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Ordinations sacerdotales : quand les traditionalistes français font leurs calculs…

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Du site de Paix Liturgique :

« Exsangue, l'Église de France a désormais les yeux rivés sur le chiffre de ses ordinations annuelles qui sont délivrés au mois de juin de chaque année. Les chiffres de 2012 confirment une tendance lourde : la diminution du chiffre global des séminaristes et des ordinations avec l'augmentation continue de la proportion de candidats et prêtres pour la forme extraordinaire. Au-delà des chiffres, les analyses montrent aussi quelle tendance de fond le Motu Proprio a confirmée : une traditionalisation du clergé diocésain français ou plus exactement de ce qui va en rester.

Nous annoncions dans notre lettre n° 325 que l'année 2012 allait malheureusement être pauvre quant au nombre de nouveaux prêtres. Et, en effet, dans son édition du 18 juin 2012, La Croix a publié que, selon les informations fournies par la Conférence des Évêques de France, 97 prêtres diocésains seulement seraient ordonnés cette année, précisant que c'était « un chiffre légèrement en baisse par rapport à 2011 ».

Pour être précis, le chiffre de l'an passé était de 109, soit une baisse de 11 % cette année. Rappelons pour mémoire qu'il y avait 96 ordinations recensées en 2010 pour les diocèses français, 89 en 2009, 98 en 2008, 101 en 2007, 68 en 2006 (pour au moins 800 départs en retraite par an en moyenne).

Du côté des ordinations selon la forme extraordinaire, nous rappelons que les critères de nos enquêtes sont les suivants :

– ne sont comptabilisés que les nouveaux prêtres français des communautés dont le ministère est assimilable à un ministère diocésain, c'est-à-dire en écartant toutes les communautés proprement religieuses ;

– sont distinguées (pour cette fois-ci encore) deux catégories : la Fraternité Saint-Pie X et les traditionalistes « officiels » (communautés Ecclesia Dei, séminaristes « extraordinaires » hors communautés, c'est-à-dire pris en charge par des diocèses) tous confondus.

Il y a donc, cette année, 20 ordinations de prêtres français pour la forme extraordinaire répondant à ces critères, dont 11 pour la FSSPX (10 pour la FSSPX elle-même, et un prêtre pour la communauté de la Transfiguration, dont les services sont assimilables à des services « diocésains »).

En 2011, il y avait 18 nouveaux prêtres français, dont 11 de la Fraternité Saint-Pie X. Soit une croissance absolue notable (11 %) sans être fortement significative sur un chiffre de cet ordre, mais une forte croissance relative par rapport aux ordinations « ordinaires », comme on va le voir.

On retiendra aussi pour mémoire qu'il y avait, en 2010, 16 ordinations de prêtres français pour la forme extraordinaire, dont 8 pour la Fraternité Saint-Pie X et 15 en 2009, dont 6 pour la FSSPX.

La proportion entre les deux catégories de prêtres français ordonnés qui était donc en 2011 de 86 % pour la forme ordinaire et 14 % pour la forme extraordinaire, passe en 2012 à 83 % pour la forme ordinaire et à 17 % pour la forme extraordinaire.

Il faut faire une double pondération : la Communauté Saint-Martin a connu cette année un chiffre record d'ordinations sacerdotales (10 prêtres), qui seront pour une part affectés à des services diocésains ; mais on peut estimer au moins au même nombre, les prêtres diocésains (ou de communautés au service des diocèses, comme la Communauté Saint-Thomas Becket) qui se destinent expressément à une pratique bi-formaliste.

Nous évaluons en outre la proportion des candidats au sacerdoce diocésain que l'on pourrait qualifier d'« esprit Motu Proprio » à 30 % environ des séminaristes diocésains français. Cela signifie que sur la proportion de prêtres français ordonnés pour la forme ordinaire (83 % en 2012), une part non négligeable d'entre eux se reconnaît dans l'esprit du Motu Proprio et entend célébrer également demain – ou célèbre déjà occasionnellement ou régulièrement – la forme extraordinaire du rite romain. Cette proportion de clergé diocésain Motu Proprio ne fait qu'augmenter d'année en année.

Voir tout l’article ici :RECUL DU CHIFFRE GLOBAL DES ORDINATIONS, AUGMENTATION CONTINUE DE LA PROPORTION « EXTRAORDINAIRE »

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