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Le 29 septembre 2008, rencontrant les communautés religieuses et civiles de Castelgandolfo avant de prendre congé, le Pape leur disait déjà (le texte original est en italien sur le site du Vatican , référence en français ici):
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« Chers frères et sœurs invoquons leur aide (ndlr: celle des trois archanges, Michel, Gabriel et Raphaël) avec confiance, ainsi que la protection des anges gardiens, dont nous célébrerons la fête le 2 octobre (ndlr: La fête des anges gardiens a été établie au 2 octobre par le pape Paul V dès 1608)
La présence invisible de ces esprits bienheureux nous est d'une grande aide, et d’un grand réconfort : ils marchent à côté de nous, ils nous protègent, en toute circonstance, ils nous défendent dans les dangers, et nous pouvons avoir recours à eux à tout moment.
Beaucoup de saints, ont entretenu avec les anges un rapport de véritable amitié, et nombreux sont les épisodes qui témoignent de leur assistance dans des occasions particulières ».
Benoît XVI a également expliqué la mission spéciale des anges en citant la Lettre aux Hébreux (1, 14) : « Les anges sont envoyés par Dieu pour ‘servir ceux qui hériteront le salut’. C’est pour cela qu'ils nous sont d’une aide valide dans notre pèlerinage terrestre vers la Patrie céleste ».
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Pareillement, à la fin de l'habituelle homélie d'Angelus, le 2 octobre 2011, il a dit:
Chers amis, le Seigneur et toujours présent et agit dans l'histoire de l'humanité, et il nous accompagne aussi avec la présence singulière de ses Anges, que l'Eglise vénère aujourd'hui comme "gardiens", c'est-à-dire ministres de la sollicitude divine pour chaque homme. De son début jusqu'à l'heure de la mort, la vie humaine est entourée de leur incessante protection.
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Dans le second livre d'entretiens avec Peter Seewald, traduit en français sous le titre "Voici quel est notre Dieu" (Plon 2001), voici comment s'exprimait le cardinal Ratzinger:
- Selon la doctrine chrétienne, le monde est divisé en deux domaines, un monde invisible et un monde visible. Elle parle d'en haut et d'en bas. Que veut-elle dire par là ?
- Parler de haut et de bas, c'est évidemment une façon imagée de parler qui provient de notre propre expérience. Bien sûr, ce symbolisme peut aboutir à une conception naïve du monde où tout est vu de manière physique et qui passe à côté de l'essentiel. En tant qu'image originelle, qui est parlante en elle-même, elle est précieuse. Elle nous apprend qu'il existe des profondeurs et des hauteurs, qu'il y a des degrés d'être, l'infiniment grand et l'infiniment petit, que la vraie hauteur existe, le Dieu vivant.
De même nous faisons concrètement l'expérience de la distinction entre le visible et l'invisible. Il y a des forces que nous ne pouvons voir et qui sont pourtant réelles. Prenons d'abord les réalités proprement dites, les réalités de l'esprit et du cœur. Je peux voir dans les yeux de quelqu'un, dans son expression et dans d'autres faits, quelque chose de son intériorité mais seulement en tant que reflet de sa profondeur. Ainsi, à travers des réalités matérielles, l'invisible transparaît, de sorte que cet invisible devient une certitude pour nous et nous attire. Dans tous les cas les forces invisibles, dont nous pouvons pourtant sentir les effets, nous indiquent que le monde a une profondeur qui échappe à notre regard et aux phénomènes sensoriels.
- En relation avec « le haut et le bas », avec « le visible et l'invisible », l’Ancien Testament nous présente des êtres mystérieux. Ils se présentent comme les messagers de Dieu ou « anges du Seigneur ». Trois de ces anges, les archanges, portent même des noms. Il y a Michel, (le nom signifie : « Qui est comme Dieu »), puis Raphaël (« Dieu a guéri »), et Gabriel (« Dieu a rendu fort »). Nous apprenions autrefois, à l'école, que les anges sont de purs esprits, ayant raison et volonté. Est-ce toujours vrai ?
- Oui, c'est toujours vrai. L'Écriture nous le dit et, par ailleurs, nous savons au fond de nous-mêmes que nous ne sommes pas les seules créatures spirituelles. Dieu a aussi peuplé le monde d'autres créatures spirituelles qui nous sont proches parce qu'il n'y a qu'un seul monde. Ces créatures sont, elles aussi, l'expression de sa plénitude, de sa grandeur, de sa bonté. Dans ce sens les anges appartiennent véritablement à la conception chrétienne du monde. Ils entrent dans l'espace de la création qui comporte aussi des créatures spirituelles non matérielles, différentes de nous. Les anges sont en présence immédiate de Dieu dans laquelle nous sommes appelés à être intégrés.
- D'après l'enseignement de l'Église, dans le domaine des anges, il n'y a pas que les archanges, les chérubins, les séraphins et les anges ordinaires. Il y a les anges gardiens. Il est difficile de croire que chaque être humain a un ange gardien avec qui il peut même collaborer.
- C'est pourtant la foi de l'Église qui s'est formée au cours de l'histoire et qui a des fondements sérieux. Personne n'est obligé d'y croire. Cette foi n'a pas le même degré de certitude que les déclarations concernant Jésus ou Marie. Elle appartient aux convictions intérieures qui sont nées dans l'expérience chrétienne : Dieu place un compagnon à mes côtés qui m'est particulièrement assigné et à qui je suis assigné. Chacun, bien sûr, ne se familiarisera pas intérieurement de la même manière avec ce compagnon.
- Connaissez-vous votre ange gardien personnellement ?
- Non. Je me sens moi-même si directement concerné par Dieu que, tout en étant reconnaissant qu'il y ait un ange gardien, j'échange directement avec Dieu lui-même. C'est une question de tempérament. À d'autres il est donné d'échanger avec leur ange gardien, et c'est pour eux une certitude qui les console. Évidemment, il ne faut pas s'y arrêter mais se laisser conduire vers Dieu : tout doit être orienté vers la relation à Dieu.