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Foi

  • Les participants au synode déplorent l'accent mis sur des « questions de niche » telles que l'ordination des femmes

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    D'Elise Ann Allen sur CruxNow :

    Les participants au synode déplorent l'accent mis sur des « questions de niche » telles que l'ordination des femmes

    ROME – Les participants au Synode des évêques sur la synodalité de ce mois-ci, qui ont été choisis par le Vatican pour prendre part à une conférence de presse vendredi, ont condamné ce qu'ils considèrent comme un agenda trop occidental obsédé par des « questions de niche » telles que l'ordination des femmes, qui, selon eux, détourne l'attention d'autres sujets importants.

    Lors d'une conférence de presse le 4 octobre, au troisième jour du synode, l'évêque Anthony Randazzo de Broken Bay et président de la Fédération des conférences épiscopales catholiques d'Océanie a déploré que « nous nous retrouvons trop souvent pris dans des questions de niche dont nous parlons en Europe ou en Amérique du Nord ».

    « Ces problèmes deviennent une préoccupation majeure pour les gens, au point qu’ils deviennent une épreuve pour des personnes qui luttent parfois simplement pour nourrir leur famille, pour survivre à la montée du niveau de la mer ou aux voyages dangereux à travers des océans sauvages pour se réinstaller dans de nouvelles terres », a-t-il déclaré.

    Randazzo a qualifié cela de « nouvelle forme de colonialisme » qui opprime les personnes vulnérables et qui n’est « certainement pas l’esprit de l’Église synodale en mission ».

    Bien que ces questions de niche soient importantes et doivent être discutées, a-t-il déclaré, « elles ne doivent pas être si dévorantes au point que d’autres ne puissent pas vivre ou exister sur cette planète simplement parce que des personnes puissantes, puissantes, autorisées et riches décident que ces questions de niche sont les plus importantes ».

    « S’il vous plaît, n’oubliez pas les plus vulnérables et rappelez-vous que lorsque vous venez en Océanie, vous, ici en Europe, êtes la périphérie », a-t-il déclaré.

    Cela, a-t-il expliqué, est dû à la fois au changement climatique et à l’exploitation, car « les gens et les organisations arrivent et voient des minéraux, des métaux précieux, et sont très heureux d’adopter l’exploitation minière en haute mer, l’exploitation forestière et d’énormes projets de pêche, épuisant les océans et les mers de tant de leurs ressources. »

    Il a évoqué les défis régionaux tels que l’élévation du niveau de la mer, les migrations, l’exploitation financière et les efforts malavisés visant à protéger l’environnement, qui se font en fin de compte « aux dépens des êtres humains qui vivent sur la planète ».

    « Il est si facile pour nous de nous sentir très à l’aise en Europe ou en Amérique du Nord. Nous oublions parfois que nous avons des voisins en Afrique, en Asie, en Amérique du Sud et dans les pays les plus vulnérables de la planète, en Océanie », a-t-il déclaré, soulignant l’importance de parler au nom de ceux qui sont « oubliés ».

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  • Les évêques américains déclarent octobre "Mois du respect pour la vie"

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    De Stefan Rehder sur le Tagespost :

    Les évêques américains déclarent octobre Mois du respect pour la vie

    La lutte contre l’avortement reste une « priorité absolue », affirment les évêques américains – et lancent un appel à la prière et à l’action.

    4 octobre 2024

    La Conférence des évêques catholiques des États-Unis a demandé qu'octobre soit célébré comme le « Mois du respect de la vie ». Citant le pape Jean-Paul II , le président du Comité des évêques américains sur les activités pro-vie, Mgr Michael F. Burbidge, écrit : « Nous sommes confrontés à une bataille formidable et dramatique entre le bien et le mal, la mort et la vie, la « culture de la mort ». ", et... la " culture de la vie "... nous y sommes tous impliqués et nous la partageons tous, avec la responsabilité incontournable de choisir la vie sans condition. "

    « Heureusement, » les gens aux États-Unis « ne vivent plus sous le régime de Roe v. Wade". Leurs « représentants élus » ont désormais le pouvoir de restreindre ou de mettre fin aux avortements. Mais nous constatons aujourd’hui que cinquante ans d’avortement pratiquement illimité ont tragiquement créé une mentalité nationale dans laquelle de nombreux Américains se sont résignés à un certain niveau d’avortement. Cela permet à l’industrie de l’avortement de continuer à proposer n’importe quel type d’avortement », a déclaré Burbidge.

    L’avortement détruit « plus d’un million de vies chaque année » aux États-Unis

    Face à ce défi, les évêques américains ont affirmé que s'il est important de s'attaquer à toutes les formes de menaces contre la vie humaine, « l'avortement reste notre priorité absolue car il s'attaque directement à nos frères et sœurs les plus vulnérables ». des millions de vies sont détruites dans notre pays chaque année.

    "Tragiquement", l'avortement est aussi "la priorité absolue" pour d'autres. "Nous voyons de nombreux politiciens célébrer la destruction des enfants dans l'utérus et protéger l'accès à l'avortement jusqu'à la naissance." Seuls quelques politiciens se sont assis "pour limiter". les méfaits de l’avortement chimique (pilules abortives) pour les mères et les enfants, qui est la forme d’avortement la plus courante aujourd’hui. D’ici l’ élection présidentielle de novembre, « pas moins de dix États sont confrontés à de sérieuses initiatives électorales qui consacreraient l’avortement dans leur constitution ».

    Invitation à la prière quotidienne jusqu'à l'élection présidentielle

    Ce qu’il faut, c’est un regain de prière et d’action : « Nous devons renouveler notre engagement à œuvrer pour la protection juridique de toute vie humaine, de la conception à la mort naturelle, et voter pour des candidats qui défendent la vie et la dignité de la personne humaine. Nous devons continuer à tendre la main de la compassion à tous ceux qui souffrent de l’implication dans l’avortement. Par-dessus tout, nous devons nous consacrer à nouveau à une prière fervente pour la vie », a déclaré Burbidge. Et plus loin : "J'invite tous les catholiques à se joindre à moi dans un effort de prière concerté pendant la période précédant les élections nationales en priant quotidiennement notre 'Prière pour la vie à Jésus dans le Saint-Sacrement'."  (DT/cerf)

  • Les révélations faites à sainte Faustine Kowalska (5 octobre)

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    De Seraphim, le blog de Marc-Elie :

    Révélations à Sainte Faustine (Kowalska)

    Fin octobre 1936, Sœur Faustine dut descendre en enfer, lieu d’horreur, afin d’en rendre compte. Elle écrit dans son journal :

    << Aujourd’hui, un ange m’a conduite dans les abîmes de l’enfer. C’est un lieu de grande souffrance, d’une étendue affreusement grande. Les différents tourments que j’y ai vus sont les suivants :

    le premier tourment, qui constitue l’enfer, c’est la perte de Dieu ;
    le deuxième, les reproches permanents de la conscience ;
    le troisième, le fait que cet état soit immuable ;
    le quatrième est le feu qui dévore l’âme sans la détruire ; c’est un tourment épouvantable, un feu allumé par la colère de Dieu ;
    le cinquième tourment, c’est l’obscurité permanente et une puanteur abominable ; bien qu’il fasse nuit, les démons et les âmes damnées se voient les uns les autres ; ils voient la méchanceté des autres et aussi leur propre méchanceté ;
    le sixième tourment est la compagnie incessante de Satan ;
    le septième, le désespoir épouvantable, la haine envers Dieu, les médisances, malédictions et outrages.

    Ce sont les tourments que tous les damnés endurent en commun, mais ce n’est pas tout. Il y a aussi les tourments particuliers des sens. Ce avec quoi une âme a péché, c’est par là qu’elle est torturée de manière épouvantable et indescriptible. Il existe des cavités affreuses et des abîmes de la torture où chaque tourment diffère des autres.

    Au vu de cette souffrance abominable, je serais morte si la toute-puissance du Seigneur ne m’avait soutenue. Que le pécheur sache que c’est avec l’organe des sens, par lequel il a péché, qu’il sera torturé pendant toute l’éternité. J’écris cela sur ordre du Seigneur, afin qu’aucune âme ne puisse s’excuser en prétendant qu’il n’y a pas d’enfer, ou bien que personne n’y est allé et que l’on ne sait pas ce qui s’y trouve.

    Moi, Sœur Faustine, je me suis trouvée dans l’abîme de l’enfer sur ordre du Seigneur afin de témoigner que l’enfer existe. Je ne peux pas en parler maintenant, car l’ordre du Seigneur est que je fasse une déposition écrite. Les démons étaient remplis de haine à mon égard mais, à cause de l’ordre du Seigneur, ils durent m’obéir. Ce que j’ai écrit n’est qu’un faible reflet de ce que j’ai vu. J’ai pu remarqué que la plupart des âmes qui s’y trouvent sont celles qui n’ont pas cru à l’enfer.

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  • Sainte Faustine Kowalska, "apôtre de la miséricorde divine" (5 octobre)

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    Sainte Faustine Kowalska
    « Apôtre de la Miséricorde Divine »

    source : Evangile au Quotidien

    Faustine Kowalska, apôtre de la Miséricorde Divine, compte aujourd'hui parmi les Saints les plus célèbres de l'Église. Par son intermédiaire, le Seigneur Jésus transmet au monde entier Son grand message de la Miséricorde Divine et montre un modèle de perfection chrétienne fondée sur la confiance en Dieu et sur une attitude miséricordieuse envers le prochain.

    Faustine naît le 25 août 1905, troisième des dix enfants de Marianna et Stanisław Kowalski, agriculteurs dans le village de Głogowiec. Au baptême, dans l'église paroissiale de Świnice Warckie, elle reçoit le prénom d'Hélène. Depuis son enfance, elle se distingua par l'amour de la prière, l'assiduité, l'obéissance et par une grande sensibilité à la misère des hommes.

    À neuf ans, elle fait sa Première Communion qu'elle a profondément vécue, consciente de la présence de l'Hôte Divin dans son âme. Elle fréquente l'école pendant moins de trois ans. Adolescente, elle quitte la maison familiale pour gagner sa vie et pour aider ses parents comme servante dans des familles aisées à Aleksandrów, Łódź et Ostrówek.

    Elle a senti la vocation dans son âme dès l'âge de sept ans, mais ses parents n'étant pas d'accord pour qu'elle entre dans les ordres, elle a essayé d'étouffer cette voix intérieure. Cependant, exhortée par la vision du Christ souffrant, elle est partie pour Varsovie où, le 1er août 1925, elle a rejoint la Congrégation des Sœurs de Notre Dame de la Miséricorde.

    Devenue sœur Marie-Faustine, elle a passé au couvent treize ans, en remplissant les fonctions de cuisinière, de jardinière et de sœur portière dans plusieurs maisons de la Congrégation, le plus souvent à Płock, Wilno et Cracovie.

    Rien ne trahissait à l'extérieur sa vie mystique d'une extrême richesse. C'est avec zèle qu'elle remplissait toutes ses tâches, elle observait fidèlement les règles, recueillie et silencieuse, mais en même temps naturelle, pleine d'un amour bienveillant et désintéressé. Sa vie, très ordinaire, monotone et grise en apparence, cachait la profondeur extraordinaire de l'union à Dieu.

    Sa spiritualité reposait sur la Miséricorde Divine à laquelle elle réfléchissait et qu'elle contemplait dans la parole de Dieu et dans l'aspect quotidien de sa vie. La connaissance et la contemplation du mystère de la Miséricorde Divine développaient chez elle une attitude de confiance d'enfant face à Dieu et de miséricorde envers les autres.

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  • Le célibat ecclésiastique n'est pas une invention du Moyen Age

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    Zölibat - Wollbold, Andreas; Isépy, Johannes - Dussmann - Das Kulturkaufhaus

    Du Cardinal Walter Brandmüller sur le Tagespost :

    Pas une invention du Moyen Âge

    Retour aux sources : aucun débat sur le célibat des prêtres ne peut plus ignorer l'ouvrage clé du théologien munichois Andreas Wollbold sur le célibat dans l'Église antique.

    4 octobre 2024

    Hormis des représentations sérieuses comme les travaux de Henry Crouzel (1963), Roger Gryson (1970), Christian Cochini (1981/90), Alfons Stickler (1993) et Stefan Heid (2003), c'est un journalisme plutôt superficiel qui a marqué ce débat. sans aucune base solide ni connaissance des sources. On a même souvent affirmé que le célibat était une invention du Moyen Âge. On en a conclu que cette loi médiévale, telle qu'elle avait été introduite, pouvait également être abolie si des circonstances changeantes l'exigeaient.

    Une discussion factuelle et solide sur le sujet controversé du célibat

    L'ouvrage de Wollbold, qui compte plus d'un millier de pages, fournit pour la première fois la base d'une discussion factuelle et solide sur le sujet controversé du célibat. Toute discussion future à ce sujet devra partir de là.

    L’introduction d’une centaine de pages, qui propose dans un premier temps une revue de la littérature publiée précédemment sur le sujet, est particulièrement importante. Viennent ensuite des « commentaires méthodologiques sur le travail textuel », puis des « perspectives pour de futures recherches historiques sur le célibat ».

    Le corpus de l’ouvrage est constitué de textes de la période post-apostolique et de « premières sources juridiques ». Suivent des textes de Clément d'Alexandrie, Origène, Tertullien, Cyprien de Carthage et d'autres. Des sources de la région grecque sont ensuite proposées, suivies par des celles de l'Occident latin, donc d'Ambrose, Jérôme et ainsi de suite. Des preuves pertinentes sont également fournies dans le reste de l’Italie et en Afrique du Nord – pensez à Augustin. Enfin, des synodes suivirent en Orient et en Occident, suivis par les premières décisions papales - à commencer par Damase (360-384).

    Combinaison de texte et d'interprétation

    Enfin, les « annexes » sur les lois de l'empereur Justinien et le synode en Trullo ou le « Concilium Quinisextum » sont importantes.

    La deuxième annexe propose des textes sur « Les Mariages des Apôtres » et la troisième contient « Les documents clés du développement ultérieur de l'Église latine ». Sont également importantes les déclarations sur le thème de la « pureté culturelle », des « différences entre l’Est et l’Ouest en matière d’exigence d’abstinence », de la « règle de la monogamie », de « l’abstinence conjugale », du « clergé célibataire » et de la « loi synéis ». Voilà pour la structure de l’œuvre.

    Tout d'abord, l'auteur de chacun des textes est présenté, après quoi les éditions et traductions, y compris la littérature secondaire, sont répertoriées avant chaque texte. Le texte original respectif est ensuite proposé, y compris une traduction en allemand, suivi d'une « discussion » scientifique sur le texte concerné. A la fin d'un groupe de textes, leur « apport » est enregistré.

    C'est précisément cette combinaison de texte, souvent une première traduction en allemand, et d'interprétation qui constitue un avantage particulier de cet ouvrage, ce qui explique également sa signification scientifique indépendante.

    Un monument plus durable que du bronze

    Avec cet ouvrage, l'éditeur et auteur présente un « Monumentum aere perennius », un monument plus durable que le bronze, signe encourageant que la recherche fondamentale est encore menée aujourd'hui. En théologie notamment, il est encore nécessaire d'aller aux sources dès qu'il s'agit de la connaissance de la vérité.

    Cet ouvrage, qui présente non seulement les sources sur le sujet de manière complète et souhaitable, mais aussi leur interprétation, devra être pris en compte par quiconque souhaite commenter le thème du « célibat » à l’avenir.

    Le véritable gain, cependant, pourrait être que des textes importants, spirituellement profonds et théologiquement cruciaux sur le sujet soient présentés pour la première fois dans leur intégralité. Par ailleurs, on aurait aimé en savoir plus sur la nature et l'étendue de la collaboration de Johannes Isépy. Quoi qu'il en soit, l'Université Ludwig Maximilians de Munich est honorée que cet important travail ait été créé dans le cadre d'une collaboration interdisciplinaire au sein de l'une de ses chaires.


    Andreas Wollbold unter Mitarbeit von Johannes Isépy: Zölibat. Schlüsseltexte aus den Anfängen bis zum 5. Jahrhundert. 1.085 Seiten, Hardcover. Verlag Friedrich Pustet, Regensburg 2024. EUR 88,-(Andreas Wollbold avec la collaboration de Johannes Isépy : Célibat. Textes clés du début au Ve siècle. 1 085 pages, couverture rigide. Verlag Friedrich Puste, Ratisbonne 2024. EUR 88,-)

  • Le pape a dit la vérité à une nation qui n'a plus d'oreilles pour l'écouter

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    Un éditorial du National Catholic Register :

    Le pape a dit la vérité à une nation « qui ne veut plus rien entendre »

    ÉDITORIAL : La réponse aux propos du Saint-Père sur l'avortement et les femmes en dit plus sur la capitulation de la Belgique, autrefois catholique, devant la laïcité que sur l'Église elle-même.

    Le pape François prononce son homélie le 29 septembre lors de la messe au stade Roi Baudouin à Bruxelles.
    Le pape François prononce son homélie le 29 septembre lors de la messe au stade Roi Baudouin à Bruxelles. (photo : Daniel Ibáñez / EWTN)

    La réaction hostile des progressistes catholiques aux commentaires faits par le pape François lors de son bref voyage en Belgique concernant le rôle des femmes et l'avortement a été très révélatrice, en particulier dans le contexte du lancement cette semaine de la session finale du Synode sur la synodalité.

    La réaction acrimonieuse à l'égard du Saint-Père était totalement disproportionnée par rapport à ce qu'il avait à dire sur ces deux sujets et à la place secondaire qu'il leur avait accordée lors de sa visite. Ses remarques sur l'avortement ont été faites dans le contexte de la mise en lumière du témoignage pro-vie du roi Baudouin de Belgique, qui a temporairement abdiqué son trône en 1990 pour ne pas être contraint d'approuver un projet de loi gouvernemental légalisant l'avortement.

    François a salué la décision du défunt monarque de « quitter sa place de roi pour ne pas signer une loi meurtrière ». Et, faisant référence à un projet de loi qui élargirait encore l'accès à l'avortement, il a exhorté les Belges d'aujourd'hui à réfléchir à l'action courageuse de leur ancien roi à une époque où « des lois criminelles sont encore en cours d'élaboration ».

    Ce rappel de la responsabilité des catholiques de s'opposer à la législation pro-avortement a été sévèrement condamné par certains commentateurs locaux comme une ingérence papale inadmissible dans les affaires intérieures de la Belgique.

    La réponse aux commentaires du pape sur le rôle des femmes dans l'Eglise, formulés lors de son passage à l'Université catholique de Louvain, a été encore plus exagérée. En louant « l'accueil fécond, le dévouement nourricier et vivifiant » de la femme, François a souligné que les femmes occupent une place de choix au sein de l'Eglise, non pas en raison des fonctions spécifiques qu'elles occupent dans sa hiérarchie institutionnelle, mais plutôt en raison de la nature fondamentale de la femme.

    « Ce qui caractérise les femmes, ce qui est vraiment féminin, n’est pas stipulé par des consensus ou des idéologies », a-t-il déclaré, « tout comme la dignité elle-même est garantie non pas par des lois écrites sur du papier, mais par une loi originelle inscrite dans nos cœurs. »

    L'administration de l'université catholique, qui s'attendait à un désaccord, a publié un communiqué de presse critique dès la fin du discours du Saint-Père. Qualifiant ses propos de « conservateurs », de « déterministes et réducteurs », l'université a proclamé « son incompréhension et sa désapprobation à l'égard de la position exprimée par le pape François sur le rôle des femmes dans l'Eglise et dans la société ».

    De toute évidence, les observations bénignes du pape ne méritaient pas cette décharge de vitriol élaborée à l'avance. Alors pourquoi certains catholiques locaux étaient-ils déterminés à cibler le Saint-Père ? L'explication principale est que leurs critiques reflètent la triste réalité selon laquelle l'Église locale a été presque complètement submergée par la sécularisation généralisée de la Belgique contemporaine.

    Mais ce n’est pas une coïncidence : le pape a été directement pris pour cible à propos du rôle des femmes dans l’Église juste avant le début du synode sur la synodalité, mardi. Les ecclésiastiques progressistes en Belgique, comme leurs homologues dans d’autres pays occidentaux, sont profondément attristés par le fait que François a récemment claqué la porte doctrinale concernant l’ordination sacramentelle des femmes.

    Ils sont également mécontents du fait que les organisateurs du synode aient été obligés de déplacer la discussion sur l'ordination des femmes et d'autres thèmes progressistes favoris, comme l'évangélisation des personnes LGBT, hors de la réunion finale du synode, privant ainsi les progressistes de la possibilité de revendiquer que leurs programmes ont été approuvés par un processus ecclésial mondial. Pour cette raison, ils ont cherché de manière irrespectueuse à embarrasser François pendant son séjour dans leur pays.

    La bonne nouvelle est que le pape n'a pas été dépité par leurs critiques, défendant ses propos avec force lorsqu'il a été interrogé par les journalistes lors de son vol de retour à Rome dimanche.

    « Je parle toujours de la dignité des femmes », a-t-il dit. « J’ai dit quelque chose que je ne peux pas dire des hommes : l’Église est femme, elle est l’épouse de Jésus. Masculiniser les femmes n’est pas humain. Les femmes, je le dis toujours, sont plus importantes que les hommes parce que l’Église est l’épouse de Jésus. »

    La meilleure nouvelle est qu’il a indiqué, juste avant son retour, qu’il n’avait pas l’intention de permettre à la faction progressiste de l’Église de détourner l’étape finale du Synode sur la synodalité.

    « Le processus synodal doit impliquer un retour à l’Évangile », a-t-il déclaré dans un discours aux évêques, au clergé, aux religieux et aux agents pastoraux à Bruxelles. « Il ne s’agit pas de donner la priorité aux réformes « à la mode », mais de se demander : « Comment pouvons-nous apporter l’Évangile à une société qui n’écoute plus ou qui s’est éloignée de la foi ? » Posons-nous tous cette question. »

    Malgré les avertissements du Saint-Père, il n’est pas certain que le document final du synode évitera complètement de prôner les réformes « à la mode » contre lesquelles il a mis en garde. Les délégués du synode devront faire preuve d’une vigilance constante pour s’assurer qu’ils apportent ce que l’Église veut et dont elle a réellement besoin : une clarté sur la manière d’évangéliser plus efficacement, et non pas une campagne en faveur de causes progressistes.

    Lire également : La Belgique et le Vatican en conflit diplomatique à propos des propos du pape sur l'avortement

  • François d'Assise et le sultan : "l'Amour n'est pas aimé"

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    Saint François avait déjà essayé par deux fois de se rendre en Terre Sainte pour faire connaître le Christ aux Musulmans, mais à chaque tentative, il tombait malade en cours de route et était obligé d'abandonner son projet. En 1219, la guerre fait rage entre les Croisés et l'Islam. Les deux armées se faisaient face. Le sultan al-Kamil avait même publié un décret promettant une forte récompense en or à quiconque apporterait la tête d'un chrétien. Les Croisés commandés par Pélage essayaient de prendre le port de Damiette avec l'intention de conquérir l'Égypte.

    C'est dans ces circonstances de conflit que Saint François avec son compagnon frère Illuminé, décident d'aller prêcher l'Evangile chez les Musulmans. En réalité, leur objectif c'est d'aller voir le Sultan lui-même (pas moins) pour lui parler du Christ! Dans le camps des Croisés on les prend pour des fous. On essaye de les empêcher de partir car on est sûr qu'ils se feront massacrer. Mais face à la détermination de Saint François, ils les laissent partir. Après avoir prié, ils s'en vont en chantant: "Si j'ai à marcher au milieu des ombres de la mort, je ne craindrai aucun mal, car tu es avec moi." Après quelques heures de marche ils rencontrent deux brebis; à leur vue François dit à son compagnon: "Aie confiance dans le Seigneur, frère, car voici accompli pour nous cet avertissement de l'Évangile : "Je vous envoie comme des brebis au milieu des loups."

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  • François d'Assise (4 octobre)

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    Du pape BENOÎT XVI, lors de l'AUDIENCE GÉNÉRALE du mercredi 27 janvier 2010, cette catéchèse consacrée à saint François d’Assise :

    Chers frères et sœurs,

    Dans une récente catéchèse, j'ai déjà illustré le rôle providentiel que l'Ordre des frères mineurs et l'Ordre des frères prêcheurs, fondés respectivement par saint François d'Assise et par saint Dominique Guzman, eurent dans le renouveau de l'Eglise de leur temps. Je voudrais aujourd'hui vous présenter la figure de François, un authentique « géant » de sainteté, qui continue à fasciner de très nombreuses personnes de tous âges et de toutes religions.

    « Surgit au monde un soleil ». A travers ces paroles, dans la Divine Comédie (Paradis, chant XI), le plus grand poète italien Dante Alighieri évoque la naissance de François, survenue à la fin de 1181 ou au début de 1182, à Assise. Appartenant à une riche famille – son père était marchand drapier –, François passa son adolescence et sa jeunesse dans l'insouciance, cultivant les idéaux chevaleresques de l'époque. A l'âge de vingt ans, il participa à une campagne militaire, et fut fait prisonnier. Il tomba malade et fut libéré. De retour à Assise, commença en lui un lent processus de conversion spirituelle, qui le conduisit à abandonner progressivement le style de vie mondain qu'il avait mené jusqu'alors. C'est à cette époque que remontent les célèbres épisodes de la rencontre avec le lépreux, auquel François, descendu de cheval, donna le baiser de la paix, et du message du Crucifié dans la petite église de saint Damien. Par trois fois, le Christ en croix s'anima, et lui dit: « Va, François, et répare mon église en ruine ». Ce simple événement de la parole du Seigneur entendue dans l'église de Saint-Damien renferme un symbolisme profond. Immédiatement, saint François est appelé à réparer cette petite église, mais l'état de délabrement de cet édifice est le symbole de la situation dramatique et préoccupante de l'Eglise elle-même à cette époque, avec une foi superficielle qui ne forme ni ne transforme la vie, avec un clergé peu zélé, avec un refroidissement de l'amour; une destruction intérieure de l'Eglise qui comporte également une décomposition de l'unité, avec la naissance de mouvements hérétiques. Toutefois, au centre de cette église en ruines se trouve le crucifié, et il parle: il appelle au renouveau, appelle François à un travail manuel pour réparer de façon concrète la petite église de Saint-Damien, symbole de l'appel plus profond à renouveler l'Eglise même du Christ, avec la radicalité de sa foi et l'enthousiasme de son amour pour le Christ. Cet événement qui a probablement eu lieu en 1205, fait penser à un autre événement semblable qui a eu lieu en 1207: le rêve du Pape Innocent III. Celui-ci voit en rêve que la Basilique Saint-Jean-de-Latran, l'église mère de toutes les églises, s'écroule et un religieux petit et insignifiant la soutient de ses épaules afin qu'elle ne tombe pas. Il est intéressant de noter, d'une part, que ce n'est pas le Pape qui apporte son aide afin que l'église ne s'écroule pas, mais un religieux petit et insignifiant, dans lequel le Pape reconnaît François qui lui rend visite. Innocent III était un Pape puissant, d'une grande culture théologique, et d'un grand pouvoir politique, toutefois, ce n'est pas lui qui renouvelle l'église, mais le religieux petit et insignifiant: c'est saint François, appelé par Dieu. Mais d'autre part, il est intéressant de noter que saint François ne renouvelle pas l'Eglise sans ou contre le Pape, mais seulement en communion avec lui. Les deux réalités vont de pair: le Successeur de Pierre, les évêques, l'Eglise fondée sur la succession des apôtres et le charisme nouveau que l'Esprit Saint crée en ce moment pour renouveler l'Eglise. C'est ensemble que se développe le véritable renouveau.

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  • Un synode sans fin ?

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    D'Éd. Condon sur le Pillar :

    Un synode sans fin ?

    2 octobre 2024

    La session finale du synode mondial sur la synodalité a débuté cette semaine à Rome, avec des délégués du monde entier qui devraient se réunir pendant une grande partie du mois pour réfléchir à la série pluriannuelle de réunions à tous les niveaux de l'Église.

    Le processus synodal a été, depuis le jour de son annonce, salué dans certains milieux de l’Église comme un moment décisif, une sorte de quasi-Concile Vatican III qui, d’une manière indéterminée mais sismique, inaugurerait une manière nouvelle et irréversible « d’être Église ».

    Mais alors que la session finale est en cours, il semble de plus en plus difficile de voir la véritable fin du processus synodal – que ce soit en termes pratiques ou ecclésiastiques – et peu de signes de la part du pape François quant à quand ou comment il entend conclure le processus et consolider son héritage.

    Alors que les participants entament la dernière session du synode, certains pourraient se demander si c’est vraiment la fin. 

    Lorsque le pape François a annoncé pour la première fois son projet de processus mondial d’écoute et de dialogue cum Petro et sub Petro, l’ensemble du processus devait se conclure à Rome en octobre de l’année dernière. François a ensuite décidé de prolonger l’affaire avec une deuxième session en 2024.

    Mais même avec ce délai prolongé, il a encore été repoussé. 

    En mars, le pape François a annoncé que l’un des sujets les plus controversés soulevés – bien que par une minorité de participants – serait retiré de l’ordre du jour de la session finale. À la place, la discussion sur le diaconat féminin serait confiée à un groupe d’étude, qui poursuivrait ses travaux l’année prochaine, sans date fixée pour la présentation de son rapport.

    Sur la question du ministère féminin lui-même, cette décision n'est que la dernière occasion en date pour le pape de confier la tâche à un groupe d'étude : il a demandé au Dicastère pour la doctrine de la foi d'étudier la même question plus d'une fois. 

    Cela n’a pas empêché les partisans d’un ministère féminin pleinement ordonné sacramentellement de faire valoir leur programme. Alors qu’une poignée de militantes « prêtresses » ont tenté de perturber la dernière messe de François au stade Roi Baudouin à Bruxelles lors de sa récente visite en Belgique, au moins un nombre similaire de participants au synode ont signalé leur propre ouverture à l’ordination des femmes.

    Pourtant, malgré l’activisme minoritaire et les discussions ouvertes, François a été explicite : si une certaine renaissance du rôle des diaconesses de l’ère apostolique est possible, l’ordination sacramentelle des femmes ne l’est pas.

    Le pape François a fait passer ce message à son retour de Belgique. Interrogé lors de la conférence de presse à bord de l'avion au sujet de l'Université catholique de Louvain, affirmant que l'institution « déplore les positions conservatrices exprimées par le pape François sur le rôle des femmes », le pape a réitéré son enseignement constant - et celui de l'Église - sur la véritable dignité et le génie spirituel des femmes, distincts du ministère ordonné, réservé aux seuls hommes.

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  • Rik Torfs : "Quand on invite le Pape, on doit avoir la délicatesse de ne pas lui imposer comme unique vérité les opinions de l'Occident sécularisé"

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    De Rik Torfs sur le site de La Libre :

    "Quand on invite le Pape, on doit avoir la délicatesse de ne pas lui imposer comme unique vérité les opinions de l'Occident sécularisé"

    Le Pape a remis en question la pensée unique présentée par les universités qu'il a visitées. À Leuven, il a plaidé pour une université qui dépasse le rationalisme pur et simple.

    Une chronique "J'assume" de Rik Torfs, professeur de droit canonique, écrivain, recteur honoraire de la KU Leuven

    1er octobre 2024

    Je n'étais pas un grand partisan de la visite du pape François. Tout d'abord, J'étais loin d'être sûr qu'il allait réellement venir, vu son voyage en Asie, long et fatigant, qui précédait sa visite au Luxembourg et à la Belgique. En plus, le contexte du voyage était difficile. La visite risquait de se réduire à une longue discussion sur le sort des victimes d'abus sexuels. Et le climat et la migration, les thèmes choisis par les deux universités catholiques, semblaient formels et peu dangereux.

    Cependant, la réalité a été différente. Le Pape s'est entretenu beaucoup plus longtemps que prévu et apparemment en profondeur avec les victimes d'abus sexuels. Surtout pour la presse flamande c'était le seul thème de la visite qui comptait vraiment. À maintes reprises et avec fermeté le pape François est revenu sur le sujet, y compris au stade Roi Baudouin.

    Invitation universitaire

    Regardons maintenant de plus près la rencontre avec les universités. À Leuven, dans la salle de promotion donnant place à un peu plus de 200 personnes, surtout des dignitaires politiques, religieux et académiques étaient représentés. Les étudiants et les professeurs manquaient presque complètement. Même les deux prêtres enseignant à la faculté de droit canonique, dont je fais partie, n'étaient pas invités. Comparé à Leuven, l'ambiance à Louvain-la-Neuve était beaucoup plus enthousiaste, joyeuse et vivante, il faut le constater.

    Avant d'analyser l'accueil réservé au Pape par les autorités académiques, n'oublions pas que l'anniversaire de l'université de Louvain était la raison principale de la visite du Pape. Ce sont les universités qui, avec l'appui de la maison royale et des évêques, ont lancé l'invitation.

    À Leuven, le Pape a plaidé pour une université qui dépasse le rationalisme pur et simple, surmontant la fatigue mentale qui semble caractériser notre société.

    Ainsi, à Leuven, le recteur était l'hôte et le Pape l'invité. L'hôte vantait les mérites de son université, sa renommée internationale, sa méthode scientifique inébranlable. Dans la salle, projeté au-dessus du recteur et du pape, on pouvait lire la devise officielle de l'université pour cette année festive : "Knowledge knows no end". En anglais, comme il se doit.

    Non seulement l'université est un guide scientifique, elle se présente aussi comme boussole morale. L'hôte, le recteur, a clairement dit à son invité, le Pape, qu'il était grand temps de procéder à l'ordination sacerdotale de la femme et de changer ses points de vue sur les relations homosexuelles.

    Pensée unique

    À Louvain-la-Neuve, la réaction de la rectrice était comparable. Dans son fameux communiqué de presse, elle déplore, au nom de l'université, "les positions conservatrices du pape François quant à la place des femmes dans la société". Ce message donne l'impression qu'au sein de l'université, il y a une pensée unique partagée par tous les membres de la communauté académique.

    C'est justement cette pensée unique qui a été mise en question par le Pape. À Leuven, il a plaidé pour une université qui dépasse le rationalisme pur et simple, surmontant la fatigue mentale qui semble caractériser notre société. De toute façon, dans l'Église, il y a une place pour tout le monde, a-t-il précisé ailleurs.

    La visite du Pape aux universités m'inspire à trois idées, que je laisse bien entendu à votre appréciation.

    D'abord les recteurs, hôtes du Pape, ont manqué d'élégance. Personne n'a l'obligation de l'inviter. Mais quand on invite le Pape pour donner davantage de prestige à ses festivités, on doit avoir la délicatesse de ne pas, dans un esprit de supériorité, lui imposer comme unique vérité les opinions politiques ou morales de l'Occident sécularisé.

    Ensuite, j'avais l'impression que le Pape, malgré ses propos fermes sur certains sujets, laissait beaucoup d'espace à d'autres opinions et à des critiques justifiées. Sur différents sujets, y compris les abus sexuels, le pape a fait témoignage de beaucoup d'humilité. Ce n'est pas le cas des universités qui n'ont nullement mis en question leur propre idéologie et le fonctionnement parfois froid et bureaucratique de l'université actuelle.

    Enfin, dans les rues de Leuven, dans la salle et les rues de Louvain-la-Neuve, il y avait beaucoup de jeunes qui ne cachaient pas leur sympathie pour le pape sans pour autant partager toutes ses idées. Est-ce possible que c'est surtout une ancienne génération, actuellement au pouvoir dans les universités et les médias qui, toujours pas libérée de son passé catholique, demeure sceptique ou cynique vis-à-vis du Pape, tandis qu'une nouvelle génération, sans complexes et frustrations, se montre beaucoup plus ouverte ?

  • Le pape en Belgique : un contact physique avec une Église en état d'auto-sécularisation

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    De Bernhard Meuser sur le TagesPost :

    Quand le pape ose dire la vérité

    L'Université catholique de Louvain inflige une gifle retentissante à François. Le pape ressent ainsi ce que c'est que de vivre dans une Eglise en mode d'aliénation, une Eglise dans laquelle tu ne peux plus respirer parce que des idéologies implantées dominent l'espace et que des interdictions de langage empêchent l'expression de positions différentes.

    01.10.2024

    Voilà donc le pape qui vient spécialement en Belgique pour encourager une Eglise locale qui - à l'instar de l'Eglise allemande - est à bout de souffle. Et comme l'université « catholique » de Louvain a 600 ans d'existence (en partie très glorieuse), le pape l'honore de sa présence. Au lieu de saluer ce geste avec respect et gratitude, la direction de l'université, qui n'est plus vraiment catholique, lui donne une gifle retentissante, à peine le pontife a-t-il terminé son discours. Dans un document visiblement préparé d'avance, les professeurs supérieurs de l'université lui font part de leur « incompréhension et de leur désapprobation face à la ... position exprimée par le pape sur le rôle de la femme dans l'Eglise et dans la société ». Les vues du chef de l'Eglise sont « conservatrices », et en plus « déterministes et réductrices ».

    Le pape a donc osé affirmer des monstruosités, par exemple que la féminité « parle de réception féconde, de dévouement nourrissant et donnant la vie ». Plus encore, le pape avait osé faire des déclarations sur l'essence de la femme et se référer au droit naturel : « Ce qui caractérise la femme, ce qui est vraiment féminin, n'est pas établi par des consensus ou des idéologies, de même que la dignité elle-même n'est pas garantie par des lois sur le papier, mais par une loi originelle écrite dans nos cœurs ».

    Avec un sens aigu du paternalisme toxique, les enseignants de Louvain se sont énervés contre les paroles du pape, telles que : « La féminité nous parle. Pour cette raison, une femme est plus importante qu'un homme, mais il est terrible qu'une femme veuille être un homme : non, elle est une femme, et c'est 'lourd' et important » Comment le pape François a-t-il pu provoquer si brutalement l'intelligence féministe mondiale, au point de ne pas trouver un ton d'excuse, même dans l'avion, et de ne pas dévier d'un millimètre de son point de vue, même là ?

    Un contact physique avec une Église en état d'auto-sécularisation

    L'ensemble du processus rappelle de sinistres souvenirs du suicide collectif de l'Eglise hollandaise et belge dans les années soixante-dix et quatre-vingt du siècle dernier, lorsque les Eglises locales, autrefois florissantes, se sont émancipées de la grande tradition de l'Eglise, ont aboli toute autorité spirituelle - que ce soit celle des évêques ou celle du pape - et se sont jetées avec dévotion dans les bras du « monde ». En l'espace de deux décennies, la démission quasi totale de la "mater et magistra" a eu pour conséquence que les églises locales du Benelux ont d'abord sombré dans le chaos, puis dans l'insignifiance, et ne représentent plus aujourd'hui qu'un petit groupe de personnes. Certes, les premiers signes d'un nouveau printemps apparaissent, qui n'est en aucun cas le fruit de l'auto-sécularisation, mais bien celui de charismes qui fleurissent tranquillement, d'une piété intacte et d'une nouvelle dévotion à l'Évangile.

    Le pape d'Amérique latine a eu l'occasion d'entrer en contact avec des Eglises locales qui se disent encore « catholiques », mais dont les marges institutionnelles refroidies se sont depuis longtemps dissoutes dans l'anarchie. L'anarchie est le mot qui convient ; il vient du grec et signifie « absence d'autorité ». L'anarchie a l'avantage que tout le monde a le droit. Or, une université « catholique » - quelle que soit sa taille, son ouverture, ses liens avec l'État et son dévouement à la science - existe dans le cadre de convictions fondamentales élémentaires qui ont quelque chose à voir avec la Révélation. Celui qui se pare, même de loin, du titre de « chrétien » ou de catholique, vient de ce changement de domination que Jésus exige en Mt 16,16 et en bien d'autres endroits de ceux qui veulent lui appartenir. Il est le « Seigneur » (Ph 2,11) ; c'est à partir de lui et des révélations de Dieu que nous pensons et essayons de le rejoindre par la raison. Pour les institutions et les instances d'enseignement chrétiennes, il n'y a pas d'autorité au-dessus, pas de lieux secondaires qui iraient à l'encontre de l'intuition centrale de base. La structure de toute action et de toute pensée dans l'Église n'est pas un ring de boxe où le vainqueur se révèle après douze rounds. Être catholique signifie se mouvoir dans un ordre « sacré » - en grec : hiérarchie. Et cette hiérarchie est justement au stade d'une reconnaissance simplement formelle. L'anarchie accueille encore le pape. En réalité, elle le considère comme un Auguste de Dieu qui ferait mieux de faire censurer ses discours au préalable pour obtenir un consensus.

    Des extensions difficilement justifiables du terme « catholique ».

    Le pape a pu durant ce jour « sentir » ce que c'est que de vivre dans une Eglise en mode d'aliénation, une Eglise dans laquelle tu ne peux plus respirer parce que des idéologies implantées dominent l'espace et que les interdictions de parler sont à l'ordre du jour. La « maladie belge » est en réalité la maladie de la moitié de l'Europe. La question de l'identité ecclésiale, qui s'emballe brutalement, n'existe pas seulement en Belgique ; au fond, la situation n'est que graduellement différente en Allemagne et en Suisse - et en Autriche aussi, il existe des extensions à peine justifiables du terme « catholique ».

    Catholique devrait justement signifier : chacun fait ce qu'il veut et appelle cela une nouvelle morale. Chacun enseigne ce qu'il veut et appelle cela une conversion à la réalité de la vie actuelle. Dans les faits, nous avons affaire à une Eglise qui s'est laissée mettre sens dessus dessous : « L'Eglise ne doit plus convertir le monde, mais elle doit elle-même se convertir au monde. Elle n'a plus rien à dire au monde, elle n'a plus qu'à l'écouter ». (Louis Bouyer) L'université catholique de Louvain vient elle aussi avec son discours standard qui l'élève au-dessus de l'Eglise traditionnelle, elle est justement une « université inclusive qui s'engage contre les violences sexistes et sexuelles », il s'agit pour elle du libre épanouissement de l'être humain, « indépendamment de son origine, de son sexe ou de son orientation sexuelle ». Tandis que l'Eglise exclut et discrimine. Elle enseigne et agit de manière sexiste. Elle est l'incarnation de l'abus. Il ne manque plus que l'invocation des droits de l'homme, avec laquelle on aurait pu lever le nez encore un peu plus haut. 

    Un pape qui reste ferme dans un avion ...

    On peut maintenant être fier d'un pape qui exprime l'évidence avec franchise et qui récolte la raclée prévue à cet effet dans l'Evangile (Jn 15,20) : Qu'il y a des hommes et des femmes XX et XY - et sinon peut-être des personnes qu'il faut traiter avec respect, parce qu'elles sont peut-être blessées et que leur équilibre émotionnel n'est pas congruent avec leur identité corporelle. Qu'il existe quelque chose comme les « femmes », et que c'est beau qu'elles existent. Qu'elles ont un être qui est indisponible et qui échappe aux attributions extérieures, et que personne n'a le droit d'y toucher. Qu'il y a une dignité qui peut être reconnue à partir de la nature et du droit naturel, tout comme les juifs et les chrétiens le reconnaissent encore plus profondément dans l'amour créateur de Dieu, dans lequel l'homme et la femme sont appelés à la fécondité et à la ressemblance avec Dieu. 

    Tout cela constitue le fer de l'enseignement et non de la pâte à modeler pour le séminaire supérieur de théologie. C'est aussi du bon sens. Car c'est bien sûr ce que croit la grande majorité des gens, qui se détournent avec dégoût d'une idéologie élitiste qui veut faire croire à nos enfants qu'on peut changer de sexe chaque année et qu'il est tout à fait acceptable qu'un homme se faisant passer pour une femme tabasse une femme sur le ring aux Jeux olympiques. Et heureusement, peu de femmes souhaitent vraiment avoir le droit de faire tuer leurs propres enfants.

    Sur l'autonomie universitaire et le libéralisme religieux

    Dans ce qui se passe en Belgique, nous avons une fois de plus affaire à une conception de l'autonomie qui s'autorise elle-même et qui se ferme à toute objection extérieure - même si c'est par l'intermédiaire d'un pape qui se réfère à la « doctrine », à la « vérité » et à la « parole de Dieu ». Nous retrouvons ce concept radical d'autonomie tout au long de l'humanisme (athée) et maintenant aussi dans l'interprétation erronée de Kant par Magnus Striet et d'autres théologiens. Chez Kant, l'autonomie est là pour faire le bien avec la plus grande authenticité, - le concevoir comme un « devoir » envers une loi morale objective et générale et non comme un droit à un événement de liberté libéré de toute détermination extérieure. Dans un espace de pensée où seule la liberté détermine la liberté, la « vérité » n'a nécessairement pas de place, ni la justice objective, ni la dignité, qui est plus grande et au-delà de ce que « je » veux ou de ce que « nous » voulons. La théologie et « Dieu » ne peuvent surtout pas être classés dans cette pensée de l'autonomie absolue. Magnus Striet fait ses adieux au Tout-Puissant non seulement de l'éthique, mais aussi de la raison ; il dit ainsi : « Si la liberté humaine a pour suprême dignité la liberté, elle ne peut accepter qu'un Dieu qui s'insère dans son univers moral ». La moralité de Dieu, résume Engelbert Recktenwald, « consiste en sa soumission aux attentes humaines ». L'université signifie alors : ne plus se laisser dire par personne ce que nous n'avons pas déjà découvert ou ne découvrirons pas encore par nous-mêmes. 

    Logiquement, nous n'aboutissons pas alors à la vérité, mais d'abord à la fameuse « dictature du relativisme, qui ne reconnaît rien comme définitif et ne laisse comme mesure ultime que son propre moi et ses envies ». (Pape Benoît XVI) Et deuxièmement, nous avons affaire au libéralisme religieux que John Henry Newman fustigeait déjà au XIXe siècle : « Le libéralisme en religion est la doctrine selon laquelle il n'y a pas de vérité positive en religion, qu'au contraire une profession de foi en vaut une autre. ... Il (le libéralisme) enseigne que tout le monde doit être toléré, mais que tout est affaire d'opinion. La religion révélée n'est pas une vérité, mais un sentiment et une affaire de goût, pas un fait objectif, pas surnaturel, et chaque individu a le droit de lui faire dire ce qui lui convient ». J'ai été très heureux d'entendre le philosophe américain D. C. Schindler déclarer dans l'interview du Tagespost à propos de l'idée du libéralisme religieux - où chacun est libre de décider si et à quoi il s'engage - : « Le problème est que nous modifions profondément la nature du bien, de la religion et de la tradition lorsque nous les transformons en objets de choix, au lieu de les concevoir comme des réalités qui nous précèdent, fondent notre existence et nous permettent en premier lieu de faire des choix ».

  • Quand Benoît XVI évoquait l'existence des anges

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    source

    Le 29 septembre 2008, rencontrant les communautés religieuses et civiles de Castelgandolfo avant de prendre congé, le Pape leur disait déjà (le texte original est en italien sur le site du Vatican , référence en français ici):

    * * *

    « Chers frères et sœurs invoquons leur aide (ndlr: celle des trois archanges, Michel, Gabriel et Raphaël) avec confiance, ainsi que la protection des anges gardiens, dont nous célébrerons la fête le 2 octobre (ndlr: La fête des anges gardiens a été établie au 2 octobre par le pape Paul V dès 1608)
    La présence invisible de ces esprits bienheureux nous est d'une grande aide, et d’un grand réconfort : ils marchent à côté de nous, ils nous protègent, en toute circonstance, ils nous défendent dans les dangers, et nous pouvons avoir recours à eux à tout moment.

    Beaucoup de saints, ont entretenu avec les anges un rapport de véritable amitié, et nombreux sont les épisodes qui témoignent de leur assistance dans des occasions particulières ».

    Benoît XVI a également expliqué la mission spéciale des anges en citant la Lettre aux Hébreux (1, 14) : « Les anges sont envoyés par Dieu pour ‘servir ceux qui hériteront le salut’. C’est pour cela qu'ils nous sont d’une aide valide dans notre pèlerinage terrestre vers la Patrie céleste ».

    * * *

    Pareillement, à la fin de l'habituelle homélie d'Angelus, le 2 octobre 2011, il a dit:

    Chers amis, le Seigneur et toujours présent et agit dans l'histoire de l'humanité, et il nous accompagne aussi avec la présence singulière de ses Anges, que l'Eglise vénère aujourd'hui comme "gardiens", c'est-à-dire ministres de la sollicitude divine pour chaque homme. De son début jusqu'à l'heure de la mort, la vie humaine est entourée de leur incessante protection.

    * * *

    Dans le second livre d'entretiens avec Peter Seewald, traduit en français sous le titre "Voici quel est notre Dieu" (Plon 2001), voici comment s'exprimait le cardinal Ratzinger:

    - Selon la doctrine chrétienne, le monde est divisé en deux domaines, un monde invisible et un monde visible. Elle parle d'en haut et d'en bas. Que veut-elle dire par là ?

    - Parler de haut et de bas, c'est évidemment une façon imagée de parler qui provient de notre propre expérience. Bien sûr, ce symbolisme peut aboutir à une conception naïve du monde où tout est vu de manière physique et qui passe à côté de l'essentiel. En tant qu'image originelle, qui est parlante en elle-même, elle est précieuse. Elle nous apprend qu'il existe des profondeurs et des hauteurs, qu'il y a des degrés d'être, l'infiniment grand et l'infiniment petit, que la vraie hauteur existe, le Dieu vivant.

    De même nous faisons concrètement l'expérience de la distinction entre le visible et l'invisible. Il y a des forces que nous ne pouvons voir et qui sont pourtant réelles. Prenons d'abord les réalités proprement dites, les réalités de l'esprit et du cœur. Je peux voir dans les yeux de quelqu'un, dans son expression et dans d'autres faits, quelque chose de son intériorité mais seulement en tant que reflet de sa profondeur. Ainsi, à travers des réalités matérielles, l'invisible transparaît, de sorte que cet invisible devient une certitude pour nous et nous attire. Dans tous les cas les forces invisibles, dont nous pouvons pourtant sentir les effets, nous indiquent que le monde a une profondeur qui échappe à notre regard et aux phénomènes sensoriels.

    - En relation avec « le haut et le bas », avec « le visible et l'invisible », l’Ancien Testament nous présente des êtres mystérieux. Ils se présentent comme les messagers de Dieu ou « anges du Seigneur ». Trois de ces anges, les archanges, portent même des noms. Il y a Michel, (le nom signifie : « Qui est comme Dieu »), puis Raphaël (« Dieu a guéri »), et Gabriel (« Dieu a rendu fort »). Nous apprenions autrefois, à l'école, que les anges sont de purs esprits, ayant raison et volonté. Est-ce toujours vrai ?

    Oui, c'est toujours vrai. L'Écriture nous le dit et, par ailleurs, nous savons au fond de nous-mêmes que nous ne sommes pas les seules créatures spirituelles. Dieu a aussi peuplé le monde d'autres créatures spirituelles qui nous sont proches parce qu'il n'y a qu'un seul monde. Ces créatures sont, elles aussi, l'expression de sa plénitude, de sa grandeur, de sa bonté. Dans ce sens les anges appartiennent véritablement à la conception chrétienne du monde. Ils entrent dans l'espace de la création qui comporte aussi des créatures spirituelles non matérielles, différentes de nous. Les anges sont en présence immédiate de Dieu dans laquelle nous sommes appelés à être intégrés.

    - D'après l'enseignement de l'Église, dans le domaine des anges, il n'y a pas que les archanges, les chérubins, les séraphins et les anges ordinaires. Il y a les anges gardiens. Il est difficile de croire que chaque être humain a un ange gardien avec qui il peut même collaborer.

    - C'est pourtant la foi de l'Église qui s'est formée au cours de l'histoire et qui a des fondements sérieux. Personne n'est obligé d'y croire. Cette foi n'a pas le même degré de certitude que les déclarations concernant Jésus ou Marie. Elle appartient aux convictions intérieures qui sont nées dans l'expérience chrétienne : Dieu place un compagnon à mes côtés qui m'est particulièrement assigné et à qui je suis assigné. Chacun, bien sûr, ne se familiarisera pas intérieurement de la même manière avec ce compagnon.

    Connaissez-vous votre ange gardien personnellement ?

    - Non. Je me sens moi-même si directement concerné par Dieu que, tout en étant reconnaissant qu'il y ait un ange gardien, j'échange directement avec Dieu lui-même. C'est une question de tempérament. À d'autres il est donné d'échanger avec leur ange gardien, et c'est pour eux une certitude qui les console. Évidemment, il ne faut pas s'y arrêter mais se laisser conduire vers Dieu : tout doit être orienté vers la relation à Dieu.