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Défense de la Vie

  • Le bilan de Kamala Harris sur les priorités catholiques : ce qu'il faut savoir

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    De CNA (Tyler Arnold) :

    Le bilan de Kamala Harris sur les priorités catholiques : ce qu'il faut savoir

    24 juillet 2024

    Alors que le président Joe Biden  s'est retiré  de la course à la présidentielle de 2024 suite à une pression intense au sein de son propre parti, la vice-présidente Kamala Harris est la candidate démocrate la plus probable pour affronter l'ancien président Donald Trump lors de l'élection générale de novembre.

    Harris a été élevée par un père chrétien et une mère hindoue et a assisté à des services religieux hindous et chrétiens pendant son enfance. À l'âge adulte, Harris était membre d'une église baptiste noire. Son mari, Douglas Emhoff, est juif et a fréquenté une synagogue réformée pendant son enfance.

    Tout au long de sa carrière — en tant que vice-présidente, sénatrice et procureure générale de Californie — Harris a adopté diverses positions qui pourraient poser des problèmes aux électeurs catholiques, un bloc électoral clé.

    Harris a toujours fait la promotion de l’avortement, examiné de près les nominations catholiques à la magistrature et s’est opposée aux centres et aux militants pro-vie pour les femmes enceintes. Elle a également adopté l’idéologie du genre ainsi que les mandats transgenres et de contraception qui ont parfois mis en péril la liberté religieuse.

    À la tête des efforts pro-avortement de l'administration Biden

    En tant que vice-présidente, Harris a pris la tête de nombreux efforts de l'administration Biden-Harris visant à promouvoir l'avortement, notamment l'effort visant à codifier les normes d'avortement de Roe v. Wade dans la loi fédérale.

    En septembre de l'année dernière, le vice-président a entamé une tournée dans plusieurs campus universitaires, appelée  « Fight for Our Freedoms College Tour »,  pour promouvoir l'avortement et d'autres aspects du programme de l'administration. 

    Début 2024, elle a lancé  une autre tournée de conférences  pour promouvoir l’avortement intitulée « Fight for Reproductive Freedoms ». Au cours de cette tournée, Harris est devenue la première vice-présidente en exercice  à visiter une clinique d’avortement  en mars, lorsqu’elle a visité un centre de Planned Parenthood à Minneapolis. Lors de cet événement, elle a fait l’éloge des avorteurs et a réprimandé les législateurs pro-vie qui ont voté pour limiter l’avortement.

    Dans  une interview accordée à ABC  en 2023, Harris a critiqué les États qui ont adopté des lois pro-vie et a exhorté le Congrès à adopter une loi qui établirait des normes fédérales en matière d’avortement empêchant les États d’appliquer des lois pro-vie. En 2022,  le vice-président a affirmé  que les Américains religieux peuvent soutenir l’avortement sans abandonner leur foi.

    En tant que sénatrice, Harris  a coparrainé une loi  qui aurait empêché les États d’adopter des restrictions à l’avortement, et elle  a voté contre un projet de loi  qui aurait obligé les médecins à fournir des soins médicaux à un enfant né après une tentative d’avortement ratée.

    Examen de l'adhésion des candidats à la magistrature aux Chevaliers de Colomb

    En tant que sénatrice, Harris a interrogé trois candidats à la magistrature sur leurs liens avec les Chevaliers de Colomb : Brian Buescher, Paul Matey et Peter Phipps. Ses questions laissaient entendre que les liens des candidats avec l'organisation fraternelle catholique pourraient les rendre partiaux, car le groupe adhère aux enseignements de l'Église sur la vie et le mariage.

    Dans  des questions écrites  adressées à Buescher, par exemple, Harris a demandé au candidat s’il savait « que les Chevaliers de Colomb s’opposaient au droit des femmes à choisir lorsqu’il a rejoint l’organisation ». Elle lui a demandé s’il était d’accord avec le Chevalier suprême de l’époque, Carl Anderson, selon lequel l’avortement est « le meurtre d’innocents à grande échelle ». Elle lui a demandé s’il savait « que les Chevaliers de Colomb s’opposaient à l’égalité du mariage lorsqu’il a rejoint l’organisation ».

    Buescher, en réponse à Harris, l'a informée que « les Chevaliers de Colomb sont une organisation de service catholique romaine comptant environ 2 millions de membres dans le monde entier ». 

    « L’organisation a une vocation religieuse et caritative », a-t-il poursuivi. « J’ai rejoint les Chevaliers de Colomb à l’âge de 18 ans et j’en suis membre depuis lors. Mon adhésion m’a amené à participer à des événements caritatifs et communautaires dans les paroisses catholiques locales. »

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  • Avortement : proposer des « arguments non religieux pour un débat dépassionné »

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    De Gènéthique magazine :

    La position pro-vie est « cohérente intellectuellement et inclusive envers les membres les plus fragiles de notre espèce »

    22 juillet 2024

    Matthieu Lavagna est un auteur-conférencier catholique français, travaillant dans le domaine de l’apologétique pour l’association Marie De Nazareth depuis 2021. Diplômé de mathématiques, de philosophie et de théologie, ses travaux concernent principalement la défense rationnelle de la foi catholique. Il est notamment l’auteur de l’ouvrage Soyez rationnel, devenez catholique, ainsi que de Non, le Christ n’est pas un mythe. Libre réponse à Michel Onfray. Son dernier ouvrage, La raison est pro-vie, s’attaque au délicat sujet de l’avortement. Dans cet essai, Matthieu Lavagna, entend proposer des « arguments non religieux pour un débat dépassionné ». Il a accepté de répondre aux questions de Gènéthique.

     Gènéthique : Pourquoi avoir écrit ce livre ? A qui s’adresse-t-il ?

    Matthieu Lavagna : Ce livre s’adresse aux personnes de bonne volonté cherchant honnêtement la vérité sur la question de l’avortement. J’ai choisi d’écrire cet ouvrage parce que l’avortement est un acte banalisé dans la plupart des sociétés modernes. Le nombre d’IVG est très important chaque année et l’on considère cette pratique comme étant de plus en plus anodine. On constate aussi que beaucoup de nos contemporains sont en général très mal informés sur cette question. Les faits scientifiques et biologiques concernant l’IVG sont souvent mal expliqués au grand public et, en pratique, les Français n’ont jamais vraiment entendu parler des arguments pro-vie. Ce livre se propose donc de servir à pallier ce manque d’informations pour instruire objectivement le lecteur sur ce sujet au plan scientifique et philosophique.

    G : Est-il encore possible de débattre de l’avortement aujourd’hui ?

    ML : Aux Etats-Unis le débat est encore possible car la liberté d’expression des citoyens est plutôt respectée. Malheureusement, il semble que cela soit très peu le cas en France où ce sujet est vraiment tabou. Plus personne (ou presque) n’en parle au niveau médiatique, et aucun politique n’ose le remettre en question. Dans la pensée moderne, oser remettre en cause l’avortement est le paroxysme d’une pensée fasciste et autoritaire, qui mérite tout de suite de se faire taxer de partisan d’« extrême droite ». Le débat rationnel est encore bien loin d’entrer dans la sphère publique.

    G : Comment procéder pour rétablir un dialogue ? Y a-t-il des termes à proscrire ? Quelles sont les clés pour un débat dépassionné ?

    ML : La méthode que je préconise est de partir de ce qui est commun aux deux positions, et de construire un raisonnement à partir de prémisses partagées par l’autre. Il y a en réalité un bon nombre de choses sur lesquelles les pro et les anti-avortement peuvent être d’accord : les faits scientifiques touchant aux procédures d’avortement ; les statistiques des avortements pratiqués chaque année, ainsi que les raisons qu’invoquent les femmes en général pour justifier leur avortement ; les faits scientifiques liés à l’embryologie et au développement fœtal (certains pro-choix les ignorent totalement, mais ces faits ne sont pas soumis à la controverse dans le débat académique sur l’avortement) ; l’usage de la raison : les deux camps reconnaissent en général que la raison humaine est un bon guide pour atteindre la vérité. Enfin, les gens ont, en général, un sens commun de la moralité. Même s’ils ne croient pas en Dieu, ils disent croire au moins aux « droits de l’homme » et à la notion de « dignité humaine ».

    Tous ces points communs doivent servir de fondement au dialogue.

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  • La tyrannie de la fécondation in vitro

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    De sur le CWR :

    La tyrannie de la fécondation in vitro

    Les parents FIV font dépendre la vie de leur enfant de leurs désirs, de leur volonté et donc de leur pouvoir. Ce pouvoir leur donne la propriété de leur produit, créant ainsi une relation criblée d'inégalités flagrantes.

    Le Dr René Frydman est surtout connu des Français comme le « père médical » de leur premier bébé issu d’une fécondation in vitro (1982). Les chercheurs médicaux, quant à eux, le louent pour ses quatre décennies de travail de pionnier dans les technologies de reproduction avancées.

    Pourtant, dans son récent livre,  La Tyrannie de  la Reproduction , la  passion universelle de Frydman pour les techniques de reproduction a implosé. Il a  stupéfié de nombreux spécialistes de la fertilité en exprimant un profond malaise face à ce qu'il a appelé les « conséquences sociales » dégénérées engendrées par la FIV.

    Dans une récente interview au  Figaro , Frydman  a défini sa préoccupation principale : la dégénérescence du désir d’enfant chez les couples ayant recours à la FIV. Il a raconté comment, au cours des quatre dernières décennies, il a vu ce désir se transformer d’un désir ou d’un souhait normal – qu’il a « défendu toute [sa] vie » – en une attitude tyrannique : « nous  obtiendrons  un bébé par tous les moyens, à n’importe quel prix ». Frydman est donc profondément perturbé par une scène qu’il voit partout. De plus en plus de couples se présentent régulièrement dans les cliniques de fertilité avec une double attitude combative : « nous avons le droit d’avoir un bébé » et « vous allez nous aider à obtenir ce bébé, quoi qu’il arrive ! »

    Cette analyse tente, d’abord, de justifier l’observation de Frydman concernant la corruption du désir d’un couple FIV d’avoir un bébé en mettant en avant son fondement psychologique et moral et, ensuite, de démontrer le lien entre ce désir déraillé et l’immoralité intrinsèque – c’est-à-dire l’injustice – de la FIV.

    Première partie : La distinction d'Aristote

    Dans un passage important de  Donum Vitae , 4  l'Église juxtapose la distinction morale entre le désir respectif d'un bébé qui caractérise un couple NaPro et un couple FIV :

    Dans son origine unique et irremplaçable,  l'enfant doit être respecté et reconnu comme égal en dignité personnelle à ceux qui lui donnent la vie . La personne humaine doit être  acceptée dans l'acte d'union et d'amour de ses parents . . . . En réalité, l'origine d'une personne humaine est le résultat d'  un acte de don . L'enfant conçu doit être le fruit de l'amour de ses parents.  Il ne peut être désiré ou conçu comme le produit d'une intervention de techniques médicales ou biologiques. 5  (c'est moi qui souligne). 

    Les questions évoquées par ce passage méritent une réflexion approfondie :

    (1) Pourquoi, précisément, l'Église insiste-t-elle sur le fait que la naissance d'un enfant dans le cadre de l'acte conjugal est le seul moyen pour les parents désireux d'avoir un enfant de reconnaître et de respecter l'enfant comme quelqu'un « d'égal en dignité personnelle » à eux ? Et,

    (2) Comment, concrètement, le désir des parents FIV d'avoir un enfant peut-il être contrarié par le recours à une production technique qui nie à leur égard la dignité et l'égalité personnelle de l'enfant ?

    Nous pouvons commencer à formuler une réponse en réfléchissant à ce que veut dire un couple infertile lorsqu’il dit : « Si seulement nous pouvions avoir un bébé ! » ou « Nous voulons vraiment un bébé ! » Tout le monde conviendra que de telles déclarations expriment un désir légitime puisque, toutes choses étant égales par ailleurs, il est préférable pour un couple d’avoir des enfants que de ne pas en avoir. Et la plupart des gens reconnaissent par expérience que le désir d’avoir un bébé est parfaitement naturel. C’est la preuve vivante, en fait, que l’Église a raison d’insister sur le fait que l’amour conjugal atteint sa perfection en donnant la vie.

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  • Guerre contre l'avortement : la leçon qui nous vient de Pologne

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    De Luca Volontè sur la NBQ :

    La guerre contre l'avortement, la leçon de la Pologne

    La défaite au Parlement de la tentative de dépénaliser les soins liés à l'avortement montre que, malgré la dérive totalitaire et antichrétienne du gouvernement voulu par l'UE, lorsque l'Église et la société défendent l'esprit du peuple, il est possible de remporter d'importantes victoires politiques.

    15_07_2024

    Le retour à un régime totalitaire et anti-chrétien en Pologne n'est pas une vue de l'esprit. Outre la persécution extrêmement grave du père Michal Olszewski décrite dans notre journal, les tentatives continues du gouvernement d'imposer l'avortement, une violation radicale de tous les droits de l'homme et des preuves scientifiques, montrent clairement que le gouvernement polonais de centre-gauche, dirigé par Donald Tusk et fortement soutenu et encouragé par Bruxelles, est en train de se transformer en un régime totalitaire.

    Cependant, l'opposition politique, sociale et de l'Église catholique fait preuve d'un haut degré de vivacité et de cohérence, fruit de l'esprit et de la culture d'un peuple qui a toujours lutté et manifesté publiquement pour défendre son identité catholique contre les tyrans et les régimes de toutes les époques.

    Vendredi dernier, le 12 juillet, nous avons eu le dernier test de la cohérence et de la détermination polonaises avec la défaite du Premier ministre polonais Donald Tusk et de son gouvernement, lorsqu'une majorité interpartis au Parlement a rejeté le projet de loi qui aurait élargi le champ d'application de la loi anti-avortement : 218 législateurs ont voté contre la dépénalisation de l'aide à l'avortement, 215 ont voté pour et deux se sont abstenus, alors que les partis majoritaires sont censés avoir 243 députés. La disposition actuelle, selon laquelle les personnes reconnues coupables d'avoir aidé à un avortement risquent jusqu'à trois ans de prison, reste donc en vigueur.

    Le Premier ministre Tusk, "catholique et populaire" auprès de son groupe parlementaire "Coalition civique" et de la gauche, a soutenu le projet de loi. Vingt-quatre députés du "Parti populaire polonais agraire", bien que membres de la coalition, ont voté contre l'amendement du gouvernement et ont permis, avec l'opposition, le maintien des règles actuelles. La libéralisation de l'avortement est un élément clé du programme de Tusk, une demande explicite de la gauche et une "opportunité" politique de répondre aux protestations des féministes, aux exigences des autorités institutionnelles européennes et aux intérêts des grandes multinationales dans le meurtre des innocents.

    Les réactions au vote de vendredi ont été très claires : les députés de gauche de Lewica ont réaffirmé qu'ils réintroduiraient la réforme législative jusqu'à ce qu'elle soit adoptée ; d'autre part, le président de la République Andrzej Duda avait déjà réaffirmé le 10 juillet avec un message "erga omnes" qu'il opposerait son veto à toute tentative de libéralisation de l'avortement ou d'assouplissement des lois actuelles qui limitent sévèrement le meurtre d'innocents.

    Sur cette question cruciale, le clash est total. Il suffit de rappeler que le ministère polonais de la santé avait déjà cédé aux pressions des multinationales productrices de pilules abortives le 10 juin, au lendemain des élections européennes, et autorisé les pharmacies, dont une carte interactive est fournie par le ministère de la santé, à délivrer aux femmes la pilule du lendemain sans prescription médicale. Il s'agit d'une mesure administrative introduite par le gouvernement en réponse au veto présidentiel d'Andrzej Duda contre un projet de loi qui aurait introduit la contraception d'urgence sans prescription médicale.

    Ces derniers mois, plusieurs manifestations en faveur de la vie de l'enfant conçu, en soutien à la maternité, et contre la volonté obstinée de Donald Tusk et de son gouvernement de libéraliser l'avortement, d'attaquer la culture et les valeurs chrétiennes, et d'imposer les nouveaux dogmes LGBTIQI+, se sont multipliées dans les rues et sur les places polonaises. Le 14 avril, des dizaines de milliers de personnes et de familles avaient défilé à Varsovie pour protester contre la proposition du gouvernement de libéraliser l'avortement avant la 12e semaine, tandis que l'Église catholique polonaise avait appelé à une journée de prière "pour la défense de la vie conçue".

    Le 16 juin, pour la 19e fois, la Marche annuelle pour la vie et la famille a été organisée, cette année sous le slogan "Unis pour la vie, la famille et la patrie", avec le patronage et le soutien royal de la Conférence épiscopale polonaise (KEP). Dans pas moins de 16 villes, dont la capitale Varsovie, des marches et des manifestations ont été organisées en grand nombre pour exprimer l'opposition aux projets du gouvernement de libéraliser la loi sur l'avortement, d'introduire des unions civiles entre personnes du même sexe et d'étendre les règles de silence sur les discours de haine.

    L'exemple polonais montre que lorsque l'Eglise et les laïcs défendent, sans les ambiguïtés italiennes, les principes non négociables, à commencer par celui de la vie conçue, les parlementaires peuvent aussi s'unir et ramener des victoires importantes, malgré l'inquiétude d'un retour aux systèmes répressifs et anti-chrétiens du régime communiste, cette fois sous couvert de populaire et de libéral-socialiste. 

  • Nous avons besoin de Jean-Paul II

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    Du sur The Catholic Thing :

    Jean Paul Qui ?

    DIMANCHE 7 JUILLET 2024

    En mai dernier, ma nièce a obtenu son diplôme d’études secondaires. Elle est née en 2005, l’année de la mort du pape Jean-Paul II. Il est étrange de penser qu’elle est née trois mois après l’entrée du grand saint dans l’éternité. Cela fait-il vraiment si longtemps ? Une génération de jeunes – un groupe démographique tant aimé par Jean-Paul II – aurait-elle vraiment pu grandir sans sa présence papale ?

    Ces questions soulèvent d’autres plus vastes.

    J'ai demandé à ma nièce ce qu'il en était du témoignage de « Jean-Paul II ». Elle m'a répondu innocemment : « Jean-Paul Qui ? » Cette jeune femme n'a jamais connu de son vivant cette figure imposante du pape, mais on ne lui a jamais parlé de lui ni enseigné son existence (à part quelques passages de son oncle prêtre) en tant qu'enseignant et saint.

    Qu'est-il arrivé à l'héritage du pape saint Jean-Paul II ? Avons-nous vraiment laissé un témoignage aussi solide et vivant de notre foi disparaître de la mémoire vivante ? La laïcité ronge la crédibilité de l'Église et sape son influence pour convaincre l'humanité d'accepter l'Évangile. Et sommes-nous vraiment en train de jeter au rebut la vie d'un saint qui pourrait contrer les efforts laïcistes et montrer la beauté et la liberté d'une vie vécue abondamment en Jésus-Christ ?

    Cette tendance est cannibale et contraire à l’appel à enseigner toutes les nations. À la lumière de la Grande Mission, il semble insensé de rejeter toute ressource qui pourrait permettre à l’Église d’être entendue et de lui permettre d’annoncer l’Évangile et d’orienter l’humanité vers le salut en Jésus-Christ.

    Depuis les tranchées de l’évangélisation, nous devons donc poser la question honnête : la disparition de l’héritage de Jean-Paul II est-elle un acte d’omission ou de commission ?

    Est-il possible que nous puissions permettre que le témoignage d’un grand saint – dont nous avons tant besoin aujourd’hui – soit volontairement terni par des luttes intestines ecclésiales et des désaccords sur les approches pastorales ? Est-il possible que la jalousie ou un esprit d’intimidation à l’ombre de l’héritage plus grand que nature de Jean-Paul II soit également un facteur dans la négligence volontaire à promouvoir et à mettre en valeur la vie et le patrimoine de ce grand saint ?

    À une époque où la liberté a oublié la vérité et où l'amour a été redéfini pour contourner la bonté, nous avons besoin des enseignements habiles d'un croyant qui a vécu et a su naviguer sous des régimes et des idéologies qui manipulaient le langage, dégradaient l'identité spirituelle de l'humanité et cherchaient à nous convaincre que la vie n'est qu'une affaire d'utilité, de plaisir ou de pouvoir. Nous avons besoin de connaître le rapport entre la foi et la raison, la splendeur de la vérité, la théologie du corps et la catéchèse de la charité que Jean-Paul II croyait et enseignait si clairement.

    Jean-Paul II par Zbigniewa Kotyłły, 2012 [Église du séminaire de Lublin, Pologne via Wikipédia]

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  • "La vie humaine ne peut faire l'objet d'aucun compromis" (pape François)

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    "La vie humaine ne peut faire l'objet d'aucun compromis". C'est la forte mise en garde contenue dans le message que le Pape François a voulu adresser aux organisateurs et aux participants de la Manifestation nationale pour la vie, qui s'est déroulée à Rome le samedi 22 juin avec un cortège des familles de la Piazza della Repubblica au Forum impérial. Dans son message, remis au porte-parole de la manifestation pour la vie, Massimo Gandolfini, le Saint-Père remercie ceux qui sont venus à Rome pour leur "engagement et leur témoignage public en défense de la vie humaine, de la conception à la mort naturelle", les exhortant à "aller de l'avant avec courage malgré toute adversité", car, dit le pape, "ce qui est en jeu, c'est-à-dire la dignité absolue de la vie humaine, don de Dieu Créateur, est trop élevé pour faire l'objet d'un compromis ou de médiations". Le pape François a invité ensuite les manifestants à témoigner de "la beauté de la vie et de la famille qui l'accueille", afin de construire "une société qui rejette la culture du rebut à chaque étape de l'existence : de l'enfant à naître le plus fragile à la personne âgée qui souffre, en passant par les victimes de la traite, de l'esclavage et de toutes les guerres". Enfin, le Pape a transmis "la bénédiction de Dieu, auteur et Seigneur de la Vie" à tous les participants à la manifestation du 22 juin à Rome.

  • La protection de la vie : une des grandes faiblesses de l'Europe

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    De Vatican News (Jean-Benoît Harel) :

    Le Pape invite la Comece à protéger la vie, «une des grandes faiblesses de l’Europe»

    Les membres de la présidence de la Commission des épiscopats de l'Union européenne (COMECE) ont été reçus par le Pape François ce samedi 22 juin, deux semaines après les élections communautaires. Vice-président de la COMECE et évêque de l’île portugaise de Madère, Mgr Nuno Brás da Silva Martins a assuré que le Pape soutenait l’union des peuples européens et a insisté sur l’importance de la protection de la vie humaine et la place des religions et de Dieu en Europe.

    Réunis à Rome depuis ce mercredi 19 juin pour différentes rencontres, la présidence de la Commission des épiscopats de l'Union européenne (COMECE) a conclu cette session de travail par une audience avec le Pape François ce samedi 22 juin.

    Entretien avec Mgr Nuno Brás da Silva Martins, évêque de Funchal.

    Vers plus d’Europe

    «Son cœur est avec l’Europe» témoigne Mgr Nuno Brás da Silva Martins, à l’issue de cette rencontre. Si le vote des Européens a maintenu une majorité d'élus pro-européens à Strasbourg lors des élections du 6 au 9 juin 2024, les évêques de la COMECE ont également évoqué les faiblesses de l'Union européenne avec le Saint-Père.

    “Les élections européennes ont dit "oui" à l'Europe. La majorité des Européens veut une Europe plus forte, une Europe qui soit un sujet dans la vie internationale.”

    Pour l’évêque portugais, la faiblesse la plus fragrante est l’échec de la paix. «L’Europe n’a pas réussi à éviter la guerre, mais elle doit jouer un rôle dans la construction de la paix», a-t-il assuré, ajoutant que le Pape les a encouragés à «trouver des ponts avec les gens».

    Ne pas lier sécurité et immigration

    Interrogé sur le déclin des écologistes et le renforcement des partis de droite, Mgr Nuno Brás a estimé que pour les Européens, «le sujet principal serait la sécurité», un sujet qui a été très présent lors de la campagne électorale portugaise. Toutefois, il insiste pour éviter l’amalgame entre insécurité et immigration.

    “Il faut absolument ne pas lier la sécurité et l'immigration. L'Europe a besoin des migrants. Nous, à Madère, les migrants sont nécessaires pour les travaux dans le tourisme.”

    Lors de la colonisation de cet archipel au large du Maroc par les Portugais, l’île était déserte. La population de Madère s’est donc constituée progressivement par des arrivées de migrants, notamment venus du Portugal. Il existe aussi une grande population d’émigrés, partis vers le Venezuela ou l’Angleterre. «On accueille ceux qui arrivent et on est prêt à partir aussi» a résumé l’évêque des 250 000 habitants de l’île, dont 95% de baptisés.

    La protection de la vie

    Pour les 5 prochaines années de mandature des nouveaux députés européens, et de la nouvelle commission, l’Église veut porter une voix forte auprès des décideurs politiques. Pour Mgr Nuno Brás, deux sujets sont prioritaires. D’abord celui de la défense de la vie, principalement l’avortement et l’euthanasie. «Le Saint-Père a été très clair. Il a dit: “il faut lutter, il ne faut pas laisser tomber ces sujets“», a expliqué l’évêque, pointant les risques d’eugénisme à travers la pratique de l’avortement. «C'est une des grosses faiblesses de l'Europe, il faut insister sur les thèmes de la vie et de la dignité humaine», a-t-il affirmé.

    Ensuite, le vice-président de la COMECE a évoqué la place des religions en Europe: «Il y a beaucoup de politiciens qui disent: “la religion, ce n’est pas important“. Mais si, c'est important! Il faut souligner l'importance de la religion et l'importance de Dieu dans la vie des personnes, non pas seulement comme données historiques, mais aussi en réalité du présent».

  • "Choisissons la vie" : des dizaines de milliers de personnes ont marché pour la vie à Rome

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    De Chiara Bertoglio sur Vita Diocesana Pinerolese :

    Marche pour la Vie à Rome

    Pro Vita, in corteo contro l'aborto tra le strade di Roma: "Siamo in 30mila"

    La Marche pour la Vie annuelle de ProVita&Famiglia a défilé dans les rues de Rome le 22 juin 2024 dans une atmosphère festive de musique et de témoignages pour dire "Choisissons la vie".

    Des dizaines de milliers de personnes venues de toute l'Italie ont afflué dans une Rome torride et ensoleillée, bien que caressée par un souffle de vent frais qui a réconforté les manifestants audacieux. Le but de cette visite dans la capitale était en fait de participer à la manifestation annuelle de ProVita&Famiglia, intitulée "Choisissons la vie". Dans un contexte où les "pro-choice" ("pour le choix", lire les avorteurs) s'opposent aux "pro-vie", les organisateurs ont voulu, à juste titre, souligner que le vrai "choix", le seul vraiment libre, est d'accueillir la vie.

    La foule bigarrée des militants pour la vie est de tout âge et de toutes conditions. Il y a des bébés qui ne sont pas encore nés, des tout-petits dans des poussettes (auxquels les mamans offrent continuellement des boissons et des rafraîchissements), des enfants et des jeunes, de nombreux jeunes, des familles plus ou moins nombreuses, des personnes âgées, sans oublier quelques personnes handicapées, des religieux, des personnes consacrées et des prêtres. Tous unis par le même désir de dire qu'il faut une Italie qui croit en la vie, la promeut, la soutient et défend son unicité.

    L'ambiance est celle d'une joyeuse fête de rue : pas de polémique, pas d'agressivité, juste des sourires, des chants, et quelques chorégraphies proposées par les jeunes les plus vifs, prêts à s'enflammer.

    Trois témoignages

    Sur la Piazza della Repubblica, lieu de la rencontre, trois témoignages sont présentés, tous très significatifs.

    Tout d'abord, une femme qui a avorté il y a vingt-cinq ans prend la parole et raconte son histoire avec sobriété, efficacité et une force d'âme vraiment émouvante. Vingt-trois ans, étudiante à l'étranger, son fiancé l'a persuadée d'avorter ; au centre de consultation, personne ne lui a proposé d'alternative, personne ne l'a vraiment écoutée, et tout ce qu'ils ont pu faire, c'est lui dire de "se dépêcher" parce qu'elle avait atteint la limite des trois mois. Tous les détails de "ce jour-là" sont restés gravés dans son esprit et dans son cœur, et l'angoisse de ce qu'elle avait vécu n'a été atténuée que plus tard, lorsqu'elle a pris pleinement conscience de ce qui s'était passé dans une confession. L'espoir lui est revenu lorsqu'elle a compris que ces blessures pouvaient devenir des "failles" par lesquelles la grâce et son témoignage, qu'elle porte aujourd'hui avec courage et passion dans toute l'Italie, pouvaient passer. Un autre pas fondamental a été de donner un nom à cet enfant à naître, qu'elle appelle désormais "Marco" : comme beaucoup d'autres femmes qui ont vécu la même expérience, elle imagine ses anniversaires en le voyant comme un jeune homme qui aime le football et qui a terminé ses études. Un témoignage dont la vérité était palpable et qui a profondément ému de nombreux auditeurs.

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  • Adoption d'un amendement pro-vie en Italie : les groupes pro-vie seront présents dans les cliniques pratiquant l’avortement

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    De zenit.org :

    Giorgia Meloni fait voter un amendement pro-vie en Italie  Les groupes pro-vie seront présents dans les cliniques pratiquant l’avortement

    21 juin 2024

    Le député Lorenzo Malagola a présenté un amendement à l’article 194 de la loi italienne qui vise à tirer pleinement parti de cette loi « en recourant, sans charges nouvelles ou plus lourdes pour les finances publiques, à la participation d’entités du secteur tertiaire qui ont une expérience qualifiée dans le soutien à la maternité ». Les « espaces de vie » ont été approuvés ; ils feront partie de l’hôpital et seront gérés par des groupes pro-vie qui sont autorisés à se rendre dans les hôpitaux pratiquant des avortements pour aider et informer les femmes enceintes.

    L’article 1 de la loi 194/78 stipule que « l’État garantit le droit à une procréation consciente et responsable, reconnaît la valeur sociale de la maternité et protège la vie humaine dès son origine (…) L’État, les régions et les autorités locales, dans le cadre de leurs fonctions et compétences, promeuvent et développent les services sociaux et sanitaires, ainsi que les autres initiatives nécessaires pour éviter que l’avortement ne soit utilisé dans le but de limiter les naissances ». 

    Aider les femmes enceintes à prendre une décision plus libre et plus éclairée

    Le premier ministre italien, Giorgia Meloni, a déclaré que cet amendement à la constitution visait à ce que, selon son principe, les femmes sur le point d’avorter puissent bénéficier d’une aide pour prendre une décision plus libre et plus éclairée, en les assistant de manière concrète pour les aider à prendre la meilleure décision.

    L’amendement a été considéré comme une attaque par les groupes pro-avortement, qui soulignent qu’il s’agit d’une nouvelle « ingérence des associations pro-vie dans les bureaux laïcs chargés d’aider les femmes à prendre leurs décisions ». En outre, le gouvernement Meloni avait déjà autorisé les médecins qui, pour des raisons de conscience, estiment qu’il n’est pas approprié de pratiquer l’avortement, à le refuser à celles qui le demandent, ce qui représente 63,4 % des médecins en Italie, 43 % des médecins en Émilie-Romagne et 85 % en Sicile. Ils sont en désaccord avec cette pratique qui met fin à une vie humaine.  

    Soutenir et écouter les femmes enceintes qui en ont besoin

    Les « espaces de vie » cherchent à aider les femmes par divers moyens, comme permettre à la mère d’écouter les battements de cœur du bébé, et surtout à soutenir et écouter les femmes enceintes qui en ont besoin : il est instauré un plan plus global d’aide pendant et après la grossesse. Il s’adresse aux femmes qui vivent ce moment avec des difficultés et qui pourraient envisager le choix d’interrompre la grossesse, ou qui se sentent obligées d’y recourir par manque de moyens.

    Giorgia Meloni fait voter un amendement pro-vie en Italie  | ZENIT - Français

  • Le président de la Conférence épiscopale polonaise a participé à la Marche pour la vie à Gdańsk

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    De kath.net/news :

    Le président de la Conférence épiscopale polonaise a participé à la Marche pour la vie à Gdańsk

    18 juin 2024

    Exemplaire : la Conférence épiscopale polonaise est le parrain de cette grande manifestation pro-vie, l'archevêque Woja l'accompagne personnellement et est l'un des orateurs de l'événement.

    Gdansk (kath.net/pl) Des milliers de personnes ont participé à la 12e Marche pour la vie à Gdańsk, parmi lesquelles le président de la Conférence des évêques catholiques polonais et métropolite de Gdańsk, Mgr Tadeusz Wojda. L'événement est placé sous le patronage de l'épiscopat polonais, de l'archidiocèse métropolitain de Gdańsk et de la maire de Gdańsk, Aleksandra Dulkiewicz. Des marches similaires pour le mariage et la famille ont lieu dans toute la Pologne. Cela a été rapporté par « Radio Gdańsk ». La Marche pour la vie a été suivie d'un Festival pour la vie.

    Mgr Wojda a souligné que le droit à la vie est le plus important : chacun a le droit de naître et de connaître le monde. Ceci est également important en ce qui concerne le débat social sur l’avortement et l’euthanasie.

    La Marche pour la vie est « un événement social organisé à l'initiative des fidèles de l'archidiocèse de Gdańsk et dont le but principal est de confirmer l'attachement des catholiques aux valeurs fondamentales de respect de la vie humaine depuis la conception jusqu'à la mort naturelle, comme ainsi que « le caractère unique de la vocation conjugale, qui repose sur l'union d'un homme et d'une femme », a encore expliqué le président de la Conférence épiscopale polonaise.

    Depuis début avril, ces manifestations pro-vie ont déjà eu lieu dans 50 villes polonaises. Selon le portail de la Conférence des évêques catholiques "Opoka", les participants "s'expriment d'une voix forte contre les tentatives de l'opposition d'introduire une loi sur l'avortement [plus libérale], contre la démoralisation, contre la déconstruction du système éducatif, contre la déchristianisation de la Pologne et contre les atteintes à l'identité du mariage ».

    Dimanche dernier, la Conférence épiscopale polonaise a fait lire sa lettre pastorale ProLife dans toutes les églises. L’ensemble de l’épiscopat polonais s’oppose clairement à l’avortement : « Nul n’a le droit de décider de la vie d’autrui au nom de la liberté personnelle. »

    Lien vers la lettre pastorale complète :La Conférence épiscopale polonaise publie une importante lettre pastorale de ProLife

  • Un dimanche de marches pour la vie et la famille dans 10 villes polonaises

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    De Vatican News (Karol Darmoros) :

    Pologne: un dimanche de marches pour la vie et la famille dans 10 villes

    Sous le slogan «Unis pour la vie, la famille et la patrie», des marches pour la vie et la famille ont été organisées ce dimanche 16 juin dans une dizaine de villes en Pologne. La Conférence épiscopale polonaise avait encouragé la participation des fidèles. Les organisateurs entendaient «exprimer leur opposition aux actions portant atteinte au droit à la vie, de la conception à la mort naturelle».

    En ce dimanche 16 juin, des marches sous le slogan «Unis pour la vie, la famille et la patrie» ont eu lieu dans les rues de Varsovie, Cracovie et Gdańsk, mais aussi dans des villes plus petites comme Łęczna, Gryfic ou Dzierżoniów. La marche dans la capitale a débuté à 11h30 par une messe en l'église saint-Alexandre, sur la place des Trois Croix. Les participants se sont ensuite dirigés vers le Parlement et le bureau du Premier ministre, et la marche s'est terminée devant le monument au maréchal Józef Piłsudski, au Belvédère, une impressionnante statue dédiée à l'un des plus grands leaders polonais.

    Les marches pour la vie

    «Nous nous rendons dans les bâtiments des autorités publiques pour exprimer notre inquiétude face à des activités qui portent atteinte à l'ordre social et moral», et «nous demandons aux autorités d'abandonner ce type d'action, qui porte atteinte au droit à la vie depuis la conception jusqu'à la mort naturelle, et de respecter les principes qui découlent de la foi chrétienne et de la civilisation latine», a lancé le coordinateur des Marches pour la vie et la famille, Paweł Kwaśniak, du Centre pour la vie et la famille.

    Il a ensuite précisé que l'objection ne concerne pas seulement les quatre projets en attente au Parlement qui étendent la légalité de l'avortement jusqu'à la 12e semaine de vie de l'enfant à naître. Le Centre pour la vie et la famille s'oppose également aux tentatives visant à nier le principe selon lequel les parents élèvent leurs enfants selon leur conscience. La Marche pour la vie et la famille à Varsovie est accompagnée de la cloche «La voix de l'enfant à naître», qui retentira tout au long du parcours. «Pour éveiller les consciences des députés, des sénateurs, des membres du gouvernement, du premier ministre et du président», a noté Paweł Kwaśniak.

    Des grands rassemblements de famille

    Dans l'interview accordée aux médias du Vatican, Paweł Kwaśniak attire l'attention sur le caractère national des Marches pour la vie familiale qui, dans de nombreuses villes, constituent l'événement public le plus important de l'année. En outre, les marches sont une excellente occasion d'intégrer les familles qui se réunissent lors de pique-niques multigénérationnels. «Nous donnons beaucoup de place aux familles, surtout aux familles nombreuses, pour montrer à toute la société que ces familles existent, qu'elles élèvent des enfants, que l'amour conjugal peut être beau, basé sur la responsabilité, dont le fruit est des enfants acceptés dans le monde et élevés par des conjoints aimants». Par cet exemple, a-t-il poursuivi, les familles peuvent encourager les jeunes à former leurs propres familles, en cultivant l'amour et la responsabilité.

    La voix de l'épiscopat pour la défense de la vie

    Les Marches pour la vie et la famille sont placées sous le patronage de la Conférence épiscopale polonaise. «Nous avons préparé et envoyé aux fidèles une lettre pastorale pour la défense de la vie conçue. Nous savons que l'Église défend la vie dès le début», «qu'elle est un grand don de Dieu et qu'elle est protégée par diverses institutions, mais aussi par la Constitution de la République de Pologne, la Charte des droits fondamentaux de l'Union européenne et la Déclaration des droits de l'homme», a expliqué Mgr Tadeusz Wojda, président de la Conférence épiscopale polonaise, qui a invité les fidèles à participer aux marches.

    Dans leur lettre, lue ce dimanche dans les églises, les évêques polonais ont souligné que la vie, «en tant que valeur suprême de chaque être humain et élément essentiel du bien commun, est un bien fondamental, supérieur à la liberté individuelle des autres». «C'est pourquoi, ont-ils conclu, personne n'a le droit, au nom de la liberté personnelle, de décider de la vie d'une autre personne».

     
  • Le Pape devrait s'abstenir de sembler cautionner l'agenda radical du Président Biden en matière d'avortement

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    Du Catholic Herald :

    Le Pape devrait s'abstenir de manifester un soutien à l'agenda radical du Président Biden en matière d'avortement

    15 juin 2024

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    Le discours du pape au sommet du G7 en Italie sur le thème de l'intelligence artificielle était une contribution nécessaire et réfléchie aux implications d'une technologie qui transforme l'idée même de ce qu'est l'être humain. Si seulement on pouvait en dire autant de sa rencontre privée avec le président américain, Joe Biden. L'image de la rencontre de vendredi, avec le président se touchant le front avec le pape dans ce qui ressemblait à une étreinte affectueuse, a eu un retentissement mondial. À quoi pense le pape François ?

    Tout d'abord, en cette année électorale américaine, il n'est pas convenable que le pape donne l'impression d'une amitié personnelle avec un candidat ; il est peu probable qu'il soit vu en train de taper du poing sur la table avec Donald Trump. Certains catholiques pourraient être influencés dans leurs intentions de vote par l'idée que le président Biden et le pape François sont amis ; c'est quelque chose qui n'échappera pas au président, aussi éloigné de la réalité qu'il puisse parfois paraître.

    L'autre problème est que le président Biden est absolument engagé dans des politiques d'avortement qui ont coûté des centaines de milliers de vies prénatales innocentes et qui sont en totale contradiction avec l'enseignement de l'Église. L'avortement est un homicide prénatal et le président a soutenu sans équivoque l'accès à l'avortement, et pas seulement au début de la gestation du fœtus. Il a cherché à nommer à la Cour suprême des juges dont il est garanti qu'ils soutiendront un accès plus large à l'avortement. Il n'a même pas été neutre sur cette question de vie ou de mort ; il a été vigoureusement et constamment partisan.

    Le pape a déjà rencontré le président - c'est la cinquième fois, selon CNN. Après une précédente rencontre en 2021, il a pu déclarer triomphalement que le pape l'avait encouragé à continuer à communier, malgré sa position sur l'avortement, confondant ainsi ceux qui cherchaient à lui rappeler que sa position était incompatible avec le respect de la vie humaine et avec sa propre foi. Les relations intimes avec le pape ne semblent pas avoir modifié sa position sur l'avortement, mais c'est le président Biden qui en a profité.

    Bien entendu, le pape rencontre souvent les dirigeants du monde en privé et cherche à leur faire comprendre l'importance de la recherche de la paix, de la liberté religieuse et de la protection des personnes vulnérables. Il a par exemple rencontré le président ukrainien Zelensky lors du G7, au cours duquel il a sans doute insisté sur la nécessité de mettre un terme à la guerre. Il est vrai que sa rencontre avec le président Biden aura porté sur des questions importantes telles que la guerre en Israël-Palestine et la nécessité d'adopter une approche ferme à l'égard du gouvernement de Benjamin Netanyahu et de son massacre aveugle de civils à Gaza.

    Pourtant, l'optique de cette rencontre est simple : le président Biden est un bon ami du pape et s'il a utilisé sa fonction pour promouvoir l'avortement, le pape peut s'en accommoder. Le pape n'a manifestement eu aucune influence sur le président dans ce domaine crucial et devrait se demander si sa politique de libre accès et d'engagement constant a permis d'obtenir quelque chose de valable. 

    Les évêques américains cherchent à faire comprendre aux candidats à cette élection l'importance de la protection de la vie humaine, depuis son commencement dans le ventre de la mère jusqu'à sa fin naturelle ; en quoi l'approbation apparemment sans réserve du pape à l'égard du président Biden les aide-t-elle ? En cette année électorale, le pape devrait agir avec plus de bon sens.