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Témoignages

  • L'autobiographie du pape met en lumière son esprit complexe et contradictoire

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    De Mélanie McDonagh sur le Catholic Herald :

    L'autobiographie du pape met en lumière son esprit complexe et contradictoire

    15 janvier 2025

    Espère, l'autobiographie  est présentée comme la première biographie jamais publiée par un pape en exercice, mais elle me rappelle le dernier livre que j'ai lu sur François, basé sur des entretiens avec le journaliste Fabio Marchese Ragona :  Mon histoire à travers l'histoire. On y retrouve certains des mêmes récits de sa jeunesse, de son noviciat chez les jésuites, de la junte, de son admiration pour Pedro Arrupe – l'ancien supérieur général des jésuites qui travaillait à Hiroshima lorsque la bombe est tombée –, de son élection à la papauté, de son amour de la musique, de ses nombreuses lectures.

    Cette biographie devait être publiée après la mort du pape, mais ce jour semble heureusement lointain, et elle sert donc à actualiser ses vues.  Espére  a un côté bricolé, comme si Carlo Musso, le « co-auteur » du pape, avait rassemblé quelques passages sur les dernières initiatives de François pour le faire paraître à temps pour l'Année jubilaire de l'espérance. 

    Livré à lui-même, Musso a le goût du récit dramatique ; le prologue raconte le naufrage de l'équivalent italien du Titanic en 1927, la Principessa Mafalda, qui s'est déroulé de manière dramatique, avec l'orchestre jouant, les réfugiés dans la cale et le bruit des coups de feu alors que les officiers prenaient la sortie rapide. C'est le voyage que les parents de Francis n'ont pas fait pour aller en Argentine, parce qu'ils n'avaient pas d'argent pour payer le billet. « Vous ne pouvez pas imaginer combien de fois je me suis retrouvé à remercier la Divine Providence », conclut-il. 

    On y apprend l'enfance de François, son passage à l'école technique (et le destin violent de deux de ses camarades), son attirance pour les filles, sa vocation jésuite. On y parle beaucoup de ses initiatives constantes contre la guerre et les armes, et cet aspect est émouvant. Il y a parfois des surprises : il n'a pas organisé de fête après son ordination parce que ce n'était pas son style ; à la place, il y a eu juste quelques bouteilles d'orangeade pour ses proches assoiffés. 

    Mais il ne voulait pas non plus de scandale après son élection à la papauté. Ce récit n'évoque pas exactement le film Conclave. Donc pas de pantoufles écarlates (il porte des chaussures orthopédiques), pas de blouse et pas de pantalon blanc (il n'allait pas ressembler à un vendeur de glaces, dit-il avec indignation). Et pas de beaux appartements pontificaux non plus. L'inspiration lui est venue lorsqu'il a vu la modeste petite suite préparée pour le patriarche de Constantinople à la Casa Santa Marta et qu'il s'y est installé pour être avec des gens. C'était une décision astucieuse : ceux qui contrôlent l'accès à l'appartement pontifical contrôlent le pape ; dans une maison d'hôtes, c'est le moins possible. 

    Ses funérailles seront également épurées. Il sera enterré à Santa Maria Maggiore, et il n’y aura aucun des symboles sonores habituels pour les papes : « pas de catafalque, pas de cérémonie pour la fermeture du cercueil, ni la déposition du cercueil de cyprès dans un deuxième de plomb et un troisième de chêne ». On aimerait que quelqu’un lui dise : « Il ne s’agit pas de toi… le symbolisme est destiné à nous dire quelque chose sur l’histoire de ces choses et sur la nature de la mort. »  

    Il nous dit que « l’évêque de Rome est un pasteur », mais si j’étais romain, je me sentirais un peu lésé ; il dit qu’en tant que pape, il a eu le temps de visiter très peu d’églises de Rome. Pourtant, c’est le travail d’un évêque, non ? En lisant ce livre pour essayer de comprendre la conception de François de la papauté, il est effectivement fait mention de son initiative de synodalité comme d’un moyen pour l’Église d’écouter ses propres parties, mais il n’y a pas beaucoup de sentiment de collégialité avec ses frères évêques, même s’il peut prendre cela pour acquis. Il s’agit d’une autobiographie, pas d’une analyse de son rôle, mais on y trouve encore moins de détails sur le sentiment de John Henry Newman selon lequel la papauté est la cour d’appel finale contre l’erreur, un rôle négatif. 

    L’intérêt de ce livre réside en grande partie dans la manière dont François gère les critiques de ses initiatives. La réponse est : combative. Il se défend à propos de Fiducia Supplicans, la déclaration sur la bénédiction des personnes en situation irrégulière, notamment les couples homosexuels et les divorcés remariés, qui a presque fait capoter les relations de Rome avec les Églises orthodoxes. « Ce sont les personnes qui sont bénies, pas les relations », dit-il. Sauf qu’il faut prévoir à quoi ressemblent ces choses, surtout si elles sont faites à l’église. Pour ceux qui luttent dans des mariages difficiles, une bénédiction pour les divorcés remariés ne ressemble pas à une confirmation de leurs efforts. 

    Francis est positif dans son approche des transsexuels, et c’est tout à fait juste, mais il a des limites : « Toute colonisation idéologique est extrêmement dangereuse, observe-t-il, comme la théorie du genre qui cherche à annuler les différences sous prétexte de rendre tout le monde égal. De la même manière, toute pratique qui transforme la vie humaine – qui est à chaque étape un don et un droit inaliénable – en objet contractuel ou en commerce illicite est inacceptable. » Il fait donc peu de cas de la maternité de substitution, car elle exploite les femmes pauvres, et tant mieux pour lui. Il est également très opposé à l’euthanasie, et il est intéressant de citer le roman dystopique de R.H. Benson, Le Maître de la Terre, comme exemple de l’euthanasie devenue l’équivalent de l’extrême-onction. Son libéralisme a donc des limites évidentes. 

    Il en va de même pour l’ordination des femmes. Il s’y oppose avec brio, en affirmant que cela aggraverait le problème du « cléricalisme ». Au contraire, il souhaite que les femmes aient plus de pouvoir au sein de l’Église, ce qu’il fait déjà. Il formule un principe intéressant : « L’Église est féminine – elle n’est pas masculine » (selon saint Paul), et elle doit, dit-il, être « démasculinisée ».

    « Il ne s’agit pas de coopter toutes les femmes dans le clergé… de renforcer le principe marial, de sorte qu’il soit encore plus important dans l’Église que le principe pétrinien. Marie est plus importante que Pierre, et la nature mystique de la femme est plus grande que le ministère. » Cela ressemble à une élévation des femmes au-dessus même de la papauté, mais cela met également fin à la prétention des femmes au ministère ordonné. 

    Cela réjouira les traditionalistes, mais ils seront moins contents de son intransigeance sur la question de la messe traditionnelle latine. Il maintient l'  interdiction de fait  de la célébration du rite tridentin (seul le Dicastère pour le culte divin, peu compréhensif, peut accorder la permission), renversant ainsi le compromis raisonnable de son prédécesseur, sur la base qu'il « n'est pas sain que la liturgie devienne une idéologie ».

    La célébration de la messe telle qu’elle a été célébrée pendant un demi-millénaire n’a rien d’idéologique, mais le pape n’en veut pas. « Cette rigidité [de ceux qui sont spirituellement attachés au rite] s’accompagne souvent de costumes élégants et coûteux, de dentelles, de passementeries, de rochets. Non pas un goût pour la tradition mais une ostentation cléricale… Ces manières de s’habiller cachent parfois des déséquilibres mentaux, des déviations émotionnelles, des difficultés de comportement… »

    C'est un véritable réquisitoire, qui va jusqu'à confondre l'amour de la messe ancienne avec un trouble psychosexuel. Il ne dit pas que seuls les homosexuels campent comme les adeptes du rite tridentin, mais il est proche d'assimiler le conservatisme liturgique à l'effémination. Il cite avec approbation un cardinal américain qui, lorsque deux prêtres nouvellement ordonnés lui ont demandé la permission de célébrer la messe en latin, leur a conseillé d'apprendre le vietnamien et l'espagnol avant d'apprendre le latin, sous prétexte que ces langues sont parlées dans le diocèse. De tels évêques ne méritent pas de vocations. 

    Ce livre nous rappelle une fois de plus que François est un homme complexe, à la fois compatissant et autoritaire. Et bien qu'il dispose d'une lettre de démission du chambellan pontifical au cas où il souffrirait d'un empêchement médical, il n'a jamais pensé à démissionner. À 88 ans, il est toujours en pleine forme, et c'est impressionnant. 

  • Le Nigéria arrive en tête du classement des chrétiens tués et kidnappés en 2024

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    D'Hannah Brockhaus sur CNA :

    Le Nigéria arrive en tête du classement des chrétiens tués et kidnappés en 2024

    NigeriaÉglise du Grand Séminaire du Bon Pasteur à Kaduna, au Nigéria. | Crédit : Père Samuel Kanta Sakaba, recteur du Grand Séminaire du Bon Pasteur à Kaduna

    Le Nigeria est le pays où le plus de chrétiens ont été tués et kidnappés en 2024, selon le dernier rapport du groupe de défense Open Doors.

    La World Watch List , publiée le 15 janvier, révèle que 3 100 chrétiens ont été tués et 2 830 chrétiens ont été kidnappés au Nigeria en 2024, soit bien plus que dans d'autres pays la même année.

    Le rapport indique également que le pays ayant enregistré le plus grand nombre de chrétiens arrêtés en 2024 était l'Inde, avec 2 176, et que le Rwanda a connu le plus grand nombre d'attaques contre des églises ou des bâtiments chrétiens, avec 4 000.

    La liste de surveillance Open Doors a confirmé que la persécution des chrétiens a continué de croître « en termes absolus » parmi la centaine de pays surveillés par le groupe en 2024, avec 13 pays classés à des « niveaux extrêmes » de persécution des chrétiens.

    Le groupe estime que plus de 380 millions de chrétiens dans le monde ont subi au moins un « niveau élevé » de persécution et de discrimination en raison de leur foi.

    La Corée du Nord, la Somalie, le Yémen, la Libye et le Soudan figurent parmi les cinq pays où les persécutions contre les chrétiens sont les plus nombreuses en 2024. Le Nigeria occupe la 7e place du classement. L'Érythrée, le Pakistan, l'Iran, l'Afghanistan, l'Inde, l'Arabie saoudite et le Myanmar complètent le top 13 des pays, tous classés comme ayant des niveaux « extrêmes » de persécution contre les chrétiens.

    À l’occasion de la publication de la World Watch List 2025, le directeur d’Open Doors Italie, Cristian Nani, a déclaré : « 380 millions de chrétiens dans le monde ne jouissent pas du droit fondamental de croire ce qu’ils veulent. Combien de chrétiens encore tués, déplacés, maltraités et emprisonnés devons-nous compter avant de placer la liberté religieuse au centre du débat public ? »

    « En 32 ans de recherche, nous constatons une augmentation constante des persécutions antichrétiennes en termes absolus », a ajouté Nani. « 2024 est à nouveau une année record d’intolérance : 1 chrétien sur 7 subit des discriminations ou des persécutions en raison de sa foi. Il est crucial de revenir à la question de la liberté religieuse dans le débat public. »

    Open Doors, qui soutient les chrétiens persécutés dans plus de 70 pays, établit sa World Watch List annuelle à partir d'informations provenant de réseaux locaux, de chercheurs nationaux, d'experts externes et d'une équipe ad hoc d'analystes. 

    Pour établir son classement, l'association analyse les pressions exercées sur la vie des chrétiens dans cinq domaines : la vie privée, la vie familiale, la vie communautaire, la vie ecclésiale et la vie publique. La violence est ajoutée comme élément distinct dans l'analyse.

    Le Nigeria est aux prises avec la violence des extrémistes musulmans depuis 2009, perpétrée par des groupes tels que Boko Haram, qui persécuteraient les chrétiens, les enlevant parfois contre rançon et, dans certains cas, les tuant.

    Alors qu'un rapport de 2025 de l'organisation caritative pontificale Aide à l'Église en Détresse indique que les enlèvements de membres du clergé et de religieux catholiques au Nigéria ont diminué de 28 en 2023 à 12 en 2024, ce pays reste l'un des pays les plus dangereux pour être prêtre ou religieux.

    Les dernières religieuses à avoir été kidnappées au Nigeria, les sœurs Vincentia Maria Nwankwo et Grace Mariette Okoli, qui ont été enlevées le 7 janvier dans l' archidiocèse d'Onitsha , ont été libérées et sont « en bonne santé », selon la direction de leur congrégation, le Cœur Immaculé de Marie, Mère du Christ (IHM).

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    Hannah Brockhaus est la correspondante principale de l'agence de presse catholique du Vatican. Après avoir grandi à Omaha, dans le Nebraska, elle a obtenu un diplôme d'anglais à la Truman State University dans le Missouri. En 2016, elle s'est installée à Rome, en Italie, où, pendant son temps libre, elle aime lire et vivre des aventures avec son mari et son fils.

  • Le pape saint Marcel Ier (16 janvier)

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    (Source) Marcel Ier (né en ? – mort le 16 janvier 309) Élu pape le 27 mai 308
     
    (« Histoire des souverains pontifes romains » (Tome 1) par A. de Montor paru en 1846,
    « Résumé de l’histoire des papes » par A. Bouvet de Cressé, paru en 1826
    et « Le Vatican ou Portraits historiques des papes » paru en 1825)

    Après la mort du pape Marcellin en octobre 304, le clergé de Rome gouverna l’Église, sans évêque, l’espace de trois ans et demi. Mais après ce temps, on résolut de se mettre sous la conduite d’un saint homme, connu sous le nom de Marcel, qui mit tous ses soins au rétablissement de la discipline qui s’était un peu altérée pendant le trouble des persécutions.

    Prêtre originaire de Rome, fils de Benoît, appartenant à la l’illustre famille Savelli selon certains auteurs, Marcel se signala par son zèle et par sa sagesse. Il divisa Rome en vingt-cinq titres ou paroisses : les prêtres qu’il en nomma titulaires étaient chargés d’administrer le baptême et la pénitence à ceux qui, du paganisme, passeraient au christianisme. Il créa vingt et un évêques, vingt-cinq prêtres et deux diacres. Il s’attira ainsi la haine de ceux qu’il voulait réformer, et bientôt la division se mit parmi les fidèles, et la ville de Rome retentit de querelles et de meurtres.

    Pape Marcel Ier (308 - 309)
    L’empereur Maxence (306-312), rejetant la cause du désordre sur Marcel, lui ordonna de renoncer au titre d’évêque et de sacrifier aux idoles. Incarcéré, Marcel fut condamné à servir de palefrenier dans les écuries impériales. Ses clercs l’en retirèrent environ neuf mois après, et le menèrent chez une sainte veuve nommée Lucine, matrone romaine qui l’accueillit généreusement dans sa maison qu’elle convertit alors en église ; mais Maxence, ayant appris son évasion, le fit reconduire dans ces mêmes écuries, où, soit insalubrité du lieu, soit dénuement absolu des choses nécessaires à la vie, il périt de misère, le 16 janvier de l’année 309.On lui attribue une lettre aux évêques d’Antioche, dans laquelle il aurait déclaré que l’Église romaine devait s’appeler primatiale, et être reconnue comme la tête de toutes les autres. Mais Novaes dit que cette lettre, ainsi qu’une autre adressée à Maxence, doit être considérée comme supposée.Marcel fut enseveli par la bienheureuse Lucine et Jean, prêtre de l’Église romaine, dans la cimetière de Priscille, et de là transféré à l’église de Saint-Marcel, qu’il avait bâtie. Fleury dit de Marcel qu’ « il avait été odieux à plusieurs, parce qu’il voulait obliger ceux qui étaient tombés pendant la persécution, à faire pénitence de leur crime, et la division en vint jusqu’à la sédition et au meurtre. » Marcel n’accomplissait qu’un devoir en intimant cette pénitence, qui était conforme aux règles de l’Église et aux devoirs du pontife chargé de les faire respecter par tous les chrétiens.
  • 380 millions de chrétiens confrontés à la persécution (Open Doors International)

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    COMMUNIQUE de PRESSE de PORTES OUVERTES

    Index 2025- Djihadismes, autoritarismes, guerres civiles: 380 millions de chrétiens confrontés à la persécution

    15 janvier 2025

    Les résultats 2025 de l’Index Mondial de Persécution des Chrétiens interpellent sur l’augmentation de la persécution, portée par la violence en Afrique Subsaharienne et un durcissement du contrôle des églises en Asie Centrale.

    Ce 15 janvier, l'ONG Portes Ouvertes France et Belgique (réseau Open Doors International), vient de rendre publics les résultats 2025 de l’Index Mondial de Persécution des Chrétiens.

    Avec plus de 30 ans d’expertise, l'Index fait le classement des pays où les chrétiens, de toutes dénominations, sont le plus persécutés. Près de 4000 personnes participent à la collecte des données de terrain jusqu’au niveau du village, et les analysent pour établir une mesure chiffrée et documentée du degré de persécution. L'Index 2025 fait le constat d'une augmentation de la persécution des chrétiens dans le monde pour la 12ème année consécutive.

    Voir le classement 2025

    Les chiffres clefs

    Les chrétiens ciblés par la déferlante de violence djihadiste en Afrique.

    Les groupes extrémistes liés à Al-Qaïda et à l'État islamique profitent de l'instabilité croissante et du vide du pouvoir pour proliférer. Les chrétiens constituent pour eux des «infidèles», cibles privilégiées. Au moins 4192 chrétiens ont été tués pour leur foi en Afrique Subsaharienne sur la période d'étude, soit 93% sur un total de 4476 martyrs dans le monde.

    L’étau se resserre sur les églises en Asie Centrale

    Le Kazakhstan (+9 places), le Tadjikistan (+7 places) et le Kirghizistan (+14 places) montent fortement dans le classement. Les régimes autoritaires accentuent leurs actions contre les églises : descentes de police contre des églises protestantes dans le Sud du Kazakhstan, nonnes catholiques accusées de «répandre leur idéologie» à Talas au Kirghizistan…

    Guerres civiles: les minorités chrétiennes payent le prix fort

    Au Yémen (3ème au classement), les rencontres secrètes de chrétiens sont traquées par les Houtis et les groupes extrémistes. Au Soudan (5ème), on profite de l’impunité générale pour attaquer les chrétiens, tandis que les églises sont bombardées ou occupées par les groupes armés. Quant au Myanmar (13ème), la junte militaire, soupçonnant les chrétiens d’être du côté de l’opposition, attaque les églises.

    Pour rappel, la période d’étude allant du 1er octobre 2023 au 30 septembre 2024, les dernières évolutions en Syrie ne se reflètent pas dans l’Index 2025.

    Les églises forcées à la clandestinité

    L'Index 2025 alerte sur l’isolement accru des chrétiens, lié à l’invisibilisation de l’Église, contrainte de devenir «souterraine» dans de nombreux pays. 

    Si les talibans affirment qu’il n’y a «pas de chrétiens en Afghanistan» et que l’Iran traque ses convertis jusque dans leurs maisons pour les jeter en prison, l’Algérie vient d’arriver au bout de sa campagne contre les églises protestantes: désormais, les 47 églises de l’EPA (Église Protestante d’Algérie) ont été forcées de cesser leurs activités. Cela signe la mort de la liberté religieuse pour les convertis d’arrière-plan musulman qui composent l'essentiel de l'EPA.

    Voir le classement 2025

  • La cause de Sœur Clare Crockett, la" nouvelle étoile de Dieu", a été ouverte

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    D'Ermes Dovico sur la NBQ :

    La cause de Sœur Clare Crockett, la nouvelle étoile de Dieu, a été ouverte

    Proclamée servante de Dieu, la religieuse nord-irlandaise et ancienne actrice, décédée à 33 ans, dont la vie inspire et redonne espoir à d'innombrables personnes. La postulatrice : des témoignages « de plus de 50 pays », où sa réputation de sainteté est déjà largement répandue.

    14_01_2025

    Le dimanche 12 janvier, la cause de béatification de Sœur Clare Crockett (14 novembre 1982 - 16 avril 2016) a été solennellement ouverte dans la cathédrale d'Alcalá de Henares (Espagne). La jeune Nord-Irlandaise, appartenant aux Servantes du Foyer de la Mère et victime du terrible tremblement de terre qui a frappé l'Équateur le 16 avril 2016, jouit donc désormais du titre de servante de Dieu.

    La cérémonie a été présidée par Mgr Antonio Prieto Lucena , dont le diocèse a obtenu la compétence sur la cause, après l'approbation de l'archidiocèse équatorien de Portoviejo (sur le territoire duquel est survenu le décès de la religieuse) et du Dicastère pour les Causes des Saints. Comme l'a expliqué l'évêque d'Alcalá, le tribunal élu pour étudier le cas au niveau diocésain aura désormais pour tâche « d'examiner en profondeur la vie, les vertus, la réputation de sainteté et les grâces et faveurs reçues par l'intercession de Sœur Claire, pour prouver la caractère héroïque de ses vertus. »

    Si les vertus héroïques sont avérées , Sœur Claire peut être proclamée vénérable, étape qui précède l'éventuelle béatification (pour laquelle il faudra alors la reconnaissance d'un miracle par son intercession) et la canonisation (pour laquelle, habituellement, un deuxième miracle). Ce sont là, en bref, les étapes fondamentales avant que Sœur Chiara Maria de la Trinité et du Cœur de Marie - selon son nom complet et italien dans la religion - puisse être déclarée sainte.

    En attendant que l'Église catholique étudie la cause avec prudence , la réputation de sainteté de sœur Claire s'est déjà répandue dans le monde entier. Et des témoignages ressortent comment Jésus continue à utiliser son épouse comme instrument favori de son plan de salut. «Sa joie débordante a amené de nombreuses âmes, en particulier des jeunes, à découvrir que le vrai bonheur se trouve uniquement en Dieu. Sa cohérence de vie et son dévouement total dans les différents apostolats qu'il a menés en Espagne, aux États-Unis et en Équateur. transmettre le message que seul Dieu peut satisfaire le cœur de l'homme lorsqu'il se donne entièrement à Lui sans rien lui refuser", a déclaré dimanche la postulatrice Sœur Kristen Gardner, sœur de Sœur Clare, dans la cathédrale, en demandant formellement l'ouverture de la cause.

    Sœur Kristen a rappelé que la famille de Sœur Clare voulait enterrer leur fille dans sa ville natale, Derry , en Irlande du Nord. Au début, les Servantes du Foyer croyaient que leur sœur avait la mission particulière d'évangéliser, depuis le Paradis, sa nation d'origine. Mais ils ont vite découvert que la mission de Sœur Clare est beaucoup plus large, comme en témoignent les messages et les courriels que sa famille religieuse a reçus « de plus de 50 pays ». Les témoignages sont très variés. « Les âmes désespérées, au bord du suicide, ont repris espoir ; les étudiants universitaires, perdus dans le vice, reçurent la force de retourner au Seigneur ; Les catholiques tièdes ont retrouvé le désir d'être saints", a résumé le postulateur. Les garçons et les filles se sont sentis inspirés pour décider de la vie consacrée. En outre, « d’innombrables séminaristes et religieux ont déclaré que Sœur Claire avait sauvé leur vocation, au moment même où ils pensaient qu’ils n’avaient d’autre choix que de tourner le dos à Dieu ». Sœur Kristen a également expliqué qu'une note commune à ces témoignages est le fait que « beaucoup décrivent Sœur Clare comme une de leurs amies, même sans la connaître ». Il existe également des témoignages de grâces au niveau corporel ; des gens qui « parlent de miracles » et qui « se tournent vers Sœur Claire dans leurs besoins et se sentent écoutés ». Ils demandent des reliques et qu'elle soit proclamée sainte."

    Une demande - réitérée lors de la cérémonie solennelle du dimanche 12 janvier - qui était humainement impensable il y a à peine 25 ans, lorsque Clare Crockett ( sur laquelle Compass a déjà écrit ) était encore une adolescente qui rêvait de devenir actrice à Hollywood. Il avait tout pour réussir : du talent, de l'amabilité, du charme, une carrière déjà bien établie à la télévision et au théâtre, un manager. Une fille brillante de notre temps, pourrait-on dire, qui a abandonné la pratique religieuse après les premiers sacrements.

    Puis vint le 21 avril 2000, Vendredi Saint , alors que la jeune femme de dix-sept ans se trouvait depuis quelques jours en Espagne pour un pèlerinage auquel elle avait participé - "encadrée" par un de ses amis - sans aucune envie. pour le faire. Ce Vendredi Saint, notre Claire, qui restait dehors et fumait, n'entra dans la chapelle qu'après y avoir été invitée. Au moment de l'adoration de la croix, elle aussi s'est levée, s'est alignée vers le presbytère et a embrassé le clou qui a percé les pieds de Jésus. À la fin de la liturgie, une religieuse l'a trouvée en larmes : « Il est mort. pour moi . Il m'aime!… Pourquoi personne ne me l'a dit avant?».

    À son retour en Irlande du Nord, Clare retomba dans son mode de vie antérieur composé de troubles sexuels et d'alcool, auquel elle ajouta la consommation de drogues. Une nuit, alors qu'elle était dans les toilettes d'une boîte de nuit, sur le point de vomir à cause de trop d'alcool, elle entendit le Seigneur lui dire en elle : "Pourquoi continues-tu à me faire du mal ?". Ce fut le tournant définitif, qui lui fit comprendre le mal qu’elle faisait et comment elle gâchait sa vie. L'appel de Jésus à se consacrer à Lui était si fort que les tentations, les promesses de son manager, les supplications des membres de sa famille n'y servaient à rien. Le 11 août 2001, fête de la sainte dont elle porte le nom, Claire entre comme postulante chez les Servantes de la Maison de la Mère.

    Dès lors, sa vie fut un crescendo de don à Dieu et aux autres , dans les différents lieux où elle était destinée. En véritable épouse du Crucifix, un an avant sa mort, dans un courrier électronique adressé au Père Rafael Alonso, fondateur des Serviteurs du Foyer, elle écrivait : « Même si le Vendredi Saint est un jour triste, je ne peux pas expliquer la joie et l'enthousiasme désir de devoir souffrir pour le Seigneur. Tout me semble peu : le manque de repos, le jeûne, la chaleur, l'écoute des gens... Tout ce qui peut coûter me remplit de joie, car cela me fait rester proche du Seigneur. (…) Je suis resté longtemps devant la croix, demandant la grâce de ne jamais oublier tout ce que le Seigneur et Notre-Dame ont souffert pour moi » (8 avril 2015). La mort la frappa, comme son mari, à l'âge de 33 ans. C'était le 16 avril 2016 et ce jour-là, lors du dernier déjeuner, selon le témoignage de ceux qui l'accompagnaient, elle avait déclaré : « Je n'ai pas peur de la mort. Pourquoi devrais-je avoir peur de la mort si je vais vers Celui avec qui j’ai toujours désiré être toute ma vie ?

  • "Espère" : la première autobiographie d'un pape éditée de son vivant

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    La présentation du livre sur le site des éditions Albin Michel :

    Une autobiographie n’est pas une affaire privée, mais plutôt un sac de voyage. La mémoire n’est pas seulement ce dont nous nous rappelons, mais ce qui nous entoure. Elle ne parle pas uniquement de ce qui a été, mais aussi de ce qui sera. La mémoire est un présent qui n’en finit jamais de passer, dit un poète mexicain. Cela semble hier, et en réalité c’est demain. »

    Récit d’une vie tout entière vouée à la foi, Espère est la première autobiographie jamais publiée par un pape de son vivant. Le pape François avait d’abord souhaité que ce document exceptionnel ne paraisse qu’après sa mort, mais les exigences de notre temps l’ont résolu à rendre public ce précieux héritage.

    Dans ce livre inspiré par le désir sincère de transmettre un message d’espoir aux générations futures, le Pape François ne masque rien de sa jeunesse, de ses passions, de ses hésitations et de ses échecs. Il évoque également les enjeux majeurs de son pontificat et les valeurs qui guident son action : la paix, la justice et la fraternité.

    Contre la folie de la guerre et de la destruction qui frappent notre siècle, ce « roman d’une vie » constitue un testament moral et spirituel d'une force unique.

    De CNEWS (Etiennette de la Ruffie) :

    François publie ses mémoires, première autobiographie d'un pape éditée de son vivant

    À travers 400 pages, le pape François revient sur sa vie tout entièrement vouée à la foi. 

    À travers 400 pages, le Saint-Père livre ses mémoires, dans «Espère». L'ouvrage, qui paraîtra le 15 janvier aux éditions Albin Michel, sera publié simultanément dans plus de quatre-vingts pays, et traduit dans seize langues. 

    Une grande première dans l’histoire de l’Église. L’autobiographie du pape François - qui devait initialement être éditée après sa mort - paraîtra le 15 janvier, aux éditions Albin Michel. À l’occasion du jubilé 2025 à Rome placé sous le signe de l’espérance, le Saint-Père l’a intitulé «Espère». Il s’agit de la première autobiographie jamais publiée par un pape de son vivant. 

    L’ouvrage est «inspiré par le désir sincère de transmettre un message d’espoir aux générations futures», résume la maison Albin Michel, et le pape François n’y «masque rien de sa jeunesse, de ses passions, de ses hésitations et de ses échecs. 

    Il évoque également les enjeux majeurs de son pontificat et les valeurs qui guident son action : la paix, la justice et la fraternité». 

    «La vie de ma famille a été marquée par beaucoup de difficultés»

    À travers 400 pages, François revient sur sa vie tout entièrement vouée à la foi. Selon les extraits dévoilés ce lundi 12 janvier par la presse italienne, le souverain pontife retrace notamment son enfance à Buenos Aires. 

    «La vie de ma famille a été marquée par beaucoup de difficultés, de souffrances, de larmes, mais même dans les moments les plus difficiles, nous avons ressenti qu'un sourire, un rire pouvait puiser avec force l'énergie nécessaire pour se remettre sur les rails», confie-t-il. 

    Plaidoyer pour la joie, Espère exhorte le lecteur à garder confiance en Dieu, malgré les «amertumes de la vie». «Il faut éviter à tout prix de se vautrer dans la mélancolie, pour ne pas lui permettre de gangrener le cœur», encourage-t-il. 

    En voyage en Irak en 2021, le pape François évoque la «blessure au cœur» qu’a générée la découverte de la ville de Mossoul, qu’il a survolée en hélicoptère. 

    «L’une des villes les plus anciennes du monde débordante d’histoire et de traditions, qui avait vu l’alternance de différentes civilisations au fil du temps et avait été un emblème de la coexistence pacifique de différentes cultures dans un même pays - Arabes, Kurdes, Arméniens, Turcomans, Chrétiens, Syriaques -, s’est présentée à mes yeux comme une étendue de décombres, après trois ans d’occupation par Daesh, qui en avait fait son fief». 

    Selon lui, Mossoul apparaît comme «la radiographie de la haine, l’un des sentiments les plus efficaces de notre époque». 

    Comme le promet le bandeau rouge sur le livre, «Espère» s’apprête à faire événement. Le livre sera publié simultanément dans plus de quatre-vingts pays, et traduit dans seize langues.

    Lire des extraits :

    Extraits de l'autobiographie du Pape, «Espère»

    L'autobiographie du Pape : humilité, humour, enfance et famille migrante

    Deux pages qui suscitent le débat sur les réseaux sociaux : page 268 et page 269

  • Le plus grand scandale de l'histoire britannique contemporaine...

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    De Ludovic Lavaucelle sur la Sélection du Jour :

    Le martyre de milliers de petites anglaises qu'on a voulu cacher

    Le plus grand scandale de l'histoire britannique contemporaine... On savait depuis une vingtaine d'années que des gangs pakistanais avaient abusé de jeunes filles blanches mineures. Une chape de plomb était maintenue sur cette affaire. Or, une enquête de GB News a été relayée par Elon Musk obligeant le gouvernement à réagir. En l'accusant d'intervenir en faveur de l'extrême droite...

    Le scandale n'est pas nouveau… Il a fait surface — sporadiquement — depuis le début des années 2000. Des milliers de filles mineures issues des classes populaires résidant dans les anciennes terres ouvrières du nord de l'Angleterre ont été droguées, torturées et violées par des gangs. Des gangs très majoritairement composés de Pakistanais. Péniblement, durant la décennie qui vient de s'écouler, des témoignages ont filtré. Mais les lanceurs d'alerte dans les villes concernées ont été traités de « racistes » et d'« islamophobes », voire ont même reçu des menaces. Les médias qui ont parlé de ces faits en réclamant une enquête publique ont été catégorisés comme des relais de l'extrême droite. Au moins 50 villes seraient concernées et l'on estime aujourd'hui que les premiers faits remontent aux années 70. Personne n'est capable d'établir le nombre exact de victimes, dans des régions délaissées où le chômage et la drogue font des ravages. La petite ville de Keighley (West Yorkshire) est au centre des attentions depuis qu'Elon Musk a utilisé son réseau X pour relayer l'enquête menée par Charlie Peters, un jeune journaliste de GB News (voir son interview par UnHerd). Dès 2002, la députée travailliste Ann Cryer avait courageusement tenté de faire la lumière après avoir reçu plusieurs dizaines de mères désespérées. Leurs filles avaient été enlevées, droguées et violées ; la police les traitait de « prostituées » et refusait d'intervenir. Ann Cryer avait rapidement fait face à des menaces, sans aucun soutien des autorités de son Parti. Ce n'est qu'en 2016 qu'une douzaine d'agresseurs avaient été arrêtés.

    La Parti conservateur a donc demandé une enquête publique concernant un scandale qui prend une dimension gigantesque. Or, le Parlement dominé par les Travaillistes du Premier ministre Keir Starmer a rejeté cette demande le 9 janvier dernier. L'affaire est très gênante pour le Parti au pouvoir, dont les instances locales sont accusées d'avoir couvert les multiples plaintes au nom du « vivre ensemble ». Le gouvernement utilise deux arguments. D'abord, que ce type d'enquête devrait être local (les autorités locales ont jusqu'à présent refusé de poursuivre en arguant que l'affaire était nationale). Ensuite, qu'un grand rapport national a déjà été publié en octobre 2022 (IICSA). Sauf que cette enquête a pris 7 ans avant de faire 20 recommandations — qui ne sont pas encore mises en place — et que l'affaire des gangs fait seulement l'objet d'un paragraphe au sein de centaines de pages. Seules 6 des 50 villes concernées y sont citées… Keir Starmer a été visé directement par Elon Musk sur son réseau X. Le Premier ministre britannique a menacé les députés travaillistes de les exclure du Parti s'ils ne votaient pas contre la demande d'enquête publique. Starmer est d'autant plus embarrassé qu'il était à la tête du Parquet britannique (« Crown Prosecution Service ») de 2008 à 2013. Rien n'a été fait sous sa direction pour faire la lumière sur les affaires d'enlèvements et de viols qui remontaient du terrain. Pire ! C'est sous son autorité que le Parquet avait refusé de s'impliquer, arguant que la première petite victime ayant porté plainte n'était « pas fiable ».

    La réaction du gouvernement britannique est de brocarder le lanceur d'alerte. Elon Musk est accusé d'interférer dans des affaires intérieures du Royaume-Uni. Starmer et de nombreux grands médias européens semblent plus préoccupés par l'influence de Musk et son réseau X sur les démocraties européennes que par le fait que, pendant des décennies, des gangs aient enlevé et violé tant de jeunes filles mineures. Pourtant, parmi le petit nombre de criminels arrêtés, certains sont déjà libres et de retour là où ils ont commis de telles horreurs. L'équipe de Starmer parle même de rompre les relations entre les services de renseignement britannique et américain une fois Trump à la Maison-Blanche. Toujours est-il que, si Musk n'était pas intervenu, ce scandale d'ampleur nationale n'aurait pas éclaté. Et — parlant d'interférence étrangère — ni les Travaillistes britanniques ni les instances européennes ne se sont alarmés de l'influence grandissante du milliardaire d'extrême gauche George Soros… La pression est intense sur Starmer et son gouvernement. Dan Carden, le député travailliste de Liverpool Walton, vient de demander — contre l'avis de son Parti — de poursuivre les fonctionnaires ayant couvert le scandale.

    1 400 victimes ont été identifiées par le rapport IICSA — toutes martyrisées par des gangs pakistanais. Plusieurs de leurs pères ont essayé de les libérer à l'époque. Cependant, ce sont eux que la police locale a menacés de poursuites. Une fille de 11 ans très alcoolisée avait été retrouvée nue par la police entourée par plusieurs hommes adultes. C'est sa famille qui a été accusée de la laisser boire… On pourrait atteindre le million de victimes depuis 50 ans. Où sont les « MeToo » pour les petites filles blanches des classes populaires anglaises ?

    The grooming gang fallout

    >>> Voir l'interview sur : UnHerd

  • Saint Hilaire, défenseur de la foi et premier docteur de l'Eglise latine

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    saint_hilaire_poitiers_m.jpgBenoît XVI a consacré son enseignement à cette grande figure du 4e siècle lors de l'audience générale du 10 octobre 2007 :

    Chers frères et sœurs,

    Aujourd'hui, je voudrais parler d'un grand Père de l'Eglise d'Occident, saint Hilaire de Poitiers, l'une des grandes figures d'Evêques qui ont marqué le IV siècle. Au cours de la confrontation avec les ariens, qui considéraient le Fils de Dieu Jésus comme une créature, certes éminente, mais toutefois uniquement comme une créature, Hilaire a consacré toute sa vie à la défense de la foi dans la divinité de Jésus Christ, Fils de Dieu et Dieu comme le Père, qui l'a engendré de toute éternité.

    Nous ne disposons pas d'informations certaines sur la plus grande partie de la vie d'Hilaire. Les sources antiques disent qu'il naquit à Poitiers, probablement vers l'année 310. Issu d'une famille aisée, il reçut une solide formation littéraire, bien évidente dans ses écrits. Il ne semble pas qu'il ait grandi dans un milieu chrétien. Lui-même nous parle d'un chemin de recherche de la vérité, qui le conduisit peu à peu à la reconnaissance de Dieu créateur et du Dieu incarné, mort pour nous donner la vie éternelle. Baptisé vers 345, il fut élu Evêque de sa ville natale autour de 353-354. Au cours des années suivantes, Hilaire écrivit sa première œuvre, le Commentaire à l'Evangile de Matthieu. Il s'agit du plus ancien commentaire en langue latine qui nous soit parvenu de cet Evangile. En 356, Hilaire assiste comme Evêque au Synode de Béziers, dans le sud de la France, le "synode des faux Apôtres", comme il l'appelle lui-même, car la réunion fut dominée par des Evêques philo-ariens, qui niaient la divinité de Jésus Christ. Ces "faux apôtres" demandèrent à l'empereur Constance la condamnation à l'exil de l'Evêque de Poitiers. Hilaire fut ainsi obligé de quitter la Gaule au cours de l'été 356.

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  • Marée humaine aux Philippines : 8 millions de fidèles participent à la procession du "Nazaréen noir"

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    De

    Une mer de foi : plus de 8 millions de fidèles se joignent à la procession du « Nazaréen noir » aux Philippines

    La procession est l’une des plus grandes manifestations de dévotion religieuse au monde.

    Des millions de catholiques philippins se joignent à la procession du « Nazaréen noir », incarnant leur profonde dévotion et leur foi inébranlable en « Jésus Nazareno ».
    Des millions de catholiques philippins se joignent à la procession du « Nazaréen noir », incarnant leur profonde dévotion et leur foi inébranlable en « Jésus Nazareno ». (Photo : avec l'aimable autorisation de Jahbee Cruz)

    MANILLE, Philippines — Le 9 janvier, plus de 8 millions de fidèles philippins, pour la plupart pieds nus, ont rempli les rues de Manille pour la procession annuelle du « Nazaréen noir », l'une des plus grandes manifestations de dévotion religieuse au monde.

    La procession, connue localement sous le nom de Translacion , voit les fidèles porter à travers Manille une statue grandeur nature de Jésus-Christ vieille de 400 ans portant une croix en bois noir. Des millions de catholiques philippins se joignent à la marche chaque année pour voir et toucher Jésus Nazareno , considéré comme la source d'innombrables guérisons et miracles au fil des ans.

    Tout comme la femme atteinte d’une hémorragie incurable tend la main pour toucher le manteau de Jésus dans les Écritures, des millions de fidèles viennent chercher la guérison du Christ. 

    « Les fidèles ne veulent pas nous lâcher, mais honnêtement, c'est lui qui ne veut pas nous lâcher. C'est lui qui nous tient », a déclaré le père Rufino Sescon Jr., recteur de la Basilique Mineure et Sanctuaire National de Jésus Nazaréen, dans son homélie après la procession. « Nous savons qu'il est le premier qui ne se fatigue jamais, le premier qui ne se fatigue jamais, le premier qui ne s'arrête jamais pour nous aider », a-t-il dit.

    Nazaréen Noir 2025
    Des millions de pèlerins philippins se pressent autour de la statue du Nazaréen noir, cherchant à la toucher lorsqu'elle passe. (Photo : avec l'aimable autorisation de Jahbee Cruz)

    Le Nazaréen noir, une statue en bois de Jésus-Christ couronné d'épines et portant sa croix, a été amené à Manille depuis le Mexique en 1606 par des missionnaires espagnols. Bien que le navire qui la transportait ait pris feu, la statue carbonisée a survécu et a été baptisée « Nazaréen noir ». Aujourd'hui conservée dans l'église de Quiapo, elle reste un puissant symbole de miracles et de prières exaucées pour les fidèles. 

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  • Qui était vraiment George Pell ?

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    D'Edward Pentin sur le NCR :

    Une nouvelle biographie du cardinal Pell publiée deux ans après sa mort subite

    Tess Livingstone souligne dans son livre la résilience du cardinal Pell face à l'adversité et comment sa foi inébranlable lui a servi de source de force tout au long de ses épreuves.

    L'auteur Tess Livingstone (à droite) et la couverture de sa biographie du cardinal George Pell
    L'auteure Tess Livingstone (à droite) et la couverture de sa biographie du cardinal George Pell (photo : avec l'aimable autorisation de Carmel Communications et d'Ignatius Press)

    Deux ans après la mort inattendue du cardinal George Pell, une nouvelle biographie du chef de l'Église australienne plus grand que nature a été publiée, promettant de servir de document historique définitif sur la vie et les réalisations du cardinal. 

    Intitulée Cardinal George Pell : Pax Invictus (« Paix aux invaincus »), une amie de longue date du défunt prélat et correspondante du journal The Australian, Tess Livingstone, a écrit une biographie complète et faisant autorité en 38 chapitres, incluant les nombreux défis auxquels le cardinal Pell a été confronté au cours de ses dernières décennies.

    S'appuyant sur la biographie beaucoup plus courte de Livingstone publiée en 2002 avant qu'il ne soit nommé cardinal, Pax Invictus - des mots tirés d'une inscription sur un mémorial de guerre de Melbourne que le cardinal Pell admirait depuis longtemps - comprend ses premières années dans le sud de l'Australie en tant que fils d'un propriétaire de pub alors qu'il aspirait à devenir joueur professionnel de football australien, ainsi que sa période de formation à l'Université d'Oxford et à l'Université pontificale urbanienne de Rome. 

    Mais cette version très développée d'Ignatius Press couvre désormais les nombreux événements importants qui ont eu lieu au cours des 20 dernières années, y compris ce que Livingstone décrit comme son travail « énorme » pour le comité Vox Clara qui a aidé à guider la nouvelle traduction anglaise du Missel romain et sa création de la chapelle et de la maison d'hôtes Domus Australia à Rome qui est devenue l'un de ses « endroits préférés » dans la Ville éternelle.

    Livingstone décrit en détail le rôle bien connu et essentiel joué par le cardinal dans la réforme des finances du Vatican, notamment les nombreux défis auxquels il a été confronté au cours du processus, et les souffrances qu’il a endurées en raison d’une erreur judiciaire très médiatisée en Australie qui l’a vu passer 404 jours en prison en 2019 et 2020 sur de fausses accusations d’abus sexuels sur des enfants. « Avec le recul, c’était tellement illogique », dit Livingstone au Register. « C’était tellement ridicule. »

    Dans une interview accordée au Register dans le hall d’un hôtel situé à quelques rues de l’oratoire de Brompton, dans le centre de Londres, Livingstone a confié que la mise à jour du livre avait été lancée par un appel téléphonique du père jésuite Joseph Fessio, directeur d’Ignatius Press, qui lui avait demandé de développer sa première édition. La notoriété du cardinal Pell avait « explosé » depuis lors, a-t-elle déclaré, « donc beaucoup de choses ont été ajoutées à ces chapitres ».

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  • Inde : des responsables religieux exhortent Modi à mettre un terme à la spirale de violence contre les chrétiens

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    D'Anto Akkara sur CNA :

    Des responsables religieux indiens exhortent Modi à mettre un terme à la spirale de violence contre les chrétiensbouton de partage de courrier électroniquebouton de partage sharethis

    Bangalore, Inde, 7 janvier 2025

    Dans un appel adressé au Premier ministre indien Narendra Modi, plus de 400 dirigeants chrétiens et civils ainsi que 30 groupes religieux ont appelé à « une action immédiate et décisive… pour freiner la montée de la violence contre les chrétiens, en particulier pendant les prières et les célébrations de Noël ».

    « Nous crions vers vous du plus profond de notre cœur alors que nous sommes attaqués dans des villages et des villes de plusieurs États le jour de Noël », ont déploré les dirigeants chrétiens de diverses confessions dans leur appel conjoint, également envoyé au président fédéral Droupadi Murmu, le 31 décembre.

    « Rien que pendant cette période de Noël, au moins 14 incidents visant des chrétiens ont été signalés, allant des menaces et perturbations aux arrestations et aux attaques directes, soulignant une tendance alarmante à la montée de l'intolérance et de l'hostilité », indique l'appel signé par des dizaines d'éminents prêtres catholiques, de dirigeants laïcs et de groupes de défense.

    De récents incidents de violence et d'hostilité ont eu lieu, notamment lorsque des groupes hindous ont crié avant les services de Noël devant une cathédrale catholique à Lucknow, et lorsque des antagonistes ont forcé le personnel à retirer les décorations de Noël dans une école préparatoire de l'État du Gujarat, dans l'ouest du pays.

    Des chanteurs de Noël ont également été arrêtés et des enseignants menacés dans l'État central du Madhya Pradesh, tandis qu'un livreur de nourriture a été dépouillé de sa robe de Père Noël dans la ville de Bangalore.

    L'appel a souligné que ces incidents se sont produits « seulement deux jours après que [Modi], dans son discours à nos prélats catholiques, a condamné ceux qui incitent à la violence et répandent la discorde, provoquant des perturbations dans la société ».

    Lors de la célébration de Noël organisée par la Conférence des évêques catholiques d'Inde (CBCI) à New Delhi, le 23 décembre, Modi a déclaré que « les enseignements du Seigneur Christ célèbrent l'amour, l'harmonie et la fraternité. Il est important que nous travaillions tous pour renforcer cet esprit ». « Cependant, cela me fait mal au cœur de voir des tentatives de propagation de la violence et de perturbation de la société. Il est essentiel que nous nous unissions pour relever de tels défis », avait déclaré Modi à l’époque.

    John Dayal, un chroniqueur catholique parmi les signataires de l'appel, a affirmé dans une interview accordée à CNA le 3 janvier que Modi avait fait preuve d'« hypocrisie » dans son discours. « Après avoir exprimé sa « douleur » face aux incidents violents, Modi n’a pas mentionné un seul incident parmi les deux cas quotidiens de violence haineuse ciblée en 2024 dans le pays. Au lieu de cela, il a cité l’attaque sanglante du marché de Noël en Allemagne comme exemple. C’est de la duplicité et c’est ce qui encourage les fondamentalistes hindous belliqueux », a déclaré Dayal.

    Le Forum chrétien uni (UCF), une organisation œcuménique qui surveille les incidents antichrétiens, a rapporté en décembre que le nombre d'actes de violence survenus tout au long de l'année 2024 avait atteint 745 fin novembre. « En réalité, les chiffres sont bien plus élevés. De nombreux autres incidents qui ont pu se produire mais qui n’ont pas été signalés sur notre ligne d’assistance téléphonique ne sont pas inclus dans le nombre total », a déclaré à CNA AC Michael, le coordinateur catholique de l’UCF.

    Le gouvernement Modi a récemment envoyé un émissaire spécial au Bangladesh à propos des récentes atrocités commises contre les hindous dans ce pays, mais l’UCF a exhorté le gouvernement Modi « à envisager la mise en place d’une enquête nationale dirigée par un secrétaire du gouvernement indien pour examiner ces incidents de persécution de la minorité chrétienne en Inde. »

    Les chrétiens ont exhorté le gouvernement du parti nationaliste hindou Bharatiya Janata à « émettre des directives claires aux gouvernements des États sur la protection des droits constitutionnels à la liberté religieuse, à initier un dialogue régulier avec les représentants de toutes les communautés religieuses et à protéger le droit fondamental de professer et de pratiquer librement sa foi ».

    « L’inclusion et l’harmonie sont vitales non seulement pour la structure morale de la nation, mais aussi pour sa prospérité économique et sociale », ont-ils déclaré dans l’appel.

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    Anto Akkara est un journaliste de Bangalore, en Inde. Il est correspondant régulier du National Catholic Register. Outre ses reportages internationaux, Akkara a écrit des livres et produit des documentaires relatant l'histoire des martyrs de Kandhamal. Il a reçu le prix St. Titus Brandsma pour le journalisme.

  • Que va-t-il advenir des minorités, notamment chrétiennes, en Syrie ?

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    D' sur Bitter Winter :

    Que va-t-il arriver aux minorités en Syrie ? Un point de vue chrétien

    Des images d'un arbre de Noël incendié par des hommes armés à Al-Suqaylabiyah, provoquant des protestations chrétiennes. D'après X.
    Des images d'un arbre de Noël incendié par des hommes armés à Al-Suqaylabiyah, provoquant des protestations chrétiennes. D'après X.

    Un chef d’équipe de Free Burma Rangers (FBR), une organisation humanitaire confessionnelle, a décrit en direct la situation désespérée près de Kobané en Syrie. Il a décrit en détail une attaque récente menée par des milices soutenues par la Turquie contre un dépôt de céréales, une ressource essentielle pour les personnes déplacées à l’intérieur du pays, de nombreux Kurdes, des chrétiens et d’autres minorités, qui ont déjà subi la perte de leurs maisons, de leurs moyens de subsistance et, dans certains cas, de membres de leur famille. Dans un appel sincère, le chef a conclu : « Nous prions Jésus pour que ces combats cessent et que l’amour de Jésus règne en maître. Amen. »

    David Eubank, fondateur des Free Burma Rangers, a souligné les conditions contrastées des chrétiens dans les différentes régions de Syrie. « Les chrétiens de la région de Damas, sous le contrôle de Hay'at Tahrir al-Sham (HTS), s'en sortent relativement mieux », a-t-il expliqué. HTS tente de se repositionner comme une entité politique et une autorité administrative légitimes en Syrie. À cette fin, ils se sont engagés à protéger les minorités, y compris les chrétiens, dans le cadre d'un effort pour se distancer de leurs origines, bien que HTS soit issu du Jabhat al-Nusra, l'ancienne filiale syrienne d'al-Qaida, qui a été fondée en tant que groupe djihadiste dans le but d'établir un État islamique en Syrie.

    « Jusqu’à présent, le groupe a largement respecté sa promesse de protéger les chrétiens, même si des attaques continuent de se produire », a noté M. Eubank.

    Drapeau de Hay'at Tahrir al-Sham. Crédits.
    Drapeau de Hay'at Tahrir al-Sham. Crédits .

    En revanche, la situation à Manbij est bien pire. « L’Armée nationale syrienne (SNA), qui a pris le contrôle de Manbij , fait preuve de beaucoup moins de retenue que HTC », a-t-il déclaré. « À Manbij, personne n’est vraiment en sécurité : les chrétiens, les Kurdes ou qui que ce soit d’autre. »

    Avant la récente attaque, Manbij, une ville située au nord-est du gouvernorat d’Alep, près de l’Euphrate, jouissait d’une paix et d’une stabilité relatives sous l’administration des Forces démocratiques syriennes kurdes (FDS) dans le cadre de l’Administration autonome kurde du nord et de l’est de la Syrie (AANES). L’administration kurde est connue pour sa tolérance et sa protection des chrétiens et des autres minorités. Bien qu’il y ait eu des lacunes en matière de gouvernance, comme dans d’autres villes syriennes, les habitants vivaient sans perturbations significatives dans leur vie quotidienne. Cependant, pendant des années, la Turquie a menacé à plusieurs reprises d’envahir Manbij en utilisant des factions de l’ANS, souvent qualifiées de « mercenaires ». Le 8 décembre 2024, l’ANS, un groupe qui comprend des éléments liés aux extrémistes et d’anciens membres de l’EI et d’al-Qaïda, a lancé une attaque à grande échelle contre Manbij. L’attaque brutale, menée par Abu Amsha et soutenue par la Turquie, a marqué une escalade significative du conflit, caractérisé par des bombardements intensifs et une violence aveugle. Au moins trente civils, dont des femmes et des enfants, ont été tués, laissant de nombreuses familles dévastées et en deuil après la perte de leurs proches.

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