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Défense de la Vie

  • Le pape demande aux diplomates de respecter le mariage et les enfants à naître si l'on veut l'harmonie civile

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    DISCOURS DU PAPE LÉON XIV AUX MEMBRES DU CORPS DIPLOMATIQUE ACCRÉDITÉ PRÈS LE SAINT-SIÈGE

    Salle Clémentine
    Vendredi 16 mai 2025

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    Éminence,
    Excellences,
    Mesdames et Messieurs,
    Que la paix soit avec vous !

    Je remercie S.E. M. George Poulides, Ambassadeur de la République de Chypre et Doyen du Corps diplomatique, pour les paroles cordiales qu’il m'a adressées en votre nom à tous, et pour le travail inlassable qu’il poursuit avec la vigueur, la passion et l’amabilité qui le caractérisent. Ces qualités lui ont valu l’estime de tous mes prédécesseurs qu’il a rencontrés au cours de ces années de mission auprès du Saint-Siège, et en particulier du regretté Pape François.

    Je voudrais également vous exprimer ma gratitude pour les nombreux messages de vœux qui ont suivi mon élection, ainsi que pour les messages de condoléances au décès du Pape François provenant aussi de pays avec lesquels le Saint-Siège n’entretient pas de relations diplomatiques. Il s’agit là d’une marque d’estime significative qui encourage à approfondir les relations mutuelles.

    Dans notre dialogue, je voudrais que le sentiment d’appartenance à une famille prenne toujours le pas. En effet, la communauté diplomatique représente toute la famille des peuples, partageant les joies et les peines de la vie ainsi que les valeurs humaines et spirituelles qui l’animent. La diplomatie pontificale est, en effet, une expression de la catholicité même de l’Église et, dans son action diplomatique, le Saint-Siège est animé par une urgence pastorale qui le pousse non pas à rechercher des privilèges, mais à intensifier sa mission évangélique au service de l’humanité. Il combat toute indifférence et rappelle sans cesse les consciences, comme l’a fait inlassablement mon vénérable prédécesseur, toujours attentif au cri des pauvres, des nécessiteux et des marginalisés, mais aussi aux défis qui marquent notre temps, depuis la sauvegarde de la création jusqu’à l’intelligence artificielle.

    En plus d’être le signe concret de l’attention que vos pays accordent au Siège Apostolique, votre présence aujourd’hui est pour moi un don qui permet de renouveler l’aspiration de l’Église – et la mienne personnelle – à rejoindre et à étreindre tous les peuples et toutes les personnes de cette terre, désireux et en quête de vérité, de justice et de paix ! D’une certaine manière, mon expérience de vie, qui s’est déroulée entre l’Amérique du Nord, l’Amérique du Sud et l’Europe, est représentative de cette aspiration à dépasser les frontières pour rencontrer des personnes et des cultures différentes.

    Grâce au travail constant et patient de la Secrétairerie d’État, j’entends consolider la connaissance et le dialogue avec vous et vos pays, dont j’ai déjà eu la grâce d’en visiter un bon nombre au cours de ma vie, en particulier lorsque j’étais prieur général des Augustins. Je suis convaincu que la Divine Providence m’accordera d’autres occasions de rencontres avec les réalités dont vous êtes issus, me permettant ainsi de saisir les opportunités qui se présenteront pour confirmer la foi de tant de frères et sœurs dispersés à travers le monde, et pour construire de nouveaux ponts avec toutes les personnes de bonne volonté.

    Dans notre dialogue, je voudrais que nous gardions à l’esprit trois mots clés qui constituent les piliers de l’action missionnaire de l’Église et du travail diplomatique du Saint-Siège.

    Le premier mot est paix. Trop souvent, nous considérons ce mot comme “négatif”, c’est-à-dire comme la simple absence de guerre et de conflit, car l’opposition fait partie de la nature humaine et nous accompagne toujours, nous poussant trop souvent à vivre dans un “état de conflit” permanent : à la maison, au travail, dans la société. La paix semble alors n’être qu’une simple trêve, une pause entre deux conflits, car, malgré tous nos efforts, les tensions sont toujours présentes, un peu comme des braises qui couvent sous la cendre, prêtes à se rallumer à tout moment.

    Dans la perspective chrétienne – comme dans d’autres expériences religieuses – la paix est avant tout un don le premier don du Christ : « Je vous donne ma paix » (Jn 14, 27). Elle est cependant un don actif, engageant, qui concerne et implique chacun de nous, indépendamment de notre origine culturelle et de notre appartenance religieuse, et qui exige avant tout un travail sur soi-même. La paix se construit dans le cœur et à partir du cœur, en déracinant l’orgueil et les revendications, et en mesurant son langage, car on peut blesser et tuer aussi par des mots, pas seulement par des armes.

    Dans cette optique, je considère que la contribution que les religions et le dialogue interreligieux peuvent apporter pour favoriser des contextes de paix est fondamentale. Cela exige naturellement le plein respect de la liberté religieuse dans chaque pays, car l’expérience religieuse est une dimension fondamentale de la personne humaine, sans laquelle il est difficile, voire impossible, d’accomplir cette purification du cœur nécessaire pour construire des relations de paix.

    À partir de ce travail, auquel nous sommes tous appelés, il est possible d’éradiquer les prémices de tout conflit et de toute volonté destructrice de conquête. Cela exige également une sincère volonté de dialogue, animée par le désir de se rencontrer plutôt que de s’affronter. Dans cette perspective, il est nécessaire de redonner un souffle à la diplomatie multilatérale et aux institutions internationales qui ont été voulues et conçues avant tout pour remédier aux conflits pouvant surgir au sein de la Communauté internationale. Bien sûr, il faut encore la volonté de cesser de produire des instruments de destruction et de mort, car, comme le rappelait le  pape François dans son dernier Message Urbi et Orbi, « aucune paix n’est possible sans véritable désarmement [et] le besoin de chaque peuple de pourvoir à sa propre défense ne peut se transformer en une course générale au réarmement » [1].

    Le deuxième mot est justice. Poursuivre la paix exige de pratiquer la justice. Comme je l’ai déjà évoqué, j’ai choisi mon nom en pensant avant tout à Léon XIII, le Pape de la première grande encyclique sociale, Rerum novarum. Dans le changement d’époque que nous vivons, le Saint-Siège ne peut s’empêcher de faire entendre sa voix face aux nombreux déséquilibres et injustices qui conduisent, entre autres, à des conditions de travail indignes et à des sociétés de plus en plus fragmentées et conflictuelles. Il faut également s’efforcer de remédier aux inégalités mondiales, qui voient l’opulence et la misère creuser des fossés profonds entre les continents, entre les pays et même au sein d’une même société.

    Il incombe à ceux qui ont des responsabilités gouvernementales de s’efforcer à construire des sociétés civiles harmonieuses et pacifiées. Cela peut être accompli avant tout en misant sur la famille fondée sur l’union stable entre un homme et une femme, « une société très petite sans doute, mais réelle et antérieure à toute société civile » [2]. En outre, personne ne peut se dispenser de promouvoir des contextes où la dignité de chaque personne soit protégée, en particulier celle des plus fragiles et des plus vulnérables, du nouveau-né à la personne âgée, du malade au chômeur, que celui-ci soit citoyen ou immigrant.

    Mon histoire est celle d’un citoyen, descendant d’immigrés, lui-même émigré. Au cours de la vie, chacun d’entre nous peut se retrouver en bonne santé ou malade, avec ou sans emploi, dans sa patrie ou en terre étrangère : cependant sa dignité reste toujours la même, celle d’une créature voulue et aimée de Dieu.

    Le troisième mot est vérité. On ne peut construire des relations véritablement pacifiques, même au sein de la Communauté internationale, sans vérité. Là où les mots revêtent des connotations ambiguës et ambivalentes ou le monde virtuel, avec sa perception altérée de la réalité, prend le dessus sans contrôle, il est difficile de construire des rapports authentiques, puisque les prémisses objectives et réelles de la communication font défaut.

    Pour sa part, l’Église ne peut jamais se soustraire à son devoir de dire la vérité sur l’homme et sur le monde, en recourant si nécessaire à un langage franc qui peut au début susciter une certaine incompréhension. Mais la vérité n’est jamais séparée de la charité qui, à la racine, a toujours le souci de la vie et du bien de tout homme et de toute femme. D’ailleurs, dans la perspective chrétienne, la vérité n’est pas l’affirmation de principes abstraits et désincarnés, mais la rencontre avec la personne même du Christ qui vit dans la communauté des croyants. Ainsi, la vérité ne nous éloigne pas, mais au contraire elle nous permet d’affronter avec plus de vigueur les défis de notre temps comme les migrations, l’utilisation éthique de l’intelligence artificielle et la sauvegarde de notre Terre bien-aimée. Ce sont des défis qui exigent l’engagement et la collaboration de tous, car personne ne peut penser les relever seul.

    Chers Ambassadeurs,

    mon ministère commence au cœur d’une année jubilaire, dédiée d’une façon particulière à l’espérance. C’est un temps de conversion et de renouveau, mais surtout l’occasion de laisser derrière nous les conflits et d’emprunter un nouveau chemin, animés par l’espérance de pouvoir construire, en travaillant ensemble, chacun selon ses sensibilités et ses responsabilités, un monde dans lequel chacun pourra réaliser son humanité dans la vérité, dans la justice et dans la paix. Je souhaite que cela puisse se réaliser dans tous les contextes, à commencer par les plus éprouvés, comme celui de l’Ukraine et de la Terre Sainte.

    Je vous remercie pour tout le travail que vous accomplissez afin de construire des ponts entre vos pays et le Saint-Siège, et de tout cœur je vous bénis, ainsi que vos familles et vos peuples. Merci !

    [Bénédiction]

    Et merci pour tout le travail que vous accomplissez !

    ___________________________________________________

    [1] Message Urbi et Orbi 20 avril 2025.

    [2] Léon XIII, Lett. enc. Rerum novarum, 15 mai 1891, n.9.

  • "Scegliamo la Vita" : 10 000 personnes manifestent pour la défense de la vie à Rome

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    De Fabio Piemonte sur la NBQ :

    Marche pour la défense de la vie, grande participation et témoignages

     

    10 000 personnes manifestent pour la défense de la vie à Rome. Témoignages de mères, de prisonniers d'opinion et d'un patient atteint de SLA pour la défense d'un droit inviolable à chaque étape de l'existence humaine, dès la conception.

    12_05_2025
    Marche pour la vie à Rome (photo de Fabio Piemonte)

    De l’enfant dans le ventre de sa mère à la personne âgée en phase terminale : chaque vie a le droit d’être défendue et soignée du premier au dernier souffle, simplement parce qu’elle est humaine. C'est pour cette raison que 10 000 personnes se sont rassemblées le samedi 10 mai à 14 heures sur la Piazza della Repubblica pour réitérer leur oui à la vie sans compromis pour la quatrième édition de la Manifestation nationale « Choisissons la vie » 2025.

    Ce sont surtout de jeunes familles qui défilent dans les rues du centre de Rome, 110 associations y participent. Des hommes, des femmes et des enfants avec des ballons colorés, des drapeaux et des banderoles, heureux d'être « la génération pour la vie », comme le dit une carte qu'ils affichent. Aussi parce que « tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir », dit une autre inscription.

    Sur la Piazza della Repubblica - avec les deux coordinateurs de l'événement Massimo Gandolfini et Maria Rachele Ruiu - sont également présents Teodora et Paul de la « Marche pour la vie de Bucarest » et Marie Gabrielle, Agathe et Emrik de la « Marche pour la vie de Paris » pour un bref salut, en témoignage de la nécessité de la coopération et de la mobilisation internationales pour la défense du droit à la vie de chaque homme. 

    Une jeune mère, Aurora, se souvient en larmes qu'elle a pu penser à l'idée d'avorter de son enfant. Mais en même temps, elle se souvient, notamment grâce au précieux soutien reçu de certains bénévoles des Centres pour la Vie, que « maintenant Edoardo a deux mois et il est ma vie, ma plus grande joie ». Livia Tossici-Bolt – condamnée en avril dernier au Royaume-Uni à payer 20 000 livres et deux ans de prison simplement pour être restée silencieuse dans la « zone tampon » d'une clinique d'avortement avec une pancarte dans les mains : « Ici pour parler si vous voulez » – témoigne de la façon dont au Royaume-Uni même la liberté de prier en silence et de s'exprimer est menacée.

    « Je ne suis pas un problème à résoudre, mais une personne à écouter. J’ai une maladie rare (SLA, ndlr), mais j’ai choisi de ne pas abandonner. Et cela s'appelle vivre. Il n’y a pas de niveau minimum de perfection pour mériter la vie. Quelqu'un a décidé que ça valait le coup et je ne peux pas le blâmer ! D'une voix déterminée, Emanuel Cosmin Stoica, jeune militant pour les droits des personnes handicapées et influenceur, nous raconte son amour de la vie depuis son fauteuil roulant. À la fin de son témoignage, il décide de demander sa petite amie en mariage depuis la scène de l'événement, au milieu des larmes de joie de sa part lorsqu'elle dit immédiatement oui et de l'émotion des spectateurs.

    Sur scène également Maurizio Marrone , conseiller aux politiques sociales et à la famille de la région Piémont, qui, grâce au Fondo Vita Nascente, mène des politiques de soutien aux naissances et aux familles. En effet, la Région, fière amie de la vie et de la famille, a versé 2,5 millions d'euros en trois ans, convertis en subventions concrètes pour soutenir les familles et les mères en difficulté face à un enfant inattendu ou non désiré, qui, malgré les difficultés, ont mené leur grossesse à terme, notamment grâce au précieux soutien des bénévoles des Centres pour la Vie. Le président de la Chambre, Lorenzo Fontana, a également adressé ses salutations aux participants à la manifestation, « car il est possible d'espérer, d'aimer et de garantir le droit à la vie pour tous ». D'autre part, les organisateurs eux-mêmes ont demandé à plusieurs reprises au gouvernement, depuis la tribune, de faire preuve de « plus de courage » dans les politiques nationales en faveur de la natalité, notamment pour enrayer le déclin démographique de notre pays qui semble inéluctable.

    Avec un court message vidéo, Eduardo Verastegui - le célèbre acteur et producteur mexicain qui a joué dans les films Bella , Cristiada et Le son de la liberté et le court métrage Il circo della farfalla - réitère la nécessité pour chacun de nous de faire sa part : « Nous défendons toujours la vie avec nos vies ».

    Au cours du cortège, quelques féministes apparaissent également et protestent contre la manifestation avec la banderole « Tôt ou tard, nous vous avorterons aussi. Rome vous dégoûte » et les chants « Les femmes pro-vie se ferment avec le feu », tandis qu'elles lèvent le majeur. Mais ils oublient que leurs propres mères sont pro-vie, puisqu’elles les ont portés dans leur ventre et les ont mis au monde.

    Le groupe de rock The Marcos accueille les gens de la vie aux Forums Impériaux avec les notes de Viva la mamma de Bennato pour un moment de musique live.

    « Nous sommes heureux que la manifestation « Choisissons la vie » ait lieu deux jours après l'élection du pape Léon XIV, qui, nous en sommes certains, élèvera la voix pour la dignité humaine à chaque étape de son existence et contre toutes les formes d'offense qui méprisent sa valeur innée, comme le démontre sa participation comme évêque à la Marche pour la vie au Pérou et en affirmant l'urgence de « défendre la vie humaine à tout moment » », déclarent enfin Gandolfini et Ruiu depuis la scène.  

    En fait, les « pro-vie » sont majoritaires dans le pays , même s’ils sont réduits au silence par les médias et l’idéologie dominante du « woke ». Il est donc essentiel qu’à travers « Choisissons la vie », au moins une fois par an, ils retournent dans la rue pour démontrer publiquement contre la « culture du jetable » la beauté du don de la vie de chaque être humain, surtout lorsqu’il est le plus sans défense et le plus fragile.

  • Des milliers de personnes manifestent pour la vie à Mexico

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    De Diego López Colín sur CNA :

    Des milliers de personnes manifestent pour la vie à Mexicosharethis sharing button

    Marche pour la vie 2025 à MexicoDes milliers de personnes ont participé à la Marche pour la vie, le 3 mai 2025, à Mexico.

    Puebla, Mexique, 6 mai 2025

    Des milliers de personnes ont participé à la Marche pour la vie le 3 mai à Mexico pour marquer les 18 ans de la dépénalisation de l'avortement dans la capitale mexicaine.

    La marche, organisée par l'association Pasos por la Vida (Pas pour la Vie) avec d'autres groupes, est partie du Monument à la Révolution et a suivi un itinéraire de plus de 1,2 miles pour arriver au Congrès de la Ville, le pouvoir législatif de la ville de Mexico, un quasi-État dans le système fédéral mexicain. 

    Des jeunes, des seniors et des familles entières ont défilé au milieu de banderoles et de pancartes arborant des messages pro-vie, déplorant l'absence de politiques globales d'aide aux femmes enceintes. Ils ont également dénoncé le terrible bilan de près de deux décennies d'avortement légalisé.

    Depuis avril 2007, l'avortement est légal à Mexico jusqu'à la douzième semaine de grossesse, ce qui en fait la première entité fédérale du pays à adopter cette mesure. Depuis, 22 autres États ont dépénalisé l'avortement, avec une impulsion notable durant le mandat de six ans du président Andrés Manuel López Obrador (2018-2024), du parti politique MORENA (Mouvement de régénération nationale).

    Actuellement, la présidente Claudia Sheinbaum, également de MORENA, continue de promouvoir cette même politique.

    Selon les données de l’organisation Steps for Life, l’effet cumulatif de ces nouvelles lois a eu pour conséquence que « plus de 292 000 vies mexicaines n’ont jamais vu la lumière du jour ». 

    « L’avortement n’a rien résolu »

    Lors du rassemblement organisé devant le Congrès de la ville, un manifeste a été lu soulignant que « l’avortement n’a rien résolu ».

    Pilar Rebollo, dirigeante sortante de Pas pour la vie, a averti que la dépénalisation, loin de résoudre les problèmes, a infligé « de nombreuses blessures, revictimisé les femmes enceintes et privé le Mexique d’une génération entière ». 

    Dans son discours, elle a également dénoncé la « manipulation des chiffres qui rend invisibles aussi bien les enfants avortés que les mères blessées », en plus de critiquer « le manque de politiques globales qui soutiennent réellement les femmes » et « l’imposition d’un agenda qui transforme la mort en droit et marginalise l’enfant [dans l’utérus] parce qu’il ne produit rien, profitant des plus vulnérables ».

    « Et pendant ce temps, le Mexique saigne », a-t-elle déploré.

    « Aujourd'hui, nous nous souvenons de la génération disparue et nous embrassons chaque mère qui a souffert en silence. Mais nous proclamons aussi avec espoir que chaque cœur qui bat est une promesse et que chaque pas accompli aujourd'hui peut changer l'histoire », a déclaré Rebollo.

    Six revendications pour promouvoir la vie

    Luisa Argueta, coordinatrice nationale de la marche, a également pris la parole lors de l'événement et a présenté une série de revendications portant sur différents domaines.

    Elle a exigé que les politiciens adoptent « une réforme constitutionnelle qui reconnaisse le droit à la vie de la conception à la mort naturelle » ainsi que des politiques publiques qui allouent des fonds « à la maternité, à l’adoption et aux soins palliatifs, et non à des solutions mortifères ».

    Le leader pro-vie a également appelé au rétablissement des rapports publics sur l’avortement à Mexico et a souligné la nécessité pour chaque État de publier « des chiffres réels et vérifiables sur les avortements, les homicides et les personnes disparues [portées disparues et probablement décédées] ».

    Elle a également appelé au « respect et à la protection de l’objection de conscience du personnel médical, qui sauve des vies ».

    Argueta s'est également adressée à la société, l'exhortant à abandonner « l'idée archaïque » selon laquelle la maternité est uniquement la responsabilité des femmes, et a souligné que « les hommes et les femmes ont besoin les uns des autres pour prendre des décisions et assumer leurs responsabilités ».

    Enfin, elle a appelé à une « participation citoyenne active », ce qui signifie que « nous devrions soutenir, donner, adopter, surveiller et voter pour la vie ».

    Cet article a été initialement publié par ACI Prensa, le partenaire d'information en espagnol de CNA. Il a été traduit et adapté par CNA.

    Diego López Colín est diplômé de l'École de journalisme Carlos Septién García (Mexique). Il est correspondant d'ACI Prensa au Mexique depuis 2023.

  • Münich : des milliers de participants manifestent pour la Vie

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    Du site du diocèse de Ratisbonne :

    Munich, Ratisbonne, 3 mai 2025

    Des milliers de manifestants se sont rassemblés à Munich avec des banderoles et des ballons pour manifester pour la vie. L'évêque de Ratisbonne, Dr. Voderholzer, a donné la bénédiction à la fin de l'événement. L'archevêque de Cologne, le cardinal Rainer Maria Woelki, l'évêque de Passau, le Dr Stefan Oster SDB et l'évêque d'Eichstätt, Gregor Maria Hanke OSB, ont envoyé leurs salutations à Munich.

    La « Marche pour la vie de Munich » a eu lieu pour la cinquième fois dans la capitale bavaroise le 3 mai 2025. Cette année encore, l'événement a été accompagné et soutenu par un grand nombre de participants. La Marche de Munich est désormais devenue une institution établie en Bavière. En plus des grandes manifestations de Berlin et de Cologne, qui auront lieu cette année encore en septembre, Munich est devenue un lieu dans le sud du pays où les gens peuvent manifester pacifiquement contre l'avortement, contre l'euthanasie active et le suicide assisté.

    6 000 participants pacifiques

    Comme annoncé par les organisateurs, 6 000 participants se sont rassemblés dans la capitale du Land pour l'ouverture du rassemblement sur la Königsplatz. La manifestation a ensuite traversé le quartier de Maxvorstadt à Munich, a longé la Siegestor et est revenue à son emplacement initial. Le grand nombre de participants a démontré à quel point ces questions continuent d’être importantes pour de nombreuses personnes dans une société de plus en plus sécularisée.

    L'évêque de Ratisbonne, le Dr Rudolf Voderholzer, né et élevé à Munich, connaît depuis son enfance les lieux traversés par la manifestation. Après le voyage de quatre kilomètres, il a donné la bénédiction finale. Avant de le faire, il a exprimé ses sincères remerciements aux organisateurs, aux nombreux participants et à la police.

    Mgr Voderholzer : « Un beau témoignage de vie »

    L'évêque de Ratisbonne a remercié tous ceux qui sont venus ce samedi de toute l'Allemagne, de l'étranger et même d'outre-mer pour « le beau témoignage de vie ». Depuis de nombreuses années, l'évêque Rudolf ne manque pas l'occasion de participer aux manifestations, exprimant ainsi l'importance qu'il accorde à la dignité humaine dans toutes les situations de la vie. « Nous manifestons pour quelque chose, et si nous sommes contre quelque chose, c’est tout au plus contre la perte de solidarité entre les plus faibles de la société. » Il a remercié tous ceux qui ne peuvent pas encore exprimer leur gratitude, faute de voix ni de nom. Mais maintenant, a ajouté l'évêque, « peut-être que grâce à notre témoignage, ils auront aussi une chance, car les parents ont reçu le courage de se lever pour la vie ». Ces signes sont nécessaires à la vie. Enfin, l'évêque a remercié les responsables politiques qui se sont une fois de plus engagés à protéger au mieux la vie à naître. Nous voulons espérer et prier pour que ce plan puisse être mis en œuvre.

    Salutations de Woelki, Oster et Hanke

    L'archevêque de Cologne, le cardinal Rainer Maria Woelki, l'évêque de Passau, le Dr Stefan Oster SDB et l'évêque d'Eichstätt, Gregor Maria Hanke OSB, ont souligné dans leurs salutations écrites l'importance qu'ils accordent aux droits de l'homme et à la dignité humaine. « Chaque personne est toujours un don – ce message doit être diffusé dans le monde entier », a déclaré le cardinal Woelki, archevêque de Cologne. L'évêque Hanke a souligné que « notre foi et la constitution de notre État » conviennent que « les êtres humains ont une dignité infinie dès le début et donc un droit à la vie ». L’évêque Oster a déclaré : « Notre mandat est de tout faire pour protéger la vie humaine depuis le moment de la conception jusqu’au dernier souffle. »

    La marche est organisée par l'association Stimme der Stillen , mais aussi par l' initiative 1000plus , qui soutient les femmes enceintes dans le besoin. Comme l’ont souligné les organisateurs, la marche est un signe pour célébrer la vie et témoigner de la beauté et de la dignité de la vie humaine à chaque instant de l’existence.

    Cette année encore, l’événement a été perturbé à plusieurs reprises par Antifa – mais les manifestants pacifiques n’ont pas été intimidés par les provocations. Grâce au grand nombre de participants, la Marche de Munich est devenue un signal fort adressé à la société et à la politique pour aborder avec soin les questions entourant le début et la fin de la vie.

    Faits et contexte

    Le terme avortement (méd. : abruptio gravitadis) désigne l'interruption artificielle d'une grossesse. En 2024, 106 000 avortements ont été signalés en Allemagne. Selon l'Office fédéral de la statistique (Destatis), le nombre d'avortements reste supérieur au niveau des années 2014 à 2020.

  • Sainte Jeanne Beretta Molla : une mère de famille et un médecin exemplaires (28 avril)

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    D'Evangile au Quotidien :

    Sainte Jeanne Beretta Molla
    Mère de famille, médecin exemplaire

    Gianna Beretta naît à Magenta (Milan) le 4 octobre 1922. Dès son enfance, elle accueille avec une adhésion totale le don de la foi et une éducation fortement chrétienne qu'elle reçoit de ses parents extraordinaires. Ceci la porte à considérer la vie comme un don merveilleux de Dieu, à avoir confiance en la Providence, à être certaine de la nécessité et de l'efficacité de la prière.

    Durant les années de lycée et d'université, alors qu'elle s'adonne avec sérieux aux études, elle traduit sa foi en s'engageant dans un apostolat généreux pour les jeunes de l'Action Catholique Italienne et charitable pour les personnes âgées et les pauvres avec la Conférence St-Vincent-de-Paul.

    Docteur en médecine et en chirurgie en 1949 à l'Université de Pavie, elle ouvre en 1950 un dispensaire à Mesero, près de Magenta. Elle se spécialise en pédiatrie à l'Université de Milan en 1952 et préfère parmi ses assistés les mamans, les enfants, les personnes âgées et les pauvres.

    Alors qu'elle remplit sa charge de médecin, qu'elle ressent et pratique comme une « mission », elle accroît encore son engagement dans l'Action Catholique, en se donnant sans compter pour les « plus jeunes ». En même temps, elle exprime en faisant du ski et de l'alpinisme sa grande joie de vivre et son bonheur de jouir de l'œuvre de Dieu dans la nature. Elle s'interroge, prie et fait prier pour sa vocation qu'elle considère aussi comme un don de Dieu. En choisissant l'appel au mariage, elle y répond avec tout son enthousiasme et elle s'y donne totalement : « pour former une famille vraiment chrétienne ».

    Elle se fiance avec l'Ingénieur Pietro Molla et, durant les fiançailles, elle est radieuse par son comportement et par son sourire. Elle en remercie sans cesse le Seigneur. Elle se marie le 24 septembre 1955 dans la basilique St-Martin à Magenta. Elle est une femme heureuse. En novembre 1956, elle devient maman pour la première fois : Pierluigi naît ; puis en décembre 1957, c'est Mariolina ; en juillet 1959, c'est Laura la troisième. Elle sait harmoniser avec simplicité et équilibre ses devoirs de mère, d'épouse, de médecin et sa grande joie de vivre.

    En septembre 1961, vers le 2ème mois d'une nouvelle grossesse, elle connaît la souffrance et le mystère de la douleur : un fibrome à l'utérus apparaît. Il faut l'opérer. Tout en sachant les risques que cela comporte de continuer la grossesse, elle supplie le chirurgien de ne pas recourir à l'avortement, mais de sauver la vie qu'elle porte en elle et elle se confie à la prière et à la Providence.

    La vie est sauve. Elle remercie le Seigneur et passe les 7 mois qui la séparent de la naissance avec une force d'âme incomparable et avec une ardeur de chaque instant comme mère et médecin. Anxieuse, elle craint que son bébé puisse naître souffrant et demande à Dieu que cela lui soit épargné.

    Quelques jours avant l'accouchement, tout en se confiant pleinement à la Providence, elle est prête à donner sa vie pour sauver celle de son enfant : « Si vous devez décider entre moi et l'enfant, n'hésitez pas : choisissez, et je l'exige, l'enfant. Sauvez-le ». Le matin du 21 avril 1962, Gianna Emanuela est née, saine et sauve.

    Le matin du 28 avril, malgré tous les efforts et les soins pour sauver aussi la mère, au milieu de douleurs indicibles, après avoir répété: « Jésus, je t'aime. Jésus, je t'aime », elle meurt saintement.

    Elle avait 39 ans. Son enterrement est une grande manifestation unanime de profonde émotion, de foi et de prière. Elle repose aujourd'hui au cimetière de Mesero, à 4 km de Magenta.

    « Immolation préméditée », c'est ainsi que saint Paul VI a défini le geste de Jeanne Beretta à l'Angélus du 23 décembre 1973 en évoquant « Une jeune mère du diocèse de Milan qui, pour donner la vie à sa fille, a sacrifié la sienne dans une immolation préméditée ». La référence christologique au Calvaire et à l'Eucharistie du Saint Père est évidente.

    Gianna Beretta Molla a été béatifiée le 24 avril 1994, lors de l'Année Internationale de la Famille, et canonisée, le 16 mai 2004, par saint Jean-Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005).

    L'Ingénieur Pietro Molla, avec les enfants Pierluigi, Laura et la dernière fille Gianna Emanuela, étaient présents lors de la cérémonie : c’était la première fois, dans l’histoire millénaire de l’Église, qu’il se vérifiait un cas pareil.

     Pour un approfondissement biographique :
    >>> Sainte Gianna Beretta Molla, Mère de famille

    Cette mère italienne a sacrifié sa vie pour son bébé à naître

    et aussi : Sainte Gianna Beretta Molla donne la vie, au prix de la sienne

  • François, un "pro-vie" inconditionnel

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    De Stefan Rehder sur le Tagespost :

    François pro-vie

    Brut, mais miséricordieux : François n’était pas quelqu’un dont les formulations visaient à faire l’éloge des intellectuels. Mais son langage sur la valeur de la vie n’en était que plus clair.

    24 avril 2025

    Aucun Vicaire du Christ n’a abordé la question de la protection de la vie plus souvent que le Pape François. Même le saint pape Jean-Paul II , dont le pontificat a duré près d’un quart de siècle et qui a donné à l’Église l’encyclique « Evangelium Vitae », n’avait pas montré autant de fréquence dans la protection de la vie que le jésuite Jorge Mario Bergoglio. L'Argentin, qui avait souvent le cœur sur la main, avait souvent recours à des mots et des comparaisons drastiques. Ce fut également le cas lors de l’audience générale du 10 octobre 2018.

    Pendant des semaines, le jésuite sur le trône papal a parlé des Dix Commandements dans ses catéchismes du mercredi. Arrivé au cinquième – « Tu ne tueras point » – il a comparé les médecins pratiquant l’avortement à des « tueurs ». Le pape a alors déclaré : « Je vous le demande : est-il juste d'« éliminer » une vie humaine pour résoudre un problème ? Est-il juste d'engager un tueur à gages pour résoudre un problème ? » L'homme décédé le lundi de Pâques a immédiatement répondu : « Ce n'est pas possible. Il est inacceptable d'“éliminer” une personne, aussi petite soit-elle, pour résoudre un problème. C'est comme engager un tueur à gages pour résoudre un problème. »

    Combattant pas poli

    Le tollé ne s’est pas fait attendre, même dans les médias qui penchent vers le camp bourgeois : « Bild.de » a parlé d’une « comparaison perfide ». Le « Frankfurter Allgemeine Zeitung » a même voulu être « choqué » et a demandé s’il restait quelque chose de sacré pour ce pape ? François avait déjà répondu à cette question depuis longtemps. Même dans le même discours. Parce que pour Dieu « tout homme » est « digne du sang du Christ » (cf. 1 P 1, 18-19), l’homme doit lui aussi valoriser chaque vie. Celle des autres comme la sienne. Car : « Ce que Dieu a tant aimé ne doit pas être méprisé ! », a dit François.

    De plus, le « Pape de l’autre côté du monde », qui aimait utiliser le langage brut des gens ordinaires et prenait rarement la peine de flatter les oreilles des érudits et des intellectuels avec des mots soigneusement choisis et des formulations euphoniques, a également révélé les raisons du manque de volonté de considérer chaque vie humaine comme un « don de Dieu ». Outre la « peur » des gens d’aujourd’hui de devoir quitter leur zone de confort individualiste, que le Pape trouve encore « compréhensible », c’est surtout la poursuite de « l’argent », du « pouvoir » et du « succès » qui les conduit à « rejeter la vie ».

    Un enfant est toujours un cadeau

    Une triade dans laquelle François voyait « les idoles de ce monde ». Quiconque juge la vie selon ces « faux critères » ne peut pas l’apprécier suffisamment. Car la « seule véritable mesure de la vie », selon le Pape, est « l’amour avec lequel Dieu aime chaque vie humaine ».
    Dans ses discours du Nouvel An au corps diplomatique accrédité près le Saint-Siège, François a également évoqué à plusieurs reprises la protection de la vie humaine. Par exemple, le 8 janvier 2024, lorsqu’il a vivement critiqué non seulement l’avortement mais aussi la pratique de la maternité de substitution. « Le chemin de la paix », a déclaré le Pape, « exige le respect de la vie, de toute vie humaine, à commencer par celle de l’enfant à naître dans le ventre maternel, qui ne doit être ni éliminée ni transformée en objet de commercialisation. » « Dans ce contexte », il considère également que « la pratique de la maternité de substitution est répréhensible », car elle « porte gravement atteinte à la dignité de la femme » et de l’enfant et repose sur « l’exploitation des difficultés matérielles de la mère ».

    « Un enfant » est « toujours un cadeau » et « jamais un objet contractuel ». « J'exhorte donc la communauté internationale à plaider en faveur d'une interdiction mondiale de cette pratique. La vie humaine doit être préservée et protégée à chaque instant de son existence. Parallèlement, je constate avec regret que, notamment en Occident, se répand une culture de la mort qui, au nom d'une compassion feinte, cible les enfants, les personnes âgées et les malades », a déclaré François.

    Contre les « colonisations idéologiques »

    Dans des occasions comme celles-ci, le Pontife, qui dans ses discours et ses sermons se contentait habituellement de ce qui était accessible à l'expérience quotidienne des masses de croyants, a également pu dérouler des panoramas entiers : « Le chemin de la paix », a écrit le Vicaire du Christ aux diplomates réunis, « exige le respect des droits de l'homme, tels qu'ils sont formulés simplement et clairement dans la Déclaration universelle des droits de l'homme, dont nous avons récemment célébré le 75e anniversaire. » Bien qu’il s’agisse de « principes rationnellement plausibles et généralement acceptés », « les tentatives des dernières décennies d’introduire de nouveaux droits qui ne correspondent pas entièrement à ceux initialement définis et ne sont pas toujours acceptables » ont conduit à une « colonisation idéologique ».
    Cependant, la « colonisation idéologique », dans laquelle « la théorie du genre joue un rôle central », est non seulement « très dangereuse » « parce que, avec sa prétention à rendre tout le monde égal, elle efface les différences », mais aussi « ne sert pas à créer la paix », mais conduit plutôt à « des blessures et des divisions entre les États ».

    Alors que ses prédécesseurs, Jean-Paul II et Benoît XVI, avaient systématiquement défini la « culture de la vie » et la « culture de la mort », François a parlé, de manière moins élégante, d’une « culture du jetable », établissant ainsi de nouvelles normes. Si tel avait été son calcul, cela aurait fonctionné. Il n’y a pratiquement pas eu de « conférence de presse éclair » au cours de laquelle aucun journaliste n’a interrogé le pape sur sa position connue de longue date sur l’avortement ou l’euthanasie.

    Si on y regarde de plus près, ce n’était en aucun cas original, mais simplement catholique. En substance, François répétait simplement, à sa manière, plutôt désinvolte, ce que l’Église avait enseigné depuis le début : parce que chaque être humain est l’« imago Dei », l’image de Dieu, et parce que Dieu s’est fait homme dans le Christ pour racheter l’humanité déchue, chaque vie humaine est sacrée. Par conséquent, quiconque tue un autre être humain pour des raisons autres que la légitime défense, l’aide à se suicider ou refuse de lui apporter une aide raisonnable, pèche en fin de compte contre Dieu.

    Dignité de la conception à la mort naturelle

    Le 1er janvier de cette année, solennité de la Mère de Dieu et Journée mondiale de la paix, le pape François en a donné un témoignage très éloquent. Dans son homélie lors de la célébration de la Sainte Messe dans la Basilique Saint-Pierre, il a dit, entre autres : « Confions cette nouvelle année, qui commence maintenant, à Marie, Mère de Dieu , afin que nous aussi, comme elle, nous apprenions à trouver la grandeur de Dieu dans la petitesse de la vie ; afin que nous apprenions à prendre soin de chaque créature née d'une femme, en gardant avant tout, comme le fait Marie, le don précieux de la vie : la vie dans le sein maternel, la vie des enfants, la vie des souffrants, des pauvres, des personnes âgées, des solitaires, des mourants. »

    À l’occasion de la Journée mondiale de la paix, « nous sommes tous appelés à restaurer la dignité de la vie de chaque personne « née d’une femme ». C’est « la base fondamentale pour construire une civilisation de paix ». Et parce que c’est le cas, il appelle à « un engagement ferme en faveur du respect de la dignité de la vie humaine, de la conception à la mort naturelle, afin que chaque personne puisse aimer sa vie et envisager l’avenir avec espoir. »

    Pèlerins de l'espoir

    En conséquence, le pape François a fait modifier le « Catéchisme de l’Église catholique ». Alors que le paragraphe 2267 du Code, dans lequel la « peine de mort » n'était pas complètement rejetée, était auparavant libellé comme suit : « Dans la mesure où des moyens non sanglants suffisent à défendre la vie humaine contre les agresseurs et à sauvegarder l'ordre public et la sécurité humaine, l'autorité doit recourir à ces moyens, car ils correspondent mieux aux conditions concrètes du bien commun et sont plus conformes à la dignité humaine » (CCC, 2267 ancien), depuis 2018, ce qui suit s'applique : « Pendant longtemps, le recours à la peine de mort par l'autorité légitime – après une procédure légale régulière – a été considéré comme une réponse appropriée à la gravité de certains crimes et un moyen acceptable, bien qu'extrême, de sauvegarder le bien commun. Aujourd'hui, on prend de plus en plus conscience que la dignité de la personne n'est pas perdue, même lorsqu'une personne a commis les crimes les plus graves. En outre, une nouvelle compréhension de la finalité des sanctions pénales par l'État s'est répandue. Enfin, des systèmes de détention plus efficaces ont été développés, qui garantissent la bonne défense des citoyens, sans pour autant priver définitivement le délinquant de la possibilité de se réformer. » C’est pourquoi, à la lumière de l’Évangile, l’Église enseigne que « la peine de mort est inadmissible parce qu’elle viole l’inviolabilité et la dignité de la personne » (cf. Lc 23, 40-43), et elle œuvre résolument pour son abolition dans le monde entier » (CEC 2267 nouveau).

    Dernier point, mais non des moindres : comme aucun pape avant lui, François a fréquemment accordé des audiences aux organisations pro-vie et a adressé ses salutations aux « marches pour la vie » qu’elles organisaient à travers le monde. Il n’a pas été impressionné par les tentatives de les qualifier de « nouvelle droite ». Car comme beaucoup de militants pro-vie, le pape, qui a appelé l'Église à aller jusqu'aux marges, savait que le cœur du mouvement n'est pas les vierges, mais souvent des femmes et des hommes qui ont eux-mêmes été touchés par des avortements dans leurs vies antérieures et qui ont pu faire l'expérience libératrice que la miséricorde de Dieu est encore plus grande que sa justice. S’il en était autrement, presque personne n’aurait de raison d’espérer, et le « pèlerin de l’espérance », comme François se le voyait lui-même, serait une farce plutôt qu’un modèle à l’aune duquel les gens peuvent se mesurer et s’orienter sur leur chemin vers Dieu.

  • "Chaque vie est précieuse ! Celle de l’enfant dans le ventre de sa mère, comme celle de la personne âgée ou malade" (message pascal du Pape)

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    MESSAGE URBI ET ORBI DU PAPE FRANÇOIS

    PÂQUES 2025

    Place Saint-Pierre
    Dimanche, 20 avril 2025

    Le Christ est ressuscité, alléluia !

    Frères et sœurs, joyeuses Pâques !

    Aujourd’hui, l’Alléluia résonne enfin dans l’Église, se répercutant de bouche en bouche, de cœur à cœur, et son chant fait couler des larmes de joie dans le peuple de Dieu du monde entier.

    Du tombeau vide de Jérusalem nous parvient l’annonce sans précédent : Jésus, le Crucifié, « n’est pas ici, il est ressuscité » (Lc 24, 6). Il n’est pas dans le tombeau, il est vivant !

    L’amour a vaincu la haine. La lumière a vaincu les ténèbres. La vérité a vaincu le mensonge. Le pardon a vaincu la vengeance. Le mal n’a pas disparu de notre histoire, il restera jusqu’à la fin, mais il n’a plus le dessus, il n’a plus de pouvoir sur ceux qui accueillent la grâce de ce jour.

    Sœurs et frères, surtout vous qui êtes dans la souffrance et l’angoisse, votre cri silencieux a été entendu, vos larmes ont été recueillies, pas même une seule n’a été perdue ! Dans la passion et la mort de Jésus, Dieu a pris sur lui tout le mal du monde et, dans son infinie miséricorde, il l’a vaincu : il a déraciné l’orgueil diabolique qui empoisonne le cœur de l’homme et sème partout la violence et la corruption. L’Agneau de Dieu a vaincu ! C’est pourquoi aujourd’hui nous proclamons : « Le Christ, mon espérance, est ressuscité ! » (Séquence pascale).

    Oui, la résurrection de Jésus est le fondement de l’espérance : à partir de cet événement, espérer n’est plus une illusion. Non. Grâce au Christ crucifié et ressuscité, l’espérance ne déçoit pas ! Spes non confundit ! (cf. Rm 5, 5). Et ce n’est pas une espérance évasive, mais engageante ; elle n’est pas aliénante, mais responsabilisante.

    Ceux qui espèrent en Dieu mettent leurs mains fragiles dans sa main grande et forte, se laissent relever et se mettent en route : avec Jésus ressuscité, ils deviennent des pèlerins d’espérance, des témoins de la victoire de l’Amour, de la puissance désarmée de la Vie.

    Le Christ est ressuscité ! Cette annonce renferme tout le sens de notre existence, qui n’est pas faite pour la mort mais pour la vie. Pâques est la fête de la vie ! Dieu nous a créés pour la vie et veut que l’humanité ressuscite ! À ses yeux, chaque vie est précieuse ! Celle de l’enfant dans le ventre de sa mère, comme celle de la personne âgée ou malade, considérées dans un nombre croissant de pays comme des personnes à rejeter.

    Que de volonté de mort nous voyons chaque jour dans les nombreux conflits qui touchent différentes parties du monde ! Que de violence nous voyons souvent aussi dans les familles, à l’égard des femmes ou des enfants ! Que de mépris se nourrit parfois envers les plus faibles, les marginalisés, les migrants !

    En ce jour, je voudrais que nous recommencions à espérer et à avoir confiance dans les autres, même dans ceux qui ne sont pas proches de nous ou qui viennent de pays lointains avec des usages, des modes de vie, des idées et des coutumes différents de ceux qui nous sont les plus familiers, car nous sommes tous enfants de Dieu !

    Je voudrais que nous recommencions à espérer que la paix est possible ! Depuis le Saint-Sépulcre, l’église de la Résurrection, où cette année Pâques est célébrée le même jour par les catholiques et les orthodoxes, que la lumière de la paix rayonne sur toute la Terre Sainte et sur le monde entier. Je suis proche des souffrances des chrétiens de Palestine et d’Israël, ainsi que de tout le peuple israélien et de tout le peuple palestinien. Le climat d’antisémitisme croissant qui se répand dans le monde entier est préoccupant. En même temps, mes pensées vont à la population et en particulier à la communauté chrétienne de Gaza, où le terrible conflit continue de semer la mort et la destruction et de provoquer une situation humanitaire dramatique et ignoble. J’appelle les belligérants : cessez le feu, que les otages soient libérés et que l’aide précieuse soit apportée à la population affamée qui aspire à un avenir de paix !

    Prions pour les communautés chrétiennes du Liban et de Syrie qui aspirent à la stabilité et à participer au destin de chaque nation, alors que ce dernier pays traverse une période délicate de son histoire. J’exhorte l’Église tout entière à accompagner les chrétiens du Moyen-Orient bien-aimé par l’attention et la prière.

    J’adresse également une pensée particulière au peuple du Yémen, qui connaît l’une des pires crises humanitaires “prolongées” au monde, en raison de la guerre, et j’appelle tout le monde à trouver des solutions par le biais d’un dialogue constructif.

    Que le Christ Ressuscité répande le don pascal de la paix sur l’Ukraine meurtrie et encourage tous les acteurs à poursuivre les efforts pour parvenir à une paix juste et durable.

    En ce jour de fête, pensons au Caucase du Sud et prions pour que soit rapidement signé et mis en œuvre un Accord de paix définitif entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan, conduisant à la réconciliation tant désirée dans la région.

    Que la lumière de Pâques inspire des propositions de concorde dans les Balkans occidentaux et aide les acteurs politiques à œuvrer pour éviter la montée des tensions et des crises, ainsi que les acteurs de la région à rejeter les comportements dangereux et déstabilisants.

    Que le Christ Ressuscité, notre espérance, accorde la paix et le réconfort aux populations africaines victimes de violences et de conflits, en particulier en République Démocratique du Congo, au Soudan et au Soudan du Sud, et qu’il soutienne ceux qui souffrent des tensions au Sahel, dans la Corne de l’Afrique et dans la région des Grands Lacs, sans oublier les chrétiens qui, en de nombreux endroits, ne peuvent pas professer librement leur foi.

    Aucune paix n’est possible là où il n’y a pas de liberté religieuse ni de liberté de pensée et d’expression, ni de respect des opinions d’autrui.

    Aucune paix n’est possible sans véritable désarmement ! Le besoin de chaque peuple de pourvoir à sa propre défense ne peut se transformer en une course générale au réarmement. Que la lumière de la Pâques nous pousse à abattre les barrières qui créent des divisions et qui sont lourdes de conséquences politiques et économiques. Qu’elle nous pousse à prendre soin les uns des autres, à accroître notre solidarité mutuelle, à œuvrer pour favoriser le développement intégral de toute personne humaine.

    Ces jours, aidons le peuple birman, tourmenté depuis des années par un conflit armé, et qui affronte avec courage et patience les conséquences du tremblement de terre dévastateur à Sagaing ayant causé la mort de milliers de personnes et provoqué la souffrance de nombreux survivants, parmi lesquels des orphelins et des personnes âgées. Nous prions pour les victimes et leurs proches et remercions de tout cœur tous les généreux bénévoles qui participent aux opérations de secours. L’annonce d’un cessez-le-feu par divers acteurs du pays est un signe d’espérance pour tout le Myanmar.

    J’appelle tous ceux qui, dans le monde, ont des responsabilités politiques, à ne pas céder à la logique de la peur qui enferme, mais à utiliser les ressources disponibles pour aider les personnes dans le besoin, lutter contre la faim et favoriser des initiatives qui promeuvent le développement. Ce sont là les “armes” de la paix : celles qui construisent l’avenir, au lieu de semer la mort !

    Que le principe d’humanité ne soit jamais abandonné, car il est la clé de voûte de notre action quotidienne. Face à la cruauté des conflits qui impliquent des civils sans défense, qui s’en prennent aux écoles et aux hôpitaux ainsi qu’aux agents humanitaires, nous ne pouvons pas nous permettre d’oublier que ce ne sont pas des cibles qui sont touchées, mais des personnes avec une âme et une dignité.

    Et en cette année jubilaire, que Pâques soit aussi l’occasion de libérer les prisonniers de guerre et les prisonniers politiques !

    Chers frères et sœurs,

    dans la Pâques du Seigneur, la mort et la vie se sont affrontées dans un duel prodigieux, mais le Seigneur vit désormais pour toujours (cf. Séquence pascale) et nous donne la certitude que nous sommes nous aussi appelés à participer à la vie qui ne connaît pas de déclin, dans laquelle on n’entendra plus le fracas des armes ni les échos de la mort. Confions-nous à Lui qui seul peut faire toutes choses nouvelles (cf. Ap 21, 5) !

    Joyeuses Pâques à tous !

  • Pâques : Mortem moriendo destruxit

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    Dans la messe latine du jour de Pâques, lorsqu’il chante la préface solennelle, le prêtre proclame le coeur de notre foi dans le Christ : « ipse vere est Agnus qui mortem nostram moriendo destruxit et vitam resurgendo comparavit », ce qui veut dire « c’est vraiment lui l’Agneau qui en mourant détruisit notre mort et, en ressuscitant, racheta notre vie ». En termes concis tout est là.  Et c’est aussi, dans la foi, la seule position tenable pour un chrétien confronté à la pandémie fulgurante qui frappe aujourd’hui la terre entière.

    ob_ac3cdf_sara9.jpgLe Cardinal Robert Sarah, dans une interview qu’il vient d’accorder au magazine « Valeurs actuelles » ne dit pas autre chose. A la question posée par Charlotte d’Ornellas, l’auteur du best-seller « Dieu ou rien » répond sans ambages :

    « […] Lorsque la mort est si massivement présente, je vous invite à vous poser la question : la mort est-elle vraiment la fin de tout ? Ou bien n’est-elle pas un passage, douloureux certes, mais qui débouche sur la vie ? C’est pour cela que le Christ ressuscité est notre grande espérance. Regardons vers Lui. Attachons-nous à Lui. Il est la Résurrection et la Vie. Qui croit en Lui ne mourra jamais (Jn, 11, 25-26).

    Ne sommes-nous pas comme Job dans la Bible ? Appauvris de tout, les mains vides, le cœur inquiet : que nous reste-t-il ? La colère contre Dieu est absurde. Il nous reste l’adoration, la confiance et la contemplation du mystère. Si nous refusons de croire que nous sommes le fruit d’un vouloir amoureux de Dieu, alors tout cela est trop dur, alors tout cela n’a pas de sens. Comment vivre dans un monde où un virus frappe au hasard et fauche des innocents ? Il n’y a qu’une réponse : la certitude que Dieu est amour et qu’il n’est pas indifférent à notre souffrance. Notre vulnérabilité ouvre notre cœur à Dieu et elle incline Dieu à nous faire miséricorde.

    Je crois qu’il est temps d’oser ces mots de la foi. Le temps est fini des fausses pudeurs et des hésitations pusillanimes. Le monde attend de l’Eglise une parole forte, la seule parole qui donne l’Espérance et la confiance, la parole de la foi en Dieu, la parole que Jésus lui-même nous a confiée ».

    La séquence qui suit l’alleluia de la messe du jour de Pâques nous invite à le proclamer : «  la mort et la vie se sont affrontées en un duel gigantesque: le maître de la vie était mort et le voici vivant qui règne à nouveau ».

    "Victimæ paschali laudes" est une séquence liturgique pour le dimanche de Pâques. Elle est généralement attribuée à un auteur du XIe siècle, Wipo (appelé aussi Wipon de Bourgogne), aumônier (chapelain) de l'empereur du Saint-Empire Konrad II. On l'attribue quelquefois à Notker (moine de Saint-Gall en Suisse), au roi de France Robert le Pieux ou encore à Adam de Saint-Victor. (source)


    1 Victimae paschali laudes immolent Christiani
    2a Agnus redemit oves: Christus innocens Patri reconciliavit peccatores.
    2b Mors et vita duello conflixere mirando, Dux vitae mortuus, regnat vivus.
    3a Dic nobis Maria, quid vidisti in via?
    3b Sepulcrum Christi viventis, et gloriam vidi resurgentis:
    4a Angelicos testes, sudarium et vestes.
    4b Surrexit Christus spes mea: praecedet suos in Galilaeam.
    5a Credendum est magis soli Mariae veraci quam Judaeorum turbae fallaci.
    5b Scimus Christum surrexisse a mortuis vere: Tu nobis, victor Rex, miserere.
    Amen. Alleluia.

    1 A la victime pascale, chrétiens, offrez le sacrifice de louange.
    2a L'agneau a racheté les brebis : le Christ innocent a réconcilié les pécheurs avec le Père.
    2b La mort et la vie s'affrontèrent en un duel prodigieux. Le Maître de la vie mourut : vivant, il règne.
    3a Dis-nous, Marie Madeleine, qu'as-tu vu en chemin ?
    3b J'ai vu le sépulcre du Christ vivant, j'ai vu la gloire du Ressuscité.
    4a J'ai vu les anges ses témoins, le suaire et les vêtements.
    4b Le Christ, mon espérance, est ressuscité, il vous précédera en Galilée.
    5a [...]
    5b Nous le savons : le Christ est vraiment ressuscité des morts. Roi victorieux, prends-nous tous en pitié !
    Amen. Alleluia.

    (Texte latin / français : Académie de chant grégorien).

     JPSC

  • Toujours à contretemps, et pour cause…

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    Paul Vaute rend compte pour Belgicatho du nouveau livre de Mutien-Omer Houziaux, "Ces temps crépusculaires ou Le passé décomposé".

       Au regard des générations du futur, si futur il y a, notre Occident présent ne pourra manquer d'apparaître comme un monde marqué massivement par une rupture sans précédent avec ses propres fondements. Les courants négateurs qui, en d'autres temps, étaient cantonnés à des cercles philosophiques et intellectuels minoritaires, ont gagné par imprégnation progressive toutes les strates de la société. Ainsi s'impose la connotation immanquablement positive de tout ce qui "libère des carcans", "affranchit des contraintes", "fait bouger les lignes", "enterre le vieux monde", "désaliène", "déconstruit"…, ce qui signifie de plus en plus clairement pour le tout-venant: rejeter toute transcendance, proclamer le règne de l'homme et célébrer la victoire de la culture en mouvement sur les héritages antique et chrétien.

       C'est le même refus des limites et des normes d'antan au nom de la liberté chérie qui a permis que la nature soit impunément dévastée, mais c'est là un des rares effets qu'on consent à déplorer. Il n'y a pas de Greta Thunberg pour défendre les prérogatives du vrai dans la pensée, du beau dans l'art, du sens commun dans la vie sociale. Promouvoir la famille monogame stable et unie, dénoncer l'emprise de la pornographie dans tous les domaines de la création, réclamer une protection légale de la vie humaine à naître et finissante…: autant de gageures dans le contexte où nous vivons. Des vents contraires se sont certes levés, notamment en Hongrie et aux Etats-Unis,  mais sont-ils durables ? Des courants néoconservateurs ou populistes ont le vent en poupe dans quelques pays, mais ils apparaissent souvent divisés ou timorés sur les questions éthiques. En Belgique, ils peinent à se structurer et les "grands" médias se garderont bien de leur ouvrir la porte.

       Il est d'autant plus heureux que quelques sages, même s'ils n'auront pas droit aux feux de la rampe, prennent la plume pour intervenir "à temps et à contretemps", fustiger le mal, exhorter, instruire (2e Epître à Timothée, 4:2). Mutien-Omer Houziaux est l'un d'eux.  A contretemps était justement le titre d'un de ses précédents ouvrages. Il en prolonge aujourd’hui la démarche avec Ces temps crépusculaires.

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  • Déjà 560 signataires pour la lettre ouverte au Premier ministre sur l’avortement, dont des académiques, des médecins, des soignants et des responsables politiques

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    *COMMUNIQUÉ DE PRESSE – 15 avril 2025

    Déjà 560 signataires pour la lettre ouverte au Premier ministre sur l’avortement, dont des académiques, des médecins, des soignants et des responsables politiques
     
    Bruxelles – À l’initiative de CLARA Life, une lettre ouverte a été remise au Premier ministre Bart De Wever à l’occasion du 35e anniversaire de la loi dépénalisant partiellement l’avortement, et rendue ouverte à la signature il y a quelques jours à toute personne souhaitant s’y joindre.
     
    La lettre compte à ce jour plus de 560 signataires, et continue d’en recevoir de nouveaux chaque jour. Parmi eux figurent des dizaines d’universitaires, près d’une centaine de professionnels de la santé, ainsi que des élus locaux, régionaux et fédéraux, y compris des membres de partis de la majorité, qui préfèrent rester anonymes pour des raisons professionnelles. Le texte a été rédigé avec la collaboration du professeur Bernard Spitz (KU Leuven, obstétrique-gynécologie), et signé notamment par le professeur dr. Willem Lemmens (UAntwerpen), la professeure dr. Liliane Schoofs (KU Leuven), le docteur Lucas Kiebooms, maître Fernand Keuleneer, ainsi que de nombreux autres citoyens, dont la liste est disponible sur le site de CLARA Life (voir lien ci-dessous).
     
    La lettre appelle le gouvernement à ne pas poursuivre une nouvelle libéralisation de l’avortement en Belgique, notamment en ce qui concerne la réduction du délai de réflexion ou l’allongement du délai légal. Elle alerte également sur l’Initiative citoyenne européenne “My Voice, My Choice”, qui vise à obliger les États à financer des avortements, y compris ceux qu’ils considèrent comme illégaux, et donc à soutenir des pratiques contraires à leurs traditions éthiques et juridiques. Cette initiative entend en outre ériger l’avortement en droit fondamental au sein de l’Union européenne, ce qui constituerait, selon les auteurs, une violation grave du principe de subsidiarité et des Traités européens.
     
    Les signataires dénoncent également le fait que le débat actuel en Belgique se déroule de manière extrêmement unilatérale, sans réelle place pour les alternatives, la prévention, ou un accompagnement concret et structuré des femmes.
     
  • L'Église catholique d'Angleterre sonne la charge contre la loi pro-euthanasie

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    De Patricia Gooding Williams sur la NBQ :

    L'Église anglaise sonne la charge contre la loi pro-euthanasie

    Alors que le processus d'approbation de la loi visant à introduire la « mort assistée » se déroule à pas forcés au Parlement, le cardinal Nichols lance un appel à tous les catholiques pour qu'ils fassent pression sur les parlementaires. Pendant ce temps, même au sein du Parti travailliste, des doutes émergent quant à un texte excessivement permissif.

    11_04_2025

    Tous les catholiques du Royaume-Uni devraient s’opposer à ce « projet de loi profondément imparfait, aux conséquences imprévues incalculables » et faire pression sur « leurs députés pour qu’ils votent contre le projet de loi sur les adultes en fin de vie ». C'est l'appel du cardinal Vincent Nichols ( photo ), archevêque de Westminster, signé par tous les évêques d'Angleterre et du Pays de Galles, contenu dans une lettre pastorale qu'il a écrite le 1er avril et lue dans chaque paroisse catholique du Royaume-Uni le week-end dernier, les 5 et 6 avril.

    Ce n’est pas la première fois que le cardinal exhorte les catholiques à faire pression sur leurs parlementaires sur des questions ayant des implications éthiques. Mais l’importance particulière qu’il attache à la perspective de l’introduction du suicide assisté au Royaume-Uni est clairement démontrée par son appel aux 22 diocèses d’Angleterre et du Pays de Galles à adopter une position unie pour bloquer le projet de loi qui, selon lui, « risque d’entraîner un lent glissement pour tous les professionnels de la santé du devoir de guérir vers le devoir de tuer ».

    Dans cette deuxième lettre pastorale consacrée au projet de loi sur la « mort assistée », la cible principale est « le processus totalement erroné suivi jusqu’à présent au Parlement ». « Le projet de loi lui-même », écrit Nichols, « est long et complexe, et a été soumis aux législateurs quelques jours seulement avant leur vote, ce qui leur a laissé peu de temps pour le consulter ou y réfléchir. Le temps de débat a été minime. La commission qui a examiné le projet de loi n'a mis que trois jours à recueillir des preuves : toutes les voix n'ont pas été entendues, et la liste comprenait trop de partisans du projet de loi. En bref, ce n'est pas une façon de légiférer sur une question aussi importante et moralement complexe », a poursuivi le cardinal.

    Considérant que le projet de loi a été examiné pendant moins de cinq mois et qu'il comporte encore des questions fondamentales non résolues, les inquiétudes du cardinal sont plus que fondées.
    Lorsque le projet de loi a été présenté en octobre 2024, la représentante Kim Leadbeater a exhorté ses collègues à soutenir son projet d'introduire le « service » d'ici 2027. Mais elle a depuis été contrainte de revenir en arrière et de reporter sa mise en œuvre jusqu'en 2029 après que les fonctionnaires qui ont rédigé les amendements lui ont dit que le projet de loi était inapplicable dans plusieurs domaines clés. Il ne contient pas de détails sur le fonctionnement des services d’aide au suicide, les coûts pour le contribuable, son impact sur le reste du NHS et la manière dont le projet de loi pourrait être mis en œuvre pour protéger les personnes vulnérables.

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  • Lisez et signez la lettre de CLARA Life au Premier Ministre

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    Le 3 avril 1990, la Belgique dépénalisait l’avortement. Ce même jour, le Roi Baudouin refusait de signer la loi.

    Un geste de conscience. Un sursaut d’humanité. Un acte resté dans l’Histoire.

    35 ans plus tard, alors que certains veulent encore allonger les délais, supprimer les garde-fous et faire de l’avortement un droit fondamental en Europe, CLARA Life a adressé une lettre officielle au Premier ministre.

    Vous pouvez vous aussi signer cette lettre ouverte et porter ce message avec nous.

    Lisez et signez la lettre au Premier Ministre

    Merci de relayer autour de vous, et de continuer avec nous à défendre la voix des sans-voix.