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Politique

  • 60 000 personnes se sont réunies place Saint-Pierre

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    De Vatican News (Jean-Benoît Harel) :

    François accueille «à bras ouverts» l'Action catholique italienne

    À l’appel de l’Action catholique italienne, 60 000 personnes se sont réunies place Saint-Pierre à Rome ce jeudi 25 avril, pour une rencontre avec le Pape François. Dans son discours, il a insisté sur l’importance de garder les bras ouverts pour accueillir toute personne, à l’image de l’étreinte du Père qui sauve.

    Une foule colorée, de tous âges et de toute l’Italie s’est amassée dans une ambiance joyeuse sur la place Saint-Pierre. Ce jeudi 25 avril, jour férié en Italie qui célèbre sa libération de l’occupation de l'Allemagne nazie et du pouvoir fasciste, 60 000 membres ou sympathisants de l’Action catholique italienne ont participé à l’audience du Pape François.

    Lors de son discours, le Saint-Père est revenu sur le titre de l’événement, «À bras ouverts», justement situé entre les colonnades du Bernin sur la place Saint-Pierre dont il est dit qu’elle s’ouvre pour embrasser le monde.

    Pour le Souverain pontife, «l'étreinte est l'une des expressions les plus spontanées de l'expérience humaine». La vie de l’homme s’ouvre avec l’étreinte de ses parents, a-t-il expliqué. Elle est suivie de nombreuses autres qui «donnent sens et valeur aux jours et aux années, jusqu'à la dernière, celle de quitter le chemin terrestre». Le Souverain pontife a insisté sur «la grande étreinte de Dieu» à l’image de la parabole du Père miséricordieux (cf. Lc 15) , et a distingué entre trois types d’étreinte: celle qui manque, celle qui sauve et celle qui change la vie.

    Le chemin de l'étreinte est le chemin de la vie

    Face aux membres de l’Association catholique italienne engagés dans le service auprès des plus pauvres, François a déploré les «étreintes qui manquent», qui se heurtent à des résistances ou des fermetures, et qui engendrent les guerres. «Oui, à l'origine des guerres, il y a souvent des étreintes manquées ou refusées», a-t-il insisté, encourageant les membres de l’AC à «témoigner à tous que le chemin de l'étreinte est le chemin de la vie».

    Le Pape s’est ensuite intéressé à «l’étreinte qui sauve», d’abord humaine mais surtout spirituelle, car Dieu vient sauver chacun, avec «l'étreinte miséricordieuse du Dieu qui sauve, du Père bon qui s'est révélé en Jésus et dont le visage se reflète dans chacun de ses gestes, de pardon, de guérison, de délivrance, de service».

    “Ne perdons donc jamais de vue l'étreinte du Père qui sauve, paradigme de la vie et cœur de l'Évangile, modèle de la radicalité de l'amour, qui se nourrit et s'inspire du don gratuit et toujours surabondant de Dieu. Laissons-nous embrasser par Lui, comme des enfants pour pouvoir embrasser nos frères et sœurs avec la même charité.”

    L’étreinte de la charité

    À l’image de nombreux saints bouleversés par une étreinte, comme saint François qui décide de tout quitter pour suivre le Seigneur, après avoir embrassé un lépreux, «l’étreinte de la charité» doit être le «dénominateur commun de la vie associative», de l’Action catholique italienne. «Qu'elle façonne tous vos efforts et votre service, afin que vous viviez fidèles à votre vocation et à votre histoire», a lancé le Pape François devant une place Saint-Pierre remplie de drapeaux et de banderoles.

    Pour l’évêque de Rome, en se faisant témoins de la charité, les membres de l’Action catholique italienne pourront «donner des signes concrets de changement selon l'Évangile, au niveau social, culturel, politique et économique» dans leurs différents contextes. Il les encourage à faire grandir la culture de l’accueil «en renouvelant les relations familiales et éducatives, les processus de réconciliation et de justice, les efforts de communion et de coresponsabilité, en construisant des liens pour un avenir de paix».

    L'importance de la synodalité

    Enfin, le Pape trace un parallèle entre cette rencontre avec des personnes de tous âges et de tous horizons, et le Synode qui approche de sa dernière phase avec la seconde session prévue en octobre 2024. «Mais l'aspect le plus important de ce Synode est la synodalité. Les sujets, les thèmes, doivent mettre en avant cette expression de l'Église qu'est la synodalité. C'est pourquoi il faut des hommes et des femmes synodaux, qui sachent dialoguer, interagir, chercher ensemble», a-t-il expliqué.

    Après cette rencontre avec François, un millier de responsables de l’Action catholique italienne se réuniront jusqu’au 28 avril pour leur 18e assemblée nationale. L’association forte de plus de 200 000 membres est présente dans plus de 5000 paroisses italiennes.

  • La loi « anti haine » écossaise : un kit totalitaire pour « Big Brother » en kilt

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    De Ludovic Lavaucelle sur la Sélection du Jour :

    Loi « anti haine » écossaise : un kit totalitaire pour « Big Brother » en kilt

    Le gouvernement écossais poursuit son combat pour une « société bienveillante »Sa priorité est de mener une lutte implacable contre la « haine » qui – semble-t-il – est un cancer qui ronge le pays. « Police Scotland » a déjà le droit de répertorier les « incidents haineux non criminels » — sur la simple dénonciation de plaignants depuis la promulgation du Hate crime and public ord act de 2021. Les faits importent peu : seule la perception de la personne offensée compte… Pas assez pour combattre la menace qui s'étend sur les terres calédoniennes au nord du mur d'Hadrien – si l'on en croit le gouvernement d'Édimbourg. Les parlementaires ont approuvé le renforcement de la loi avec des mesures plus radicales applicables depuis le 1er avril 2024. Toute attitude « haineuse » envers des catégories de personnes listées par le gouvernement (la race, l'âge, l'infirmité, la religion et l'identité transgenre) devient passible de poursuite criminelle. Et ce n'est pas tout… La police écossaise est tellement bienveillante qu'elle s'inquiète que les membres de ces communautés n'osent pas porter plainte dans un commissariat. D'où l'ouverture de « centres de dénonciation délocalisés » à travers le pays. On note dans la liste qu'un sex-shop de Glasgow aura, près de ses rayons, un comptoir dédié aux dépôts de plaintes…

    Ce renforcement de la loi a été accompagné d'une campagne à la télévision – tellement infantilisante qu'elle a vite été tournée en ridicule par le grand public… On y voit un étrange personnage (dont le poil tend vers le roux) – le « Monstre haineux » qui habiterait les âmes de tous les Écossais et que le gouvernement invite à combattre. Sous peine de condamnation criminelle tout de même. « Vous vous sentez frustré, fragile ? Votre situation sociale vous met en colère ? » C'est parce que vous laissez grandir en vous le « Monstre haineux » bien sûr ! Rien à voir avec les décisions des gouvernants si l'économie est en berne et le chômage largement au-dessus du taux moyen au Royaume-Uni…

    Malgré la polémique, le Premier Ministre Humza Yousaf est très enthousiaste et souligne que cette nouvelle étape va conduire l'Écosse vers des lendemains enchantés. Les cibles prioritaires sont tout à la fois la lutte contre l'islamophobie et contre la transphobie, une sorte de haggis (spécialité locale odorante à base de tripes) à la pointe du wokisme. La Française Sandrine Rousseau doit être ravie puisque cette loi s'applique au sein même des foyers : des enfants sont encouragés à dénoncer les propos de leurs parents au centre de dénonciation le plus proche… L'universitaire Kathleen Stock note pour UnHerd (voir l'article en lien) que la liste des communautés n'inclut pas le sexe mais protège explicitement ceux qui se travestissent. Il est réconfortant, dit-elle, que les femmes en pantalons soient enfin mieux protégées quand leurs congénères en mini-jupe ne rencontrent jamais de problèmes dans la rue… Les transsexuels représenteraient 0,18 % de la population et sont au centre des préoccupations de leur gouvernement.

    La loi anti haine écossaise est bâtie sur des fondations particulièrement vagues. Ses promoteurs, dont le Premier Ministre en exercice, sont capables tout à la fois d'affirmer avec gravité que la réalité biologique du sexe n'existe pas et que la « haine » est un crime que la législation peut contrôler… J.K. Rowling, célèbre auteur de Harry Potter qui réside en Écosse, s'est indignée de ce nouveau coup de boutoir aux relents totalitaires. Déjà mise à l'index par son éditeur pour avoir osé affirmer sur les réseaux sociaux que la binarité sexuelle était une réalité naturelle, elle a défié la police de l'arrêter pour « crime de haine ». Très embarrassé, le gouvernement a fait savoir qu'il ne comptait pas intenter de poursuites à son encontre.

    La cible de la campagne "don't feed hate" (« ne nourrissez pas la haine ») est claire : les jeunes hommes de 18 à 30 ans, tout particulièrement ceux issus des classes populaires. L'insécurité et le désœuvrement ne sont, pour les élites d'Édimbourg, que des « sentiments » qui conduisent à la « haine » — qui n'est pour sa part plus un sentiment mais un crime. Il s'agit, grâce à cette loi, de libérer ces jeunes gens de l'influence néfaste de leur famille pour accueillir la société bienveillante aménagée brique par brique par les élites aux affaires.

    Face à la levée de boucliers, le gouvernement et les ONG qui soutiennent cette loi cherchent à rassurer. Rebecca Crowther, qui dirige l'antenne écossaise de l'ONG Equality Network, demande du calme… Selon elle, il ne s'agit pas d'empêcher la liberté d'expression mais uniquement de punir les « abus ». Mais qui décide de ce qui constitue un « crime de haine » ? Le gouvernement botte en touche : il suffit de prendre un point de vue « raisonnable ». Est-il donc « raisonnable » de prendre en compte pour seuls critères de condamnation les émotions d'individus offensés ? George Orwell, auteur du célèbre 1984, aurait des choses à répondre. D'autant plus qu'il a écrit son chef d'œuvre sur une île écossaise...

    Pour aller plus loin :

    La loi écossaise sur les crimes de haine

    >>> Lire l'article sur UnHerd

  • Des incendiaires brûlent les maisons de chrétiens égyptiens assiégés

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    De Martin Barillas sur CNA :

    Des incendiaires brûlent les maisons de chrétiens égyptiens assiégés

    24 avril 2024

    Des extrémistes musulmans ont incendié plusieurs maisons de chrétiens à Minya, une province du sud de l'Égypte, dans le cadre d'une poursuite des violences antichrétiennes, moins de deux semaines avant la célébration de Pâques par les chrétiens orthodoxes. 

    Selon The New Arab, les fanatiques antichrétiens n'ayant pas réussi à déposséder les chrétiens de leurs maisons en représailles à la tentative de construction d'une église dans le village d'Al-Fawakher, ils ont procédé à l'incendie des maisons dans la soirée du 23 avril.

    Sur son compte Twitter officiel, l'évêque copte orthodoxe Anba Macarius a écrit le 24 avril que les forces de sécurité égyptiennes "ont maîtrisé la situation, arrêté les instigateurs et les auteurs", et que le gouvernement "indemnisera les personnes touchées et demandera des comptes aux auteurs". 

    Après avoir noté que le calme règne désormais à Al-Fawakher, M. Macarius a ajouté : "Que Dieu protège notre cher pays, l'Égypte, de tout mal". 

    CNA a contacté les autorités de l'Église orthodoxe copte mais n'a pas reçu de réponse au moment de la publication. Des vidéos des maisons en feu ont été diffusées sur les médias sociaux, avec de la musique de célébration et des paroles en arabe.

    Le christianisme en Égypte remonte aux origines de la foi et près de 10 % des 111 millions d'habitants du pays sont chrétiens. La plupart des chrétiens égyptiens appartiennent à l'Église copte orthodoxe, tandis qu'environ 2,5 % appartiennent à l'Église copte catholique et à d'autres églises particulières. 

    Les chrétiens constituent la plus grande minorité en Égypte, et Macarius dirige les chrétiens coptes de la province de Minya, où vivent environ un tiers des chrétiens du pays. Il a survécu de justesse à une tentative d'assassinat il y a plus de dix ans. 

    L'organisation Open Doors, qui surveille la persécution des disciples du Christ, classe l'Égypte au 38e rang des pays les plus dangereux au monde pour les chrétiens. En 2018, sept chrétiens ont été tués par des terroristes musulmans qui ont attaqué un bus transportant des pèlerins. En 2017, des terroristes de l'État islamique ont fait exploser deux églises coptes orthodoxes, tuant plus de 40 personnes. Et en décembre 2016, un terroriste a fait exploser une bombe, se tuant lui-même ainsi que 189 fidèles à l'église Saints Pierre et Paul, blessant plus de 400 autres personnes. 

    Lors de sa visite en Égypte en 2017, le pape François a célébré une messe pour la petite communauté catholique et a appelé les chrétiens à pardonner les atrocités. Les relations entre le Vatican et l'Église copte orthodoxe, dont le chef est le pape Tawadros II, se sont améliorées ces dernières années. 

    Au début de l'année, le pape François a reconnu la canonisation par l'Église copte orthodoxe de 21 martyrs coptes orthodoxes de Libye. 

    L'année dernière, le pape Tawadros II a célébré une Divine Liturgie à l'Archibasilique Saint-Jean-de-Latran, où il a prononcé une homélie sur l'unité des chrétiens. Depuis lors, cependant, Tawadros II a réduit ses relations avec le Vatican à la suite de la publication en décembre 2023 de Fiducia Supplicans.

    La Commission américaine pour la liberté religieuse internationale (USCIRF), tout en notant que le gouvernement du président Abdel Fattah El-Sisi a nommé le tout premier chrétien à la Cour constitutionnelle suprême et a également condamné un musulman extrémiste meurtrier d'un prêtre, a critiqué la "lenteur des approbations pour l'arriéré des demandes de légalisation", qui permettraient la construction de nouvelles églises. L'Égypte figure sur la liste de surveillance spéciale de l'USCIRF pour avoir toléré de graves violations de la liberté de religion.

    En 2016, le parlement égyptien a adopté la loi sur la construction des églises, censée légaliser ce type de construction avec des permis.

    Martin Barillas est écrivain et traducteur. Il a été diplomate américain en Europe et en Amérique du Sud. Catholique depuis toujours, il vit dans le Michigan avec sa femme Alice, leurs quatre enfants et leur petit-enfant. Il a écrit sur divers sujets, notamment les droits de l'homme, la politique et la religion. Il est également romancier.

  • La Chine n'est pas fiable, mais pour le Vatican l'accord doit être renouvelé

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    De Riccardo Cascioli sur la Nuova Bussola Quotidiana :

    La Chine n'est pas fiable, mais pour le Vatican l'accord doit être renouvelé

    Pour le cardinal Parolin, secrétaire d'Etat du Vatican, l'accord secret avec la Chine doit être renouvelé. Et cette fois, il doit être définitif. Ni les violations de l'accord par Pékin, ni la persécution croissante des catholiques qui ne se plient pas au Parti, y compris à Hong Kong, ne comptent.

    25_04_2024

    Le Saint-Siège a l'intention de renouveler l'accord secret conclu avec la Chine en 2018 et renouvelé ensuite tous les deux ans. C'est ce qu'a déclaré le secrétaire d'État du Vatican, le cardinal Pietro Parolin, en répondant par écrit à une question du correspondant de LifeSiteNews à Rome, Michael Haynes.
    L'accord expire en octobre et, a déclaré le cardinal Parolin, "nous espérons le renouveler". Et à cet égard, a-t-il ajouté, "nous dialoguons avec nos interlocuteurs sur ce point".

    Sur la volonté du Saint-Siège d'aller de l'avant malgré le manque de fiabilité du régime communiste chinois, il n'y a pas de doute, compte tenu de la façon dont les choses se sont déroulées au cours des six dernières années ; mais la déclaration du secrétaire d'État du Vatican n'en est pas moins importante. Certes, il reste encore plusieurs mois avant qu'une décision officielle ne soit prise, mais après deux renouvellements de deux ans, le dernier mot sur l'accord est attendu cette année : soit il devient définitif, soit il est abandonné.

    Et tout laisse supposer qu'à moins d'un coup de théâtre, on va vers le définitif : le Saint-Siège a déjà tout accepté - y compris l'inacceptable - pour en arriver là ; le gouvernement chinois n'a qu'à gagner dans ces conditions, car il peut procéder à l'anéantissement de l'Église catholique avec l'aval du Vatican.

    La question ne concerne pas seulement la nomination des évêques, qui - le Saint-Siège l'a toujours dit - est le thème central de l'accord secret, mais le processus de sinisation de l'Église catholique que le régime poursuit depuis au moins 2015 et qui devient de plus en plus étouffant et s'étend maintenant à l'Église de Hong Kong.

    Même si trois évêques ont été nommés plus tôt cette année - Thaddeus Wang Yuesheng pour Zhengzhou, Anthony Sun Weniun pour le nouveau diocèse de Weifang, Peter Wu Yishun pour la préfecture apostolique de Shaowu - avec l'approbation du pape et donc formellement selon les accords Chine-Vatican, en substance, il semble clair que le mécanisme fonctionne comme suit : le régime communiste décide et le pape donne son assentiment.

    En outre, même si nous voulons considérer la nomination des trois évêques avec l'accord du Vatican comme un fait positif, l'application de cette partie de l'accord ne met pas du tout fin à la persécution des prêtres et des évêques qui n'acceptent pas la subordination au parti communiste : Par exemple, début janvier, presque en même temps que les trois nominations épiscopales mentionnées ci-dessus, Monseigneur Peter Shao Zhumin, évêque de Wenzhou, non reconnu par le gouvernement, a été arrêté pour la énième fois, coupable de ne pas vouloir adhérer à l'Association patriotique des catholiques chinois (APCC), l'instrument utilisé par le régime pour "guider" l'Eglise catholique. Mais ces épisodes ne sont pas à prendre en compte, de même que les divers obstacles mis à la participation aux célébrations eucharistiques.

    Mais l'aspect le plus pertinent est le fait que le régime chinois, pour tout acte concernant l'Église catholique, ne mentionne jamais le Saint-Siège et le Pape, et encore moins les accords. Un aspect bien mis en évidence par un article récent et éclairant du père Gianni Criveller, missionnaire du PIME et directeur éditorial d'Asia News. C'est ce qui se passe lors de l'annonce des nominations d'évêques, mais "le silence sur le rôle de Rome" est encore plus évident dans le "Plan quinquennal pour la sinisation du catholicisme en Chine (2023-2027)", approuvé le 14 décembre dernier par la Conférence des évêques catholiques et l'Association patriotique (organismes tous deux sous le contrôle du Parti communiste).

    Comprenant l'équivalent de 3 000 mots, divisé en quatre parties et 33 paragraphes, le Plan, précise le Père Criveller, "ne mentionne jamais le Pape et le Saint-Siège, ni l'accord conclu entre le Vatican et la Chine. Au contraire, le dirigeant Xi Jinping est mentionné quatre fois. Cinq fois, il est répété que le catholicisme doit prendre des 'caractéristiques chinoises'. Le mot "sinisation" est le plus important : il revient pas moins de 53 fois. La sinisation signifie évidemment la subordination totale de l'Église aux directives du Parti communiste.

    Ce n'est pas seulement une question de fréquence des mots, ce qui est significatif, c'est "la fermeté et le langage péremptoire". "Comme s'il n'y avait pas eu, écrit le Père Criveller, de dialogue et de rapprochement avec le Saint-Siège ; comme si la reconnaissance accordée par le Pape à tous les évêques chinois n'avait servi à rien ; comme s'il n'y avait pas eu d'accord entre le Saint-Siège et la Chine qui donne au monde l'impression que le catholicisme romain a trouvé en Chine hospitalité et citoyenneté".

    Face à cette attitude du régime chinois, qui n'en fait évidemment qu'à sa tête, qui envisage la soumission totale de l'Eglise aux directives et aux exigences du Parti communiste, la position de la Secrétairerie d'Etat du Vatican apparaît incompréhensible.

    L'art de la diplomatie, qui doit procéder même à petits pas, est une chose ; c'en est une autre que de sacrifier la vérité et les fidèles catholiques à des logiques essentiellement politiques. Il est évident que pour maintenir vivante la possibilité d'un accord avec le régime chinois, le Saint-Siège et le Pape se taisent depuis des années sur l'escalade de la persécution anticatholique en Chine, sans un mot pour les catholiques de Hong Kong, qui sont de plus en plus dans le collimateur, notamment grâce à la nouvelle et infâme loi sur la sécurité nationale (voir ici et ici). Rappelons qu'à Hong Kong, l'évêque émérite, le cardinal Joseph Zen, a été arrêté et est toujours en procès, tandis que depuis trois ans, l'homme d'affaires catholique (converti) Jimmy Lai, éditeur d'un quotidien critique à l'égard de Pékin (aujourd'hui fermé), purge une lourde peine de prison et risque même la prison à vie dans un autre procès en cours.

    La raison d'État ne peut justifier ce silence scandaleux qui condamne à la persécution les évêques, les prêtres et les laïcs fidèles à l'Église. Des évêques, des prêtres et des laïcs qui ont déjà payé cher leur fidélité à l'Église et qui se voient aujourd'hui abandonnés même par Rome. La détermination avec laquelle le cardinal Parolin - qui a le soutien total du pape sur ce point - conduit le Saint-Siège à embrasser le régime communiste est inquiétante. Et les conséquences ne concernent pas seulement l'Église chinoise.

  • Quand le spectre de l’anticommunisme hantait le pilier catholique

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    De Paul Vaute sur "le Passé belge" :

    Quand le spectre de l’anticommunisme hantait le pilier catholique

    Le soutien unanime aux insurgés hongrois en 1956 a cédé la place, dès la décennie suivante, aux attitudes plus hésitantes ou réticentes des organisations catholiques face aux dissidents de l’Est. L’Aide à l’Eglise en détresse a fait exception. L’intérêt est revenu dans les années ’80, mais articulé avec peine aux causes du tiers-monde (1956-1989)

       Entre la mobilisation du monde catholique en faveur des Hongrois en 1956 et les hésitations, voire les réticences, des organismes du même monde à soutenir les dissidents de l’Est dix ans ou vingt ans plus tard, c’est peu dire que le contraste est singulier. Il ressort tout particulièrement d’une étude de  Kim Christiaens et Manuel Herrera Crespo [1].

    Lire la suite sur le Passé belge

  • Sur les écrans : un film sur la vie du cardinal polonais Wyszyński

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    De zenit.org (Anne van Merris) :

    sajeplus.fr

    France : Sortie du film « Opération prophète »

    Un film sur la vie du cardinal polonais Wyszyński

    24 avril 2024

    Réalisé en 2022 par le polonais Michal Kondrat, le film « Opération prophète » est disponible depuis le 16 avril 2024 en DVD dans toutes les librairies religieuses en France, et sur la plateforme de streaming SAJE+. Le film raconte l’histoire du bienheureux cardinal Stefan Wyszyński, primat de Pologne, rétabli en 1956 à la tête de l’Église catholique à Varsovie, après avoir vécu trois ans d’emprisonnement et de tortures aux mains du régime communiste. Chef spirituel et visionnaire, le cardinal Wyszyński a dialogué sans relâche, en pleine guerre froide, avec les autorités communistes pour négocier plus de droits pour l’Église et le peuple polonais opprimé. Il a ouvert la voie à son compatriote et grand ami Karol Józef Wojtyła, devenu le pape Jean-Paul II, et à la chute du communisme en Europe. Homme de courage et symbole de la résistance au communisme, le cardinal Wyszyński est mort le 28 mai 1981, à l’âge de 79 ans, quinze jours après que le pape Jean Paul II ait été victime d’une tentative d’assassinat. Dans ses notes de prison, il a écrit : « Le plus grand péché pour un apôtre est la peur ; la peur d’un apôtre est le premier allié de ses ennemis. » 

  • “Exploitation de la GPA” : une forme de traite des êtres humains selon le Parlement européen

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    Une synthèse de presse de gènéthique.org :

    “Exploitation de la GPA” : une forme de traite des êtres humains selon le Parlement européen

    23 avril 2024
     

    Le 23 avril, le Parlement européen a voté, avec 563 voix pour et 7 contre, en faveur du projet de révision de la Directive européenne de 2011 sur la traite des êtres humains incluant « l’exploitation de la gestation pour autrui » mais aussi l’adoption illégale et le mariage forcé dans la liste des « eurocrimes » (cf. Le Parlement européen reconnaît la GPA comme une forme de traite des êtres humains). Désormais la GPA fera partie de la liste « minimum » des actes que les Etats doivent sanctionner comme relevant de la traite des êtres humains (cf. Parlement européen : la GPA en débat ?).

    « En ce qui concerne la traite aux fins de l’exploitation de la gestation pour autrui, la présente directive cible les personnes qui forcent les femmes à être mères porteuses ou qui les amènent à agir ainsi par la ruse » précise le texte adopté (cf. Des experts de 75 pays demandent l’abolition de la GPA).

    Dans un communiqué de presse publié le 23 avril, l’association Juristes pour l’enfance a tenu à rappeler que « la gestation pour autrui est toujours une exploitation de la personne de l’enfant et une atteinte à ses droits ». « Le principe même de la gestation pour autrui, à savoir la commande et la remise d’un enfant, que ce soit à titre rémunéré ou non, est toujours une atteinte à la dignité de l’enfant et à sa filiation » ont expliqué les membres de l’association. La GPA est également « une forme de contrainte, qu’elle soit économique, affective ou familiale » et « une forme de tromperie » pour les mères porteuses.

    Les nouvelles dispositions entreront en vigueur 20 jours après leur publication au Journal officiel de l’Union européenne. Puis les Etats membres disposeront de deux ans pour les mettre en œuvre.

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    Sources : Le Progrès (23/04/3024) ; Juristes pour l’Enfance, communiqué de presse (23/04/2024)

  • Marguerite Stern et Dora Moutot alertent sur les dérives de l’idéologie transgenre

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    Du site "Pour une école libre au Québec" :

    Marguerite Stern et Dora Moutot alertent sur les dérives de l’idéologie transgenre (Le Figaro)

    Figures du féminisme à la fin des années 2010, Marguerite Stern et Dora Moutot ont pris leur distance avec les mouvements qu'elles côtoyaient, tant ces derniers leur sont apparus gangrénés par l'idéologie transgenre. Aujourd'hui, elles tentent d'alerter sur les dérives de cette idéologie et des dommages qu'elle peut causer pour les plus jeunes et les plus vulnérables.

    Dora Moutot et Marguerite Stern, essayistes et auteures de l'ouvrage « Transmania. Enquête sur les dérives de l'idéologie transgenre » aux éditions Magnus, répondent aux questions de Dimitri Pavlenko.

  • Un cortège de plusieurs centaines de marcheurs a défilé pour la vie dimanche dernier dans Bruxelles

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    De cathobel.be (Clément Laloyaux) :

    Marche pour la Vie : Ils étaient plusieurs centaines à battre le pavé bruxellois ce dimanche

    Marche pour la Vie : Ils étaient plusieurs centaines à battre le pavé bruxellois ce dimanche

    Beaucoup de jeunes étaient présents dans le cortège. © Clara Life / Marche pour la Vie

    22 avril 2024

    Les organisateurs annoncent 700 marcheurs. La presse généraliste francophone avance plutôt le nombre de 400. Quoi qu'il en soit, c'est bien un cortège composé de plusieurs centaines de marcheurs qui a défilé "pour la vie" ce dimanche dans Bruxelles. Mais quelles étaient concrètement leurs revendications ?

    Ce dimanche 21 avril, à l’appel de l’association Clara Life, plusieurs centaines de manifestants ont participé à la Marche pour la vie dans les rues de Bruxelles. Le cortège, particulièrement hétéroclite en termes d'âge, a démarré à 14h de la Place Poulaert ; avant de la rejoindre à nouveau, sur le coup de 16h. L'objectif des marcheurs était de sensibiliser le public "à la promotion d’une culture de vie en Belgique" et "à la dignité intrinsèque à toute vie humaine, de la conception à la mort naturelle".

    Pour mieux partager leur message, les manifestants étaient munis d'affiches et de banderoles aux slogans évocateurs : "Protégeons la vie des plus fragiles""Mourir dans la dignité, c'est mourir accompagné""Si on aime, on ne tue pas" ou encore "Hier l'avortement, aujourd'hui l'euthanasie, demain... toi !"

    "L'avortement érigé en solution unique"

    Dans un communiqué, publié dans la foulée de la Marche, Clara Life déplore que, "l’avortement soit aujourd’hui érigé de fait en solution unique pour de nombreuses femmes en proie à des difficultés financières, affectives ou professionnelles". Et ce, alors qu' "il est avéré qu’un tiers des avortements engendre une dépression post-abortive" avance l'association belge pour la défense de la vie humaine.

    Le 8 mars dernier, le droit à l'avortement a été ancré dans la Constitution française. Cet acte historique, une première dans le Monde, a de ce fait relancé le débat chez nous de la constitutionnalisation de l'IVG. Un débat enclenché en juin 2022 par certains partis politiques belges, suite à l’onde de choc suscitée par la révocation du droit à l’IVG par la Cour suprême américaine.

    Evitant de prendre parti politiquement, les organisateurs de la Marche tiennent à rappeler à tous que "l’enfant à naître constitue un être humain à part entière et qu’il est, comme tel, revêtu d’une dignité humaine". Ils ajoutent "qu’occulter l’humanité de cet enfant à naître constitue un refus d’assumer les conséquences morales de l’avortement, que toute société civilisée se devrait pourtant de regarder en face."

    Supprimer la souffrance. Pas la personne souffrante.

    Le second combat porté par la Marche pour la Vie, édition 2024, était le droit de mourir dans une vraie dignité.

    Dans le viseur des marcheurs : le plaidoyer sur l'euthanasie des personnes "fatiguées de la vie" tenu récemment par Luc Van Gorp, le président de la "christelijke mutualiteit", dans la presse flamande. Dans son communiqué, Clara Life dit "refuser de voir l’extension du recours à l’euthanasie devenir une fatalité et une alternative aux soins palliatifs". Au contraire, l’association plaide pour un développement accru de ces soins, "afin que la souffrance physique et psychique des patients en fin de vie soit réellement prise en charge".

    "Ainsi, ce dimanche 21 avril, plus de 700 manifestants ont appelé la société civile à refuser le dogmatisme qu’un certain « progressisme » bien mal nommé lui impose depuis des décennies" écrit l'organisateur de la Marche pour la Vie.

    En conclusion, Clara Life assure que "non une société dite civilisée ne s’honore pas en facilitant toujours davantage l’euthanasie de ses membres les plus faibles, quand elle pourrait développer les soins palliatifs et une prise en charge emprunte d’humanité."

  • Pew Research : Biden en difficulté auprès des électeurs catholiques

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    De Ken Oliver-Méndez sur CNA :

    Pew Research : Biden en difficulté auprès des électeurs catholiques

    22 avr. 2024

    Le président américain sortant Joe Biden, un catholique, doit faire face à une cote de défaveur élevée parmi ses concitoyens catholiques, selon les données d'un sondage publié par le Pew Research Center.

    Selon ces données, ni Joe Biden ni son rival républicain, l'ancien président Donald Trump, ne sont perçus favorablement par une majorité de catholiques interrogés, mais Joe Biden est le plus impopulaire des deux.

    Ces résultats ont été présentés par Greg Smith, directeur de recherche associé de Pew, lors de la conférence annuelle 2024 de la Religion News Association, qui s'est achevée ce week-end, sur le thème "Religion et politique à la veille des élections américaines".

    Parmi les données fournies par Smith, l'enquête menée par Pew fin février auprès de 12.000 adultes américains a révélé que seuls 35% des catholiques ont une opinion favorable de Biden, tandis que 64% ont une opinion défavorable du président sortant.

    En revanche, le candidat républicain présomptif à l'élection présidentielle de cette année, M. Trump, est perçu favorablement par 42 % des catholiques, tandis que 57 % d'entre eux ont une opinion défavorable de l'ancien président.

    L'avantage de Trump sur Biden parmi les catholiques est alimenté par les catholiques blancs, dont une majorité (54 %) a une opinion favorable de l'ancien président. En revanche, M. Trump est nettement moins populaire auprès des catholiques hispaniques, qui ne sont que 32 % à le considérer favorablement. 

    Comme Pew l'a indiqué au début du mois, les 52 millions de catholiques américains représentent 1 adulte sur 5 aux États-Unis. Parmi les catholiques américains, 57 % sont blancs, tandis que 33 % sont hispaniques.

    Parmi les autres résultats de l'enquête concernant les catholiques, M. Smith a souligné la préférence croissante des catholiques pour le parti républicain. Dans l'ensemble, 52% des catholiques américains interrogés s'identifient comme républicains ou penchent pour le parti républicain. Ce chiffre atteint 61% chez les catholiques blancs.

    Par ailleurs, 35 % des catholiques hispaniques s'alignent sur le côté républicain de l'échiquier politique. La dernière tendance de l'affiliation républicaine du sous-ensemble hispanique est toutefois plus élevée que celle observée chez les catholiques blancs, enregistrant une hausse ininterrompue depuis 2020.

    Plus important encore peut-être, les données de Pew révèlent une différence marquée en matière d'affiliation politique entre les catholiques qui assistent à la messe au moins une fois par mois ou plus souvent et ceux qui n'y assistent pas.

    Indépendamment de l'appartenance ethnique, parmi tous les catholiques qui assistent à la messe une fois par mois ou plus souvent, 61 % s'identifient au Parti républicain ou penchent pour le Parti républicain. Il s'agit d'une majorité (67 %) de catholiques blancs et de catholiques hispaniques (52 %).

    Le Pew Research Center est une organisation non partisane qui réalise des sondages d'opinion, des études démographiques et d'autres recherches en sciences sociales. Il ne se prononce pas pour ou contre des positions politiques particulières.

    Ken Oliver-Méndez est rédacteur en chef de la Catholic News Agency, qui fournit des informations d'intérêt général aux catholiques du monde entier par l'intermédiaire de son réseau de correspondants régionaux, de bureaux et de services apparentés, notamment ACI Prensa, ACI Stampa, CNA Deutsch, ACI Africa, ACI Afrique, ACI Mena et ACI Digital. Originaire de Washington et journaliste de profession, Ken a été directeur des médias spécialisés à la Maison Blanche, rédacteur en chef de l'information à NBC Radio et producteur du journal du soir à Radio Martí, entre autres postes dans le journalisme et la politique publique.

  • La voie des Habsbourg" : Des leçons pour aujourd'hui, de l'ouverture à la vie à la façon de bien mourir

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    D'Edward Pentin sur le National Catholic Register :

    La voie des Habsbourg" : Des leçons pour aujourd'hui, de l'ouverture à la vie à la façon de bien mourir

    Un nouveau livre présente sept principes monarchiques enracinés dans la vie catholique.

    Eduard Habsburg-Lothringen is Hungary’s current ambassador to the Holy See. Eduard Habsburg-Lothringen, actuel ambassadeur de Hongrie auprès du Saint-Siège. (photo: Edward Pentin )

    22 avril 2024

    ROME - La foi catholique et les traditions des monarques de Habsbourg leur ont permis de jouir de mariages généralement stables et de familles nombreuses et heureuses qui ont joué un rôle crucial dans la gestion de leurs royaumes pendant plus de huit siècles. 

    Aujourd'hui, Eduard Habsburg-Lothringen, descendant direct de l'empereur François-Joseph Ier d'Autriche (1830-1916), archiduc d'Autriche et actuel ambassadeur de Hongrie auprès du Saint-Siège, a consigné dans un livre certains des principes qui ont présidé à leur vie - et à leur mort. 

    Dans cette interview accordée le 18 avril au Register à Rome, le jour de la sortie de l'édition italienne de son livre The Habsburg Way : Seven Rules for Turbulent Times (La voie Habsbourg : sept règles pour une époque turbulente), M. Habsbourg évoque ces principes et d'autres dont, selon lui, tout le monde peut s'inspirer en cette période troublée où le mariage et la famille sont particulièrement attaqués. 

    Ce faisant, il évoque également une histoire poignante concernant l'exécution de la reine de France Marie-Antoinette pendant la Révolution française, les contributions de l'empereur Charles Quint, souverain des Habsbourg pendant la Réforme, et l'exemple du dernier prince héritier d'Autriche-Hongrie, Otto von Habsbourg, qui s'est illustré par sa résistance aux nazis. Il termine par les paroles d'Henry Kissinger sur la dynastie des Habsbourg, prononcées seulement six semaines avant sa mort. 

    Monsieur l'Ambassadeur Habsbourg, qu'est-ce qui vous a incité à écrire ce livre ? 

    D'un point de vue très pratique, Sophia Institute Press m'a demandé d'écrire un livre sur les Habsbourg. Je me suis dit : "Je préfère ne pas écrire un autre livre sur l'histoire des Habsbourg parce qu'il y en a déjà des centaines et je vais donc faire quelque chose d'un peu différent. Environ un an auparavant, j'avais donné une conférence sur les principes des Habsbourg dans un club de Boston, et l'organisateur m'avait dit de ne pas parler uniquement de la foi catholique, parce que beaucoup d'auditeurs ne seraient pas catholiques. J'ai donc dû m'asseoir et dire quels étaient les autres éléments qui caractérisaient les Habsbourg. Les premières choses qui me sont venues à l'esprit ont été la foi catholique, la famille et beaucoup d'enfants. Puis je me suis assis, j'ai fait une liste et j'en ai trouvé dix pour la conférence, que j'ai condensées en sept pour le livre.

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  • Mise au point après les réactions suscitées par une publication de l'Agence Fides sur le Cardinal Ambongo

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    De l'Agence Fides :

    AFRIQUE/R.D. CONGO - Mise au point après les réactions suscitées par une publication de l'Agence Fides sur le Cardinal Ambongo

    l22 avril 2024
     

    Rome (Agence Fides) - La dernière publication de notre Agence sur le Cardinal Fridolin Ambongo Besungu (voir Agence Fides 18/4/2024) a suscité des réactions vives et en partie négatives. Dans certains cas, on a attribué au Cardinal l'intention d'accuser les autorités civiles de son Pays en reprenant "de facto" des thèses et des arguments utilisés contre elles par des dirigeants d'autres nations actuellement en conflit avec la République démocratique du Congo.

    En effet, le résumé journalistique publié n’a pas mis en valeur certaines nuances évoquées au cours de l'entretien. Des imprécisions (aujourd'hui corrigées) s’étaient glissées lors du passage de la version originale de l'entretien (qui s'est déroulé en italien) aux traductions dans d'autres langues, laissant place à des interprétations erronées. Ces imprécisions dans des formulations utilisées nous amènent dès lors à souligner que le Cardinal n'a pas tenu les propos suivants : « le gouvernement a distribué des armes supplémentaires à divers groupes armés tels que le Wazalendo et certains membres des Forces de libération du Rwanda (FDLR) ». Ainsi nous présentons nos excuses au cardinal lui-même et à tous ceux qui ont pu être perplexes ou aigris par le contenu et les accroches diffusés dans les réactions à l’article.

    Ceci dit, une lecture honnête et correcte de cette publication doit s’appuyer sur des positions souvent soutenues par le Cardinal Ambongo : (1) La guerre en RD Congo a pour cause la prédation des richesses de son sol et son sous-sol par la communauté internationale ainsi que la volonté expansionniste de certains de ses voisins dont le Rwanda ; (2) cette guerre bénéficie de la complicité interne des congolais ; (3) l’insécurité tend à se généraliser en RD Congo à cause notamment de la prolifération des groupes armés ; (4) la solution à cette crise ne sera pas militaire, mais passe essentiellement par le dialogue entre congolais et avec la communauté internationale, etc.

    Ainsi dans l’article du 18/4/2024, comme dans plusieurs interviews et discours du Cardinal Ambongo publiés par l'Agence Fides, l'Archevêque de Kinshasa a toujours décrit avec réalisme et clarté les conséquences négatives subies par son Pays, également à cause d'initiatives et de décisions internationales qu'il considère comme des formes de "néo-colonialisme". Il suffit de mentionner l'interview exclusive que le Cardinal Ambongo a accordée à l'Agence Fides le 21 mars dernier. Dans cette interview, entre autres choses, le Cardinal Ambongo a clairement dénoncé l'accord signé entre l'Union européenne et le Rwanda « pour l'exploitation des ressources minières et autres qui, en réalité, ne se trouvent pas au Rwanda mais en RD Congo. Ceci - a souligné le cardinal Archevêque de Kinshasa - est intolérable et crée beaucoup de confusion dans une région, celle des Grands Lacs, qui connaît déjà de fortes tensions ».

    Les polémiques suscitées par le dernier article, représentent cependant pour l'Agence Fides un stimulant supplémentaire pour documenter avec passion et précision la mission des Eglises locales pour la paix et le salut des peuples, en tenant compte des différents contextes dans lesquels elles opèrent. (Agence Fides 22/4/2024)