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Bioéthique

  • La tyrannie de la fécondation in vitro

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    De sur le CWR :

    La tyrannie de la fécondation in vitro

    Les parents FIV font dépendre la vie de leur enfant de leurs désirs, de leur volonté et donc de leur pouvoir. Ce pouvoir leur donne la propriété de leur produit, créant ainsi une relation criblée d'inégalités flagrantes.

    Le Dr René Frydman est surtout connu des Français comme le « père médical » de leur premier bébé issu d’une fécondation in vitro (1982). Les chercheurs médicaux, quant à eux, le louent pour ses quatre décennies de travail de pionnier dans les technologies de reproduction avancées.

    Pourtant, dans son récent livre,  La Tyrannie de  la Reproduction , la  passion universelle de Frydman pour les techniques de reproduction a implosé. Il a  stupéfié de nombreux spécialistes de la fertilité en exprimant un profond malaise face à ce qu'il a appelé les « conséquences sociales » dégénérées engendrées par la FIV.

    Dans une récente interview au  Figaro , Frydman  a défini sa préoccupation principale : la dégénérescence du désir d’enfant chez les couples ayant recours à la FIV. Il a raconté comment, au cours des quatre dernières décennies, il a vu ce désir se transformer d’un désir ou d’un souhait normal – qu’il a « défendu toute [sa] vie » – en une attitude tyrannique : « nous  obtiendrons  un bébé par tous les moyens, à n’importe quel prix ». Frydman est donc profondément perturbé par une scène qu’il voit partout. De plus en plus de couples se présentent régulièrement dans les cliniques de fertilité avec une double attitude combative : « nous avons le droit d’avoir un bébé » et « vous allez nous aider à obtenir ce bébé, quoi qu’il arrive ! »

    Cette analyse tente, d’abord, de justifier l’observation de Frydman concernant la corruption du désir d’un couple FIV d’avoir un bébé en mettant en avant son fondement psychologique et moral et, ensuite, de démontrer le lien entre ce désir déraillé et l’immoralité intrinsèque – c’est-à-dire l’injustice – de la FIV.

    Première partie : La distinction d'Aristote

    Dans un passage important de  Donum Vitae , 4  l'Église juxtapose la distinction morale entre le désir respectif d'un bébé qui caractérise un couple NaPro et un couple FIV :

    Dans son origine unique et irremplaçable,  l'enfant doit être respecté et reconnu comme égal en dignité personnelle à ceux qui lui donnent la vie . La personne humaine doit être  acceptée dans l'acte d'union et d'amour de ses parents . . . . En réalité, l'origine d'une personne humaine est le résultat d'  un acte de don . L'enfant conçu doit être le fruit de l'amour de ses parents.  Il ne peut être désiré ou conçu comme le produit d'une intervention de techniques médicales ou biologiques. 5  (c'est moi qui souligne). 

    Les questions évoquées par ce passage méritent une réflexion approfondie :

    (1) Pourquoi, précisément, l'Église insiste-t-elle sur le fait que la naissance d'un enfant dans le cadre de l'acte conjugal est le seul moyen pour les parents désireux d'avoir un enfant de reconnaître et de respecter l'enfant comme quelqu'un « d'égal en dignité personnelle » à eux ? Et,

    (2) Comment, concrètement, le désir des parents FIV d'avoir un enfant peut-il être contrarié par le recours à une production technique qui nie à leur égard la dignité et l'égalité personnelle de l'enfant ?

    Nous pouvons commencer à formuler une réponse en réfléchissant à ce que veut dire un couple infertile lorsqu’il dit : « Si seulement nous pouvions avoir un bébé ! » ou « Nous voulons vraiment un bébé ! » Tout le monde conviendra que de telles déclarations expriment un désir légitime puisque, toutes choses étant égales par ailleurs, il est préférable pour un couple d’avoir des enfants que de ne pas en avoir. Et la plupart des gens reconnaissent par expérience que le désir d’avoir un bébé est parfaitement naturel. C’est la preuve vivante, en fait, que l’Église a raison d’insister sur le fait que l’amour conjugal atteint sa perfection en donnant la vie.

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  • Bloquez la date ! Grande conférence sur le DON D'ORGANES

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    Grande conférence de l'IEB

    15 octobre 2024 - Bruxelles

    Les nouvelles frontières du don d'organes :

    Entre altruisme et tentation utilitariste

    Rendez-vous le 15 octobre prochain à 20h00 à Bruxelles (centre-ville), pour la Grande conférence 2024 de l'Institut Européen de Bioéthique consacrée au don d'organes.

    Cette soirée sera l'occasion de réfléchir ensemble aux dernières évolutions scientifiques, politiques et éthiques concernant le don d'organes:

    • Comment garantir la dimension éminemment altruiste de ce geste?
    • Quel regard porter sur le principe du consentement présumé pour le don d'organes post mortem ?
    • Quels enjeux éthiques soulèvent les nouvelles techniques de transplantation?
    • Comment appréhender le don d'organes dans le contexte de l'euthanasie?

    Bloquez d'ores et déjà la date, et rendez-vous dans quelques semaines sur www.ieb-eib.org pour l'ouverture des inscriptions !

    Fondé en 2001 et basé à Bruxelles, l’Institut Européen de Bioéthique (IEB) est un centre d’étude en matière d’éthique biomédicale. Ses experts travaillent en étroite collaboration avec le milieu universitaire et les professionnels de la santé.

    Indépendant de toute structure institutionnelle, l’IEB cherche à informer, former et sensibiliser les citoyens, les professionnels de la santé ainsi que les décideurs politiques sur les enjeux bioéthiques, dans le souci d’une éthique basée sur la promotion de la personne humaine et de sa dignité. 

    Cette mission se révèle urgente dans un contexte sociétal où une culture utilitariste de l'individu tend à masquer l'interdépendance humaine et le besoin vital de relation à l'autre.

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  • Le 100e anniversaire du Grand Séminaire Saint-Paul de Kipalapala (Tanzanie), où 290 séminaristes poursuivent actuellement leurs études théologiques

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    Une dépêche de l'Agence Fides :

    AFRIQUE/TANZANIE - "Source de vie nouvelle et de croissance des vocations" : le cardinal Rugambwa à l'occasion du centenaire du Grand Séminaire Saint-Paul de Kipalapala

    11 juin 2024
     

    Tabora (Agence Fides) – "Nous sommes reconnaissants à Dieu pour la croissance continue des vocations au Grand Séminaire Saint-Paul de Kipalapala, où environ 290 séminaristes poursuivent actuellement leurs études théologiques. Avec leurs formateurs, les enseignants et le personnel non enseignant, c'est un honneur pour nous de vivre cette année, alors que nous nous préparons à célébrer son centenaire". Ce sont les mots que le Cardinal Protase Rugambwa, Archevêque de Tabora, a adressés à l'Agence Fides à l'occasion de la remise des diplômes à 40 séminaristes qui ont achevé leurs études théologiques et leur formation aux ordres sacrés.

    "Le séminaire de Kipalapala, poursuit le Cardinal, est l'un des trois séminaires de théologie gérés par la Conférence épiscopale de Tanzanie. Situé dans l'archidiocèse de Tabora, il a été fondé par les Missionnaires d'Afrique lorsque Tabora était encore un vicariat apostolique d'Unyanyembe dans la ville d'Ushirombo où le vicariat était basé. C'était en fait en 1918. Plus tard, le séminaire a déménagé à un endroit connu sous le nom d'Utinta, dans l'actuel diocèse de Mpanda, et depuis 1925, il se trouve à Kipalapala".

    "Comme je l'ai précisé, ajoute Mgr Rugambwa, le séminaire dessert tous les territoires ecclésiastiques de Tanzanie, et il accueille parfois des séminaristes de pays voisins, ainsi que des membres d'instituts religieux et de sociétés de vie apostolique.

    L'archidiocèse de Tabora a joué un rôle déterminant dans l'existence et la croissance de ce séminaire. L'archevêque de Tabora en est en quelque sorte le gardien au nom de la Conférence épiscopale tanzanienne, en plus d'être membre du conseil d'administration. "En fait, je suis personnellement impliqué avec mes collaborateurs et les fidèles dans diverses activités et événements en vue des préparatifs du centenaire qui auront lieu au second semestre de l'année prochaine et qui sont déjà en cours", dit-il.

    Nous prions le bon Dieu de bénir nos efforts", conclut le cardinal Rugambwa, "afin que les célébrations du centenaire deviennent une source de vie nouvelle et de croissance vocationnelle visant à obtenir des ministres de l'Église de qualité et futurs pour la vie et la mission de l'Église en Tanzanie et ailleurs".

    (AP) (Agence Fides 11/6/2024)

  • Elections : que proposent les partis en matière bioéthique?

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    Du site de l'Institut Européen de Bioéthique :

    Bandeau ieb

    ELECTIONS 2024

    Découvrez les positions des partis sur les sujets bioéthiques

    Quelles sont les positions des partis politiques belges sur la procréation artificielle (PMA), sur la pratique des mères porteuses (GPA), sur l'avortement ou encore l'euthanasie ? 

    Le succès de notre conférence en ligne la semaine dernière confirme l'importance cruciale de ces sujets pour de nombreux citoyens.

    Sensibiliser le grand public aux enjeux bioéthiques implique pour notre Institut de proposer des mesures en faveur d'une société plus respectueuse de la personne humaine, quelles que soient ses vulnérabilités.

    Retrouvez ci-dessous les vidéos de la conférence par thématique, avec le bilan de la législature et les propositions des partis, confrontées aux priorités portées par l'IEB.

    Un tableau comparatif (résumé ou détaillé) vous est également proposé sur notre site internet.

    Avortement

    Procréation artificielle

    Gestation pour autrui

    Protection de la maternité

    Avortement

    Soins palliatifs

    Euthanasie

    Retrouvez sur notre site les tableaux comparatifs (synthétiques et détaillés) des positions des partis sur les différents thèmes bioéthiques. 

    Tableaux comparatifs des programmes

    Certains partis sont attachés à la liberté de vote en matière éthique et n'imposent pas de consigne de parti à leurs élus. 

    Dans ce cas, il est intéressant pour l’électeur de s’interroger sur la position de chaque candidat et de s’exprimer en faveur de ceux qui rejoignent sa conception quant au respect de la vie humaine et de la dignité de chaque personne.

  • Avortement, euthanasie : la position du MR

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    A la question :

    "Pourriez-vous m'indiquer le(s) nom(s) de candidat(e)(s) qui s'engageraient à ne pas voter un allongement du délai permettant aux femmes de recourir à l'avortement et à ne pas voter de lois qui élargiraient davantage le recours à l'euthanasie ? Bref qui s'engageraient dans la voie du respect de la vie humaine, de la conception à la mort naturelle."

    Le MR répond :

    "Face à la poussée du fait religieux et des obscurantismes, le MR propose d’intégrer dans la Constitution le droit à disposer librement de son corps afin de sanctuariser des droits fondamentaux, comme celui de pouvoir accéder à l’interruption volontaire de grossesse, dépénalisée depuis 1990 en Belgique, ou le droit à l’euthanasie. Si le législateur l’estime nécessaire, il peut restreindre cette liberté mais il devra le justifier en respectant le principe de proportionnalité.

    Par ailleurs, le débat sur l’extension des délais d’accès à l’IVG est un sujet bioéthique. Sur tous ces sujets, le MR laisse la liberté de vote à ses parlementaires, qui se prononcent en leur âme et conscience."

  • Jean Paul II et Jérôme Lejeune : Deux vies au service de la vie

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    De George Weigel sur le National Catholic Register :

    Jean Paul II et Jérôme Lejeune : Deux vies au service de la vie

    COMMENTAIRE : Les menaces contre la dignité humaine et le caractère sacré de la vie auxquelles Jérôme Lejeune et Jean-Paul II se sont efforcés de résister avec tant d'énergie se sont intensifiées.

    Pope John Paul II alongside Dr. Jérôme Lejeune holding a child with Down syndrome.

    Le pape Jean-Paul II aux côtés du Dr Jérôme Lejeune tenant dans ses bras un enfant atteint du syndrome de Down. (photo : Denis Soto/Wikimedia Commons / Public Domain )

    18 mai 2024

    Note de l'éditeur : Le biographe de Jean-Paul II, George Weigel, a prononcé les remarques suivantes le 18 mai à Rome lors de la IIe Conférence internationale de bioéthique, Chaire internationale de bioéthique Jérôme Lejeune. Ce texte est reproduit avec son autorisation.

    De nombreux participants à cette conférence sont des experts de la vie et de la pensée d'un grand homme de science et d'un grand homme de foi, le vénérable Jérôme Lejeune, ce qui n'est pas mon cas. Mais en tant que biographe du pape Jean-Paul II, je sais quelque chose de ce disciple exemplaire et de ce penseur puissant, et je sais que ce grand saint avait la plus haute estime pour Jérôme Lejeune.

    Comme l'a dit Jean-Paul II dans une lettre adressée au cardinal Jean-Marie Lustiger, archevêque de Paris, le lendemain du jour où le Dr Lejeune a été rappelé au Seigneur, le Dr Lejeune avait un « charisme » : un don de Dieu qui lui permettait « d'utiliser sa profonde connaissance de la vie et de ses secrets pour le véritable bien de l'homme et de l'humanité, et uniquement dans ce but ».

    Jérôme Lejeune, a poursuivi Jean-Paul II, était devenu « l'un des ardents défenseurs de la vie, en particulier de la vie des enfants à naître ». Ce faisant, il était prêt à devenir un « signe de contradiction », indépendamment des pressions exercées par une société permissive ou de l'ostracisme qu'il a subi.

    Ainsi, en Jérôme Lejeune, le monde a rencontré « un homme pour qui la défense de la vie est devenue un apostolat ». Le charisme donné au Dr Lejeune a été vécu dans le service évangélique du Christ et des petits du Christ.

    Les relations entre Jean-Paul II et Jérôme Lejeune, marquées par un profond respect mutuel qui s'est transformé en une forme d'amitié spirituelle, vous sont certainement familières.

    Nous connaissons la gratitude de Jean-Paul II pour le travail du Dr Lejeune au sein de l'Académie pontificale pour la vie, dont Lejeune était le président fondateur.

    Nous connaissons la gratitude de Jean-Paul II pour le travail acharné du Dr Lejeune dans la défense des enfants à naître, à laquelle il a apporté une autorité singulière, compte tenu de ses réalisations en tant que l'un des plus grands scientifiques du monde dans le domaine de la vie.

    Nous connaissons leur discussion lors du déjeuner du 13 mai 1981, au cours duquel ils ont évoqué les menaces qui pèsent sur la famille et auxquelles Jean-Paul II a tenté de répondre par la création du Conseil pontifical pour la famille, en liant la défense de la famille à la défense de la vie à tous les stades et dans toutes les conditions.

    Nous savons que Jean-Paul II a demandé au Dr Lejeune de diriger la délégation du Saint-Siège qui s'est rendue à Moscou après la mort du dirigeant soviétique Youri Andropov : un grand défenseur international de la vie représentant le pape aux funérailles de l'homme qui, en tant que chef de la police secrète soviétique, le KGB, avait incarné l'insensibilité du communisme à l'égard du caractère sacré de la vie - et qui pourrait bien s'être trouvé à la tête de la chaîne de causalité qui a conduit à un autre événement le 13 mai 1981.

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  • Elections 2024 : ...et si les sujets bioéthiques étaient un vrai enjeu ?

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    Invitation - Conférence en ligne

    ☑️ Elections 2024 : 

    ...et si les sujets bioéthiques étaient un vrai enjeu ?

    Le 9 juin prochain, auront lieu les élections au niveau belge et européen. Dans le flot des informations, les sujets bioéthiques sont souvent peu évoqués. Pourtant, ces sujets nous disent quelque chose sur la vision de l'être humain et sa place dans la société, telle qu'elle est véhiculée par chaque formation politique.

    PMA, GPA, maternité, avortement, soins palliatifs, euthanasie, don d'organes, ... : pour vous aider à y voir plus clair, nous avons repéré et décrypté, dans les différents programmes de parti, les positionnements et propositions en matière de bioéthique.

    Nous vous offrons l'opportunité de prendre connaissance de notre analyse lors de notre conférence en ligne.

    Rendez-vous lundi 27 mai à 20h.

    Au plaisir de vous y retrouver !

    Je m'inscris à la conférence

    adogenre

     

  • Es-tu l'un des nôtres ?

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    Pour créer une nouvelle vision de l'Europe, be

    ONE OF US

  • “Exploitation de la GPA” : une forme de traite des êtres humains selon le Parlement européen

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    Une synthèse de presse de gènéthique.org :

    “Exploitation de la GPA” : une forme de traite des êtres humains selon le Parlement européen

    23 avril 2024
     

    Le 23 avril, le Parlement européen a voté, avec 563 voix pour et 7 contre, en faveur du projet de révision de la Directive européenne de 2011 sur la traite des êtres humains incluant « l’exploitation de la gestation pour autrui » mais aussi l’adoption illégale et le mariage forcé dans la liste des « eurocrimes » (cf. Le Parlement européen reconnaît la GPA comme une forme de traite des êtres humains). Désormais la GPA fera partie de la liste « minimum » des actes que les Etats doivent sanctionner comme relevant de la traite des êtres humains (cf. Parlement européen : la GPA en débat ?).

    « En ce qui concerne la traite aux fins de l’exploitation de la gestation pour autrui, la présente directive cible les personnes qui forcent les femmes à être mères porteuses ou qui les amènent à agir ainsi par la ruse » précise le texte adopté (cf. Des experts de 75 pays demandent l’abolition de la GPA).

    Dans un communiqué de presse publié le 23 avril, l’association Juristes pour l’enfance a tenu à rappeler que « la gestation pour autrui est toujours une exploitation de la personne de l’enfant et une atteinte à ses droits ». « Le principe même de la gestation pour autrui, à savoir la commande et la remise d’un enfant, que ce soit à titre rémunéré ou non, est toujours une atteinte à la dignité de l’enfant et à sa filiation » ont expliqué les membres de l’association. La GPA est également « une forme de contrainte, qu’elle soit économique, affective ou familiale » et « une forme de tromperie » pour les mères porteuses.

    Les nouvelles dispositions entreront en vigueur 20 jours après leur publication au Journal officiel de l’Union européenne. Puis les Etats membres disposeront de deux ans pour les mettre en œuvre.

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    Sources : Le Progrès (23/04/3024) ; Juristes pour l’Enfance, communiqué de presse (23/04/2024)

  • Mgr Aupetit - La réalité de l'embryon, s'émerveiller de la vie en son commencement

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    Mgr Aupetit est archevêque émérite de Paris, médecin et titulaire d'un diplôme d'éthique médicale.

  • A Rome, un large panel d'experts appelle à l'interdiction internationale de la GPA

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    De l'Institut Européen de Bioéthique :

    GPA : à Rome, un large panel d'experts appelle à l'interdiction internationale de la pratique

    Les 5 et 6 avril derniers, s’est tenue à Rome une conférence internationale pour l’abolition universelle de la gestation par autrui (GPA).

    Cette réunion d’experts internationaux s’inscrit dans le cadre de la Déclaration de Casablanca, signée le 3 mars 2023 à l’occasion de la conférence de lancement de cette initiative (voy. actualité IEB 14/3/23).

    Plus d’une centaine d’experts de 75 nationalités ont depuis lors signé cette déclaration visant à inviter les États et les organisations supranationales à adopter des mécanismes juridiques garantissant l’interdiction de la pratique des mères porteuses.

    La conférence internationale tenue en 2024 à Rome a été l’occasion de rappeler la raison d’être d’une telle déclaration, en particulier l’impact particulièrement dommageable de la GPA sur le respect de la dignité des femmes et enfants, à travers la chosification et la marchandisation du corps de ceux-ci.

    Par ailleurs, les experts ont pu à nouveau insister sur la nécessité, au niveau des États, d’interdire et de lutter concrètement contre la pratique de la GPA, et, sur le plan international, de « s’engager dans une Convention internationale en vue de l’abolition universelle de la gestation pour autrui », comme le prévoit la déclaration de 2023.

    La tenue de cette conférence dans la capitale italienne résonne avec le projet actuel d’adoption d’une loi érigeant en délit le recours à la gestation pour autrui en droit italien, y compris en dehors du territoire italien.

    Parmi les experts signataires de la déclaration de Casablanca, l’on note la présence du Professeur René Frydman, gynécologue obstétricien, « père » du premier bébé éprouvette en France, et auteur du récent ouvrage « La tyrannie de la reproduction ».

    La réunion de Rome a pu compter sur la présence de divers experts issus du monde scientifique (en particulier de nombreux juristes), associatif, médiatique ou intergouvernemental. À ce titre, était notamment présente Reem Alsalem, Rapporteure spécial des Nations Unies sur la violence contre les femmes et les filles.

    Par ailleurs, Olivia Maurel, née de GPA et porte-parole de la Déclaration de Casablanca, a pu témoigner des conséquences traumatiques de la pratique des mères porteuses sur les enfants objets de ces contrats (voy. Actualité IEB 26/1/24), du fait notamment de la séparation précoce et volontaire de l’enfant et de sa mère.

    L’organisation de cette conférence début avril 2024 intervient à quelques jours d’une nouvelle réunion du groupe de travail de la Conférence internationale de la Haye (du 8 au 12 avril), dont le mandat vise notamment à réfléchir à la rédaction d’une convention internationale de reconnaissance transnationale de la filiation issue de GPA. À cette occasion, la Coalition internationale pour l’abolition de la maternité de substitution a rappelé, dans une lettre ouverte publiée sur X, la nécessité de mettre fin à un tel projet de libéralisation de la GPA.

    En Belgique aussi, alors que la légalisation de la GPA figure dans le programme électoral de plusieurs formations politiques en vue des élections du 9 juin prochain, un « Séminaire de réflexion féministe sur la GPA » s’est tenu le 28 mars dernier à Bruxelles, à l’initiative de l’Université des Femmes, de la CIAMS et de 14 associations féministes. Ce séminaire visait à montrer en quoi la GPA viole les droits humains et à dénoncer l’impact physique et psychologique de cette pratique sur les femmes et les enfants. Dans le contexte des élections 2024, ce séminaire était aussi l’occasion d’interpeler les politiques favorables au déploiement de cette pratique en Belgique.

  • L'avortement marque l'effondrement de la médecine, la leçon de Jérôme Lejeune

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    D'Ermes Dovico sur la NBQ :

    L'avortement marque l'effondrement de la médecine, la leçon de Lejeune

    Le droit à la vie n'est pas donné par les gouvernements, pour continuer à exister la civilisation doit se conformer à la morale naturelle". Le "père de la génétique moderne" et découvreur de la cause de la trisomie 21, Jérôme Lejeune, sera rappelé lors d'un congrès international de bioéthique à Rome les 17 et 18 mai. La Bussola interroge Aude Dugast, postulante à la cause de canonisation.

    26_03_2024

    Dans quelques jours, le 3 avril, sera célébré le 30e anniversaire de la mort de Jérôme Lejeune (1926-1994), grand généticien et pédiatre français, dont l'Eglise a reconnu les vertus héroïques. Pour célébrer cet anniversaire, une conférence internationale intitulée "Jérôme Lejeune et les défis de la bioéthique au XXIe siècle" se tiendra à Rome les 17 et 18 mai. Partant de la pensée de Lejeune, la conférence abordera certaines des réalisations (pour le meilleur et pour le pire) de la médecine moderne, les principaux aspects éthiques de la génétique, de la biotechnologie et des neurosciences, du diagnostic prénatal aux embryons à "trois parents", des traitements hormonaux de la dysphorie de genre au transhumanisme.

    L'éventail des intervenants est large et de haut niveau : bioéthiciens, professeurs d'université, philosophes, juristes, médecins et chercheurs. Un débat pluridisciplinaire donc, mais "uni" par l'héritage scientifique et moral de Lejeune. La Bussola a interviewé la philosophe Aude Dugast, postulante à la canonisation de Lejeune et l'une des organisatrices du congrès.

    Aude Dugast, commençons par le thème général du congrès : pourquoi est-il important de redécouvrir la pensée de Jérôme Lejeune pour faire face aux défis de la bioéthique au XXIe siècle ?

    Parce que Lejeune était un grand scientifique, catholique, avec un regard véritablement prophétique sur la science et la médecine. Ce regard prophétique lui venait du plus haut niveau scientifique, d'une excellence académique reconnue dans le monde entier, et d'un grand amour pour les patients et leurs familles. Lorsque nous lisons ses conférences, ses articles, nous constatons qu'il semble parler d'aujourd'hui. Par exemple, lorsqu'il parlait de l'euthanasie il y a 40 ans, il semble décrire ce qui se passe aujourd'hui en France et dans le monde, dans les médias, dans la politique, dans la médecine. Il a compris avant tout le monde l'effondrement de la médecine et de la société. Il disait : "L'avortement, c'est l'interruption d'une vie qui dérange. L'âge n'a rien à voir là-dedans. Les personnes âgées sont autant exposées que les jeunes". Il est parti d'un discours de raison, compréhensible par tous : il est parti du serment d'Hippocrate, donc 400 ans avant la naissance de Jésus-Christ, arguant que tous les médecins, croyants ou non, sont liés par ce serment qui empêche de donner la mort.

    Le Parlement français a inscrit le droit à l'avortement dans la Constitution et il existe un risque que d'autres pays suivent cet exemple. Lejeune était un fervent opposant à l'avortement. Combien une telle figure manque-t-elle à la France et au monde ?

    Après le vote de la loi Veil, un journaliste a demandé à M. Lejeune s'il s'agissait de sa défaite. Il a répondu : "Ce n'est pas ma défaite, c'est la défaite des enfants de France. C'était très triste parce que c'était quelque chose de très concret, qui signifiait la mort de millions d'enfants. C'était une douleur très incarnée et très concrète. Mais il n'a pas baissé les bras, il a appelé à l'action. Il a dit : "Le droit à la vie n'est pas donné par les gouvernements. Les gouvernements n'ont donc pas le pouvoir de retirer ce droit à qui que ce soit. Pour que la civilisation continue d'exister, la politique devra nécessairement se conformer à la morale : à la morale qui transcende toutes les idéologies parce qu'elle est inscrite en nous par le décret impénétrable qui régit à la fois les lois de l'univers et la nature de l'être humain".

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