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Actualité

  • Depuis la mort du pape François, belgicatho a connu une hausse impressionnante du nombre de visiteurs

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    Depuis la mort du pape François, belgicatho a connu une hausse impressionnante du nombre de visiteurs : 28.000 utilisateurs ont ouvert 65.000 sessions, totalisant 95.000 vues. Nous y voyons un encouragement à poursuivre notre travail en espérant concourir modestement "à la plus grande gloire de Dieu".

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  • Le pape Léon XIV déclare 174 nouveaux martyrs des camps nazis et de la guerre civile espagnole

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    De Courtney Mares sur le NCR :

    Le pape Léon XIV déclare 174 nouveaux martyrs des camps nazis et de la guerre civile espagnole

    Les martyrs français déclarés vendredi sont morts entre 1944 et 1945, beaucoup après avoir été arrêtés par le régime nazi pour leur ministère et leurs efforts de résistance sous l'occupation allemande.

    Le pape Léon XIV a déclaré vendredi 174 nouveaux martyrs, dont 50 catholiques français morts dans les camps de concentration nazis pendant la Seconde Guerre mondiale et plus de 100 prêtres espagnols tués pendant la guerre civile espagnole.

    Dans un décret signé le 20 juin, le pape a également reconnu un miracle médical survenu en 2007 dans l'unité de soins intensifs néonatals d'un hôpital de Rhode Island grâce à l'intercession céleste d'un prêtre espagnol du XIXe siècle, le père Salvador Valera Parra, rendant possible sa future béatification.

    Foi et résistance : les jeunes martyrs français de la Seconde Guerre mondiale

    Les martyrs français déclarés vendredi sont morts entre 1944 et 1945, beaucoup après avoir été arrêtés par le régime nazi pour leur ministère et leurs efforts de résistance sous l'occupation allemande.

    Parmi eux se trouvaient le père Raimond Cayré, prêtre diocésain de 28 ans, mort du typhus à Buchenwald en octobre 1944 ; le père Gérard Martin Cendrier, franciscain de 24 ans, mort dans le même camp en janvier 1945 ; Roger Vallée, séminariste de 23 ans, mort à Mauthausen en octobre 1944 ; et Jean Mestre, laïc de 19 ans, membre des Jeunesses ouvrières chrétiennes, tué en détention à la Gestapo en mai 1944.

    Ils faisaient partie d'un réseau plus large de clergé, de religieux et de laïcs catholiques (en particulier de laïcs affiliés aux mouvements d'Action catholique) qui ont accompagné clandestinement les travailleurs forcés français en Allemagne après la promulgation du Service du Travail Obligatoire du régime de Vichy en 1943. Certains ont été torturés et tués par les nazis en raison de leur apostolat en Allemagne, tandis que d'autres sont morts « ex aerumis caceris », ou à cause de leurs souffrances en prison.

    La plupart des 50 martyrs périrent dans des camps comme Buchenwald, Mauthausen, Dachau et Zöschen, souvent victimes du typhus, de la tuberculose ou d'exécutions brutales. Parmi eux figuraient quatre franciscains, neuf prêtres diocésains, trois séminaristes, 14 scouts catholiques, 19 membres de la Jeunesse ouvrière chrétienne et un jésuite.

    La majorité de ces martyrs français (plus de 80 %) avaient moins de 30 ans au moment de leur mort. Les plus jeunes des Scouts catholiques, âgés de 21 et 22 ans, furent tous deux exécutés : l'un par balles à Buchenwald, l'autre par décapitation à Dresde en 1944.

    Selon le Vatican, leur persécution était motivée par l'« odium fidei », ou haine de la foi. L'« action apostolique » des martyrs et leur volonté de mourir plutôt que d'abandonner leurs devoirs spirituels étaient perçues comme un affront direct à l'idéologie totalitaire et antichrétienne du régime nazi.

    Les martyrs de la guerre civile espagnole

    Le pape a également déclaré 124 martyrs de la guerre civile espagnole, tous du diocèse de Jaén, tués entre 1936 et 1938. Parmi eux, 109 prêtres diocésains, une religieuse et 14 laïcs catholiques.

    Le Dicastère du Vatican pour les Causes des Saints les a divisés en deux groupes de martyrs pour leurs archives : le père Manuel Izquierdo Izquierdo et 58 compagnons et le père Antonio Montañés Chiquero et 64 compagnons.

    Leur martyre s'est produit dans le contexte de violences anticléricales généralisées pendant la guerre civile espagnole, lorsque de nombreux révolutionnaires, alimentés par la propagande athée, ont profané des églises et exécuté des chefs religieux. Selon le Dicastère pour les causes des saints, leur mort, marquée par les « sentiments antireligieux et antichrétiens » des guérilleros, correspond aux critères de l'Église pour le martyre in odium fidei. 

    En réponse à cette nouvelle, l’évêque de Jaén, Sebastián Chico Martínez, a déclaré : « Ces terres ont été bénies et arrosées tout au long des siècles du christianisme par le sang et le témoignage des martyrs… leurs semailles ont été fructueuses en nouveaux chrétiens et continueront de l’être. » 

    Les martyrs du diocèse de Jaén sont les derniers d'un total de plus de 2 000 martyrs de la guerre civile espagnole déjà reconnus par l'Église et béatifiés sous les pontificats de Jean-Paul II, Benoît XVI et du pape François.  

    La nouvelle cérémonie de béatification des martyrs espagnols aura lieu à Jaén à une date à déterminer.

    Un miracle à Rhode Island ouvre la voie à la béatification

    Le pape a également approuvé une guérison miraculeuse attribuée à l'intercession du père Salvador Valera Parra, prêtre espagnol du XIXe siècle connu pour sa charité lors des épidémies et des catastrophes naturelles à Almería. Il peut désormais être béatifié, grâce à une guérison inexplicable survenue au Memorial Hospital de Pawtucket, dans le Rhode Island, en 2007. 

    Né en 1816, Valera Parra a eu une enfance marquée par une foi profonde. À la mort de son père, Salvador, alors âgé de 13 ans, a été aperçu agenouillé devant le corps, récitant seul l'Office divin. Ce prêtre diocésain espagnol est reconnu pour ses nombreuses œuvres caritatives, notamment la fondation, avec sainte Thérèse Jornet, d'une maison de retraite.

    Le miracle concernait un bébé prématuré prénommé Tyquan, né par césarienne d'urgence suite à des complications lors de l'accouchement en 2007. Né sans signe de vie et souffrant d'un grave manque d'oxygène, le bébé ne montrait aucune amélioration au bout d'une heure. Le médecin espagnol traitant, un dévot du Serviteur de Dieu Salvador Valera Parra, a prié pour son intercession. Quelques instants plus tard, le cœur de l'enfant s'est remis à battre.

    Malgré les prévisions des médecins concernant des dommages neurologiques à vie, Tyquan s'est développé normalement et est devenu un enfant sain et actif.

    4 déclarés vénérables pour vertu héroïque

    Lors de l'audience avec le cardinal Marcello Semeraro, préfet du Dicastère du Vatican pour les causes des saints, le pape Léon XIV a également reconnu l'héroïcité des vertus de quatre personnes, les déclarant vénérables. Il s'agit de :

    — João Luiz Pozzobon (1904–1985), diacre brésilien et père de sept enfants, connu pour sa dévotion mariale et fondateur de la campagne du Rosaire des Mères pèlerines du Mouvement de Schoenstatt, aujourd'hui présente dans plus de 100 pays

    — Anna Fulgida Bartolacelli (1923–1993), une laïque italienne qui souffrait de nanisme et de rachitisme et qui était un membre consacré des Ouvriers Silencieux de la Croix, menant une vie de sainteté cachée et de service aux malades

    — Raffaele Mennella (1877–1898), jeune clerc italien des Missionnaires des Sacrés-Cœurs, décédé de la tuberculose à l'âge de 21 ans

    — Teresa Tambelli (1884–1964), Fille de la Charité connue pour son long ministère auprès des pauvres à Cagliari, en Italie

  • Pour la 779ème fois, les Liégeois ont bien fêté Dieu

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    Du site de RCF :

    Pour la 779ème fois, les liégeois ont bien fêté Dieu.

    Un article rédigé par Jacques Galloy - 1RCF Belgique, le 20 juin 2025

    La paix ! Cette 779e édition de Liège Fête-Dieu de ce jeudi 19 juin était placée sous le signe de la paix. Depuis presque 8 siècles, la plus ancienne fête liégeoise - devenue mondiale - est célébrée le jeudi correspondant au 60ème jour après Pâques. Depuis une dizaine d’années, sous l’impulsion de Jean-Pierre Delville, évêque de Liège et d’un comité de prêtres et laïcs motivés, la Fête-Dieu s’est régénérée et fédère largement.

    Procession de la Fête-Dieu à LiègeProcession de la Fête-Dieu à Liège

    Un intérêt croissant

    Plus de 1.200 personnes ont participé à tout ou partie du triptyque du jeudi de la Fête-Dieu à Liège. C’est sans doute un record pour cette fête qui gagne en popularité chaque année. Il y avait beaucoup plus d’étudiants, de jeunes professionnels et de jeunes couples que d’habitude. Plusieurs groupes ont d’ailleurs rejoint l’évènement en autocar. “Vu l’intérêt suscité par cette belle Fête-Dieu, nous avons facilement rempli un autocar de la région de Herve”, raconte l’abbé Fabrice de Saint-Moulin, doyen de Herve qui fêtait d’ailleurs son anniversaire d’ordination ce jour-même. La célébration de 19h s’est déroulée à la basilique saint-Martin, suivie par la procession des peuples du monde qui a rejoint la cathédrale saint-Paul où a eu lieu la NightFever “1.000 bougies pour la paix”. La Fête a duré légèrement au-delà de minuit.

    “Donnez-leur vous-mêmes à manger”

    Dès 19h, la célébration à saint-Martin a bénéficié du splendide cadre de cet édifice gothique décoré depuis le XIIIe siècle en l’honneur de la Fête-Dieu. Il était illuminé par la lumière traversant les vitraux de ce vaisseau millénaire. Commentant l’Evangile de la multiplication des pains, Monseigneur Jean-Pierre Delville a médité sur le sens de l’Eucharistie, coeur de la Fête. Comme la foule qui suivait Jésus dans le désert, les fidèles se rassemblent pour célébrer le sacrement du Corps et du Sang du Christ. Jésus ne rejette pas la foule mais l’instruit, la nourrit, et responsabilise ses disciples en leur disant : «Donnez-leur vous-mêmes à manger». Malgré le peu de moyens (cinq pains, deux poissons), le partage avec foi fait surgir l’abondance. Ce geste annonce l’Eucharistie : Jésus partage le pain et le vin, signes de sa vie livrée. Il ne fuit pas la souffrance mais transforme la pauvreté en source de vie. L’Eucharistie devient ainsi un acte de communion et de mission. “Comme sainte Julienne de Liège, servante des malades, même des lépreux, et promotrice de cette fête du Saint-Sacrement ou Fête-Dieu, l’Église est appelée à nourrir l’humanité. La communion au Christ se prolonge dans la solidarité et la marche ensemble, comme un des «douze paniers» pleins qui symbolisent l’Église”, conclut-il. Au terme de l’office, alors que le saint-Sacrement était exposé sur l’autel après un petit temps de recueillement silencieux, les participants ont entonné tous ensemble le célèbre “Tantum ergo”, titre de l’hymne de la Fête-Dieu depuis 1264.

    Mgr Jean-Pierre Delville

    En marche avec saint Augustin

    Vers 20h30, les pèlerins se sont mis en route pour la procession de la Fête-Dieu, avec les “peuples du monde”, accompagnés par les cors de chasse du “bien aller”. Le cortège a descendu le Publémont puis a traversé la place des bons enfants, la place saint-Lambert, l’opéra (qui est l’ancien couvent dominicain) et la Vierge de Del’Cour en Vinave d’île. Des prêtres du diocèse de Liège se sont relayés pour porter le saint-Sacrement. Des enfants dispersaient des pétales de fleurs sur le passage. L’accueil des passants était très largement positif comme on peut d’ailleurs le constater au travers des nombreuses publications sur les réseaux sociaux. S’inspirant de la pensée de saint Augustin, grande source d’inspiration du nouveau pape Léon XIV, l’évêque de Liège a invité les participants à prier pour une intention à chaque étape : la paix à Gaza et en Ukraine, les persécutés pour leur foi, l’unité dans la diversité, la solidarité avec l’humanité. De nombreux passants ont rejoint le joyeux cortège en cours de route.

    Procession

    1.000 bougies pour la paix

    En entrant dans la cathédrale Saint-Paul, la procession a été accueillie au son des cors de chasse puis par les grandes orgues. La cathédrale était bondée. “Nous n’avons jamais vu autant de monde dans la cathédrale, de tous les âges, en particulier des jeunes”, dit Guy Balaes, doyen du chapitre de la cathédrale de Liège. La soirée s’est poursuivie par la NightFever “1.000 bougies pour la paix” dans la cathédrale illuminée de façon exceptionnelle pour cette occasion, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur. En effet, la cathédrale est une des rares cathédrales européennes à ne pas encore bénéficier d’un éclairage public permanent. Les étudiants et jeunes professionnels de la messe des jeunes de Cornillon, du SDJ et de nombreux amis ont animé la prière et les chants, plutôt méditatifs à l’intérieur et plus festif sur le parvis. “C’était impressionnant de voir le nombre de personnes, surtout des jeunes, qui rentraient spontanément et qui prenaient le temps de rédiger une intention de prière, allumaient une bougie pour la paix et prenaient le temps de se recueillir. Cela a duré au-delà de minuit”, raconte Marie Delvaux, membre de l’équipe d’accueil.

    NightFever Liège Fête-Dieu

    Jusqu’au lever du soleil

    La soirée s’est transformée en une nuit de prière et d’adoration dans la cathédrale, jusqu’au lever du soleil. Dès le début de la journée, les chanoines de la cathédrale ont chanté les laudes suivies par la messe ordinaire du vendredi. Plus de 60 personnes y ont participé.

    Poursuite des festivités et des deux expositions

    Cette 779è édition de la Fête-Dieu a réjoui les participants, d’autant que la météo était très favorable. Les appels à la paix ont résonné tout au long de l’évènement. Les festivités se poursuivent à Liège et partout en Belgique, puisque la célébration de la fête est reportée dans les paroisses au dimanche qui suit, soit le 22 juin.

    Il est encore possible de visiter les deux expositions jusque début juillet. L’exposition internationale sur les miracles eucharistiques conçue par le jeune bienheureux Carlo Acutis, jusqu’au dimanche 6 juillet 2025, en 4 haut-lieux de Liège: Cathédrale saint-Paul, Sanctuaire de sainte-Julienne de Cornillon, Basilique saint-Martin, église saint Nicolas d’Outremeuse. L’exposition sur « Le rayonnement clandestin de l’Eucharistie dans l’enfer des camps de déportation et des geôles totalitaires » se poursuit à l’église du Saint-Sacrement jusqu’au 15 juillet.

    De nombreuses scènes de ce film sur "Bonhoeffer, l'espion de Dieu" ont été tournées à Liège

    En clôture du festival aura lieu la projection du film « Dietrich Bonhoeffer, l’espion de Dieu ». Alors que le monde est au bord de l’anéantissement, le pasteur Dietrich Bonhoeffer est plongé au cœur d’un complot visant à éliminer Hitler. Peut-il assassiner un homme pour espérer en sauver des millions ? Sa vie et sa foi sont en jeu. De nombreuses scènes de ce film ont été tournées à Liège mais le film n’a bizarrement pas été sorti sur les écrans belges francophones début 2025. Voici donc une belle opportunité de découvrir un grand témoin inspirant. Mardi 24 juin 2025 à 20h00, Grande salle du collège saint-Louis, Entrée rue Villette 28, 4020 Liège, 80 places de parking dans la cour, Veuillez acheter vos billets à la Librairie Siloë ou sur billetweb via ce lien : https://www.billetweb.fr/bonhoeffer-lespion-de-dieu-cine-debat

    Bonhoeffer, l'espion de Dieu

    Toutes les informations sur Liège Fête-Dieu : https://liegefetedieu.be

  • La Fête-Dieu à l'église du Saint-Sacrement (Liège)

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  • La Cour Européenne des Droits de l'Homme (CEDH) : une Cour sous influence

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    Du site de La Nef :

    20/06/2025

    La CEDH sous influence

    La Cour européenne des droits de l’homme ou CEDH dispose d’un pouvoir exorbitant. Elle peut invalider une décision des plus hauts magistrats et juges français. Mais qui la compose ? Qui sont les juges qui détiennent un tel pouvoir ? La moitié d’entre eux ne sont pas même d’anciens magistrats, et nombre d’entre eux ont pris des positions politiques (progressistes) publiques. Un évident problème d’impartialité se pose. Pire, de graves questions d’intégrité ont été soulevées.

    Peu de personnes sauraient nommer le juge français à la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH). Il vient pourtant d’en être élu président et se nomme Mattias Guyomar. Or la CEDH peut invalider une décision des plus hauts magistrats et juges français : ceux de la Cour de cassation, du Conseil d’État et du Conseil constitutionnel. Cette Cour a été créée en 1959 et la France a accepté son autorité en 1981. Aujourd’hui, elle compte 46 juges, un pour chaque État membre du Conseil de l’Europe. Tous ont un pouvoir égal, peu importe leur pays d’origine ou leur formation.

    Lire la suite sur le site de La Nef

  • Sur La Nef : un entretien avec Dom Pateau, Père Abbé de Fontgombault

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    Du site de La Nef :

    Entretien avec Dom Pateau, Père Abbé de Fontgombault 

    Dom Pateau prend ici le temps d'exposer en profondeur ses vues sur la liturgie : la singularité du Missel de 1965, post-conciliaire mais très proche du rite ancien, le besoin d'unité de l'Église qui ne peut se résoudre dans l'uniformité, ce qu'était la perspective liturgique de Benoît XVI, la puissance évangélisatrice de l'ancien rite, le sens qu'il y aurait à réintroduire l'orientation et certains gestes traditionnels, les raisons du succès du rite tridentin. Il y est aussi question du pape François et du pontificat qui s'ouvre. 

    Lire l'entretien

  • Inde : les responsables chrétiens s’inquiètent d’un nouveau rapport sur les attaques antichrétiennes

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    Lu sur Ad Extra :

    En Inde, les responsables chrétiens s’inquiètent d’un nouveau rapport sur les attaques antichrétiennes

    Des chrétiens de l’État d’Odisha, le 9 juin dernier lors d’une manifestation pour défendre leur droit constitutionnel à pratiquer leur foi.Des chrétiens de l’État d’Odisha, le 9 juin dernier lors d’une manifestation pour défendre leur droit constitutionnel à pratiquer leur foi.© Ucanews/Catholicconnect.n

    20/06/2025

    Le 18 juin, l’organisation chrétienne interconfessionnelle UCF (Forum chrétien uni), qui agit en Inde pour les droits des minorités chrétiennes, a publié un nouveau rapport sur les attaques antichrétiennes enregistrées entre janvier et mai 2025. Durant cette période, l’organisation a enregistré 313 attaques, contre un total de 834 en 2024, 734 en 2023 contre 601 en 2022. L’UCF signale donc près de deux attaques par jour en moyenne depuis le début de l’année, avec des situations préoccupantes en Uttar Pradesh et au Chhattisgarh.

    Les responsables chrétiens indiens ont appris avec inquiétude les derniers chiffres annoncés par le Forum chrétien uni (UCF). L’UCF est une organisation chrétienne interconfessionnelle qui agit pour les droits des minorités chrétiennes en Inde, principalement via des mouvements populaires et autres moyens démocratiques.

    Dans son dernier rapport, elle affirme qu’en moyenne, plus de deux chrétiens sont attaqués chaque jour en Inde. Ce mercredi 18 juin dans un communiqué de presse, l’organisation a précisé avoir enregistré 313 attaques entre janvier et mai 2025, notamment via ses numéros gratuits d’assistance téléphonique.

    Les chiffres continuent d’augmenter : l’organisation a enregistré un total de 834 attaques en 2024, et 734 en 2023 contre 601 en 2022. « Si cette tendance n’est pas stoppée immédiatement, cela menacera l’identité et l’existence de toute la communauté chrétienne indienne à l’échelle nationale », s’alarme A. C. Michael, coordinateur national de l’UCF et ancien membre de la Commission pour les minorités de Delhi. Il ajoute que l’Uttar Pradesh, dans le nord du pays, et le Chhattisgarh, dans le sud, sont devenus des « zones sensibles frappées par une haine virale, des violences populaires et une ostracisation sociale endémique ».

    L’Uttar Pradesh et le Chhattisgarh en tête

    Jusqu’au mois de mai, le Chhattisgarh a enregistré 64 attaques antichrétiennes, suivi par l’Uttar Pradesh avec 58 cas. En 2024, l’Uttar Pradesh avait enregistré 209 attaques, soit le chiffre le plus élevé du pays, suivi par le Chhattisgarh avec 165. Douze États sur 28, en majorité dirigés par le parti BJP (Bharatiya Janata Party) pro-hindou du Premier ministre Narendra Modi, ont voté des lois anti-conversion, que les chrétiens accusent d’être manipulées par des groupes hindous pour les cibler.

    C’est le cas dans l’Odisha, dans l’est de l’Inde, où le BJP est arrivé au pouvoir il y a un an, les responsables chrétiens de la région affirment que les violences antichrétiennes ont augmenté depuis. « Pas une semaine ne passe en Odisha sans que des chrétiens soit menacés et incités à renoncer à leur foi et à revenir à l’hindouisme », explique le père Ajay Kumar Singh, de l’archidiocèse de Cuttack-Bhubaneswar (Odisha).

    Après l’arrivée au pouvoir du BJP en Odisha en juin 2024, il affirme qu’une « persécution systématique » a débuté contre les chrétiens, particulièrement dans les régions dominées par les populations indigènes et Dalits. Selon le père Singh, depuis un an, plusieurs attaques ont été enregistrées, avec notamment des célébrations interrompues dans des églises, des enterrements chrétiens refusés, et du boycott social dans les villages.

    Près de 2,3 % de chrétiens sont recensés en Inde

    Selon A. C. Michael, « le système judiciaire et légal est complice » des atrocités commises contre les chrétiens dans de nombreux États indiens. Par conséquent, beaucoup d’attaques ne sont pas signalées par peur de représailles. Minakshi Singh, une militante chrétienne de l’Uttar Pradesh, confie que les chrétiens à travers le pays sont préoccupés et inquiets face à cette persécution en hausse.

    La principale accusation faite contre les chrétiens en Inde, qui convertiraient d’autres croyants à leur religion, est selon elle sans fondement. « En 2022, la Cour Suprême indienne a demandé aux autorités fédérales et régionales d’envoyer des rapports sur les conversions forcées, mais à ce jour, aucun gouvernement n’a encore pu fournir de preuves documentées. »

    Les violences antichrétiennes sont en augmentation depuis une décennie, en particulier depuis l’arrivée au pouvoir du BJP en 2014. L’UCF avait enregistré 127 attaques en 2014, contre 834 en 2024. Selon le dernier recensement, les chrétiens représentent environ 2,3 % de la population indienne, sur 1,4 milliard d’habitants.

    Source : Ucanews, Bijay Kumar Minj et Dr John Singarayar

  • Une fête de mariage chrétienne attaquée dans le centre de l'Inde

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    De Nirmala Carvalho sur Crux :

    Une fête de mariage chrétienne attaquée dans le centre de l'Inde

    MUMBAI, Inde – Une fête de mariage chrétienne a été attaquée, apparemment par des extrémistes hindous, à Chhattisgarh, un État du centre de l'Inde.

    L'incident s'est produit dans la soirée du 11 juin, causant de graves blessures à de nombreuses personnes et d'importants dégâts aux véhicules dans un village du district de Raipur.

    Selon Arun Pannalal, président du Forum chrétien du Chhattisgarh, un chrétien pentecôtiste organisait une réception de mariage pour le mariage de son fils, lorsqu'une foule armée de bâtons et de verges, appartenant prétendument à un groupe d'extrémistes de droite, a attaqué la fête de mariage.

    Ils ont vandalisé et incendié le vélo et la voiture garés devant. La décoration du mariage a également été endommagée.

    Plus tard, le marié s'est enfui pour sauver sa vie dans une autre direction, la mariée s'est enfuie et s'est cachée dans les champs voisins pour échapper aux agresseurs.

    La situation s'est encore aggravée lorsque les assaillants auraient incité et rassemblé des habitants des villages voisins pour les rejoindre et lancer une deuxième vague d'attaques.

    Il a déclaré que les personnes présentes à son domicile avaient été brutalement agressées. Nishad a ajouté que les accusés avaient brisé la porte pour entrer dans la maison. Ils ont ensuite menacé de tuer tous les invités. Lorsque certains d'entre eux ont protesté, ils ont été frappés à coups de bâton et de pierres.

    Les accusés ont également vandalisé les cadeaux offerts au couple lors du mariage. Selon la victime, la perte s'élèverait à environ 12 000 dollars. Il affirme que la famille est très inquiète après cet incident. Il a exigé que la police prenne des mesures strictes à son encontre.

    Selon le recensement de 2011, plus de 93,25 % de la population de l'État du Chhattisgarh pratiquait l'hindouisme, soit un taux supérieur à la moyenne nationale de 80 %. La population chrétienne représente environ 1,9 %, soit un taux inférieur à la moyenne nationale de 2,3 %.

    Le gouvernement de l’État est dirigé par le Bharatiya Janata Party (BJP), un parti nationaliste hindou.

    Depuis 2014, l'Inde est dirigée par le BJP, qui entretient des liens étroits avec le Rashtriya Swayamsevak Sangh (RSS), une organisation nationaliste hindoue militante. Les minorités religieuses se plaignent d'un harcèlement accru depuis que le parti a pris le pouvoir sur la base d'un programme privilégiant les hindous.

    Les incidents de harcèlement contre les chrétiens et d’autres minorités religieuses ont augmenté dans toute l’Inde, plusieurs chrétiens étant détenus ou arrêtés pour « tentative de conversion » et des lieux de culte vandalisés.

    On craignait que le Premier ministre Narendra Modi obtienne une majorité écrasante aux élections de 2024 et ne consolide les politiques nationalistes hindoues en Inde, pays fondé par un gouvernement laïc. Cependant, le parti a perdu sa majorité, bien qu'il continue de gouverner avec le soutien d'autres partis. Cela signifie que les politiques favorisant le nationalisme hindou se poursuivent, en particulier dans les États dirigés par le BJP.

    « Les chrétiens sont chassés des villages du Chhattisgarh. Cette foule a attaqué la fête de mariage, déclarant que nous n'autoriserions pas les chrétiens dans ce village. De plus, ils ont monté d'autres villageois contre les chrétiens innocents. L'ordre public au Chhattisgarh est quasiment effondré, l'anarchie règne et les droits constitutionnels sont quasi inexistants », a déclaré à Crux Arun Pannalal, président du Forum chrétien du Chhattisgarh .

    L'archevêque Victor Thakur de Raipur et président du Conseil des évêques du Chhattisgarh a déclaré à Crux que l'incident était préoccupant.

    « Il semble que les personnes responsables du maintien de la loi et de l’ordre veulent créer un Raj jungle en n’étant pas responsables et fidèles à la Constitution de l’Inde et à leurs devoirs », a-t-il déclaré, faisant référence à un État hindou.

    « Nous disons que certains pays encouragent et soutiennent les terroristes ; l'administration fait de même. Non seulement elle ignore les attaques contre les chrétiens, mais elle semble même protéger les agresseurs », a déclaré l'archevêque à Crux .

  • Le pape Léon XIV appelle à l'espoir pour ceux qui sont « enfermés dans une impasse »

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    LÉON XIV

    AUDIENCE GÉNÉRALE

    Place Saint-Pierre
    Mercredi 18 juin 2025

    ___________________________________

    Cycle de catéchèse – Jubilé 2025. Jésus-Christ notre espérance. II. La vie de Jésus. Les guérisons 10. La guérison du Paralytique. « Jésus, le voyant couché là, et apprenant qu’il était dans cet état depuis longtemps, lui dit : “Veux-tu être guéri ?” » (Jn5,6) 

    Chers frères et sœurs, bonjour !

    Nous continuons à contempler Jésus qui guérit. De manière particulière, aujourd'hui, je voudrais vous inviter à réfléchir aux situations dans lesquelles nous nous sentons “bloqués” et dans l'impasse. Parfois, il nous semble qu'il est inutile de continuer à espérer ; nous nous résignons et ne voulons plus lutter. Cette situation est décrite dans les Évangiles par l'image de la paralysie. C'est pourquoi je voudrais m'arrêter aujourd'hui sur la guérison d'un paralytique, racontée dans le cinquième chapitre de l'Évangile de Saint Jean (5,1-9).

    Jésus se rend à Jérusalem pour une fête juive. Il ne se rend pas directement au Temple, mais s'arrête à une porte où probablement on lavait les moutons qui étaient ensuite offerts en sacrifice. Près de cette porte, il y avait aussi beaucoup de malades qui, à la différence des brebis, étaient exclus du Temple car considérés comme impurs ! C'est alors Jésus lui-même qui les rejoint dans leur douleur. Ces personnes espéraient un prodige capable de changer leur destin ; en effet, à côté de la porte se trouvait une piscine dont les eaux étaient considérées comme thaumaturgiques, c'est-à-dire capables de guérir : à certains moments, l'eau s'agitait et, selon la croyance de l'époque, celui qui y plongeait en premier était guéri.

    Une sorte de “guerre des pauvres” était ainsi créée : nous pouvons imaginer la triste scène de ces malades se traînant péniblement pour entrer dans la piscine. Cette piscine s'appelait Betzatha, ce qui signifie “maison de la miséricorde” : elle pourrait être une image de l'Église, où les malades et les pauvres se rassemblent et où le Seigneur vient pour guérir et donner l'espérance.

    Jésus s'adresse spécifiquement à un homme paralysé depuis trente-huit ans. Il est maintenant résigné, parce qu'il ne parvient jamais à s'immerger dans la piscine, lorsque l'eau devient agitée (cf. v. 7). En effet, ce qui nous paralyse, bien souvent, c'est précisément la déception. Nous nous sentons découragés et risquons de tomber dans l’apathie.

    Jésus fait à ce paralytique une demande qui peut sembler superflue : « Veux-tu être guéri ? » (v. 6). C'est au contraire une demande nécessaire, car lorsqu'on est bloqué depuis tant d'années, même la volonté de guérir peut faire défaut. Parfois, nous préférons rester dans l'état de malade, obligeant les autres à s'occuper de nous. C'est parfois aussi une excuse pour ne pas décider quoi faire de notre vie. Jésus renvoie en revanche cet homme à son désir le plus vrai et le plus profond.

    Cet homme répond en effet de manière plus articulée à la question de Jésus, révélant sa conception de la vie. Il dit tout d'abord qu'il n'a personne pour le plonger dans la piscine : la faute n'est donc pas la sienne, mais celle des autres qui ne prennent pas soin de lui. Cette attitude devient un prétexte pour éviter d’assumer ses propres responsabilités. Mais est-ce bien vrai qu'il n'avait personne pour l'aider ? Voici la réponse éclairante de saint Augustin : « Oui, pour être guéri, il avait absolument besoin d'un homme, mais d'un homme qui fut aussi Dieu. [...] L'homme qu'il fallait est donc venu, pourquoi retarder encore la guérison ? » [1]

    Le paralytique ajoute ensuite que lorsqu'il essaie de plonger dans la piscine, il y a toujours quelqu'un qui arrive avant lui. Cet homme exprime une vision fataliste de la vie. Nous pensons que les choses nous arrivent parce que nous n'avons pas de chance, parce que le destin est contre nous. Cet homme est découragé. Il se sent vaincu dans le combat de la vie.

    Jésus en revanche l'aide à découvrir que sa vie est aussi entre ses mains. Il l'invite à se lever, à sortir de sa situation chronique et à prendre son brancard (cf. v. 8). Ce brancard n'est pas à laisser ou à jeter : il représente sa maladie passée, il est son histoire. Jusqu'à présent, le passé l'a bloqué, il l'a obligé à rester couché comme un mort. Maintenant, c'est lui qui peut prendre ce brancard et le porter où il veut : il peut décider ce qu'il veut faire de son histoire ! Il s'agit de marcher, en s’assumant la responsabilité de choisir la route à suivre. Et cela grâce à Jésus !

    Chers frères et sœurs, demandons au Seigneur le don de comprendre où notre vie est bloquée. Essayons d’exprimer notre désir de guérison. Et prions pour tous ceux qui se sentent paralysés, qui ne voient pas d'issue. Demandons à retourner habiter dans le cœur du Christ, qui est la véritable maison de la miséricorde !

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    [1] Homélie 17,7

  • L'homme avec le QI le plus élevé au monde professe sa foi chrétienne sur les réseaux sociaux

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    D'Amira Abuzeid sur CNA :

    L'homme le plus intelligent du monde professe sa foi chrétienne sur les réseaux sociaux

    19 juin 2025

    L'homme avec le QI le plus élevé au monde a attiré l'attention du monde entier après avoir proclamé publiquement son christianisme sur les réseaux sociaux.

    Le 17 juin, le scientifique sud-coréen YoungHoon Kim, qui affirme avoir un QI de 276, le QI le plus élevé jamais enregistré, a publié sur X : « En tant que détenteur du record de QI le plus élevé au monde, je crois que Jésus-Christ est Dieu, le chemin, la vérité et la vie. »

    Son message a reçu 14 millions de vues et un quart de million de likes au jeudi 19 juin.

    La prétention de Kim à être le détenteur du record de QI le plus élevé au monde a été vérifiée par des organisations telles que la Giga Society , Mensa, World Memory Championships, World Memory Sports Council (en partenariat avec Guinness World Records) et Official World Record.

    Kim, en réponse à l'énorme popularité de son message original, a déclaré dans un autre message X le 19 juin qu'il « utilisera cette opportunité pour conduire de nombreuses âmes à Dieu ».

    « Amen. Le Christ est ma logique », a déclaré Kim, 36 ans, dans une autre réponse à un commentateur sur X.

    L'Église catholique enseigne que l'existence de Dieu peut être connue par la raison seule, comme l'indique le Catéchisme de l'Église catholique (n° 36) : « Dieu, premier principe et fin dernière de toutes choses, peut être connu avec certitude à partir du monde créé par la lumière naturelle de la raison humaine. » 

    Cette doctrine, enracinée dans le Dei Filius du Concile Vatican I , souligne que la raison humaine, en observant l'ordre de la création, peut vérifier l'existence de Dieu, affirmant que « Dieu… peut être connu avec certitude par la lumière naturelle de la raison humaine à partir des choses créées. » 

    Kim a déclaré en février sur X : « Dieu existe. À 100 % », et a récemment suggéré : « Notre conscience n’est pas seulement une activité cérébrale. Il pourrait s’agir d’information quantique, quelque chose qui perdure après la mort. »

    Kim est le fondateur et PDG de NeuroStory, une organisation dédiée à la recherche de « solutions de santé cérébrale basées sur l'IA » et soutenue par le gouvernement sud-coréen.

    Il a également fondé l'United Sigma Intelligence Association et siège au conseil d'administration de la Lifeboat Foundation, qui promeut les avancées scientifiques tout en atténuant les risques humains liés à des technologies comme l'IA.

    Amira Abuzeid est rédactrice en chef à l'Agence de presse catholique

  • Réouverture de la maison natale du saint père Damien De Veuster : un phare de foi et de service

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    De

    Réouverture de la maison natale du saint Père Damien : un phare de foi et de service

    La maison natale restaurée de saint Damien De Veuster à Tremelo, en Belgique, ouvre ses portes avec une nouvelle exposition permanente célébrant la vie de « l'apôtre des lépreux ».

    Une photographie du père Damien De Veuster prise peu avant sa mort orne la tapisserie de canonisation de saint Damien dans le musée de sa ville natale.
    Une photographie du père Damien De Veuster prise peu avant sa mort orne la tapisserie de canonisation de saint Damien au musée de sa ville natale. (photo : Thomas P. Reiter)

    Dans la paisible ville belge de Tremelo, en Flandre, une modeste maison porte l'héritage extraordinaire d'un homme devenu un symbole universel de compassion et de sacrifice. Le 24 mai, la maison natale de saint Damien De Veuster – connu dans le monde entier sous le nom de Père Damien – a rouvert ses portes après d'importants travaux de restauration, offrant aux visiteurs un aperçu renouvelé de la jeunesse de l'un des saints missionnaires les plus appréciés du catholicisme.

    Né Jozef De Veuster en 1840, le futur saint grandit dans cette même maison avant d'entreprendre un voyage qui le mènera des terres agricoles belges jusqu'à l'île hawaïenne reculée de Molokai. Là, il consacrera sa vie à soigner les lépreux (maladie de Hansen), contractant lui-même la maladie et mourant en 1889 à l'âge de 49 ans.

    L'histoire du Père Damien résonne particulièrement fort aux États-Unis, où il est commémoré non seulement comme un saint catholique, mais aussi comme une figure héroïque de l'histoire hawaïenne. Son chemin vers la sainteté a été marqué par des étapes importantes : il a été béatifié par le pape Jean-Paul II en 1995 et canonisé par le pape Benoît XVI en 2009. La même année, une statue lui a été érigée dans le National Statuary Hall du Capitole des États-Unis, représentant l'État d'Hawaï. Sa fête est célébrée le 10 mai et il est le saint patron des lépreux et, officieusement depuis les années 1980, des personnes atteintes du sida.

    Un symbole vivant de la foi en action

    « Cette maison est plus qu’un bâtiment historique », a déclaré le père Juan Carlos Tinjaca de la Congrégation des Sacrés-Cœurs de Jésus et de Marie lors de la cérémonie de réouverture. 

    C'est un symbole vivant, un lieu de mémoire et d'inspiration. C'est là que débuta le chemin de foi et de vie d'un homme qui allait devenir, au-delà des frontières de la Belgique, l'Église, et même la religion elle-même, un symbole universel de compassion humaine.

    Le Père Damien appartenait à la Congrégation des Sacrés-Cœurs de Jésus et de Marie, aussi connue sous le nom des Pères de Picpus, dont la spiritualité est centrée sur l'Eucharistie et l'amour incarné de Dieu en Jésus-Christ. Pour saint Damien, l'Eucharistie était sa source de force. Même à Molokaï, dans les circonstances les plus pénibles, il trouvait chaque jour un moment d'adoration. Devant le tabernacle, il trouva le courage, la compassion et la foi de se donner entièrement à ceux que personne d'autre n'osait approcher.

    Un trésor soigneusement restauré

    La restauration de la maison natale de Saint Damien, classée au patrimoine depuis 1952, a été entreprise avec le plus grand soin, en collaboration avec l'Agence belge du Patrimoine et le gouvernement flamand. Cette rénovation complète comprenait la réfection de la toiture, la restauration des façades, la rénovation des boiseries intérieures et extérieures, ainsi qu'une attention particulière portée aux vitraux et à la chambre natale de Damien à l'étage.

    Extérieur du musée Saint-Damien
    Plaque extérieure de la maison natale de saint Damien De Veuster, récemment restaurée et rouverte au sein du musée. (Photo : Thomas P. Reiter)

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  • "La polyphonie elle-même, d'ailleurs, est une forme musicale chargée de sens, pour la prière et pour la vie chrétienne." (Léon XIV)

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    DISCOURS DU SAINT-PÈRE LEON XIV
    AUX PARTICIPANTS À LA MANIFESTATION PROMUE
    PAR LA FONDATION DOMENICO BARTOLUCCI
    À L'OCCASION DU 500E ANNIVERSAIRE DE LA NAISSANCE DE G.P. DA PALESTRINA

    Sala Regia du Palais Apostolique
    Mercredi 18 juin 2025

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    Chers frères et sœurs, bonsoir !

    Après avoir écouté ces voix angéliques, il serait presque préférable de ne pas parler et de nous laisser sur cette belle expérience...

    Je voudrais saluer Son Éminence le Cardinal Dominique Mamberti, Sœur Raffaella Petrini, les estimés orateurs et les distingués invités. C'est avec joie que je participe à cette rencontre au cours de laquelle nous célébrons, en paroles et en musique, la nouvelle émission philatélique promue par la Fondation Bartolucci et réalisée par la Poste du Vatican à l'occasion du cinq centième anniversaire de Palestrina.

    Giovanni Pierluigi da Palestrina est, dans l'histoire de l'Église, l'un des compositeurs qui a le plus contribué à la promotion de la musique sacrée, pour « la gloire de Dieu, la sanctification et l'édification des fidèles » (Saint Pie X, Motu proprio Inter plurimas pastoralis officii sollicitudines, 22 novembre 1903, 1), dans le contexte délicat, mais passionnant, de la Contre-Réforme. Ses compositions, solennelles et austères, inspirées du chant grégorien, unissent étroitement musique et liturgie, « donnant à la prière une expression plus douce et favorisant l'unanimité, et enrichissant les rites sacrés d'une plus grande solennité » (Ecum. Vat. II, Const. Sacrosanctum Concilium, 112).

    La polyphonie elle-même, d'ailleurs, est une forme musicale chargée de sens, pour la prière et pour la vie chrétienne. Tout d'abord, en effet, elle s'inspire du texte sacré, qu'elle se propose de « revêtir d'une mélodie appropriée » (Inter sollicitudines, 1) pour mieux atteindre « l'intelligence des fidèles » (ibid.). Il atteint d'ailleurs ce but en confiant les paroles à plusieurs voix, chacune les répétant de manière originale, avec des mouvements mélodiques et harmoniques variés et complémentaires. Enfin, il harmonise le tout grâce à l'habileté avec laquelle le compositeur développe et entrelace les mélodies, en respectant les règles du contrepoint, en les faisant se faire écho les unes aux autres, parfois même en créant des dissonances, qui trouvent ensuite leur résolution dans de nouveaux accords. Cette dynamique d'unité dans la diversité - métaphore de notre cheminement commun de foi sous la conduite de l'Esprit Saint - a pour effet d'aider l'auditeur à entrer toujours plus profondément dans le mystère exprimé par les mots, en y répondant, le cas échéant, par des répons ou des alternatim.

    C'est précisément en raison de cette richesse de formes et de contenus que la tradition polyphonique romaine, en plus de nous avoir légué un immense patrimoine artistique et spirituel, continue d'être aujourd'hui encore, dans le domaine de la musique, un point de référence vers lequel se tourner, avec les adaptations nécessaires, pour la composition sacrée et liturgique, afin que, par le chant, « les fidèles participent pleinement, consciemment et activement à la liturgie » (Sacrosanctum Concilium, 14), avec une profonde implication de la voix, de l'esprit et du cœur. De tout cela, la Missa Papae Marcelli, dans son genre, est un exemple par excellence, tout comme le précieux répertoire de compositions que nous a laissé l'inoubliable cardinal Domenico Bartolucci, illustre compositeur et directeur pendant près de cinquante ans de la Chapelle musicale pontificale « Sixtine ».

    Je remercie donc tous ceux qui ont rendu cette rencontre possible : la Fondation Bartolucci, les orateurs, le chœur et vous tous. Je me souviens de vous dans mes prières. Saint Augustin, parlant du chant de l'Alléluia de Pâques, disait : "Chantons-le maintenant, mes frères [...]. Comme le chantent les voyageurs, chantez mais marchez [...]. Avancez, avancez dans le bien [...]. Chantez et marchez ! Ne vous détournez pas de la route, ne regardez pas en arrière, ne vous arrêtez pas" (Sermo 256, 3). Faisons nôtre son invitation, en particulier en ce saint moment de liesse. Ma bénédiction à tous.