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BELGICATHO

  • Marche pour la vie à Washington : le nouveau président s'engage à défendre hardiment la vie et la famille

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    De Kate Scanlon sur Catholic Standard :

    Marche pour la vie

    Le président Trump annonce par vidéo au rassemblement de la Marche pour la vie qu'il défendra hardiment la vie et la famille

    24 janvier 2025

    WASHINGTON (OSV News) - Le président Donald Trump s'est engagé à « défendre fièrement les familles et la vie » dans un message vidéo à l'occasion de la 52e Marche annuelle pour la vie, le 24 janvier.

    M. Trump, qui a pris ses fonctions quelques jours auparavant, a délivré le message à la foule lors du rassemblement qui a précédé l'événement, tandis que le vice-président JD Vance s'est adressé aux marcheurs en personne.

    S'appuyant sur un message anti-avortement après avoir tenté d'adopter un ton modéré sur la question pendant sa campagne, M. Trump a déclaré qu'il était « si fier de participer » au processus visant à renverser l'arrêt Roe v. Wade rendu en 1973 par la Cour suprême des États-Unis.

    Lors de sa troisième candidature républicaine à la Maison-Blanche, M. Trump a affirmé que l'avortement devait relever de la compétence des États et non du Congrès, et a déclaré qu'il opposerait son veto à une interdiction fédérale de l'avortement si celle-ci parvenait sur son bureau. À plusieurs reprises, M. Trump a attribué à la question de l'avortement et aux électeurs pro-vie la responsabilité de la contre-performance du parti républicain lors des élections de mi-mandat de 2022.

    Mais M. Trump a déclaré aux manifestants : « À toutes les personnes très spéciales qui défilent aujourd'hui dans ce froid glacial, je sais que vos cœurs sont chauds et que vos esprits sont forts parce que votre vision est très, très pure : forger une société qui accueille et protège chaque enfant comme un beau cadeau de la main de notre Créateur ».

    Parmi les premières mesures de son second mandat, M. Trump a gracié 23 personnes qui, selon lui, avaient été indûment poursuivies par l'administration Biden en vertu de la loi sur l'accès aux cliniques (Federal Access to Clinic Entrances Act, ou FACE Act), qui interdit notamment d'obstruer l'entrée d'une clinique pratiquant l'avortement.

    M. Trump a évoqué ces grâces dans ses commentaires, déclarant que ces personnes avaient été « persécutées par le régime de M. Biden ».

    Dans les remarques qu'il a faites aux journalistes à la Maison Blanche avant de partir enquêter sur les catastrophes en Caroline du Nord et en Californie, M. Trump a été interrogé sur la manifestation en faveur de l'avortement.

    « Nous avons hâte de le voir », a-t-il répondu. « JD Vance, notre vice-président, sera présent et nous représentera très bien. La manifestation aura lieu dans peu de temps et, à part un peu de froid, c'est une belle journée.

    Dans un discours prononcé en personne lors du rassemblement, M. Vance a déclaré que le second mandat de M. Trump serait le « retour du président américain le plus pro-famille et le plus pro-vie de notre vie ».

    Lors de sa candidature au Sénat américain en 2022 dans l'Ohio, M. Vance, un catholique, a déclaré qu'il soutenait l'interdiction fédérale de l'avortement après 15 semaines. Mais deux ans plus tard, dans les jours qui ont précédé sa sélection comme candidat républicain à la vice-présidence, M. Vance a modéré sa position sur l'avortement, s'alignant sur M. Trump pour dire que la politique de l'avortement devrait être laissée aux États, confirmant la position déclarée de M. Trump selon laquelle il s'opposerait à une interdiction fédérale de l'avortement si le Congrès adoptait une telle loi.

    Dans une interview accordée en juillet, M. Vance a également déclaré qu'il était favorable à ce que la mifépristone, une pilule couramment utilisée pour les avortements du premier trimestre, soit « accessible ». Bien que la mifépristone puisse être utilisée dans les protocoles de soins pour les fausses couches précoces, M. Vance n'a pas nuancé sa déclaration. Près de neuf avortements sur dix ont lieu au cours du premier trimestre, et plus de six avortements sur dix sont pratiqués à l'aide de la mifépristone.

    Dans son discours lors du rassemblement de la Marche pour la vie, M. Vance a déclaré : « Je veux plus de bébés aux États-Unis d'Amérique » et a affirmé que la prise en compte des problèmes liés au coût de la vie ferait partie de cette approche.

    « Nous avons besoin d'une culture qui célèbre la vie à tous les stades, d'une culture qui reconnaît et croit vraiment que le critère de réussite nationale n'est pas notre PIB ou notre marché boursier, mais le fait que les gens sentent qu'ils peuvent élever des familles prospères et en bonne santé dans notre pays », a déclaré M. Vance.

    M. Vance a également souvent évoqué une approche politique plus agressive pour lutter contre les causes profondes de la pauvreté, en plaidant par exemple pour un salaire minimum plus élevé et en proposant un crédit d'impôt de 5 000 dollars par enfant. Certains chercheurs pro-famille ont fait état de résultats indiquant que l'octroi de solides allocations familiales aux parents pourrait avoir des effets à la fois anti-pauvreté et pro-vie en permettant aux ménages avec enfants de sortir de la pauvreté. Aux États-Unis, l'avortement est fortement corrélé aux faibles revenus, sept femmes sur dix ayant déclaré à des chercheurs de l'Institut Guttmacher qu'elles n'avaient pas les moyens d'avoir un bébé, ce qui a été un facteur important dans la décision d'avorter.

    Dans leurs discours respectifs, ni M. Trump ni M. Vance n'ont mentionné leur intention de rétablir la politique de Mexico, qui interdirait aux contribuables de financer des organisations non gouvernementales à l'étranger qui pratiquent des avortements.

    Le gouverneur Ron DeSantis, R-Fla, le président de la Chambre des représentants Mike Johnson, R-La, le chef de la majorité au Sénat John Thune, R-S.D., et le représentant Chris Smith, R-N.J., figuraient parmi les orateurs du rassemblement.

    M. DeSantis a déclaré dans son discours qu'il soutenait le décret de M. Trump visant à modifier l'interprétation du 14e amendement afin de mettre un terme à la citoyenneté de naissance, mais il a ensuite affirmé que cette décision avait suscité une couverture médiatique des préoccupations des mères d'« enfants à naître ».

    L'archevêque de Kansas City, Mgr Joseph F. Naumann, a prononcé une prière d'ouverture et a remercié la présidente sortante de la Marche pour la vie, Jeanne Mancini, pour son leadership.

    Bethany Hamilton, surfeuse professionnelle, auteur et conférencière, a raconté que lorsqu'elle a perdu son bras à la suite d'une attaque de requin, « quelqu'un est venu à mes côtés et m'a donné de l'espoir ».

    « Ils m'ont rappelé l'amour de Dieu », a déclaré Mme Hamilton, exhortant les personnes présentes à être une voix d'espoir pour celles qui sont confrontées à des grossesses dans des circonstances difficiles.

    (Kate Scanlon est reporter national pour OSV News et couvre Washington).

    Discours intégral : Le vice-président catholique JD Vance s'exprime lors de la Marche pour la vie 2025

    Texte intégral : Le président Trump s'adresse à la Marche pour la vie 2025

  • Diagnostic prénatal : l'ONU met en garde la Belgique contre les taux élevés d'avortement chez les enfants atteints de trisomie

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    De kath.net/news :

    Diagnostic prénatal : l'ONU met en garde la Belgique contre les taux élevés d'avortement chez les enfants atteints de trisomie

    24 janvier 2025

    L'image négative des personnes handicapées contribue à un nombre plus élevé d'avortements sélectifs - En raison de la facilité d'accès aux tests NIP (peu fiables), la pression augmente pour que les parents avortent leurs enfants handicapés.

    Vienne (kath.net/IMABÉ) Le nombre d'enfants nés avec une trisomie est en forte baisse. Cette évolution est également liée à l’introduction de diagnostics prénatals non invasifs tels que les analyses de sang. En Belgique, pratiquement aucun enfant ne naît avec le syndrome de Down. L'ONU dénonce les attitudes sociales discriminatoires à l'égard des personnes handicapées.

    Diagnostic prénatal avortement handicap trisomie discrimination inclusion

    Le Comité des Droits des Personnes Handicapées de l'ONU (CRPD) a publié un rapport sur la situation des droits humains des personnes handicapées en Belgique conformément à la Convention des Nations Unies relative aux droits des personnes handicapées (CRPD/C/BEL/CO/2- 3, 30 septembre 2024). Outre divers points de critique, la commission note au point 16 "avec inquiétude [...] que la perception sociale selon laquelle les personnes atteintes du syndrome de Down et d'autres handicaps ont moins de valeur que les autres contribue au nombre élevé d'avortements sélectifs après prénatal diagnostic Syndrome de Down ou autres handicaps.»

    95 pour cent de tous les enfants atteints de trisomie sont avortés en Belgique.

    Le taux élevé d'avortements chez les enfants trisomiques est étroitement lié à l'utilisation généralisée du test NIP (test prénatal non invasif), selon l'Institut européen de bioéthique (EIB). Ce test sanguin permet le diagnostic du syndrome de Down avant la naissance et est proposé systématiquement et gratuitement aux femmes enceintes en Belgique comme méthode de dépistage. Plus de 95 % des enfants suspectés de trisomie grâce au NIPT sont avortés en Belgique. (Institut européen de bioéthique, 25 septembre 2024).

    De nombreux autres pays occidentaux ont connu une baisse rapide et similaire des naissances d’enfants trisomiques depuis l’introduction du NIPT. En Espagne, au Danemark et en France, les statistiques montrent que parmi les parents qui ont découvert la trisomie de leur bébé grâce au NIPT, plus de 90 % ont choisi l'avortement. (Die Welt, 10 avril 2019)

    Un comité de l'ONU appelle à une clarification objective et complète

    Compte tenu du taux élevé d'avortements chez les enfants handicapés, le comité de l'ONU appelle la Belgique à fournir aux futurs parents qui décident de subir un examen prénatal des informations complètes et des conseils adéquats sur la vie avec la trisomie. Ces informations doivent être objectives et ne pas contenir de jugements stéréotypés sur les personnes handicapées qui encouragent des attitudes négatives à l'égard des enfants ayant des besoins spéciaux. En plus d'informations non discriminatoires sur la trisomie, les familles doivent être informées des options de soutien, indique le rapport.

    Les groupes vulnérables doivent être protégés

    Le rapport de l'ONU critique également la maigre offre de services d'accompagnement pour les personnes handicapées en Belgique. Cela montre à quel point il est important de les accepter et de les soutenir dans la société afin d’améliorer la situation des enfants et des parents concernés. Selon la BEI, en raison de la facilité d’accès aux tests NIP, les parents subissent une pression croissante pour « empêcher » la naissance d’enfants handicapés en temps opportun par le biais de l’avortement. Si les parents décident d’avoir l’enfant malgré la possibilité d’un diagnostic, c’est leur affaire personnelle et non celle de la communauté solidaire.

    Une telle évaluation est discriminatoire à l’égard des personnes handicapées. Cela implique que les enfants atteints du syndrome de Down représentent un fardeau déraisonnable pour la société, qui, idéalement - si l'anomalie chromosomique est connue à un stade précoce - peut être complètement évité par l'avortement.

    La responsabilité de la société au lieu de blâmer les parents

    Les observations et recommandations du comité de l'ONU contribuent à rejeter les reproches individuels envers les parents et appellent une société à assumer ses responsabilités de manière solidaire à l'égard des personnes atteintes du syndrome de Down et d'autres handicaps. Chaque vie humaine est précieuse et les groupes particulièrement vulnérables doivent être protégés. Les acteurs politiques, les travailleurs sociaux et le personnel médical doivent également être encouragés à promouvoir et protéger l'accueil positif et l'intégration des personnes trisomiques dès le début de leur vie, souligne la BEI (Institut européen de bioéthique, 25 septembre 2024).

    Le NIPT produit souvent des résultats incorrects

    Le test NIP est considéré d'un œil critique par les experts en raison de son manque de qualité et de signification. L'âge de la femme enceinte a une influence décisive sur la probabilité qu'un résultat positif au NIPT soit correct. Le risque de résultats faussement positifs (le test indique à tort une trisomie) est élevé si le test est utilisé de manière généralisée.

    L'information, l'éducation et l'échange sont essentiels pour les parents

    Après le NIPT, les conseils parentaux appropriés font souvent défaut en cas de résultats anormaux, ce qui crée une incertitude. Selon Inanna Reinsberger (AIHTA), dans la pratique, il y a un manque de temps et de conseils adéquats sur les trisomies 21, 18 et 13. Les parents se sentent obligés de prendre des décisions rapides, tandis que les préjugés négatifs et la peur d'un enfant handicapé mettent la situation à rude épreuve. . Les parents déclarent même se sentir poussés à avorter. (Bioethik aktuell, 5 décembre 2022) De bons conseils, des informations neutres, l'assurance d'un soutien et l'échange avec les parents d'enfants trisomiques sont essentiels dans de telles situations.

  • Jubilé : « L'espérance ne déçoit pas »... mais seulement si elle est liée au salut

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    De Nicolas Bux sur la NBQ :

    jubilé

    « L'espérance ne déçoit pas », mais seulement si elle est liée au salut

    L'Année Sainte acquiert un sens à la lumière de la vertu théologale qui nous fait mettre notre confiance dans les promesses du Christ. Ce qui n’est pas « la tension qui unit mémoire et utopie », comme le dit le Pape dans son autobiographie.

    25_01_2025

    Dostoëvski, dans son roman Les Frères Karamazov, rejette l'idée selon laquelle, dans le banquet éternel du Ciel, les méchants puissent s'asseoir à table à côté des victimes, comme si de rien n'était. Platon, dans le mythe de Gorgias, affirmait qu'à la fin, les âmes se présenteront nues devant le juge : peu importe ce qu'elles étaient, mais seulement ce qu'elles sont réellement. Cette prémonition du juste jugement de Dieu, rappelle Benoît XVI, "reste largement vraie et saine même pour le chrétien" (encyclique Spe Salvi 44). C'est pourquoi Jésus met en garde, dans la parabole du riche et du pauvre Lazare (voir Luc 16,91-31), de ne pas être riche en présomption et en possessions, afin de ne pas creuser une fosse infranchissable entre la terre et le ciel, mais de laisser un possibilité intermédiaire entre notre mort et la résurrection finale, par la charité.

    La sentence finale du juge suprême n’ayant toujours pas été prononcée, tout espoir demeure. C'est une pensée qu'avait le judaïsme ancien, certaine que soit une punition, soit une félicité provisoire, l'âme reçoit déjà après la mort, pour se purifier et guérir pour devenir mûre et entrer en communion avec Dieu. C'est la doctrine du purgatoire, mûrie. dans l'Église d'Occident, à laquelle vise la vertu d'espérance, donc appelée « théologique », « par laquelle nous désirons le royaume des cieux et la vie éternelle comme notre bonheur, en plaçant notre confiance dans les promesses du Christ et en nous appuyant sur sur nos propres forces, mais avec l'aide de la grâce du Saint-Esprit » (CEC 1817).

    Il s'agit d'un concept très différent de celui exprimé par le pape François dans l'introduction de son autobiographie récemment publiée ( Espère. L'autobiographie , Feltrinelli 2025), où il affirme que « l'espérance est avant tout la vertu du mouvement et le moteur du changement : c'est la tension qui unit mémoire et utopie pour véritablement construire les rêves qui nous attendent."
    En fait, l'espérance théologique est étroitement liée au salut dans ce monde et pour l'éternité : Spes non confundit , l'espérance ne déçoit pas ( Rm5,5), c'est pourquoi la devise de l'Année Sainte et de la rémission par indulgence des châtiments obtenus par les péchés prend tout son sens.

    Dans Le Mystère du portique de la Seconde Vertu, Charles Péguy représente l'espérance comme la sœur cadette, tenue par la main des deux aînées, la foi et la charité : mais en réalité c'est elle qui les tient ensemble. La foi qui est le commencement, selon saint Ignace d'Antioche, et la charité qui est la fin, comment s'accompliraient-elles dans l'éternité – « la charité n'aura jamais de fin » (1 Co 13,8) – sans espérance ? L'espérance est liée au salut qui commence dans ce monde à partir de la rencontre avec Jésus-Christ : il est espérance, chante la séquence pascale : Surrexit Christus spes mea.

    À ce stade, « la foi est le fondement des choses qu'on espère et la preuve de celles qu'on ne voit pas » (Hé 11, 1) : ce que cela signifie pour aujourd'hui, pour le présent de notre histoire. La foi est espérance, parce qu'en elle nous avons été sauvés par le Christ (Cf. Rm 8,24). « La rédemption nous est offerte dans le sens où nous avons reçu une espérance, une espérance fiable, grâce à laquelle nous pouvons affronter notre présent : le présent, même fatigant, peut être vécu et accepté s'il conduit vers un but et si nous pouvons être sûrs de ce but, si ce but est si grand qu'il justifie l'effort du voyage" ( Spe Salvi 1). Cela donne un sens au « franchissement du seuil de l'espérance » qui est le Christ, comme l'écrivait saint Jean-Paul II, symbolisé dans l'Année Sainte par la Porte Sainte. Bien sûr, nous espérons la santé, la paix, le travail, la naissance d'un enfant. Si l'homme est tel à cause de ses désirs qui le relient aux étoiles  (de-sidera),  alors l'espoir et le désir vont de pair, bref nous voulons que le sens de toute chose se révèle, qu'il apparaisse et devienne rencontrable. Voici la prière, qui pour saint Augustin est un exercice de désir : « En ajournant (son don) Dieu élargit notre désir ; par le désir, il élargit l'âme et, en s'élargissant, il la rend plus capable (de s'accueillir) ». La prière se conjugue avec l'espérance.

    Mais que signifie « preuve de choses qu’on ne voit pas » ? Tout ce que nous espérons ne se voit pas. Nous voyons le mal, qui se propage et érode éternellement le cœur, avec la douleur, la méchanceté, la trahison, le mensonge, la violence, la maladie, la solitude, la persécution, la moquerie de tout ce qui nous est beau et cher dans ce monde. Cette réalité présente constitue pour nous une « preuve » des choses qu'on ne voit pas encore. Voyons ça. Par conséquent, tester ce qui ne peut pas être vu signifie les mettre à l’épreuve, nous mettre à l’épreuve. Nous ne voyons pas le bien, le beau, le vrai. Nous ne voyons pas l'amour, mais ceux qui aiment, nous ne voyons pas l'énergie, mais la lumière. Ils sont la preuve, la conviction, ce qui nous gagne et nous pousse à reconnaître Dieu en toutes choses. Nous ne les voyons pas, mais ils sont là. Au baptême, nous recevons la foi qui est le début de la vie éternelle, avec laquelle nous connaissons Dieu, non pas n'importe quel dieu, mais ce Dieu qui nous a aimés jusqu'à la fin : Jésus-Christ, le Verbe fait chair pour être vu et touché. En regardant le Christ, Dieu m'écoute encore : so spes non confundit , l'espérance ne déçoit pas et nous l'apprenons à travers les prières et les rites de la liturgie. Et nous apprenons aussi l'espérance en travaillant et en souffrant : c'est surtout de l'espérance que nous avons en nous que dépend la capacité de souffrir pour l'amour de la vérité.

    La perspective du Jugement du Christ à la fin de notre vie et à la fin du monde est le lieu suprême pour exercer et apprendre l’espérance ; puisque l’injustice de l’histoire ne peut pas être le dernier mot, le retour du Christ pour juger les vivants et les morts devient nécessaire. C’est dans cette rencontre que réside le salut. Et Marie, qui va d'Élisabeth vers la montagne, est l'image de l'Église qui, à travers les montagnes de l'histoire, porte en son sein l'espérance du monde et nous rend « toujours prêts à rendre compte de l'espérance qui est en nous ». " ( 1 P 3,15-16).

  • L’Inde classée 11e sur 50 pays par l’Indice mondial de persécution des chrétiens 2025

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    Du site "Ad extra" :

    L’Inde classée 11e sur 50 pays par l’Indice mondial de persécution des chrétiens 2025

    24/01/2025

    Selon l’Indice mondial de persécution des chrétiens 2025, publié le 15 janvier par World Watch Research (WWR), le département de recherche de l’organisation Portes Ouvertes, l’Inde est classée 11e parmi les 50 pays où les chrétiens de toutes dénominations sont le plus persécutés. Le rapport 2025, qui étudie la période du 1er octobre 2023 au 30 septembre 2024, souligne que « pour un pays qui se décrit comme la plus grande démocratie au monde, le niveau de violence contre les chrétiens depuis cinq ans est extrêmement élevé ».

    En 2024, l’Inde est classée 11e sur 50 pays où les chrétiens de toutes confessions sont le plus persécutés (sur un total de 100 pays étudiés). Ce sont les chiffres donnés par l’Indice mondial de persécution des chrétiens 2025, le nouveau rapport (publié le 15 janvier) par l’organisation Portes Ouvertes.

    Dans son chapitre consacré à l’Inde, le rapport commence par rappeler de brefs détails sur le pays d’Asie du Sud. Sur plus d’1,4 milliard d’habitants, on compte environ 73,2 millions de chrétiens (soit 5 % de la population). La religion majoritaire est l’hindouisme (1,05 milliard de fidèles soit 73,1 %). La première religion minoritaire est l’islam (198,5 millions de fidèles soit 13,8 %), suivie du christianisme. Parmi les autres religions principales, on compte le sikhisme, le bouddhisme, le jaïnisme et le bahaïsme, entre autres.

    La définition de la persécution telle qu’elle est utilisée par l’analyse de WWR (World Watch Research), le département de recherche de l’organisation Portes Ouvertes, est large et non exhaustive : « Toute hostilité vécue et résultant de l’appartenance à la foi chrétienne. Ceci peut comprendre des comportements, des paroles ou des actes hostiles ciblant les chrétiens. » Cette définition inclut notamment toute « restriction, pression, discrimination, opposition, désinformation, injustice, intimidation, marginalisation, intolérance ou violence ».

    Quatre motifs principaux de persécution sont donnés pour l’Inde, par ordre d’importance (du plus au moins fort) : le nationalisme religieux, l’hostilité ethnoreligieuse, la paranoïa dictatoriale et l’oppression clanique. Parmi les principaux vecteurs de persécution antichrétienne, on compte en particulier des responsables religieux non-chrétiens, des groupes religieux violents, des partis politiques, des membres du gouvernement, des chefs de groupes ethniques, de simples citoyens notamment en foule, ainsi que des proches (la propre famille d’un particulier).

    « Ils veulent nettoyer le pays de l’islam et du christianisme »

    Le rapport explique que durant la période étudiée (du 1er octobre 2023 au 30 septembre 2024), les communautés chrétiennes ont été de plus en plus menacées par les extrémistes hindous qui voient tous les chrétiens comme étrangers à la nation indienne : « Ils veulent nettoyer le pays de l’islam et du christianisme, et n’hésitent pas à utiliser la violence pour atteindre ce but. Les convertis au christianisme depuis des origines hindoues subissent l’essentiel des persécutions antichrétiennes en Inde et sont constamment sous pression afin qu’ils reviennent à l’hindouisme, en particulier via des campagnes appelées Ghar Waspi [‘revenir à la maison’]. Ils sont souvent attaqués physiquement et parfois tués. »

    L’organisation cite ensuite quelques exemples de violations signalés au cours de l’année dernière. Dans le district de Jiribam au Manipur, dans l’extrême nord-est de l’Inde, un homme de la tribu Meitei (majoritairement hindoue), appelé Soibam Saratkumar Singh, a été porté disparu durant plusieurs semaines, avant que son corps soit retrouvé le 6 juin 2024. Alors que ses ravisseurs étaient inconnus, des membres du groupe ethnique ont provoqué un déchaînement de violence en détruisant trois villages de la minorité ethnique Kuki (majoritairement chrétienne). Un homme Kuki a notamment été enlevé et porté disparu depuis (The Hindu, 8 juin 2024). Les violences ethnoreligieuses entre les deux groupes au Manipur se poursuivent depuis début mai 2023.

    Par ailleurs, en janvier 2024 dans le district de Betul au Madhya Pradesh (dans le centre du pays), un groupe de personnes appartenant au Bajrang Dal (une organisation de jeunesse politico-religieuse hindoue affiliée au Rashtriya Swayamsevak Sangh, vieille organisation ultranationaliste hindoue, et prônant la suprématie des hindous en Inde) a envahi une école missionnaire chrétienne en accusant la direction de l’établissement de conversions forcées (The Observer Post, 9 janvier 2024).

    Le 12 juin 2024, une foule issue de la même organisation du Bajrang Dal (affiliée au RSS) s’est attaquée à des familles chrétiennes dans le district de Jagdalpur, dans l’État du Chhattisgarh (dans le centre de l’Inde), en provoquant plusieurs blessés et en forçant les familles à signer un pacte de « reconversion » à l’hindouisme avant de les bannir de leurs villages. Leurs champs et leurs maisons ont été détruits et les autorités locales n’ont entrepris aucune action pour les protéger à ce jour (Maktoob Media, 25 juin 2024).

    Les élections générales de 2024, un frein contre la progression du nationalisme hindou ?

    Quelques exemples de développements positifs sont cependant évoqués par le rapport. Ainsi, au niveau national, les élections générales de 2024 (au cours desquelles le Premier ministre Narendra Modi, pro-hindou, a été réélu mais sans majorité absolue et « partiellement humilié ») peuvent être considérées comme un frein contre la progression du nationalisme hindou. Toutefois, « l’Inde est un État fédéral, et les élections régionales ont vu un nombre croissant d’États contrôlés par le parti du BJP », signale l’organisation Portes Ouvertes.

    Le rapport précise que les régions les plus difficiles pour les chrétiens en Inde tendent justement à se trouver dans les États contrôlés par le BJP (actuellement 13 États), notamment ceux d’Uttar Pradesh, du Manipur et du Chhattisgarh « où les persécutions ont été particulièrement intenses ces deux dernières années »« Pour un pays qui se décrit comme la plus grande démocratie au monde, le niveau de violence contre les chrétiens depuis cinq ans est extrêmement élevé », conclut le rapport. « La plus grande force derrière cela vient des groupes extrémistes hindous qui ciblent les religions considérées comme ‘étrangères’ au pays [telles que l’islam et le christianisme]. »

    Les grandes tendances pour l’Inde sont résumées ainsi : l’hostilité sociale contre les chrétiens a progressé ; un BJP affaiblit n’exercera probablement aucune pression morale sur les activités des groupes favorables à l’hindutva (l’idéologie nationaliste hindoue) ; enfin, un contrôle renforcé est constaté sur les médias, et l’espace réservé à l’expression libre et dissidente risque de continuer de se réduire à l’avenir.

  • RTBF : Trump censuré, les islamistes invités

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    D'Alain Destexhe sur le Figaro Vox via le site "Pour une école libre au Québec" :

    « En Belgique, la RTBF censure Trump mais invite les islamistes »

    24 janvier 2025

    La chaîne publique belge a décidé de ne pas diffuser en direct le discours d’investiture du président américain, se défendant a posteriori de toute censure. Ce choix révèle la persistance du «cordon sanitaire» en Wallonie, déplore le sénateur honoraire belge Alain Destexhe dans les colonnes du Figaro.

    Alain Destexhe est chercheur au Gatestone Institute, un laboratoire de réflexion conservateur américain, sénateur honoraire belge et ex-président de l’International Crisis Group.

    Les Français ont parfois l’occasion de découvrir la désolation du paysage médiatique belge francophone. Sur CNews, Pascal Praud s’est ainsi récemment moqué de la RTBF, la chaîne publique belge. Seule au monde, celle-ci avait diffusé le discours inaugural de Donald Trump avec un «léger décalage pour prendre le temps de l’analyse» car, selon la jeune directrice éditoriale adjointe, Trump avait «tenu des propos racistes, d’extrême droite, xénophobes et d’incitation à la haine». Cette annonce, faite sur un ton empreint d’évidence et de bonne conscience, fut suivie sans aucun humour par la précision qu’il «n’était pas question de censure» !

    En réalité, la censure est bel et bien pratiquée par les médias francophones belges, qui s’arrogent ce droit dès qu’il s’agit de combattre ce qu’ils désignent comme «l’extrême droite» – un concept flou et jamais défini. Ce terme semble englober toute critique de l’immigration massive, de l’islam, du droit à l’avortement, du réchauffement climatique, ou encore tout soutien à Donald Trump. Récemment, le journal Le Soir titrait tout en nuances : «Trump : premier criminel à la Maison-Blanche». Cette censure n’a aucun fondement juridique et elle est anticonstitutionnelle. Le cordon sanitaire est né en 1989 après une victoire électorale du Vlaams Blok (devenu Vlaams Belang), un parti nationaliste flamand proche du Rassemblement national. Depuis, il est strictement appliqué du côté francophone du pays, où les médias invisibilisent tout ce qui est, selon eux, un peu trop marqué à droite.

    Alors qu’en Flandre, comme dans les pays voisins (France, Allemagne, Pays-Bas), les partis nationalistes progressent partout, en Wallonie, le parti Chez Nous, qui avait bénéficié de la venue de Jordan Bardella lors de son lancement – sans aucune couverture médiatique, cela va de soi – n’a obtenu aucun siège aux élections européennes et législatives de l’année dernière. Une preuve s’il en fallait que les médias traditionnels mainstream jouent encore un rôle déterminant dans le formatage de l’opinion publique.

    Dans un contexte d’absence de pluralisme, ces médias combattent vaillamment un fascisme imaginaire, tandis que l’islamisation de Bruxelles et d’autres villes wallonnes progresse à un rythme inquiétant, sans susciter leur alarme. Récemment, deux écoles d’Anderlecht ont refusé de participer à une commémoration de la Shoah. Aux dernières élections, un nouveau parti islamiste, Team Fouad Ahidar, a obtenu des élus au Parlement bruxellois et dans plusieurs communes. Par sa présence, ce parti, qui déconseille le divorce aux femmes, a déclenché une surenchère entre les partis de gauche pour séduire l’électorat musulman sur des thèmes tels que Gaza, le port du voile ou l’abattage rituel.

    En 2024, en plein cœur de l’Europe, des meetings politiques se sont tenus où les femmes étaient séparées des hommes par un rideau ! Mais ni cette islamisation visible de tous, ni la percée d’un parti d’extrême gauche comme le PTB, qui se revendique ouvertement du communisme, n’émeuvent les médias. Les représentants du parti islamiste, tout comme ceux du PTB, sont même régulièrement invités sur les plateaux. En réalité, ce cordon sanitaire et cette censure sont indispensables pour maintenir l’hégémonie culturelle et politique de la gauche belge francophone, qui s’effrite partout ailleurs. Aux dernières élections de juin 2024, c’est le Mouvement réformateur (MR) de Georges-Louis Bouchez qui est arrivé en tête en Wallonie, mettant fin à 70 ans de domination socialiste.

    Bien que située au cœur de la prospérité de l’Europe, la Wallonie reste une région pauvre, avec un bilan économique, éducatif et social désastreux, quels que soient les indicateurs utilisés. Pour masquer cet échec, la gauche doit se montrer à l’avant-garde de la lutte contre une extrême droite fantasmée, ce qui lui permet, à bon compte, d’affirmer sa supériorité morale. Dans cette perspective, une connivence tacite existe entre les médias belges, tous marqués à gauche, et les partis de gauche. Si le cordon sanitaire venait à tomber, ces derniers seraient les premiers à en subir les conséquences électorales, comme on l’a vu partout ailleurs en Europe.

    Le maintien de la censure n’est donc pas seulement une question démocratique, mais un enjeu vital pour ceux qui n’ont aucun intérêt à remettre en cause ce système confortable. Ainsi, de micro-événements sans réelle signification politique sont montés en épingle pour alimenter ce fantasme. En France, le passage d’un obscur militant du RN à LR passerait inaperçu. Mais en Belgique, le ralliement d’un membre de Chez Nous, suivi par une centaine de personnes sur X, au Mouvement réformateur, a fait la une des médias pendant plusieurs jours, dans une tentative manifeste de déstabiliser Georges-Louis Bouchez. Dans le cadre très contraint de la «démocratie» belge, le jeune leader du MR tente courageusement de briser le monopole de la gauche dans les médias, les associations et le système éducatif. À Bruxelles, Liège, Namur ou Charleroi, en attendant le Prophète, nous sommes toujours en 1936 : No pasaran !

  • La conversion de saint Paul (25 janvier) (Benoît XVI)

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    3-conversion-of-st-paul-fra-angelico.jpgLors de l'audience générale du mercredi 3 septembre 2008, Benoît XVI a consacré sa catéchèse à la conversion de saint Paul :

    Chers frères et sœurs,

    La catéchèse d'aujourd'hui sera consacrée à l'expérience que saint Paul fit sur le chemin de Damas et donc sur ce que l'on appelle communément sa conversion. C'est précisément sur le chemin de Damas, au début des années 30 du 1er siècle, et après une période où il avait persécuté l'Eglise, qu'eut lieu le moment décisif de la vie de Paul. On a beaucoup écrit à son propos et naturellement de différents points de vue. Il est certain qu'un tournant eut lieu là, et même un renversement de perspective. Alors, de manière inattendue, il commença à considérer "perte" et "balayures" tout ce qui auparavant constituait pour lui l'idéal le plus élevé, presque la raison d'être de son existence (cf.Ph 3, 7-8). Que s'était-il passé?

    Nous avons à ce propos deux types de sources. Le premier type, le plus connu, est constitué par des récits dus à la plume de Luc, qui à trois reprises raconte l'événement dans les Actes des Apôtres (cf. 9, 1-19; 22, 3-21; 26, 4-23). Le lecteur moyen est peut-être tenté de trop s'arrêter sur certains détails, comme la lumière du ciel, la chute à terre, la voix qui appelle, la nouvelle condition de cécité, la guérison comme si des écailles lui étaient tombées des yeux et le jeûne. Mais tous ces détails se réfèrent au centre de l'événement:  le Christ ressuscité apparaît comme une lumière splendide et parle à Saul, il transforme  sa  pensée  et  sa  vie  elle-même. La splendeur du Ressuscité le rend aveugle:  il apparaît ainsi extérieurement ce qui était sa réalité intérieure, sa cécité à l'égard de la vérité, de la lumière qu'est le Christ. Et ensuite son "oui" définitif au Christ dans le baptême ouvre à nouveau ses yeux, le fait réellement voir.

    Dans l'Eglise antique le baptême était également appelé "illumination", car ce sacrement donne la lumière, fait voir réellement. Ce qui est ainsi indiqué théologiquement, se réalise également physiquement chez Paul:  guéri de sa cécité intérieure, il voit bien. Saint Paul a donc été transformé, non par une pensée, mais par un événement, par la présence irrésistible du Ressuscité, de laquelle il ne pourra jamais douter par la suite tant l'évidence de l'événement, de cette rencontre, avait été forte. Elle changea fondamentalement la vie de Paul; en ce sens on peut et on doit parler d'une conversion. Cette rencontre est le centre du récit de saint Luc, qui a sans doute utilisé un récit qui est probablement né dans la communauté de Damas. La couleur locale donnée par la présence d'Ananie et par les noms des rues, ainsi que du propriétaire de la maison dans laquelle Paul séjourna (cf. Ac 9, 11) le laisse penser.

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  • Fête de la Conversion de saint Paul (Cyrille de Jérusalem)

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    Conversion of Saint Paul.jpg"Quand le témoin c'est l'ancien ennemi, un homme qui plus tard mourra pour la cause du Christ, qui pourrait encore douter de la valeur de son témoignage ? Je suis dans l'admiration du plan de l'Esprit Saint...: il accorde à Paul l'ancien persécuteur d'écrire ses quatorze épîtres... Comme on ne pourrait pas contester son enseignement, il a accordé à celui qui était auparavant l'ennemi et le persécuteur d'écrire davantage que Pierre et Jean ; c'est ainsi que notre foi à tous peut être bien affermie. Au sujet de Paul, en effet, tous étaient dans la stupéfaction : « N'est-ce pas celui qui nous persécutait ? N'est-il pas venu ici pour nous emmener dans les chaînes ? » (Ac 9,21). Ne soyez pas stupéfaits, dit Paul. Je le sais bien ; pour moi « il est dur de regimber contre l'aiguillon » (Ac 26,14). « Je ne suis pas digne d'être appelé apôtre parce que j'ai persécuté l'Eglise de Dieu » (1Co 15,9) ; « il m'a été fait miséricorde : ce que je faisais, c'était par ignorance »... « La grâce de Dieu a surabondé en moi. » (1Tm 1,13-14)"

    saint Cyrille de Jérusalem, sur Evangile au Quotidien

  • La conversion de saint Paul

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    la conversion de saint Paul par le Caravage

    De missel.free.fr :

     25 janvier - la conversion de saint Paul

    Sur la route de Damas, à la tête d’une troupe de fanatiques, chemine un homme de trente ans, qu’on appelle alors Saul (plus exactement Shaoul). Juif de race, grec de fréquentation, et politiquement romain, il a bénéficié de trois cultures, il connait le grec, l'araméen et l’hébreu. Il revendique une double citoyenneté, celle de Tarse1 et celle de Rome. A Tarse, sa ville natale, il n’a fréquenté que les écoles de grammaire, puis il est allé chercher à Jérusalem sa culture supérieure à l’école de Gamaliel2. Moins tolérant que son maître il s’est vite mué en persécuteur des chrétiens. On le voit garder les vêtements de ceux qui lapident Etienne, ravager l’Eglise de Jérusalem et obtenir un mandat officiel pour engager des poursuites contre les chrétiens de Damas.

    Avant de parvenir à Damas, Saul rencontre le Christ et sa destinée en est toute changée. De ce grand événement, nous possédons trois récits inspirés : saint Paul rapporte lui-même les faits dans son discours apologétique aux Juifs de Jérusalem et dans son éloquente plaidoirie devant le roi Agrippa ; saint Luc raconte cet épisode au début des Actes des Apôtres.

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  • France : toujours moins d'enfants

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    De Philippe Oswald sur La Sélection du Jour :

    Toujours moins d'enfants en France

    Un nouveau rapport de l'INSEE dresse le bilan des naissances en 2024 et confirme que la France s'enfonce, année après année, dans l'hiver démographique : l'indice de fécondité s'établit à 1,62 enfant par femme, loin des 2,05 enfants nécessaires au renouvellement des générations. Pourtant, la brutalité et l'accélération de cette chute semblent échapper à une majorité de Français et de parlementaires.

    La dénatalité plonge la France dans l'hiver démographique. Un nouveau rapport de l'Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE,14/01/2025) confirme que « la chute vertigineuse » des naissances déjà constatée pour l'année 2023 (cf. LSDJ n°2334) se poursuit : « En 2024, 663 000 bébés sont nés en France. C'est 2,2 % de moins qu'en 2023 et 21,5 % de moins qu'en 2010, année du dernier pic des naissances. L'indicateur conjoncturel de fécondité s'établit à 1,62 enfant par femme, après 1,66 en 2023. Depuis la fin de la Première Guerre mondiale, cet indicateur n'a jamais été aussi bas », résume l'INSEE.

    Si « la démographie, c'est le destin », selon la formule attribuée à Auguste Comte, « la France est dans un sacré pétrin » s'alarme Gabrielle Cluzel dans son éditorial de Boulevard Voltaire (15/01/2025). Mais la démographie est l'éléphant au milieu de la pièce que nos responsables politiques, à de rares exceptions près, feignent de ne pas voir. L'éditorialiste relève à ce propos que la présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, a reproché au Premier ministre de ne pas avoir parlé de la fin de vie dans son discours de politique générale (cf. LSDJ n°2376) alors qu'elle ne s'est pas inquiétée du mutisme de François Bayrou sur une politique familiale pouvant relever le défi de la crise démographique. La retraite et la mort paraissent fasciner nos parlementaires, tandis que les berceaux vides ne semblent pas les troubler. Il est vrai que les bébés ne votent pas, tandis que les retraités sont de précieux électeurs. Entre électoralisme et contrainte budgétaire, le financement des retraites — premier poste de dépenses publiques et première source d'endettement avec la santé — est au cœur des travaux (et des déchirements) de l'Assemblée nationale.

    Mais comment résoudre ce problème majeur si l'on évacue la gigantesque transition démographique en cours en France et dans le monde entier Le taux de fécondité mondiale a été divisé par 2 en l'espace de 60 ans. « C'est une révolution absolument incroyable », souligne l'économiste Maxime Sbaihi, auteur de « Les balançoires vides — le piège de la dénatalité », dans une interview accordée à Europe 1 (22/01/2025). Certains pays vont être absorbés par ce « trou noir » : avec un taux de fécondité de 0,78 enfant par femme (2023), la Corée du Sud est purement et simplement menacée de disparition (Courrier International, 29/02/2024). Rappelons que le renouvellement des générations ne s'opère qu'à partir d'un indice de fécondité de 2,05 enfants par femme en mesure de procréer.

    Les Français ont-ils pris conscience du « crash », du « suicide collectif » qui se profile Interviewés par Atlantico (16/01/2025), les démographes Anne Solaz (directrice de recherche à l'Ined) et Alain Parant (ancien chercheur de l'Ined, conseiller scientifique de Futuribles International) rappellent que la dénatalité n'a rien d'un accident : c'est une tendance mondiale et ancienne. S'agissant de la France, le seul « accident » notable dans une tendance générale à la baisse, c'est la remontée de la natalité entre 1946 et 1964. Alain Parant l'attribue au code de la famille de 1939, qui, à l'issue de la guerre, « a permis la mise en place d'une politique familiale particulièrement positive, reposant sur un effort collectif important ». La tendance inverse se manifeste d'une façon particulièrement brutale aujourd'hui. On peut attribuer l'ultime décrochage au coup de grâce donné par François Hollande à la politique familiale. Mais cet affaissement est l'aboutissement d'une décomposition qui a son origine dans les années 1968 avec la « libération sexuelle » favorisée par la pilule contraceptive et par la légalisation de l'avortement. 50 ans après la loi Veil, la France est privée de 240 000 naissances par an (243 623 IVG en 2023, selon Libération, 25/09/2024). On devine quels tabous il faudrait braver pour admettre le « décrochage » de la natalité.

    Les débats parlementaires sur l'âge de départ à la retraite restent enfermés dans l'utopie des 62-64 ans, quand la plupart des pays européens ont fixé l'âge légal entre 65 et 67 ans... (Toute l'Europe, 22/01/2025). « Il y avait un contraste saisissant cette semaine entre les chiffres catastrophiques de la natalité produits par l'Insee (...) et l'absurde insistance de la moitié des partis politiques français à vouloir abroger une réforme des retraites pourtant minimale. Notre pyramide des âges est en train de s'inverser, le système par répartition est condamné par la dénatalité, mais des politiciens continuent à mentir à leurs électeurs et à sacrifier la jeunesse sur l'autel de promesses intenables », commente Eugénie Bastié (Le Figaro, 15/01/2025).

    Il reste qu'en France comme ailleurs, « les femmes font de moins en moins d'enfants », constate Anne Solaz. Pourquoi ? Si la baisse de la fécondité s'explique universellement par des facteurs matériels et économiques, en Occident, la transition démographique a pour terreau « une évolution des normes et des valeurs au niveau individuel comme familial ». En résumé, « l'individualisme devient plus central, au détriment potentiel des valeurs familiales ou du couple ». L'hiver démographique s'installe d'abord dans les têtes et dans les mœurs.

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  • USA : bannissement de l'idéologie du genre

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    De sur C-Fam :

    Trump éradique l'idéologie du genre dès la première semaine

    24 janvier 2025
     
    Le président Trump a émis des décrets éradiquant l'idéologie du genre et les initiatives DEI de l'ensemble du gouvernement fédéral.

    Le décret présidentiel de Trump sur la « défense des femmes contre les extrémismes idéologiques liés au genre et la restauration de la vérité biologique au sein du gouvernement fédéral » a été l’un des premiers à être signés lundi. Le décret demande à toutes les agences fédérales de cesser d’utiliser le terme « genre » et d’utiliser uniquement le terme « sexe ». Ce retrait ne se limite pas à la suppression d’une agence ou d’un programme fédéral en particulier. Il est global.

    « La politique des États-Unis est de reconnaître deux sexes, l’un masculin, l’autre féminin. Ces sexes ne sont pas modifiables et sont fondés sur une réalité fondamentale et incontestable », peut-on lire dans le décret. Le décret définit le sexe comme faisant partie de l’identité biologique des individus dès le moment de la conception.

    Le décret interdit à toutes les agences fédérales de financer, de soutenir ou de promouvoir l’idéologie du genre, la qualifiant de « corrosive » et d’« attaque contre les femmes ». Les agences sont tenues de retirer toute politique, réglementation, déclaration, formulaire public ou publication promouvant l’idéologie du genre et de s’assurer qu’elles se conforment au décret, y compris aux fins des documents d’identité délivrés par le gouvernement. Le décret exige également que les agences fédérales protègent les espaces réservés aux femmes des hommes qui s’identifient comme des femmes et qu’elles signalent leur conformité dans les 120 jours suivant la publication du décret.

    Les décrets de Trump devraient avoir des répercussions non seulement sur la politique intérieure des États-Unis, mais aussi sur la politique étrangère. En plus du décret spécifique à l'idéologie du genre, Trump a annulé les décrets émis par Biden pour promouvoir l'agenda homosexuel/transgenre dans la politique étrangère américaine.

    Dans un communiqué de presse publié mercredi, le secrétaire d’État américain Marco Rubio a déclaré que le département d’État « reviendrait aux fondamentaux de la diplomatie en éliminant notre focalisation sur les causes politiques et culturelles qui divisent le pays et sont profondément impopulaires à l’étranger » et a appelé à une « politique étrangère pragmatique en coopération avec d’autres nations pour faire avancer nos intérêts nationaux fondamentaux ».

    Les mesures exécutives de Trump contre l’idéologie du genre seront renforcées par son décret exécutif exigeant que le gouvernement fédéral mette fin à tous les efforts fédéraux visant à censurer la liberté d’expression et ordonnant aux agences fédérales d’encourager les plateformes médiatiques privées à défendre la liberté d’expression. La liberté d’expression est devenue une préoccupation croissante pour les pro-vie, car les plateformes médiatiques censurent de plus en plus les messages pro-vie et pro-famille en les qualifiant de « désinformation » et de « discours de haine ».

    Il convient également de noter que le décret exécutif de Trump sur l’intelligence artificielle, publié plus tard dans la semaine, exige expressément que le gouvernement fédéral « développe des systèmes d’IA exempts de préjugés idéologiques ou d’agendas sociaux artificiels ».

    Le président a également ordonné le retrait des États-Unis de l’Organisation mondiale de la santé, qui promeut activement l’avortement dans le monde entier. Il a également signé des grâces pour vingt-trois militants pro-vie et exprimé son soutien à un projet de loi du Congrès exigeant des soins médicaux pour les enfants nés vivants après une tentative d’avortement.

    Au moment de la publication de cet article, aucune annonce officielle de l'administration n'avait été faite concernant le rétablissement de l'interdiction fédérale de financement des groupes qui pratiquent ou encouragent l'avortement à l'étranger, connue sous le nom de Protecting Life in Global Health Assistance, ou la suspension des fonds américains du Fonds des Nations Unies pour la population. Ces deux mesures ont été mises en place par toutes les administrations républicaines depuis Ronald Reagan, y compris sous une forme élargie pendant le premier mandat de Trump.

  • USA : de vastes mesures pro-vie

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    De sur C-Fam :

    Trump annonce de vastes mesures pro-vie

    24 janvier 2025

     

    WASHINGTON, DC, 24 janvier (C-Fam) Le président Donald Trump a fait aujourd'hui plusieurs annonces importantes en faveur de la vie.

    Lors d’une vidéoconférence organisée à l’occasion de la Marche pour la vie, le président a remercié les participants pour leur « amour et leur compassion extraordinaires envers les enfants à naître ». « Cette marche annuelle a commencé il y a 52 ans, le premier anniversaire de la décision désastreuse connue sous le nom de  Roe v. Wade », a-t-il déclaré.

    Lors de son discours, Trump a exprimé indirectement son soutien à la loi sur la protection des survivantes de l’avortement adoptée par la Chambre des représentants des États-Unis jeudi, en critiquant les démocrates qui soutiennent l’avortement « même après la naissance ». Cette loi exigerait une intervention médicale pour sauver la vie d’un enfant qui survit à un avortement. Il a également informé les manifestants qu’il avait gracié 23 militants pro-vie poursuivis et condamnés de manière excessive pour avoir violé une loi qui limite la distance que les militants doivent observer à l’extérieur des cliniques d’avortement lorsqu’ils conseillent les femmes souhaitant avorter.

    D'importantes annonces politiques pro-vie ont eu lieu plus tard, après la visite de Trump aux victimes des incendies et des inondations en Caroline du Nord et en Californie.

    Le président Trump a publié un mémorandum rétablissant la politique de Mexico. Instaurée par le président Reagan, cette politique interdit aux fonds américains d’être versés à des organisations étrangères qui encouragent ou pratiquent l’avortement. Comme lors de son premier mandat, cette interdiction s’étend à tous les fonds mondiaux pour la santé, soit environ 11 milliards de dollars, et est appelée la politique de protection de la vie dans le cadre de l’assistance sanitaire mondiale (PLGHA).

    Le président Trump a également annoncé aujourd’hui que l’Agence américaine pour le développement international (USAID) avait ordonné que toutes les subventions et tous les contrats existants soient suspendus dans l’attente d’un examen obligatoire de 90 jours. L’aide étrangère pourrait être interrompue si elle « n’est pas entièrement conforme à la politique étrangère du président des États-Unis ». Cela pourrait potentiellement mettre fin à de nombreux programmes d’aide à l’étranger qui promeuvent la révolution sexuelle.

    Les États-Unis ont également annoncé qu'ils rejoindraient la Déclaration de consensus de Genève, un accord conclu durant le premier mandat du président Trump qui promeut une santé optimale des femmes, reconnaît la valeur fondamentale de la famille et le droit souverain des pays à faire leurs propres lois. La déclaration est vivement contestée par les défenseurs des droits reproductifs en raison de l'inclusion d'un texte qui stipule qu'il n'existe aucun droit international à l'avortement.

    « L’administration Trump s’engage à soutenir les familles, à promouvoir la santé des femmes et à protéger les enfants à tous les stades de la vie », peut-on lire dans le communiqué du département d’État. Les États-Unis ont également indiqué qu’ils « poursuivraient ces objectifs en coopération avec les États membres du système des Nations Unies et dans le cadre de notre ambition commune continue d’améliorer la santé des femmes et des filles ».

    Les États-Unis seront le 40e signataire et reprendront probablement leur rôle de leader en tant que secrétariat de la Coalition.

    Le renversement de la politique du président Biden en matière d'avortement à l'étranger a été rapidement salué par le membre du Congrès Chris Smith (R-NJ), coprésident du Congressional Pro-Life Caucus.

    « Sans cette protection, les ONG qui reçoivent des fonds du gouvernement américain encouragent et pratiquent l’avortement dans le monde entier avec des subventions massives des États-Unis. En détournant l’argent des contribuables de l’industrie de l’avortement, le président Trump a rétabli une protection qui garantit la vie, conformément au consensus politique selon lequel l’argent des contribuables ne devrait pas financer l’avortement et l’industrie de l’avortement », a déclaré M. Smith.

  • Biden a porté un grave préjudice au témoignage public catholique aux États-Unis

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    De George Weigel sur First Things (le titre est un peu abscons lorsqu'on ignore ce que sont le "Last Hurrah" et le "catholic lite" ("catholicisme allégé"), mais, à la lecture de l'article, on comprend ce dont il s'agit) :

    Joe Biden : Quand le Last Hurrah a rencontré le Catholic Lite

    Cette lettre reflétait un profond consensus parmi les évêques américains. Pourtant, le Vatican a tenté de retarder sa publication, comme l'ont fait plusieurs évêques dont les moyennes de réussite aux élections de l'USCCB sont systématiquement inférieures à la ligne Mendoza. Certains de ces évêques ont ensuite marqué les limites de leur collégialité en déplorant publiquement et avec colère la lettre de l'archevêque Gómez. 

    Que pensent maintenant les critiques de Gómez ?

    Le président Biden, qui menaçait de « fourrer son chapelet dans la gorge » de quiconque suggérait que son parti était le parti de la laïcité, a dirigé, au cours des quatre années suivantes, l’administration la plus farouchement pro-« choix » de l’histoire américaine – avec le président comme principal défenseur d’une autorisation d’avortement sans restriction et sans réglementation, sur laquelle il a redoublé d’efforts après que la décision Dobbs de la Cour suprême de 2022 a relégué aux oubliettes constitutionnelles un « droit » fédéral fallacieux à l’avortement. Cette incitation a pris de nombreuses formes ; elle a été résumée de manière grotesque par la remise par Biden de la Médaille présidentielle de la liberté, la plus haute distinction civile américaine, à Cecile Richards, chef de file de longue date de Planned Parenthood.

    Mais ce n’était pas tout. 

    Sous l’administration Biden, l’idéologie du genre – une attaque frontale contre l’idée biblique de la personne humaine et une menace pour la liberté religieuse – s’est ancrée dans pratiquement toutes les agences fédérales . Il n’est donc pas surprenant que l’administration ait promu le « mois des fiertés » et le programme LGBTQ+, alors même qu’il devenait empiriquement démontrable que la « transition » n’améliorait pas les résultats en matière de santé mentale au fil du temps, et que les interventions chirurgicales et les bloqueurs de puberté sur les jeunes souffrant de dysphorie de genre méritaient d’être condamnés comme des maltraitances envers les enfants. 

    Et ce n’était pas tout.

    En poursuivant un programme qui pourrait être correctement décrit, non pas simplement comme « non catholique », mais comme anticatholique, le président Biden a travaillé main dans la main avec une autre catholique de la même génération, Nancy Pelosi : qui, comme de nombreux autres hauts fonctionnaires , a contribué à cacher au public la détérioration cognitive du président – ​​jusqu’à ce que cette tromperie implose après la performance de zombie de Biden lors du débat présidentiel de juin 2024. Pelosi et Biden ont ensuite arrangé pour remettre la nomination démocrate à Kamala Harris : qui était, si possible, encore plus farouchement dévouée à la déconstruction de l’idée biblique de la personne humaine via le permis d’avortement et le programme LGBTQ+ que Biden et l’ancien président de la Chambre.

    J’aimerais avoir pitié de l’ancien président, mais c’est une position difficile. Ceux qui l’observent depuis des décennies savent depuis longtemps que Joe Biden est un mélange peu brillant de facilité, d’ambition et d’audace, avec une faible compréhension de la vérité de son propre curriculum vitae et une compréhension nulle de l’éthique catholique telle qu’elle s’applique aux questions de la vie. Le fait qu’une croyance arrogante en sa propre indispensabilité l’ait conduit à mettre le pays en danger en niant la réalité de ses propres incapacités rend la pitié encore plus difficile à obtenir. Il faut cependant dire aussi que les pasteurs de Biden dans la capitale du pays et dans le Delaware doivent peut-être assumer une part de responsabilité dans ce domaine. Ont-ils tenté de faire appel à sa piété en l’amenant à reconnaître l’erreur de ses jugements moraux sur la politique publique, ou de l’aider à faire face à sa situation personnelle ? Si non, pourquoi pas ? 

    Alors qu’il disparaît de la scène publique, Joe Biden me semble être un étrange hybride de catholicisme ethno-tribal préconciliaire, de style Last Hurrah (*), et de progressisme catholique postconciliaire. Il a été un président accidentel, nommé parce que son parti s’étouffait à l’idée de voir Bernie Sanders, menchevik du Vermont et en lune de miel à Moscou, comme candidat à la présidence. Pourtant, ce président accidentel, qui a atteint le poste qu’il convoitait bien après que toute capacité qu’il avait à répondre aux exigences de ses partisans se soit dissipée, a porté un grave préjudice au témoignage public catholique aux États-Unis. Il l’a fait à une époque où le wokery protestant libéral, la soif de pouvoir des protestants évangéliques et les agressions laïques se sont combinées pour tourner en dérision la réflexion morale sérieuse sur la place publique américaine, et où les idées de la doctrine sociale catholique étaient cruellement nécessaires.

    Comme ils le sont toujours.

    (*) "The Last Hurrah révèle des vérités politiques toujours d'actualité : ce que les caméras capturent n'est que le visage souriant d'une entreprise parfois sordide qui consiste à donner au peuple ce qu'il veut."