieu et Dieu comme le Père, qui l'a engendré de toute éternité.

    Nous ne disposons pas d'informations certaines sur la plus grande partie de la vie d'Hilaire. Les sources antiques disent qu'il naquit à Poitiers, probablement vers l'année 310. Issu d'une famille aisée, il reçut une solide formation littéraire, bien évidente dans ses écrits. Il ne semble pas qu'il ait grandi dans un milieu chrétien. Lui-même nous parle d'un chemin de recherche de la vérité, qui le conduisit peu à peu à la reconnaissance de Dieu créateur et du Dieu incarné, mort pour nous donner la vie éternelle. Baptisé vers 345, il fut élu Evêque de sa ville natale autour de 353-354. Au cours des années suivantes, Hilaire écrivit sa première œuvre, le Commentaire à l'Evangile de Matthieu. Il s'agit du plus ancien commentaire en langue latine qui nous soit parvenu de cet Evangile. En 356, Hilaire assiste comme Evêque au Synode de Béziers, dans le sud de la France, le "synode des faux Apôtres", comme il l'appelle lui-même, car la réunion fut dominée par des Evêques philo-ariens, qui niaient la divinité de Jésus Christ. Ces "faux apôtres" demandèrent à l'empereur Constance la condamnation à l'exil de l'Evêque de Poitiers. Hilaire fut ainsi obligé de quitter la Gaule au cours de l'été 356.

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  • "Dilexisti iustitiam"; introit grégorien de la messe du dimanche du Baptême du Seigneur

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    Introitus Introït
    Ps. 44, 8 Ps. 44,8
    DILEXÍSTI iustítiam, et odísti iniquitátem: proptérea unxit te Deus, Deus tuus, óleo lætítiæ præ consórtibus tuis. (T. P. Allelúia, allelúia.) Ps. ibid., 2 Eructávit cor meum verbum bonum: dico ego ópera mea Regi. ℣. Glória Patri. Tu as aimé la justice et haï l’iniquité : c’est pourquoi, Dieu, ton Dieu, t' oint d’une huile d’allégresse d’une manière plus excellente que tous tes compagnons. (T.P. Alléluia, alléluia.). Ps. De mon cœur a jailli une bonne parole : c’est au roi que je raconte mes œuvres. ℣. Gloire au Père.
  • Le baptême du Christ au Jourdain : Epiphanie de la Miséricorde

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    Annexe-2.-Détail-des-fonts-baptismaux-Le-baptême-du-Christ.jpg

    Baptême du Christ - Fonts baptismaux de Saint-Barthélemy - XIIe s. - Liège

    LE BAPTÊME DE JÉSUS, ÉPIPHANIE D'UN AMOUR SPÉCIAL : LA MISÉRICORDE

    Lecture de l'Evangile du dimanche après l'Epiphanie, 13 janvier 2013 par Mgr Francesco Follo - ROME, Friday 11 January 2013 (Zenit.org).

    Lectures du rite romain:

    Is 40,1-5.9-11; Ps 103; Tit 2,11-14; 3,4-7; Lc 3,15-16.21-22.

             1) Encore une épiphanie.

             Le jour de Noël et le 6 janvier, nous avons accueilli la manifestation (= épiphanie) de Jésus aux  bergers et aux sages, les Roi Mages qui étaient allés chez Lui. Ils L’avaient reconnu et adoré, en se mettant à genou et en Lui offrant des cadeaux.

             Les bergers – je pense – Lui  apportèrent en hommage des dons blancs : du lait, du fromage, de la laine et, pourquoi pas, un agneau pour honorer la splendeur « blanche » de Dieu. De pauvres cadeaux ? Un cadeau est toujours de grande valeur s’il est donné avec joie et amour, L’amour n’est pas mesuré par « combien » nous donnons, mais par combien d’amour nous mettons dans le cadeau.

             Les Mages aussi suivirent cette « loi du don » (Mère Teresa de Calcutta) : ils montrèrent  leur amour respectueux en offrant de l’or à l’enfant Jésus en tant que vrai Roi des Rois. Il Lui donnèrent de l’encens en L’honorant comme vrai Dieu. Enfin, en reconnaissant en Lui le vrai Homme, ils Lui donnèrent de la myrrhe qui était utilisée pour les défunts : prophétie dramatique du destin du nouveau-né, qui était venu au monde pour donner sa vie, totalement. L’Homme-Dieu est né pour se donner à nous. L’Eternité, dont la porte est ouverte par la Croix, nous est donnée avec un enfant, avec cet Enfant.

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  • Le Baptême du Seigneur

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    Du blog du Père Simon Noël OSB :

    Le Baptême du Seigneur

    8 Jan 2022


    La scène du baptême de Jésus est une théophanie, c'est-à-dire une manifestation de la divinité. Le mystère de la Sainte Trinité nous est révélé. Dans le ciel, la voix du Père éternel. Dans le Jourdain, le Fils de Dieu fait homme. Dans la colombe, le Saint-Esprit. C'est au début de sa vie publique, la révélation du mystère de Jésus: il est vrai Dieu et vrai homme, il est le Fils du Père, Dieu qui a assumé notre chair, et sur lui repose le Saint-Esprit.

    Jean-Baptiste baptisait dans l'eau, pour que les hommes, en faisant pénitence pour leurs péchés, se préparent à la venue du Christ, qui lui les baptiserait dans le Saint-Esprit. Le baptême que Jésus instituerait, en effet, ne procure pas seulement le pardon des péchés, mais il fait de nous des hommes nouveaux, des enfants de Dieu, et des temples de la Sainte Trinité.

    Evidemment, Jésus n'avait pas besoin d'être purifié dans l'eau de quoi que ce soit, puisqu'il est l'innocence même, la sainteté infinie. Mais il s'est plongé dans l'eau, afin de sanctifier les eaux, et leur communiquer le pouvoir de nous régénérer et de nous sanctifier dans le sacrement du baptême. Cela est vrai de l'eau du baptême mais aussi de l'eau bénite. L'eau désormais nous purifie, nous guérit et nous protège contre toute forme de mal. Il est dès lors regrettable que, sous prétexte de pandémie, il n'y ait plus de bénitier dans les églises, puisque l'eau bénite est là justement pour nous protéger contre toute maladie. Heureusement, le rite de l'aspersion demeure possible. Enfin, n'importe qui peut toujours demander à un prêtre de lui bénir une bouteille d'eau pour l'emporter chez lui à la maison.

    Dans la Bible, l'eau symbolise aussi la mort, car on pensait que les démons se cachaient dans les eaux. La plongée du Christ dans les eaux du Jourdain préfigure sa plongée dans la mort. Le samedi-saint, Jésus va descendre dans le royaume de la mort, pour terrasser le diable et donner la vie éternelle aux défunts.

    Enfin, le baptême de Jésus représente aussi le mystère de notre baptême. Car au jour de notre baptême, le Père nous a dit à chacun et chacune toute la tendresse de son immense amour: Tu es mon fils, aujourd'hui je t'ai engendré. Nous sommes devenus enfants de Dieu, fils et filles dans le Fils, et le Saint-Esprit est venu reposer sur nous. Pensons-nous parfois à prier pour le prêtre qui nous a baptisé?

  • Ce baptême qui nous sauve (dimanche 12 janvier)

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    le baptême qui nous sauve

    Une homélie de l'abbé Christophe Cossement pour la fête du baptême du Seigneur, (archive du 13 janvier 2019)

    Il y a quinze jour nous avons entendu les anges annoncer aux bergers qu’un enfant était né pour être le sauveur (Lc 2,11), comme ils avaient dit à Joseph qu’il sauverait son peuple de ses péchés (Mt 1,21). Devant l’enfant Jésus, personne ne pouvait se douter de la façon dont ce salut viendrait. L’évangile de cette fin du temps de Noël nous transporte 30 ans plus tard, au premier geste public de cette action de sauveur : le baptême par Jean sur les bords du Jourdain. C’est là que Dieu commence à sauver son peuple de ses péchés. Et qu’est-ce que cela veut dire ?

    La première lecture choisie pour cette fête donne un mot précieux pour comprendre l’initiative de Dieu : la consolation. « Consolez mon peuple, dit votre Dieu ! » (Is 40,1). La venue puissante de Dieu — « il vient avec puissance, son bras lui soumet tout » (v.10) — est racontée avec des mots qui disent sa tendresse et sa proximité : il porte les agneaux sur son cœur, il conduit les brebis qui allaitent. (v.11) Cela suggère que l’œuvre du sauveur s’accomplira en restaurant une intimité, en rapprochant notre cœur du sien.

    Dans la lettre à Tite, l’œuvre du Seigneur est décrite comme « nous racheter de toutes nos fautes » et nous purifier (Tt 2,14) ; en nous faisant renaître par le bain du baptême, en nous renouvelant dans l’Esprit Saint (3,5). Nous pouvons rapprocher cela de l’œuvre de tendresse décrite par Isaïe en comprenant mieux ce qu’est le péché. Dieu, qui est la source de la vie, du bonheur intérieur, nous nous sommes habitués à vivre loin de lui, à être indifférents à lui, à vivre indépendamment de lui. C’est cela, le péché, qui nous rend tristes, insatisfaits, et qui nous pousse à nous mordre les uns les autres de mille façons : disputes, jalousie, domination, mensonge, amour de l’argent, recherche du plaisir pour lui-même, etc. C’est la prise de distance par rapport à Dieu, source du bonheur, qui cause tout cela. Et c’est pourquoi Jésus est venu nous racheter, pour que le péché ne continue pas de nous attrister et de nous rendre blessants et blessés.

    Quel est l’outil du Seigneur ? L’Esprit Saint : le Christ baptise dans l’Esprit Saint. L’Esprit, c’est l’amour qu’il échange avec son Père. Un amour si fort, si rayonnant, si brûlant, qu’il est quelqu’un : le Saint-Esprit — ce que l’évangile suggère en lui donnant une apparence corporelle et en le faisant apparaître du ciel ouvert : des images bien claires d’une communication renouvelée avec le monde de Dieu, grâce à Jésus le Fils. Être baptisé dans l’Esprit Saint, c’est être plongé dans cet amour intense, c’est être habité par ce mouvent d’adhésion totale au Père et au Fils. Fini, le désir de faire nos petites affaires dans notre coin ! L’heure est venue de vivre en fille, en fils de Dieu. Pas une étiquette, un label mais une mission : accueillir l’Esprit qui nous est donné.

    Nous qui sommes baptisés, voulons-nous vivre dans l’Esprit ? Vivre dans l’Esprit, c’est accueillir l’amour de Dieu sur nous et choisir de régler notre vie sur la présence de cet amour. Pour terminer je voudrais en donner quelques exemples :

    • Quand je me sens abandonné, me rappeler que mon Père du ciel a inventer le monde pour qu’il soit ma maison et que j’y sois avec lui ;
    • quand je me sens seul, dire à Dieu : tu es là, et tu m’aimes, et je pense à toi pendant que tu penses à moi ;
    • quand je réussis quelque chose de difficile, rendre gloire à Dieu pour son aide et pour comment il m’a fait ;
    • quand je suis inquiet, exposer à Dieu mon souci et compter sur lui pour ce qui dépasse mon pouvoir ;
    • en toute circonstance, demander à Dieu : veille sur ma foi, aide-moi à te faire confiance et à te rester fidèle, même quand c’est difficile.

    Que notre être d’enfant de Dieu grandisse ainsi cette année !

  • Le Baptême du Seigneur, fête de la Théophanie

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    Le baptême du Christ - Fonts baptismaux de Saint-Barthélemy à Liège

    À ton baptême dans le Jourdain, Seigneur,

    s'est révélée l'adoration due à la Trinité :

    car la voix du Père Te rendait témoignage

    en Te nommant Fils bien-aimé ;

    et l'Esprit, sous forme de colombe,

    confirmait la certitude de cette parole.

    Christ Dieu, Tu es apparu et Tu as illuminé le monde,

    gloire à Toi!

    (Tropaire, liturgie byzantine)

     

    Saint Cyrille de Jérusalem (313-350) (Evangile au Quotidien)
    évêque de Jérusalem et docteur de l'Église
    Catéchèse baptismale n°3, 11-12 (Les catéchèses, coll. Les pères dans la foi n° 53-54 ; trad. J. Bouvet ; Éd. Migne 1993 ; p. 59-60 ; rev.)

    Jésus a sanctifié le baptême en se faisant baptiser lui-même. Si le Fils de Dieu a été baptisé, quel homme pieux mépriserait le baptême ? Or il a été baptisé non pas pour recevoir le pardon de péchés quelconques – car il était sans péché – mais il a été baptisé sans péché pour conférer une grâce et une dignité divines aux baptisés. Voici comment : « puisque les enfants avaient en partage une nature de chair et de sang » (He 2,14) pour que, participants désormais de sa présence corporelle, nous devenions aussi participants de sa grâce divine : de la même façon, Jésus fut baptisé afin qu’une participation de plus nous conférât à la fois l’honneur et le salut. (…)Tu descends dans l’eau chargé de tes péchés, mais l’invocation de la grâce appose son sceau sur ton âme et ne permet pas que tu sois avalé par le terrible dragon. Descendu mort dans le péché, tu remontes vivifié dans la justice. Si en effet tu as été greffé sur la ressemblance de la mort du Sauveur, tu sera aussi jugé digne de la résurrection. Comme Jésus, en effet, a souffert pour avoir pris sur lui les fautes de la terre entière, pour qu’ayant mis le péché à mort, il te ressuscitât dans la justice, de même, descendu toi aussi dans l’eau, et, d’une certaine manière, enseveli dans les eaux comme lui dans le rocher, tu ressuscites « marchant dans une vie renouvelée » (Rm 6,2).

  • Saint Raymond de Peñafort (7 janvier)

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    Du site "Nouvelle Evangélisation" :

    Né près de Barcelone, dans le château familial de Villafranca de Penades, probablement vers 1175, Raymond de Penafort était apparenté aux comtes de Barcelone et aux rois d'Aragon. Il étudia à l'école cathédrale de Barcelone où, à peine âgé de vingt ans, il enseigna la rhétorique et la logique. En 1210, il partit étudier le droit civil et le droit canonique à Bologne. En compagnie de Pierre Ruber, il fit la route à pied, par Arles et Turin ; il s’arrêtèrent quelques jours à Briançon pour constater un miracle que venait d’opérer Notre-Dame de Delbeza qui rendit les yeux et les mains à un jeune homme mutilé par des brigands. Après avoir été reçu docteur (1216), il resta à Bologne où, pendant trois ans, il enseigna le droit canonique avec tant de succès que les Bolonais lui offrirent des appointements prélevés sur les ressources de la ville ; après avoir donné le dixième de son salaire au clergé de sa paroisse, il distribuait le reste aux pauvres, ne gardant pour lui que le strict nécessaire.

    L'évêque de Barcelone, Bérenguer de Palou[1], qui passait par Bologne, au retour d’un pèlerinage à Rome, entendit si fort chanter les louanges de Raymond de Penafort qu'il le recruta pour le séminaire qu'il voulait fonder dans son diocèse, et l'emmena avec lui (1219). A Viterbe où résidait le pape Honorius III, ils rencontrèrent saint Dominique qui leur donna quelques uns de ses frères. Raymond de Penafort fut nommé chanoine de la cathédrale de Barcelone, puis prévôt du chapitre, archidiacre, grand vicaire et official (1220) ; outre qu'il fit donner une grande solennité à l'Ascension, il travailla fort au soin des pauvres qu'il nommait ses créanciers.

    Le Vendredi Saint 1222, il quittait le clergé séculier pour les Dominicains, sans perdre pour autant son influence sur l'évêque et le diocèse de Barcelone. Voyant que ses supérieurs ne le traitaient pas comme les autres novices, le frère Raymond de Penafort demanda qu’on lui imposât une pénitence particulière pour les fautes commises pendant sa vie séculière ; c’est pour répondre à sa demande que le provincial lui ordonna d’écrire la « Summa de pænitentia », premier ouvrage du genre, qui rassemble les cas de conscience à l'usage des confesseurs.

    Lorsque Pierre Nolasque[2], ancien marchand, fonda l'Ordre de la Bienheureuse Vierge Marie de la Merci pour la rédemption des captifs (1223)[3], pour le rachat des prisonniers faits par les Musulmans, c'est Raymond de Penafort qui, dans la cathédrale de Barcelone, en présence de l'évêque et du roi Jacques I° d'Aragon[4], donna l'habit et le scapulaire aux premiers mercédaires ; il rédigera aussi la règle de ce nouvel ordre pour laquelle il obtiendra l'approbation du pape Grégoire IX (1235).

    Quelques années plus tard (1229), le cardinal de Sainte-Sabine, Jean d'Abbeville[5], fut envoyé comme légat en Espagne pour prêcher la Croisade[6] contre les Maures, et mettre en application les décrets du quatrième concile du Latran ; [7] il devait aussi déclarer nul le mariage de Jacques I° d’Aragon avec Eléonore de Castille. Le légat s'adjoignit Raymond de Penafort qui le précéda dans toutes ses visites canoniques et prit part à tous les actes importants de la légation. Le cardinal de Sainte-Sabine en rendant compte de sa mission au Pape (Pérouse le 25 novembre 1229), mit en avant la coopération efficace de Raymond de Penafort qui, le 28 novembre, fut chargé par Grégoire IX[8] de prêcher dans les provinces d'Arles et de Narbonne la Croisade dirigée par Jacques I° d’Aragon pour chasser les Maures de Majorque.

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