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Bioéthique

  • Université de la vie 2024 en Belgique : RDV dès la première semaine de mars ! 

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    Université de la vie 2024 en Belgique : 

    RDV dès la première semaine de mars ! 

    Parier sur la vie, est-ce raisonnable ? 

    Peut-on encore PARIER SUR LA VIE et sur l’AVENIR aujourd’hui ? L'Institut Européen de Bioéthique vous propose de participer à la formation bioéthique conçue par Alliance Vita et que nous replaçons dans le contexte belge. 

    Ne manquez pas ce rendez-vous unique !

    En Belgique, pas moins de sept villes organisent la formation : 

    Bruxelles, Tournai, Mons, Hannut, Liège, Namur et Louvain-la-Neuve. 

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    BRUXELLES

    MONS

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    NAMUR

    HANNUT

    LIEGE

    LOUVAIN-LA-NEUVE

  • La Région wallonne autorise l’inhumation des fœtus

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    Une synthèse de presse de gènéthique.org :

    Belgique : la Wallonie autorise l’inhumation des fœtus

    16 février 2024
     

    Le 15 février, le gouvernement wallon a adopté, en dernière lecture, une modification du décret « funérailles et sépultures » permettant de faire inhumer dans un caveau familial, ou de faire incinérer, les fœtus décédés avant 6 mois de grossesse, et de récupérer une urne avec les cendres afin de les mettre au columbarium ou chez soi.

    Jusque-là, les fœtus sans vie, entre le 106e jour et le 180e jour de grossesse, ne pouvaient être inhumés que dans les « parcelles des étoiles » créées dans certains cimetières. Les parents pouvaient aussi y disperser les cendres sur la pelouse.

    Le ministre Christophe Collignon, en charge des Pouvoirs locaux, déclare qu’il s’agit d’une question « d’humanité » (cf. Deuil périnatal : « je ne peux pas faire comme s’il n’était pas là »). Il fallait « un cadre clair pour une législation respectueuse » a-t-il précisé.

    Ces changements n’ont pas d’incidence sur les critères nécessaire pour pouvoir enregistrer le fœtus à l’état civil. Les parents peuvent demander une inscription au registre à partir de 140 jours de grossesse (cf. Belgique : la reconnaissance des enfants mort-nés de nouveau en débat). À partir de 180 jours, cela devient une obligation.

    Source : La libre (15/02/2024)

  • (France) L'IVG dans la Constitution : un quasi plébiscite des députés en première lecture

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    De Gènéthique magazine :

    IVG dans la Constitution : un quasi plébiscite des députés en première lecture

    31 janvier 2024

    Mardi 30 janvier, lors d’un vote solennel faisant suite à la déclaration de politique générale de Gabriel Attal (cf. Fin de vie : « un projet de loi sur l’aide active à mourir » « avant l’été »), l’Assemblée nationale a adopté en première lecture le projet de loi visant à inscrire dans la Constitution « la liberté garantie à la femme d’avoir recours » à une interruption volontaire de grossesse (IVG).

    Ecrire, coûte que coûte, « un nouveau chapitre »

    Le député Erwan Balanant (Démocrates) salue la rédaction du texte, « la plus aboutie » et le « fruit d’un équilibre entre l’Assemblée nationale et le Sénat » selon lui. Sarah Tanzilli (Renaissance) insiste elle aussi. Il s’agit d’une formulation qui fait « un pas vers l’autre pour la défense d’intérêts qui nous dépassent », « un compromis entre la gauche, la majorité et la droite républicaine ».

    « Le texte, même s’il est imparfait, ouvre la voie » souligne à son tour Marie-Noëlle Battistel (Socialistes), tout en ajoutant : « il aurait pu être plus amitieux, mais il est celui de la “vigilance” ». Après avoir égrainé lors de son discours les paroles de la chanson d’Anne Sylvestre, « non tu n’as pas de nom », sur le choix ou non d’avoir un enfant, Sandrine Rousseau (Ecologistes Nupes) regrette, elle aussi, que le texte n’aille pas assez loin. Elle explique préférer une formulation plus « protectrice » intégrant la notion de « droit » (cf. IVG : « le Gouvernement ne sait pas ce qu’est une liberté, et ce qui la distingue d’un droit »), évoquant la contraception, et incluant mieux les « personnes trans », mais « c’est une première étape » insiste-t-elle en appelant à voter le texte.

    Qu’importent les divergences et la réalité de l’avortement. Le sujet serait-il si essentiel ? Tous les groupes, à l’exception des Républicains (LR) et du Rassemblement National (RN) pour qui la liberté de conscience et de vote sont de mise sur les sujets sociétaux, appellent unanimement à l’« unité républicaine » et au vote du texte proposé. « Nous avons rendez-vous avec l’histoire », « le temps n’est plus à la casuistique, prenons nos responsabilités » exhorte Erwan Balanant. « Ecrivons un nouveau chapitre ».

    Peu de voix dissonantes

    Sans grande surprise (cf. Les députés approuvent le projet de loi visant à constitutionnaliser l’IVG) et sous les applaudissements, le projet de loi a été voté à une très large majorité. Avec 546 votants et 523 voix exprimées, la formulation du Gouvernement a été acceptée par les députés avec 493 voix pour et 30 contre.

    Lors du scrutin, l’ensemble des élus de gauche et la quasi-totalité de la majorité comme du groupe indépendant Liot ont voté pour, seul un député Liot a voté contre. A droite, le groupe LR a, lui, été divisé, avec 40 députés pour le projet de loi constitutionnelle, 15 contre, et 4 qui se sont abstenus. De même au RN, où 46 étaient pour, 12 contre et 14 ne se sont pas prononcés. Enfin, parmi les 5 députés non inscrits, il est à noter que 2 ont voté pour, 2 contre et un s’est abstenu.

    Au cours de la discussion générale, une seule voix véritablement dissonante se sera fait entendre au perchoir ce mardi soir, celle de la députée Pascale Bordes (RN). Avec insistance, elle dénonce à nouveau une réforme « inappropriée et inutile », « très éloignée des préoccupations des Français » (cf. Avortement, fin de vie : des projets de lois « hors sujet et hors sol »). « Comment consacrer autant de temps à un tel texte alors que le débat sur l’IVG a eu lieu il y a 50 ans, et que 234 300 IVG ont été pratiquées en 2022 ? » s’offusque-t-elle (cf. France : 234 300 avortements en 2022). « Ce texte est une diversion », une « opération de communication », « un artifice » déplore la députée qui ne prendra toutefois pas part au vote.

    Du côté des LR, tout en se disant favorable au projet de loi à titre personnel, Emilie Bonnivard s’est à nouveau inquiétée d’un déséquilibre entre « la possibilité pour la femme d’avoir recours à l’IVG et le respect de l’être humain dès le commencement de sa vie » (cf. IVG dans la Constitution : « l’enjeu est celui de la liberté des citoyens, et pas seulement de la femme »).

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  • L’Institut Jérôme Lejeune reconnu pour l’« excellence remarquable » des soins pratiqués

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    De gènéthique.org :

    Labellisation de l’Institut Lejeune : la reconnaissance de l’« excellence remarquable » des soins pratiqués

    8 janvier 2024

    Par un arrêté du 26 décembre 2023, l’Institut Jérôme Lejeune a été reconnu comme centre de compétence « déficiences intellectuelles de causes rares » au sein de la filière nationale de santé DéfiScience.

    Cette labellisation vient reconnaître l’Institut comme « une structure d’excellence clinique et scientifique dans le domaine des maladies génétiques rares entraînant un trouble du développement intellectuel ». « C’est une reconnaissance de l’expertise et de l’expérience des professionnels de santé, mais aussi du caractère unique de l’offre de soins de l’Institut Jérôme Lejeune » explique l’Institut dans un communiqué de presse.

    « Un centre expert »

    L’établissement est spécialisé dans la prise en charge des personnes porteuses de trisomie 21 ou d’une autre déficience intellectuelle d’origine génétique. Il propose « une médecine préventive qui repose sur une prise en charge médicale spécialisée, globale et individualisée. Les consultations permettent un diagnostic précoce et un suivi régulier des patients tout au long de la vie, de l’enfance à l’âge adulte, sans rupture de parcours ».

    La labellisation de l’Institut repose notamment sur l’expertise du suivi des adultes porteurs de déficiences intellectuelles. Le vieillissement des personnes porteuses de trisomie 21 étant plus précoce que dans la population générale, un suivi spécialisé et une attention particulière sont nécessaires (cf. Handicap mental et vieillissement : des progrès et des défis à relever). La consultation gériatrique de l’Institut n’a pas ou peu d’équivalent en France.

    « L’Institut prenait déjà part aux travaux de DéfiScience, mais la reconnaissance officielle comme centre de compétence va nous permettre de renforcer notre engagement et notre rôle de centre expert » précise Guillaume Duriez, directeur de l’Institut Jérôme Lejeune.

    Un « lieu de passion et d’énergie »

    Suite à cette labellisation, Agnès Firmin Le Bodo, ministre de la Santé et de la Prévention par intérim, a rendu visite à l’Institut Lejeune le 4 janvier. Un « lieu de passion et d’énergie, où l’innovation et le développement des connaissances autour des déficiences intellectuelles sont pratiqués à un niveau d’excellence remarquable » a t-elle souligné sur X.

    Cette visite, comme ce message, a fait polémique. De nombreux internautes l’ont critiquée avec virulence. Un « déferlement de haine juste gratuit » s’est abattu sur la ministre, d’après ses propres mots. La raison ? L’Institut Lejeune est lié à la fondation Jérôme Lejeune qui défend la vie « de sa conception à sa mort naturelle », et s’oppose à l’IVG, comme à l’euthanasie ou au suicide assisté.

    Le 5 janvier, Agnès Firmin Le Bodo a assumé ses propos, et répondu sur les réseaux sociaux. « Pour ceux que ça dérange, la démocratie c’est aussi échanger avec les personnes qui ne partagent pas vos idées. En l’occurrence, j’ai eu avec les professionnels de santé de cet institut un échange sur la fin de vie » a-t-elle répliqué sur X (cf. Fin de vie : un « dialogue de sourds » entre les soignants et le gouvernement), tout en rappelant que ses « positions sur la PMA, l’IVG [dans la] Constitution et la fin de vie sont connues » (cf. Fin de vie : Agnès Firmin Le Bodo précise les contours du projet de loi).

    « Près de 13 000 patients ont été pris en charge » 

    Au-delà des postures et des idéologies, ne mélangeons pas tout. Comme l’a rappelé la Fondation Lejeune dans un communiqué de presse, « l’Institut Lejeune est un établissement indépendant », « financé à hauteur de 77 % de son budget de fonctionnement par la Fondation Jérôme Lejeune, fondation reconnue d’utilité publique » (cf. Les recherches sur les maladies génétiques de l’intelligence principalement financées par le privé, Fondation Lejeune en tête). Un financement qui s’inscrit dans le cadre de l’une des missions statutaires de la Fondation.

    « Cet Institut est aujourd’hui l’un des premiers centres médicaux dans le monde, spécialisé dans la trisomie 21 et les déficiences intellectuelles d’origine génétique » rappelle en outre la Fondation. « Il assure le suivi de plus de 20 % des enfants porteurs de trisomie 21 en France » précise-t-elle. Ainsi, « 4 500 consultations par an sont réalisées et 600 nouveaux patients viennent chaque année solliciter son expertise médicale » ajoute la Fondation. « Près de 13 000 patients ont été pris en charge depuis sa création en 1998 » et « 14 programmes de recherche clinique sont en cours, en partenariat avec d’autres centres de recherche en France et en Europe » (cf. Trisomie 21 : un nouveau pas dans la recherche d’un traitement).

    Quelle inclusion des personnes porteuses de trisomie 21 ?

    La polémique soulevée interroge sur la réalité de l’inclusion des personnes porteuses de trisomie 21 en France. Cette volonté d’inclusion ne serait-elle qu’une façade ? Au-delà des mots, quelle reconnaissance dans la société pour les personnes porteuses de trisomie 21 ?

    « Dans notre pays, le handicapé, et plus particulièrement le handicapé mental, est encore bien souvent un exclu » déclarait Bernard Kouchner, secrétaire d’Etat à la Santé, à l’Assemblée nationale, pour défendre la création de l’Institut Lejeune en 1998. Avons-nous avancé depuis ? Les regards changeront-ils (cf. Trisomie 21 : « il n’y a pas de ‘sous-hommes’, ni de ‘sous-femmes’ ») ?

    Comme le souligne notamment la journaliste Eugénie Bastié sur X, le travail de l’établissement est précieux. L’Institut Lejeune « fait plus pour l’inclusion des personnes handicapées que n’importe laquelle des belles consciences morales de gauche » critiquant la visite d’Agnès Firmin Le Bodo, souligne-t-elle. Il est « rassurant » que la ministre s’intéresse aux personnes porteuses de trisomie 21 et aux soignants qui travaillent à l’amélioration de leurs conditions de vie, alors que cette pathologie est la cible principale du dépistage anténatal (cf. Dépistage et diagnostic prénatal : les techniques évoluent, la trisomie 21 est toujours ciblée).

  • Une femme sur trois souffre de dépression après avoir avorté selon une étude

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    De Gènéthique Magazine :

    Une femme sur trois souffre de dépression après avoir avorté selon une étude

    28 Nov, 2023

    Dans une étude [1] publiée le 26 octobre 2023 dans la revue BMC Psychiatry, les chercheurs ont démontré que « la prévalence mondiale de la dépression post-avortement est estimée à 34,5% ». Ainsi, une femme sur trois souffrirait de dépression après avoir avorté (cf. Une étude sur l’impact de l’IVG sur la santé mentale des femmes).

    Pour arriver à cette conclusion, les scientifiques ont examiné 15 études regroupant 18.027 participantes. La recherche a été effectuée entre le 1er février et le 10 mars 2023 grâce à plusieurs bases de données, notamment Science DirectScopusEMBSEGoogle Scholar et PubMed.

    D’après l’étude, la proportion la plus élevée de dépression après un avortement a été enregistrée en Asie avec 37,5%. Le taux le plus bas étant celui de l’Europe avec 33%. Le revenu semble avoir un impact important (cf. Royaume-Uni : vague d’avortements depuis l’arrêt d’une aide sociale à partir du troisième enfant). En effet, les pays à revenu moyen ou faible ont enregistré la fréquence la plus élevée de dépression post-avortement avec 42,91%, tandis que les pays plus riches ont enregistré un taux de dépression de 25%.

    La prévalence de la dépression peut varier en fonction de plusieurs facteurs comme la méthodologie employée dans l’étude, l’outil de diagnostic utilisé, la situation géographique et le statut socio-économique de la population. Mais en tout état de cause, « la dépression post-avortement est largement répandue dans le monde » concluent les chercheurs, en conseillant aux prestataires de soins de santé de « donner la priorité à la fourniture de conseils, de soins et d’un soutien émotionnel aux femmes après l’avortement » (cf. IVG : l’OMS publie un manuel pour des « soins de qualité »).

    --------------

    [1] Gebeyehu, N.A., Tegegne, K.D., Abebe, K. et al. Global prevalence of post-abortion depression: systematic review and Meta-analysis. BMC Psychiatry 23, 786 (2023). https://doi.org/10.1186/s12888-023-05278-7

  • La COMECE prend position sur un règlement européen relatif aux normes de qualité et de sécurité des substances d'origine humaine

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    Nous avions relayé sur ce blog un article du Tagespost qui dénonçait "un règlement élaboré par la Commission européenne menaçant de ne plus laisser aucun élément sur le terrain de la protection des embryons." A ce sujet, la COMECE (Eglise catholique dans l'Union Européenne) publie la prise de position suivante :

    Prise de position sur la proposition de règlement relatif aux normes de qualité et de sécurité des substances d'origine humaine (SoHO) destinées à l'usage humain

    Le Parlement européen a adopté, lors de sa session plénière du 12 septembre 2023, la proposition de règlement relatif aux normes de qualité et de sécurité des substances d'origine humaine (SoHO) destinées à l'homme [COM(2022)0338 - C9-0226/2022 - 2022/0216(COD)] - dans le présent document : Règlement SoHO

    Ce règlement vise à garantir un niveau élevé de santé aux citoyens de l'UE grâce à des normes de qualité et de sécurité des substances d'origine humaine. Conscient de la grande importance des substances d'origine humaine pour les soins médicaux modernes des citoyens de l'UE, l'Union européenne devrait assurer un approvisionnement adéquat par le biais de mesures de surveillance et de soutien.

    Nous nous félicitons expressément de la nécessité générale de ce règlement et de son principe sous-jacent du don volontaire et non rémunéré de substances d'origine humaine, qui repose sur l'altruisme du donneur et la solidarité entre donneur et receveur (considérant 18).

    Mais nous sommes préoccupés par certains contenus réglementaires essentiels de la proposition de
    règlement proposé :

    A. 1) La définition de "SoHo"- donnée dans le projet de règlement - est très large. Dans l'Art.3 Nr. 5, la définition ne se réfère pas seulement aux cellules germinales non fécondées (spermatozoïdes, ovocytes dégénérés) dans le domaine de la médecine reproductive, mais couvre également les embryons et les fœtus. Cela pourrait concerner, par exemple, le prélèvement et l'utilisation d'embryons et de fœtus décédés ou tués. 

    2) En vertu de l'art. 3 Nr. 12, 15 du règlement SoHO, l'embryon humain peut également être considéré comme une "préparation SoHO". L'art. 3 Nr.15 définit le terme "traitement" en incluant la fécondation. Ceci est inacceptable d'un point de vue éthique. L'embryon humain n'est pas seulement une substance d'origine humaine, il est doté d'une dignité humaine indépendante. Nous suggérons de de préciser dans le règlement, en assurant juridiquement, que ni les embryons, ni les fœtus ni les tissus fœtaux, qu'ils soient issus d'une conception naturelle ou d'une insémination artificielle à des fins de reproduction ou autres, ne sont couverts par les termes "SoHO" ou "préparation SoHO" et qu'ils sont par conséquent exclus de l'objet du règlement.

    B. La conception de la protection des bénéficiaires du SoHO et de leur progéniture à l'égard de la procréation médicalement assistée proposée au chapitre VII du règlement SoHO soulève d'autres questions. Les établissements SoHO seront obligés, en vertu de l'article 58 du règlement SoHO d'exclure la transmission de maladies génétiques, entre autres, aux bénéficiaires et à leur progéniture. Cela ne sera possible qu'en testant les embryons ou les fœtus pour ces maladies. Nous voyons le danger d'une sélection de la vie humaine qui violerait la dignité humaine. En outre, les États membres ont élaboré des législations multiples et complexes qui permettent les tests appropriés sur la progéniture. Nous voyons le danger d'une collision entre le droit de l'UE et le droit des États membres. On peut également s'interroger sur l'équilibre entre la compatibilité d'une éventuelle obligation de test génétique avec le droit à l'autodétermination du donneur et du receveur.

    C. L'art. 1 de la proposition de règlement mentionne que les États membres de l'UE peuvent établir des règles relatives à des aspects des SoHO autres que leur qualité et la sécurité des donneurs de SoHO. Mais seul le considérant 16 du règlement SoHO précise que le règlement ne doit pas interférer avec les décisions éthiques prises par les États membres. Nous suggérons d'inclure dans le texte du règlement, de préférence à l'article 1, la possibilité pour les États membres d'établir des règles juridiques différentes sur la base de décisions éthiques, de sorte que le règlement de l'UE n'affecte pas dans ces cas le droit national. Cela sera nécessaire pour ancrer la primauté nationale
    autour des décisions de valeur éthique d'une manière juridiquement sûre.

  • UCL: comment on dé-catholicise une université

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       De Paul Vaute pour Belgicatho, cet examen du présent et de l'histoire récente de l'UCL, d'où il ressort qu'il y a une incohérence à maintenir dans son nom l'étiquette catholique. A moins que cette persistance ne soit dictée par des considérations stratégiques...

       "L'UCLouvain défend le droit à l’avortement dans les balises telles que prévues par la loi". Cette déclaration stupéfiante du recteur Vincent Blondel date de mai dernier. Elle s'inscrit dans le droit fil de propos tenus quelques années auparavant dans son entourage. Et elle aurait dû, en toute logique, susciter une mise au point du pouvoir organisateur de l'institution, dont nos évêques sont partie intégrante [1]. Ni dans les enseignements constants de l'Eglise, ni même dans le droit belge actuel, il n'existe de "droit à l'avortement". Et pourtant, à l'heure où ces lignes sont écrites, nosseigneurs se sont pas départis de leur silence sépulcral.

       Les plus optimistes verront une allusion à l'incident dans telle interview où le nouvel archevêque de Malines-Bruxelles Mgr Luc Terlinden a notamment déclaré ceci: "On reproche parfois aux évêques belges de ne pas assez réagir, mais s’ils devaient le faire chaque fois que quelque chose va à l'encontre de l'enseignement de l'Eglise, ils pourraient publier un communiqué toutes les semaines, si pas tous les jours" [2]. Certes, mais encore faut-il prendre en compte le niveau où se situe ce "quelque chose". Une énormité proférée par un théologien obscur, un journaliste ignare ou un curé de paroisse un peu gâteux n'aura pas une portée méritant que s'en inquiètent ceux qui ont pour mission d'être les gardiens de la foi. Il en va tout autrement si les mêmes errements ont pour auteurs un directeur de séminaire, voire un évêque (cela arrive) ou, dans le cas présent, le responsable – engageant toute sa communauté par surcroît – d'une université organiquement liée à l'Eglise et qui affirme toujours, quand elle se définit, que "la tradition chrétienne" constitue "un patrimoine vivant, moteur d'un pluralisme original, au bénéfice et dans le respect de toutes et tous, quelles que soient leurs convictions personnelles" [3].

     

    [1] http://www.belgicatho.be/archive/2023/05/27/ucl-le-masque-est-tombe-6445131.html.

    [2] La Libre Belgique, 24-25 juin 2023.

    [3] "UCLouvain. Missions, vision, valeurs", https://uclouvain.be/fr/decouvrir/missions-vision-valeurs.html.

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  • Portugal : 15% d'avortements en plus en 2022

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    Une synthèse de presse de gènéthique.org :

    Portugal : 15% d’avortements en plus en 2022

    17 octobre 2023
     

    Selon le rapport de la Direction générale de la santé (DGS) du Portugal publié le 16 octobre, 15 870 avortements ont été pratiqués en 2022 (cf. France : 234 300 avortements en 2022). « Des chiffres qui représentent une augmentation de 15 % par rapport à 2021 » relève la DGS. L’incidence de l’IVG au niveau national est ainsi passée de 180,3 à 196,9 (pour 1 000 naissances vivantes).

    Une femme sur cinq avait entre 20 et 24 ans

    Parmi les femmes ayant eu recours à l’avortement, une femme sur cinq, soit 25,3 % d’entre elles, avait entre 20 et 24 ans. Cette tranche d’âge a été la plus importante en 2022, suivie des femmes âgées de 25 et 29 ans (23,7%), puis celles de 30 ans à 34 (20,1%). La part des femmes de moins de 20 ans a, elle, légèrement diminué, passant de 10,8 % en 2013 à 8,6 % en 2022. L’âge médian des femmes est resté est resté stable. Il est de 28 ans.

    Environ 93 % des femmes ayant eu recours à l’avortement ont ensuite choisi une méthode de contraception. Les méthodes à « action prolongée » ont diminué d’environ 2,5 points par rapport à 2021 (35,1 % en 2022) (cf. Contraception : les Françaises changent leurs pratiques).

    3,3% des avortements ont eu lieu pour des raisons médicales

    Au cours des dix premières semaines de grossesse, 543 IVG, soit 3,3% des avortements, ont eu lieu pour des raisons médicales et étaient liées à une maladie grave ou une malformation congénitale de l’enfant à naître. L’âge gestationnel médian est par ailleurs resté à sept semaines.

    La majorité des IVG ont été réalisées par le Service National de Santé (68,6 %). Dans le secteur public, les avortements médicamenteux sont les plus nombreux (98,9 %) alors que, dans le secteur privé, il s’agit avant tout d’IVG chirurgicales (95,3 %).

    Le délai moyen d’attente entre la consultation préalable et l’avortement a été de 6,4 jours en 2022, avec une médiane de cinq jours.

    28,9% de femmes étrangères  

    En 2022, Lisbonne et Vale do Tejo étaient à nouveau les régions dans lesquelles le plus grand nombre d’IVG a eu lieu. Elles représentent 58,9 % des IVG pratiquées dans le pays. En revanche, 3,1 % des femmes ayant pratiqué une IVG ne vivaient pas dans ces régions.

    « Le nombre de femmes non portugaises interrompant volontairement leur grossesse a légèrement augmenté (28,9 % en 2022, 25,9 % en 2021 et 24,6 % en 2020), parallèlement à l’augmentation du nombre de femmes étrangères résidant au Portugal » ajoute par ailleurs le rapport de la DGS.

    Source : Onovo (16/10/2023)

  • Europe : Alerte rouge sur la protection des embryons humains

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    De Stefan Rehder sur le Tagespost :

    Alerte rouge sur la protection des embryons

    Un règlement élaboré par la Commission européenne menace de ne plus laisser aucun élément sur le terrain de la protection des embryons.

    La bureaucratie peut être froide et cruelle. Lorsque c'est le cas, les fonctionnaires intitulent par exemple les documents importants : "Règlement du Parlement européen et du Conseil relatif aux normes de qualité et de sécurité des substances d'origine humaine destinées à être utilisées chez l'homme et abrogeant les directives 2003/98/CE et 2004/23/CE". Si le document fait 134 pages A4, ses auteurs peuvent presque être sûrs que le cercle de ceux qui prennent connaissance de son contenu reste très clair. Dans le cas présent, il en va heureusement autrement.

    Les évêques sont inquiets

    "Dans une "prise de position commune" du "Commissariat des évêques allemands", plus connu sous le nom de "Bureau catholique de Berlin", et de la "Commission des épiscopats de l'Union européenne" (COMECE), on peut lire que les évêques considèrent avec inquiétude le "projet du Parlement européen" ainsi que "certaines propositions de modification" du "règlement SoHO" (SoHO = Substance d'origine humaine). Une des raisons : selon les évêques, le règlement SoHO pose "des jalons fondamentaux pour le traitement futur de la vie humaine prénatale dans le droit européen des transplantations et des médicaments". Celles-ci sont susceptibles de soulever "dans les États membres de l'UE de nombreuses questions de conflits éthiques et constitutionnels". Etant donné que l'Eglise catholique est "convaincue, avec beaucoup d'autres et pour de nombreuses raisons", que "la vie humaine dès le début, donc aussi la vie à naître", possède une "dignité propre", un "droit propre" et un "droit autonome à la protection" qui ne peut être compensé "par les droits d'autrui ou par des circonstances particulières qui s'y opposent", il s'agit d'attirer l'attention "sur la portée des conséquences du règlement SoHO en tenant compte des amendements de compromis adoptés par la commission ENVI".

    Et celles-ci ne pourraient en effet guère être plus étendues. Car la "définition de "SoHO"" (article 3, n° 5 du projet de décret) ne se limite pas "dans le domaine de la médecine de la reproduction aux cellules germinales non fécondées (spermatozoïdes, ovules et ovules préparés)", mais englobe "également les embryons et les fœtus". Cela est "pertinent", par exemple, "pour le prélèvement et l'utilisation d'embryons et de fœtus décédés ou tués, ainsi que pour l'utilisation alternative d'embryons surnuméraires produits in vitro qui ne sont délibérément pas implantés dans l'utérus de la femme".

    En raison de la formulation large, "il est à craindre que même les enfants conçus naturellement, qui ne sont pas encore viables de manière autonome et qui se trouvent dans des phases de développement prénatales, puissent être inclus dans la notion de SoHO". "Il est également envisageable", lit-on dans l'avis, "que la vie humaine créée par des mesures médicales ou des techniques de laboratoire, mais non dans le but d'être portée, soit à l'avenir couverte par le nouveau règlement de l'UE". Selon l'auteur, cela pourrait par exemple inclure prochainement les "modèles d'embryons" que les chercheurs créent actuellement à partir de cellules souches reprogrammées en utilisant de nouvelles techniques de clonage.

    La vie à naître réduite à une simple "substance d'origine humaine".

    Dans tous ces cas, le règlement SoHO, selon les évêques, "rabaisse la vie humaine à naître à une simple "substance d'origine humaine" ou - selon son origine - à une "préparation SoHO" et la place "sans autre différenciation au même niveau que les cellules de la peau, la salive ou le plasma sanguin".

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  • Le Parlement européen reconnaît la GPA comme une forme de traite des êtres humains

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    De gènéthique.org :

    Le Parlement européen reconnaît la GPA comme une forme de traite des êtres humains

    5 octobre 2023

    La commission des droits des femmes et de l’égalité des genres et la commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures du Parlement européen ont voté un « projet de position sur des règles révisées pour lutter contre la traite des êtres humains et aider les victimes »[1]. Le texte a été adopté par 69 voix pour. Aucun député n’a voté contre, 22 se sont abstenus. Cette directive qui reconnaît que la GPA peut être associée à l’exploitation des femmes est désormais soumise au trilogue sans passer par un vote en séance plénière (cf. Parlement européen : la GPA en débat ?).

    « Les nouvelles propositions donneraient aux services répressifs de l’UE de nouveaux outils pour démanteler les organisations criminelles en ajoutant de nouvelles catégories de crimes, y compris le mariage forcé et l’adoption illégale », indique le communiqué du Parlement. Les députés ont souhaité « inclure dans le champ d’application de la loi la gestation pour autrui à des fins d’exploitation reproductive ».

    Alors que la maternité de substitution reste interdite dans plusieurs pays de l’UE, les différentes législations des autres nations de l’Union créent une incohérence réglementaire sur cette question. L’année dernière, une proposition de règlement de la Commission européenne visait à « la reconnaissance de la parentalité entre Etats membres dans les situations familières transfrontalières ». Ce qui obligerait les Etats interdisant la gestation par autrui à s’adapter à ceux qui l’autorisent (cf. GPA : le Sénat s’oppose à la Commission européenne). Entre traite des êtres humains et généralisation de la GPA, quelle est la position de l’Union ?

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    [1] La proposition vise à modifier la directive 2011/36/UE concernant la prévention de la traite des êtres humains et la lutte contre ce phénomène, ainsi que la protection des victimes (2022/0426(COD))

  • Nombreux, ils ont marché pour la vie à Berlin et à Cologne

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    De kath.net/news :

    Grand succès en deux endroits

    17 septembre 2023

    Bien plus de 6 000 défenseurs des droits de la vie lors de la Marche pour la vie à Berlin et à Cologne.

    C'est par un temps radieux que la présidente de l'association fédérale Lebensrecht, Alexandra Linder, et l'animatrice Martine, de Cologne, ont accueilli à Berlin des milliers de militants pour la vie, venus de toute l'Allemagne, dans la bonne humeur.

    "Dans aucun pays au monde, il n'est prouvé que l'avortement présente un quelconque avantage psychique, physique ou d'émancipation pour les femmes". Dans son discours d'ouverture, Linder a surtout parlé du mépris des femmes et des enfants par le lobby de l'avortement, qui se moque tout simplement de la situation des personnes concernées. Une société digne de l'homme aurait besoin de protection, de prévention et d'émancipation, pas d'avortement. Il en va de même en fin de vie, où il faut prévoir des oasis de vie plutôt que des suicides assistés.

    A Cologne, Paul Cullen, président de Ärzte für das Leben, Susanne Wenzel, présidente du CDL, et une conseillère en matière de grossesse ont pris la parole. Berlin, qui comptait près de 4000 participants, avait invité deux étrangers qui ont parlé des lois sur l'euthanasie au Canada et de l'avortement aux Pays-Bas. En outre, un père concerné a parlé de sa situation et de sa relation de l'époque, qui auraient conduit à l'avortement de leur enfant. La clôture a été assurée par un grand groupe de Jeunes pour la vie. Parmi les participants se trouvaient plusieurs évêques et évêques auxiliaires, l'archevêque Koch a donné une bénédiction de voyage à Berlin avec le pasteur Albrecht Weißbach après la manifestation.

    Alors que la police berlinoise a toujours maîtrisé la situation de manière routinière et sûre, la police de Cologne a apparemment été surprise par la propension à la violence des perturbateurs antidémocratiques de la manifestation. A plusieurs reprises, les forces d'intervention ont été dépassées, il y a eu des actes de vandalisme, des tentatives de percée, des blocages et même quelques agressions physiques, au cours desquelles personne n'a heureusement été sérieusement blessé.

    L'ambiance parmi les participants est restée bonne, pacifique et amicale, même lorsqu'ils ont été chahutés de la manière la plus grossière pendant le rassemblement et le cortège.

    Au vu du succès et de l'engouement suscités par la Marche pour la vie, organisée pour la première fois en deux endroits, il est probable que l'année prochaine, le 21 septembre 2024, il y aura à nouveau au moins deux grands événements simultanés.

    Photo : La Marche à Berlin 2023 (C) BvL

  • « Le droit à l’avortement n’est pas un droit de l’homme »

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    Une synthèse de presse de gènéthique.org :

    Le « droit à l’avortement » n’est pas légitime « parce qu’une majorité d’individus ou d’Etats l’affirment »

    17 septembre 2023
     

    Le 13 septembre dernier, Mgr Ettore Balestrero, le nouvel observateur permanent du Saint-Siège auprès des Nations unies et des institutions spécialisées à Genève, est intervenu dans le cadre du débat général de la 54ème session du Conseil des droits de l’homme pour réaffirmer les fondements de la Déclaration universelle des droits de l’homme et rappeler que « le droit à l’avortement n’est pas un droit de l’homme ».

    Les pressions ne manquent pas pour « réinterpréter les fondements » de la Déclaration universelle des droits de l’homme « afin de faciliter le déplacement de la protection de la dignité humaine vers la satisfaction de simples intérêts, souvent particuliers » avait déjà alerté le pape Benoît XVI à l’Assemblée de l’ONU le 18 avril 2008.

    « Les droits de l’homme ne sont pas simplement un privilège accordé aux individus »

    Il est important de « réfléchir aux principes fondamentaux qui sous-tendent la protection des droits de l’homme » affirme Mgr Balestrero. « Les droits de l’homme ne sont pas simplement un privilège accordé aux individus par consensus de la communauté internationale », rappelle-t-il. Ils sont « ces valeurs objectives et intemporelles qui sont essentielles au développement de la personne humaine ».

    La promotion des droits de l’homme est « une source d’unité, au lieu d’être la proie de l’individualisme égoïste et de la division ». Leur enracinement « dans la dignité commune et inaliénable de la personne humaine » doit être renforcé (cf. La dignité est « inconditionnelle »).

    « La priorité de la dignité de chaque être humain »

    « Même si une société ou la communauté internationale refusait de reconnaître un ou plusieurs droits inclus dans la Déclaration, cela ne diminuerait pas la validité de ce droit et ne dispenserait personne de le respecter », a-t-il ajouté. De même, les « nouveaux droits » n’acquièrent pas de légitimité « simplement parce qu’une majorité d’individus ou d’Etats l’affirment ». L’exemple le plus clair de cette conception « erronée » des droits est le « prétendu “droit à l’avortement”» a-t-il relevé (cf. « Il n’y a pas de droit à l’avortement reconnu en droit européen ou international »).

    Aujourd’hui « toute personne perçue comme faible, pauvre ou sans “valeur” selon certaines normes culturelles est ignorée, marginalisée ou même considérée comme une menace à éliminer » a par ailleurs regretté Mgr Balestrero (cf. Fin de vie et handicap : « L’aspect économique ne doit jamais primer »).

    Citant l’encyclique Fratelli Tutti, il a invité à s’« engager à vivre et à enseigner la valeur du respect des autres, un amour capable d’accueillir les différences, et la priorité de la dignité de chaque être humain sur ses idées, ses opinions, ses pratiques ».

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    Source : Vatican News, Alessandro Di Bussolo (14/09/2023)