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Belgique

  • Abus : Mgr Bonny jette le gant

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    De Luc Coppen sur The Pillar :

    Un évêque démissionne de son poste de responsable de l'Eglise belge en matière d'abus

    25 juillet 2024

    L'évêque qui est le principal responsable de la lutte contre les abus dans l'Église belge démissionne, quelques semaines avant une visite papale qui pourrait être éclipsée par la crise des abus dans le pays.

    L'évêque Johan Bonny a confirmé le 25 juillet qu'il se retirait de ce rôle de premier plan, invoquant une charge de travail excessive qui, selon lui, aurait des conséquences sur sa santé. Son départ laisse l'Eglise belge dans l'incapacité de trouver un successeur avant la visite du pape François du 26 au 29 septembre, visite qui devrait inclure une rencontre privée avec des survivants d'abus. 

    L'évêque de 69 ans a décidé de se retirer de son rôle après avoir fait appel sans succès à Rome pour qu'un évêque auxiliaire l'aide à superviser son diocèse d'Anvers, qui dessert environ 1,2 million de catholiques. Dans une lettre publiée le 1er juillet, Bonny a déclaré que le Vatican avait rejeté sa demande en partie parce que cela perturberait l'équilibre entre les évêques francophones et flamands au sein de la conférence épiscopale de Belgique. 

    Il s'agit d'une question sensible en raison des tensions entre les deux groupes linguistiques prédominants du pays. Pour la même raison, le diocèse le plus important de Belgique, l'archidiocèse de Malines-Bruxelles, alterne traditionnellement entre les dirigeants francophones et néerlandophones. 

    Mgr Bonny, évêque d'Anvers depuis 2008, a déclaré que sa demande avait également été rejetée en raison de l'opposition de ses collègues évêques. « Bien que j’aie des réserves sur chaque argument, j’accepte cette décision », a-t-il écrit. « Cela signifie que je dois réduire mes fonctions interdiocésaines, notamment en transmettant mes fonctions à la conférence des évêques à partir du 1er septembre 2024. »

    La décision de Bonny de se retirer de son rôle de point de contact officiel de l'Église belge pour les victimes d'abus a été rapportée par le journal flamand Het Nieuwsblad et confirmée par l'évêque dans une interview à Radio 1 en Belgique. Bonny a déclaré : « La politique, les médias, les négociations... C'est une tâche très importante et je dois combiner cela avec la prise en charge d'un grand diocèse comme celui d'Anvers. » « Je n’ai plus la force de supporter toute cette charge. Je dois la réduire. » Il a déclaré au Het Nieuwsblad que ce travail lui avait coûté beaucoup sur le plan émotionnel. « Ce n’est pas seulement une question d’horaires de travail, mais cela a un impact personnel immédiat. C’est d’un ordre différent de tout le reste du travail que l’on fait en tant qu’évêque », a-t-il expliqué. « Même mon médecin me dit : "Arrêtez, ça vous détruit." » 

    Bonny a exhorté la conférence des évêques à réévaluer la répartition des responsabilités alors qu'elle recherche son successeur d'ici la mi-septembre, avec des consultations menées par l'archevêque de Malines-Bruxelles, Luc Terlinden. Bonny a déclaré qu’il était essentiel que « celui qui prendra la relève soit suffisamment compétent, mais dispose également de suffisamment de temps et d’énergie à y consacrer ». « Beaucoup de choses sont désormais entre les mains d’une seule personne. Par exemple, l’enseignement catholique et les contacts avec le gouvernement relèvent également de mes attributions », a-t-il souligné.

    Depuis que la série documentaire en quatre parties « Godvergeten » (« Abandonnés de Dieu ») a été diffusée en septembre 2023 par la chaîne de télévision belge VRT Canvas, Bonny est confronté à une pression considérable en tant que point de contact officiel des victimes d'abus. La série, qui mettait en lumière les abus et les dissimulations commis par le clergé belge, aurait provoqué une vague de départs de l'Église catholique. Elle a également donné lieu à des enquêtes au Parlement fédéral belge et au Parlement flamand, l'organe législatif de la région flamande de Belgique.

    Le 23 février , Mgr Bonny a eu des échanges tendus lors de sa comparution devant une commission d’enquête parlementaire fédérale. Il a déclaré à ses interlocuteurs qu’il était las des « mots forts adressés à l’Église depuis 15 ans, dans les médias, disant que nous n’avons rien fait ». Il a insisté sur le fait que l'Église avait fait des progrès significatifs depuis que la crise des abus a explosé en 2010, lorsque l'évêque Roger Vangheluwe a démissionné de son poste d'évêque de Bruges après avoir admis avoir abusé d'un neveu. Après la démission de Vangheluwe, un rapport indépendant a enregistré 475 plaintes pour abus contre le clergé et les travailleurs de l’Église entre les années 1950 et 1980. La police a lancé des raids surprises dans les propriétés de l'Église, mettant à rude épreuve les relations entre les autorités belges et le Vatican. Vangheluwe a admis plus tard avoir abusé d'un deuxième neveu, mais a déclaré qu'il ne se considérait pas comme un pédophile. Après sa démission, l'évêque s'est installé dans une communauté catholique en France, mais n'a pas été poursuivi car le délai de prescription avait expiré au moment où ses actes ont été révélés. Il a été démis de ses fonctions en mars de cette année, 14 ans après avoir reconnu avoir abusé de lui.

    Le pape François se rend en Belgique, un pays où près de la moitié des 12 millions d'habitants se disent catholiques, principalement pour marquer le 600e anniversaire de l'Université de Louvain, qui s'est scindée en deux selon des critères linguistiques en 1968 : la KU Leuven et l'UCLouvain. Le 27 septembre, le pape se rendra à la KU Leuven, dans la ville de Louvain, en Région flamande. Le lendemain, il se rendra à l'UCLouvain, à Louvain-la-Neuve, en Région wallonne, à majorité francophone.

    Une rencontre papale avec des victimes d'abus est actuellement organisée, mais les détails ne seront pas annoncés avant le voyage. La rencontre a déjà suscité la controverse, les défenseurs des victimes d’abus accusant l’Église de chercher à sélectionner les participants. Selon les médias belges, aucune des victimes interrogées dans « Godvergeten » n'a été invitée à une réunion préliminaire le 15 juin. Mais un porte-parole de la conférence des évêques a assuré qu'il n'était « pas question d'exclure certaines personnes ».

  • L'urgence des élus PS, PVDA, Open Vld et Groen-Ecolo : encore plus d'avortement

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    Du Morgen :

    De nouveaux projets de loi placent à nouveau la législation assouplissant l’avortement en tête de l’ordre du jour

    Quatre projets de loi du PS, du PVDA, d'Open Vld et de Groen-Ecolo, qui devraient assouplir la législation sur l'avortement, sont discutés d'urgence à la Chambre. L’hémisphère en a décidé jeudi (dernier) après-midi.

    Les quatre propositions sont globalement les mêmes. Les partis souhaitent remanier la législation sur l'avortement de 1990, conformément aux recommandations du rapport d'expertise rendu lors de la législature précédente. Le délai doit être porté de douze à dix-huit semaines et le délai de réflexion obligatoire de six jours doit être supprimé. Le fait qu'elles soient désormais devenues urgentes signifie principalement qu'elles seront inscrites plus rapidement à l'ordre du jour de la commission de la justice de la Chambre. C'est possible à partir de septembre.

    Quoi qu'il en soit, selon Sofie Merckx, chef du groupe PVDA, c'est au Parlement d'élaborer la réforme. Elle considère que c’est « le seul moyen de sortir de l’impasse ».

    Merckx fait ainsi référence à la trajectoire de ces dernières années. Une coalition de partis progressistes - Libéraux, Verts, Socialistes, PVDA et DéFI - a approuvé une réforme il y a plusieurs années en commission parlementaire de la justice, mais le texte a été bloqué en séance plénière par la N-VA, le Vlaams Belang et le CD&V. Ce dernier parti s'est alors vu garantir, lors des négociations gouvernementales qui devaient finalement donner vie à Vivaldi, que la majorité demanderait d'abord une expertise. Les démocrates-chrétiens étaient ensuite prêts à étendre ce délai à quatorze semaines, mais cela n'a pas suffi pour les autres partis majoritaires.

    Il n’est pas clair si une majorité pourra être trouvée dans les mois à venir pour la révision de la loi sur l’avortement. En principe, une majorité de députés y sont favorables, comme cela est apparu une fois de plus jeudi après-midi. Lorsque la Chambre a dû voter sur l'examen urgent des textes, Groen-Ecolo, PVDA et Open Vld ont reçu le soutien du Vooruit et également du MR. Ces derniers ont d'abord hésité, mais cela était principalement dû au fait qu'ils travaillent sur un texte similaire. Les Engagés se sont abstenus.

    Frappant : Vooruit, MR et Les Engagés négocient actuellement avec la N-VA et le CD&V au sujet d'un nouveau gouvernement fédéral. Cependant, cette nouvelle majorité n’est pas encore obtenue et les votes au Parlement peuvent être imprévisibles. Chez MR et Les Engagés, le vote sur des thématiques éthiques est en tout cas libre.

    Mais il est encore trop tôt pour estimer si le vote sur l’urgence est réellement un signe avant-coureur d’une éventuelle approbation d’une réforme. Le Parlement est actuellement en vacances et ne se réunira de nouveau qu'en septembre. S'il dépend du formateur Bart De Wever, le nouveau gouvernement est pratiquement prêt et il pourrait avoir d'autres projets.

    S'il devait un jour être voté en séance plénière, la N-VA, le Vlaams Belang et le CD&V pourraient le bloquer, comme par le passé. Ils peuvent soumettre à nouveau des amendements et demander l'avis du Conseil d'État. Pour cela, il vous faut 50 sièges à la Chambre et ils y parviendront ensemble. En demandant cet avis, le traitement et le vote sont reportés à plusieurs reprises.

    S’il ne tenait qu’à Open Vld, il n’y aurait pas que l’avortement qui reviendrait rapidement à l’agenda parlementaire. Les libéraux souhaitent également que leurs propositions concernant la maternité de substitution et l'euthanasie dans les cas de démence soient traitées rapidement, déclare la chef du parti Katja Gabriëls.

  • 21 juillet

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  • Le programme du voyage du Pape au Luxembourg et en Belgique

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    De Vatican News (Marie Duhamel) :

    Le programme du Pape au Luxembourg et en Belgique dévoilé

    Moins de deux semaines après son retour d’Asie et du Pacifique, le Pape reprend son bâton de pèlerin pour se rendre, du 26 au 29 septembre, dans le Benelux. Il passera la journée de jeudi dans le Grand-Duché, avant de rejoindre la Belgique où il restera trois jours, s’arrêtant à Bruxelles, Louvain et Louvain-la-Neuve.

    Tout juste rentré de Singapour et quelques jours avant le début de la deuxième session de l’Assemblée ordinaire du Synode des évêques sur la Synodalité qui reprend le 2 octobre au Vatican, le Pape François reprend la route, sans ménager ses forces, malgré la fragilité due à ses 87 ans.

    La Salle de presse du Saint-Siège publie ce vendredi 19 juillet le programme de son 46ème voyage apostolique au Luxembourg et en Belgique. En quatre jours, onze rencontres sont prévues dont six publiques; neuf discours seront prononcés, ainsi qu’une homélie lors de l’unique messe – et événement final - de ce déplacement dans le Benelux, où François se rendra à l’invitation des autorités politiques et ecclésiastiques luxembourgeoises et belges.

    Une journée au Luxembourg

    Le Pape quittera Rome à 8 heures jeudi 26 septembre, son avion atterrira à l’aéroport international de Luxembourg où se déroulera une cérémonie de bienvenue. Après une visite de courtoisie au Grand-Duc, le Pape rencontrera -toujours en privé- le Premier ministre Luc Frieden, du Parti populaire chrétien-social. En fin de matinée, au Cercle Cité, le Pape prononcera son premier discours adressé aux autorités, à la société civile et au corps diplomatique.

    Jeudi après-midi, à 16h30, le Pape se rendra en la cathédrale Notre-Dame de Luxembourg, où il s’adressera à la communauté catholique du Grand-Duché qui ne compte qu’un diocèse créé à la fin du XIXe, erigé en archidiocèse un siècle plus tard par le Pape Jean-Paul II. L’archevêque de Luxembourg est le cardinal Jean-Claude Hollerich que François connait très bien puisque l’ancien missionnaire au Japon est membre du C9 et rapporteur du synode en cours.

    À 17h45, le Pape quittera le Luxembourg pour la Belgique. Une cérémonie de départ sera donc suivie par une cérémonie d’arrivée à la base aérienne de Melsbroek. Mais la visite apostolique du Pape en Belgique ne commencera que le jour suivant.

    Célébrer l'université catholique

    Vendredi 27 septembre, François se rendra tout d’abord au château de Laeken pour une visite de courtoisie au roi des Belges. Philippe et son épouse, la reine Mathilde, avaient été reçus au Vatican, le 14 septembre 2023. Sur place, le Pape échangera en privé avec le Premier ministre belge Alexander de Croo, du parti libéral Open VLD et à la tête d’une coalition sortante. S’en suivra la traditionnelle adresse publique aux autorités et à la société civile. Après une pause à la mi-journée, le Pape reprendra ses activités à 16h30. Il rencontrera des professeurs universitaires à la Katholieke Universiteit de Leuven, l’université catholique KU Leuven, néerlandophone. Elle fête, en 2025, les 600 ans de sa création, tout comme l’université catholique de Louvain (UCLouvain), francophone, avec laquelle elle ne fit qu’un jusqu’en 1968. Le Pape s’y rendra le lendemain, samedi 28 septembre.

    À la rencontre des catholiques de Belgique

    La journée de samedi 28 septembre débutera à 10 heures, par une première rencontre avec les évêques, les prêtres, les diacres, personnes consacrées, séminaristes et acteurs pastoraux. Dans la basilique du Sacré-Cœur de Koekelberg, une des plus grandes églises au monde, le Pape leur adressera un discours sans doute d’encouragement dans un pays souffrant d’une forte sécularisation. L’Église de Belgique a été marquée également et encore récemment par le scandale des abus.

    En deuxième partie de journée, à 16h30, le Pape se rendra donc à l’UCLouvain -deuxième volet avec le monde universitaire – mais pour échanger cette fois avec les étudiants de l’établissement catholique francophone. À 18h15, une rencontre privée avec des membres de la Compagnie de Jésus est programmée.

    Au dernier jour de son déplacement, François présidera une messe à partir de 10 heures au stade Roi Baudoin, d’une capacité de plus de 50 000 places assises, à Bruxelles. Il y récitera la prière de l’Angélus. À l’issue de la messe, le Pape reprendra la route vers l’Italie. Une cérémonie de départ est prévue à 12h15 et François devrait être de retour à Rome vers 15 heures.

  • Liège, 7 juillet : l'ordination d'un prêtre peu ordinaire

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    Une ordination presbytérale à Liège ce dimanche 7 juillet :

    De L’Avenir - Huy-Waremme du 6 juillet (p. 15) :

    Ancien militaire, bassiste de metal, prof en Roumanie… Frédéric sera ordonné prêtre 

    Après avoir été régisseur, professeur de français, militaire… Frédéric Kienen sera ordonné prêtre ce dimanche 7 juillet au sein de la cathédrale de Liège. … Niveau carrière, Frédéric s’est aussi cherché un peu (beaucoup). "J’ai tenté plusieurs études différentes, dont la philologie. Je suis passé par l’armée." Il a fini par travailler en tant que régisseur de spectacles. "C’était un peu un choix par dépit. J’avais trouvé une certaine forme de stabilité, mais je sentais qu’il me manquait quelque chose." Et ce quelque chose, c’était évidemment la religion. Qui s’est rappelée à son bon souvenir d’une manière pour le moins particulière. "Je faisais une recherche sur internet pour trouver le mode d’emploi d’une console lumière. Et je ne sais pas comment, je suis tombé sur la page des vocations de l’évêché de Liège." Une sacrée performance, quand on sait qu’à l’époque, trouver la page des vocations, même en passant par le site l’évêché, c’était quasiment mission impossible. Dans l’immédiat, il n’a rien fait du lien. "Mais je l’ai quand même sauvegardé dans mes favoris, au cas où."

  • Belgique : quand l’Église doit indemniser une femme à qui on a refusé la formation de diacre

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    De Luc Coppen sur The Pillar :

    L’Église doit indemniser une femme à qui on a refusé la formation de diacre

    Un tribunal a ordonné mardi à deux responsables de l'Église belge de verser une indemnisation après qu'une femme n'ait pas été autorisée à s'inscrire à un programme de formation diaconale. 

    Le tribunal a ordonné au cardinal à la retraite Jozef De Kesel et à l'archevêque Luc Terlinden, son successeur comme archevêque de Malines-Bruxelles, de verser 1.500 euros (environ 1.600 dollars) chacun à Veer Dusauchoit.

    Veer Dusauchoit, une femme de 62 ans vivant à Herent, dans la province belge du Brabant flamand, sert depuis des années dans sa paroisse locale, qui n'a plus de prêtre en raison d'un déclin du clergé diocésain .

    Elle fait partie d'une équipe de laïcs qui organise des célébrations de la parole et de la communion, des funérailles et d'autres activités paroissiales – une situation courante dans l'Église catholique en Belgique. 

    En juin 2023 – lorsque l’archidiocèse de Malines-Bruxelles était dirigé par le cardinal De Kesel – Dusauchoit a postulé au programme de formation diaconale de quatre ans de l’archidiocèse, mais sa candidature a été rejetée.

    L'Église catholique enseigne que le sacrement de l'ordre est réservé aux hommes. Les trois degrés des ordres sacrés sont les diacres, les prêtres et les évêques.

    Veer Dusauchoit a postulé à nouveau sans succès en octobre 2023, après l'installation de Terlinden comme archevêque. 

    Dans une chronique d’avril pour le site d’information DeWereldMorgen.be, Veer Dusauchoit se décrit comme « une femme religieuse, socialement engagée, féministe et d’inspiration écologique ».

    « Les femmes dans l’Église ne sont toujours pas pleinement appréciées et n’ont pas la chance de prendre la place qui leur revient », écrit-elle.

    « De cette frustration, de la conviction que la formation de diacre pouvait aider l’Église à grandir, et en même temps de la détermination de ne pas rompre avec l’Église, j’ai décidé de m’inscrire au programme de formation de diacre. »

    Mais, a-t-elle ajouté, même si « l’archevêque De Kesel et Terlinden se déclarent publiquement favorables à l’admission des femmes à la formation des diacres et au ministère des diacres… dans leur réponse à ma question, nous ne trouvons rien de cette attitude volontaire ». 

    Veer Dusauchoit a déclaré que dans les années 1970, les épouses des candidats diacres étaient tenues de suivre une formation de diacre avec leur mari, même lorsqu'elles ne cherchaient pas réellement à l'ordination diaconale. 

    "Le fait qu'ils ne puissent pas être ordonnés diacres n'était en aucun cas un obstacle à suivre cette formation", a-t-elle déclaré.

    Elle a ajouté : « La décision des archevêques De Kesel et Terlinden de me refuser le droit de recevoir une formation de diacre au seul motif que je suis une femme, à mon avis, viole le principe de l’égalité des sexes, est illégale et également juridiquement erronée. »

    Veer Dusauchoit a porté son affaire devant un tribunal civil, arguant que les archevêques étaient coupables de discrimination, l'égalité entre hommes et femmes étant inscrite à l'article 10 de la constitution belge . 

    Selon les journaux belges, les archevêques n'ont pas contesté l'affirmation selon laquelle Dusauchoit s'était vu refuser une place au cours parce qu'elle était une femme.

    Un porte-parole du tribunal de Malines, une ville de la région flamande de Belgique, a déclaré : 

    "Le tribunal estime que les archevêques ont commis une erreur lors de l'évaluation de la demande." 

    "Il s'agit uniquement de l'admission à une formation, pas de la question de la nomination effective comme diacre."

    Le porte-parole a ajouté que le tribunal n'avait pas le pouvoir de décider si un candidat individuel devait être admis à un programme de formation au diaconat.

    « Le tribunal n’a aucune compétence en la matière », a-t-il déclaré. « Cela serait contraire à la liberté religieuse. Les archevêques doivent pouvoir décider eux-mêmes quels sont les candidats aptes à suivre une formation. »

    Commentant le jugement, les avocats de Veer Dusauchoit ont déclaré : « Pour la première fois dans l'histoire, des évêques belges sont condamnés par un tribunal pour discrimination fondée sur le sexe. Le tribunal accorde des dommages et intérêts à Mme Dusauchoit pour cela.

    "Le tribunal estime qu'il ne peut pas contraindre les évêques à admettre Mme Dusauchoit à une formation, car cela porte atteinte à l'autonomie de l'Église." 

    Faisant référence à la session du synode sur la synodalité d'octobre dernier, les avocats ont ajouté : « Madame. Dusauchoit est heureux que le tribunal ait conclu qu'il y avait eu discrimination. Elle espère que cette décision contribuera à garantir que les femmes seront autorisées à suivre la formation de diacre à l’avenir. Cette question est à l’ordre du jour du Synode des évêques cet automne.

    Un porte-parole de l'archidiocèse de Malines-Bruxelles a déclaré au site catholique allemand katholisch.de : « Nous avons reçu le verdict hier après-midi, nous l'étudions actuellement et nous déciderons ensuite de la suite à donner. »

    Il y a eu de profondes tensions entre l'Église et l'État en Belgique ces dernières années à la suite de l'éclatement de la crise des abus religieux. 

    En 2010, le Vatican a protesté après que la police belge ait perquisitionné les propriétés de l'Église et interrompu une réunion des évêques alors qu'ils recherchaient des preuves dans des affaires d'abus.

    L'Église en Belgique conteste actuellement une ordonnance des autorités de protection des données visant à effacer une inscription dans un registre de baptême, suite à une demande de « débaptisation ».

    L'Église catholique de Belgique a appelé à l'ouverture du diaconat aux femmes dans son rapport d'information en prévision de la réunion synodale d'octobre. 

    Il disait : « Le Concile Vatican II a rétabli le diaconat permanent pour les hommes. Toutes les conférences épiscopales n'ont pas fait usage de cette possibilité.» 

    "Par analogie, nous demandons, sur la base de nos consultations en tant qu'Église belge, que le diaconat permanent pour les femmes soit également rétabli." 

    « Selon notre analyse, conférer des responsabilités pastorales majeures aux femmes et l’ordination diaconale ne devraient pas être universellement obligatoires ou interdites. » 

    D’autres pays ont également enregistré un fort soutien de la part des catholiques locaux à l’égard des femmes diacres dans leurs rapports de retour d’information.

    En Allemagne, pays limitrophe de la Belgique, une organisation indépendante appelée Réseau pour le diaconat féminin organise depuis 1999 des formations de trois ans pour les femmes, destinées à se rapprocher de la formation diaconale.

    Mgr Ludger Schepers, évêque auxiliaire du diocèse d'Essen, a célébré la messe de clôture d'un cours en avril.

    Selon un communiqué de presse , Schepers a déclaré dans son homélie que les femmes se sentaient à juste titre discriminées et marginalisées dans l'Église en raison de leur vocation. 

    "Cela le met en colère que ce déséquilibre ne soit pas considéré comme un grief auquel il faut remédier", indique le communiqué.

    « Même s’il n’est pas encore en mesure d’ordonner les femmes, lui et les animateurs du cours ont béni chaque femme lorsqu’elles ont reçu leurs certificats. »

    Le président de la conférence épiscopale allemande, Mgr Georg Bätzing, a envoyé un message félicitant les 13 femmes pour avoir terminé le cours.

    « Vous êtes une bénédiction pour notre Église », a-t-il écrit.

    Le pape François doit se rendre en Belgique, pays avec lequel il entretient des liens de longue date , du 26 au 29 septembre. 

    On a demandé au pape lors d'une interview à CBS en mai s'il était ouvert à la possibilité que des femmes soient diacres.

    "S'il s'agit de diacres des ordres sacrés, non", dit- il . "Mais les femmes ont toujours eu, je dirais, la fonction de diaconesses sans être diacres, n'est-ce pas ?"

    « Les femmes rendent de grands services en tant que femmes, non pas en tant que ministres, mais en tant que ministres à cet égard, au sein des ordres sacrés. »

     
  • Quatre nouveaux prêtres ordonnés à Namur

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    Du site du diocèse de Namur (Christine Gosselin) :

    Quatre nouveaux prêtres seront ordonnés !

    Les scrutins sont positifs ! L’Esprit-Saint a soufflé généreusement sur le diocèse de Namur emportant avec lui des vocations venues des quatre coins du monde. Mgr Warin se réjouit ! C’est une belle fin d’épiscopat que de pouvoir encore accueillir quatre jeunes prêtres dans son diocèse. Tous ont été formés du Studium Notre-Dame de Namur : José-Miguel Alvarez Silva, originaire de Santiago au Chili ; Luciano Borghese, des Abruzzes en Italie ; Gustavo Lezcano-Hernandes, de Medellin en Colombie, pour le Séminaire Redemptoris Mater ; et Patrick Bodart, originaire de Hingeon, du Séminaire Notre-Dame. Un namurois et trois jeunes missionnaires.  Ce dimanche 30 juin, à 15h, Mgr Pierre Warin les ordonnera prêtres pour le diocèse de Namur en la cathédrale Saint-Aubain. Ils vous invitent à prier pour eux et à les entourer pour ce grand jour. N’hésitez pas à venir en nombre !

  • Bruxelles, cathédrale Saint-Michel, 1er juillet : Missa pro Europa à l'occasion de la présidence hongroise du Conseil de l'UE

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    Lire également : European Churches meet with Deputy Prime Minister Zsolt Semjén

  • Mgr De Kesel et Mgr Terlinden reconnus coupables de discrimination

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    De la Libre Belgique de ce 26 juin (p. 9)

    L’Église jugée coupable de discrimination

    C’est un jugement inattendu dans les rangs de l’Église. Le tribunal civil de Malines a reconnu mardi l’ancien archevêque de Malines-Bruxelles Mgr Jozef De Kesel et l’actuel titulaire du siège, Mgr Luc Terlinden, coupables de discrimination pour avoir refusé, à deux reprises, la possibilité de suivre la formation de diacre à une fidèle au motif qu’elle est une femme. … Le tribunal estime que les deux prélats se sont rendus coupables de discrimination car l’égalité entre les femmes et les hommes est l’un des principes fondamentaux de l’État de droit. “Le tribunal estime que les archevêques ont commis une faute dans l’appréciation de la candidature” , explique Luc De Cleir, attaché de presse du tribunal de Malines. “Il s’agit uniquement de l’admission à une formation, pas de la question de l’ordination effective comme diacre.” L’ancien archevêque et son successeur doivent donc verser à la plaignante 1 500 euros de dédommagement. Soulignons cependant que le tribunal ne peut pas annuler le refus de l’archevêque ni décider à sa place qui sera admis à la formation de diacre. “Le tribunal n’a aucune compétence en la matière” , souligne Luc De Cleir. “Cela serait contraire à la liberté religieuse. Les archevêques doivent pouvoir décider eux-mêmes qui est apte pour la formation.”

  • Quels logos pour le voyage du Pape au Luxembourg et en Belgique ?

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    De KTO TV :

    Les logos du voyage du Pape au Luxembourg et en Belgique

    26/06/2024

    Ce mardi 25 juin, le Vatican a dévoilé les logos du voyage du pape François au Luxembourg et en Belgique, qui aura lieu du 26 au 29 spetembre 2024. La visite au Luxembourg sera dédiée au thème du service et celle en Belgique à l’espérance. Il s’agira du premier voyage du Pape dans ces deux pays, et de son 46e déplacement à l’étranger depuis son élection en 2013.

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    Du 26 au 29 septembre 2024, le pape François se rend au Luxembourg et en Belgique. Le Vatican a dévoilé ce 25 juin les logos et devises de ce déplacement. La visite au Luxembourg sera dédiée au thème du service et celle en Belgique à l’espérance.

    Le logo du déplacement au Luxembourg, aux couleurs jaune et blanche du Vatican, et bleu de la Vierge Marie, patronne du pays, présente une image du pape François donnant sa bénédiction. En arrière-plan, se dessinent les flèches gothiques de la cathédrale Notre-Dame de Luxembourg, construite au 17e siècle. La devise de ce court voyage d’une journée, le 26 septembre, est « Pour servir », et constitue une invitation à l’Église « à être au service de l’humanité », expliquent les organisateurs dans un communiqué. Le logo du voyage en Belgique représente quant à lui une carte du pays, traversé par un chemin où marchent des personnes de divers âges et cultures, autour du pape en blanc. Une référence à la devise du voyage, intitulée « En route avec Espérance ». (source I.Media)

    Le pape visitera Bruxelles, Louvain et Louvain-la-Neuve mais le Saint-Siège n’a pour l’heure pas détaillé le programme du déplacement du pape François. La visite du pontife argentin en Belgique a été motivée par le 600e anniversaire de l’Université catholique de Louvain et de l’université néerlandophone belge KU Leuven. Selon les informations de I.Media, le Pape honorera deux événements distincts pour célébrer cet anniversaire. Une messe sera par ailleurs célébrée le dimanche matin à Bruxelles.

    Toutes les étapes du voyage seront à suivre en direct sur KTO.

  • Bruxelles : que vont devenir les églises désaffectées ? Des temples ? Et pourquoi pas des mosquées ?

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    Lu sur La Libre Belgique de ce 24 juin (pp. 4-5) :

    À Bruxelles, le grand casse-tête de la réaffectation des églises 

    Années après années, des églises ferment à Bruxelles. Pour des raisons patrimoniales ou budgétaires, leur assigner un nouvel avenir est cependant très complexe. Les cultes protestants, orthodoxes et islamiques sont cependant ouverts à reprendre certains lieux. Il y a quinze ans, Bruxelles comptait 109 églises diocésaines (relevant donc des paroisses, et non des congrégations religieuses).

    Aux yeux des évêques et au vu d’une pratique à la baisse, c’était devenu trop. Leur nombre a donc baissé. La capitale compte désormais 92 églises catholiques diocésaines en activité. L’objectif était de réorganiser les paroisses autour de clochers principaux et de voir, au cas par cas, les églises qui pouvaient être réaffectées. Lorsque c’est le cas, un ordre de priorité est édicté.

    La première piste est de confier l’église à une communauté catholique qui célèbre les offices dans une langue particulière ou dans un rite oriental. C’est ainsi que l’église Sainte-Thérèse de Schaerbeek a été confiée aux Chaldéens et qu’il y a désormais des églises confiées aux hispanophones, aux Tchèques, aux Philippins, aux Polonais… Sous les voûtes de ces églises, le culte est donc toujours catholique, mais n’est plus célébré en français. Si ce n’est pas envisageable, l’édifice est vendu ou confié à un culte chrétien : essentiellement aux protestants (très présents dans le nord de Bruxelles) et aux orthodoxes.

    Le culte islamique n’est pas fermé au fait de reprendre des églises

    Pour l’heure, il n’est pas dans les intentions de l’Église de confier un lieu de culte catholique aux fidèles musulmans. Les raisons invoquées sont patrimoniales : si le bâtiment est classé avec son mobilier, que faire, par exemple, des vitraux ou des statues qui ne pourraient trouver leur place dans une mosquée ? Elles sont aussi symboliques : voir une église transformée en mosquée serait sans doute très difficile à vivre pour certains chrétiens.

    Nous n’avons aucun problème avec le fait que l’Église catholique préfère confier ses églises à d’autres confessions chrétiennes” , réagit Michaël Privot, administrateur du Conseil musulman de Belgique, l’actuel organe représentatif du culte islamique auprès de l’État. “Cependant, le culte islamique s’est déjà dit ouvert au fait de pouvoir récupérer des églises à Bruxelles. La communauté turque avait par exemple marqué son intérêt pour l’église Sainte-Marie à Schaerbeek. Théologiquement, une telle réaffectation ne poserait pas de problème majeur pour les musulmans. Aujourd’hui, la chapelle de l’Université Saint-Louis, chrétienne d’origine, est devenue un lieu de prière interconvictionnel et, tout au long de l’histoire, on a vu des lieux passer d’un culte à l’autre. L’orientation, par exemple, n’a jamais été un absolu. La grande mosquée de Fès n’est pas tout à fait orientée vers la Mecque.

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