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Foi

  • De l'Afrique à l'Asie, les attaques contre les chrétiens s'intensifient

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    De Valerio Palombaro sur Vatican News :

    De l'Afrique à l'Asie, les attaques contre les chrétiens sont en augmentation

    À l'occasion, ce 22 août, de la Journée internationale de commémoration des personnes victimes de violences en raison de leur religion ou de leurs convictions, Marta Petrosillo, rédactrice en chef du Rapport sur la liberté religieuse de l’AED (Aide à l’Église en détresse), soutient que «si la liberté religieuse est refusée à un groupe, tôt ou tard, elle sera également refusée aux autres».

    Les violences et persécutions contre les communautés chrétiennes dans le monde connaissent une augmentation inquiétante. Cette tendance, confirmée pour l'année 2024 par le rapport de la fondation pontificale Aide à l'Église en détresse, ne s’est malheureusement pas inversée au cours de l'année, et refait surface avec une actualité pressante à l'occasion de la «Journée internationale de commémoration des personnes victimes de violences, en raison de leur religion ou de leurs convictions», proclamée par les Nations unies.

    Du Nigeria, où le climat d'insécurité reste élevé et où les enlèvements de religieux par des groupes terroristes se poursuivent, en passant par les persécutions des régimes autoritaires, jusqu'aux violences généralisées subies par les communautés chrétiennes d'Asie.

    Il y a à peine quelques jours, les évêques indiens dénonçaient une escalade de la violence contre les chrétiens dans la région orientale d’Odisha, tandis qu'en Afrique, où le «fléau» des persécutions religieuses touche particulièrement les communautés du Sahel et de l’Ouest du continent, les événements sanglants de ces dernières semaines dans l'est de la République démocratique du Congo montrent que les communautés minoritaires sont d’innocentes victimes de violences, même en dehors des contextes de persécution plus ouverte.

    La responsabilité des États

    Comme l'indiquent les données de l'ONU, toutes les communautés minoritaires sont exposées à la violence, et pas seulement les communautés chrétiennes. Des actes d'intolérance et de violence fondés sur la religion ou les convictions sont perpétrés de manière continue à l'encontre d'individus, y compris ceux qui appartiennent à des communautés et minorités religieuses à travers le monde. Le nombre et l'intensité de ces incidents, souvent de nature criminelle, sont en augmentation.

    En proclamant le 22 août, Journée internationale de commémoration des personnes victimes de violences en raison de leur religion ou de leurs convictions, l'Assemblée générale des Nations unies a rappelé que les États ont la responsabilité première de promouvoir et de protéger les droits de l'homme, y compris ceux des personnes appartenant à des minorités religieuses, notamment leur droit de pratiquer librement leur religion ou leur croyance.

    Lire aussi : Au Pakistan, les chrétiens toujours victimes de viols et d'agressions

    «Si la liberté religieuse est refusée à un groupe, tôt ou tard elle sera également refusée aux autres», met en garde Marta Petrosillo, qui dirige pour la fondation pontificale Aide à l’Église en détresse, la rédaction du rapport biennal sur la liberté religieuse dans le monde. Dans une interview publiée sur le portail en ligne de la section internationale de l'AED, elle dévoile certaines des données du prochain rapport de la fondation pontificale qui sera publié le 21 octobre prochain.

    «L’Afrique est l'un des continents où la situation s'est réellement détériorée» note Marta Petrosillo, mentionnant les récentes attaques contre les chrétiens de la République démocratique du Congo, pour confirmer la montée de l'extrémisme religieux sur le continent. «Il y a aussi le cas du Burkina Faso qui, il y a dix ans, ne figurait pas parmi les pays les plus préoccupants, mais qui est aujourd'hui malheureusement l'un des endroits au monde où l'on recense le plus d'attaques djihadistes». La représentante de l'AED fait ensuite état d'une aggravation de la situation du nationalisme ethnoreligieux en Asie, tandis que le Proche-Orient reste une zone de grande instabilité, et que l'on constate de plus en plus de violations de la liberté religieuse en Amérique latine.

    Le triste classement d'Open Doors

    Dans son dernier rapport, l'association Open Doors confirme également une augmentation de 365 à 380 millions du nombre de chrétiens persécutés et discriminés dans le monde. Si la Corée du Nord reste stable à la première place, le Nigeria reste l'épicentre des massacres sur le continent africain en 2024, parallèlement à une augmentation de la violence dans les pays voisins d'Afrique de l’Ouest. Parmi les cinq premières places du classement établi par Open Doors, figurent: la Somalie, le Yémen, la Libye et le Soudan. Enfin, en Asie, la situation en Birmanie s'est détériorée en 2024, la guerre civile ayant accru le niveau de violence. Le Pakistan reste l'un des pays au monde où la violence anti-chrétienne est la plus manifeste, en particulier en ce qui concerne les accusations de blasphème présumé, tandis qu'en Inde également, on constate un déclin des libertés fondamentales de la minorité chrétienne.

  • Un "pape du coeur"

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    De Christopher R. Altieri sur Crux :

    Léon XIV : un pape « du cœur »

    21 août 2025

    Le pape Léon XIV a appelé les fidèles du monde entier à prier et à jeûner pour la paix ce vendredi 22 août, jour de la commémoration de la royauté de la Bienheureuse Vierge Marie.

    « Marie est la Mère des croyants ici sur terre », a déclaré Léo à la fin de son audience générale mercredi, « et elle est également invoquée comme Reine de la Paix, alors que notre terre continue d'être blessée par les guerres en Terre Sainte, en Ukraine et dans de nombreuses autres régions du monde. »

    Le pape Léon XIV a invité « tous les fidèles à consacrer la journée du 22 août au jeûne et à la prière, en implorant le Seigneur de nous accorder la paix et la justice, et de sécher les larmes de ceux qui souffrent à cause des conflits armés en cours ».

    « Marie, Reine de la Paix », priait Léon, « intercède pour que les peuples trouvent le chemin de la paix. »

    Léon XIV a qualifié cet épisode de « l’un des gestes les plus frappants et les plus lumineux de l’Évangile », affirmant qu’il s’agissait « non seulement d’un geste de partage », mais « bien plus encore ; c’est la dernière tentative de l’amour pour ne pas abandonner ».

    Judas, cependant, rejette l’offre du Christ.

    « C’est précisément pour cela », dit Léon, « que cette bouchée est notre salut : parce qu’elle nous dit que Dieu fait tout – absolument tout – pour nous atteindre, même à l’heure où nous le rejetons. »

    « C'est ici que le pardon révèle toute sa puissance et révèle le véritable visage de l'espoir. Ce n'est ni un oubli, ni une faiblesse », a déclaré Léon XIV. « L'amour de Jésus ne nie pas la vérité de la douleur », a-t-il ajouté, « mais il ne laisse pas le mal avoir le dernier mot. »

    La paix et le pardon – dons gratuits du Christ – qui ne permettent pas au mal d’avoir le dernier mot, sont des thèmes que Léon a abordés pour la première fois depuis la loggia au-dessus de la basilique Saint-Pierre, le soir de son élection.

    « La paix soit avec vous tous ! » furent les tout premiers mots de Léon XIV aux fidèles.

    « Dieu nous aime », a également déclaré Léon ce soir-là, « Dieu vous aime tous, et le mal ne prévaudra pas ! »

    Léon XIV est revenu à plusieurs reprises sur ces deux thèmes – la paix et le pardon – au cours de ses premiers mois de mandat, et ils deviennent rapidement un leitmotiv de son pontificat encore très jeune.

    Dans un message adressé au sommet AI For Good en juin, le pape a explicitement invoqué la célèbre description de la paix comme « la tranquillité de l’ordre » formulée pour la première fois par saint Augustin d’Hippone, le père spirituel de l’homme qui est devenu Léon XIV.

    Dans son discours au corps diplomatique accrédité auprès du Saint-Siège, le 17 mai, Léon XIV a déclaré que la paix « se construit dans le cœur et à partir du cœur, en éliminant l’orgueil et la vindicte et en choisissant soigneusement nos mots ».

    Le « cœur » est un autre thème typiquement augustinien.

    Pour saint Augustin, le cœur n’est pas seulement, ni même principalement, un organe ayant une fonction et un but physiologiques, mais le siège de notre désir le plus intime.

    Cor en latin, le cœur est l'endroit où nous trouvons Dieu qui nous attend.

    Il convient peut-être de mentionner ici que Cor ad cor loquitur – « Le cœur parle au cœur » – est la devise de saint John Henry Newman, le grand prêtre oratorien anglais converti au catholicisme du XIXe siècle, que Léon XIII créa cardinal en 1879.

    Newman a été canonisé en 2019, après avoir été béatifié en 2010, et le dernier jour de juillet, Léon XIV a annoncé son intention de déclarer saint John Heny Newman docteur de l'Église.

    Parmi la multitude d'articles parus ce week-end dernier pour marquer les 100 premiers jours de Léon XIV au pouvoir - reportages, rétrospectives, analyses, commentaires - la chaîne locale NBC 5Chicago a accordé une interview exclusive au frère de Léon, John, dans laquelle l'aîné Prevost (John est le deuxième, Louis Jr. est l'aîné et Robert - désormais Léon XIV - est le plus jeune) a qualifié son frère de « pape du peuple ».

    Même si l'on peut dire à juste titre que le point de vue de John Prevost est partial, les fidèles – en particulier les jeunes – ont bien réagi à Léon, qui a attiré un million de personnes à une messe jubilaire pour les jeunes le 3 août.

    Là aussi, Léon a parlé de l’importance vitale de cultiver des cœurs sincères.

    « Nous ne sommes pas faits pour une vie où tout est acquis et statique », a déclaré Léon aux jeunes réunis pour la messe au parc Tor Vergata de Rome, « mais pour une existence constamment renouvelée par le don de soi dans l'amour. »

    « C'est pourquoi nous aspirons continuellement à quelque chose de « plus » qu'aucune réalité créée ne peut nous donner », a déclaré Léon, « nous ressentons une soif profonde et brûlante qu'aucune boisson dans ce monde ne peut satisfaire. »

    « Sachant cela, dit Léo, ne trompons pas nos cœurs en essayant de les satisfaire avec des imitations bon marché ! »

    Les observateurs du Vatican attendent que Léon XIV prenne les grandes décisions et les décisions difficiles qui doivent arriver, mais peut-être que Léon a déjà plus que commencé à dévoiler son programme : il a l’intention d’être un pape du cœur.

  • Grande-Bretagne : la foi revient chez les jeunes

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    De Manuela Antonacci sur Il Timone via Il Nuovo Sismografo :

    Grande-Bretagne, la foi revient chez les jeunes


    Ces derniers temps, la Grande-Bretagne a été témoin d'un phénomène intéressant et inattendu : un retour à la foi parmi la génération Z, née entre 1997 et 2012. Il s'agit de jeunes qui ont grandi dans une société sécularisée qui ne présente certainement pas la foi, en particulier la foi chrétienne, comme « à la mode ».

    Pourtant, de nombreux jeunes Britanniques redécouvrent la religion comme source de sens et d'identité. Ce phénomène a d'abord été souligné par le New York Times, puis par le Financial Times, qui, dans un article détaillant cette tendance croissante, soulignait : « Le retour de la religion n'est pas dû à la nostalgie, mais à la nécessité. »

    Et les chiffres semblent confirmer cette « nécessité » : au cours des six dernières années, le nombre de jeunes de 18 à 24 ans qui vont à l’église au moins une fois par mois en Grande-Bretagne a quadruplé, passant de 4 % à 16 % ; chez les 25-34 ans, il a plus que triplé, passant de 4 % à 13 %. Les hommes sont plus nombreux que les femmes à assister aux offices religieux, et cette tendance croissante est particulièrement marquée chez les catholiques.

    Paradoxalement, la foi anglicane a connu un déclin, sa part de fidèles passant de 41 % à 34 %, tandis que celle des catholiques est passée de 23 % à 31 % et celle des pentecôtistes de 4 % à 10 %. À la lumière de ces données, le Times a publié une nouvelle sensationnelle et inédite dans son article : « Le catholicisme pourrait bientôt dépasser l'anglicanisme comme première confession religieuse au Royaume-Uni, pour la première fois depuis la Réforme il y a cinq siècles. »

    C'est parce que, selon le Financial Times, la religion n'est plus perçue par de nombreux jeunes comme une simple relique du passé, sans lien avec leur vie, mais au contraire comme une expérience importante, voire unique, qui leur permet de se redécouvrir et de retrouver le sens de leur existence. À une époque dominée par l'incertitude du relativisme sous toutes ses formes, la foi devient l'horizon de sens vers lequel projeter toutes les questions ultimes, les plus urgentes, celles qui appellent les réponses les plus difficiles.

    La foi est vue comme un havre de sécurité où le poids de l’anxiété trouve sa place, non plus comme un destin écrasant et inexorable, capable de retirer l’oxygène de l’existence, mais comme une opportunité de recherche imprégnée d’un sens nouveau, car c’est une question constamment ouverte destinée à trouver des réponses.

    Peut-être précisément à cause de la corrosion du relativisme qui a affecté, comme le disait Ratzinger, même les catégories logiques, embrasser la foi aujourd’hui, pour la génération Z, apparaît parfois comme un geste contre-révolutionnaire, presque une forme de rébellion silencieuse contre le vide existentiel.

    Une redécouverte qui s'exprime également à travers des groupes de lecture biblique promus sur les réseaux sociaux, des podcasts spirituels et même des rencontres universitaires où sont explorées des questions sur le sens de la vie et de la mort. À Londres, Manchester et dans d'autres villes britanniques, nous assistons à une véritable « pression populaire » au sein des communautés de jeunes, où la foi repose sur des échanges très directs et personnels.

    Elle pourrait aussi surgir, comme le prétendent les observateurs du phénomène, comme une réaction à la tendance répandue dans notre société à éviter de réfléchir à la souffrance et à la fragilité de la vie humaine, mais c'est précisément pour cette raison qu'elle est perçue comme une réponse courageuse qui nous permet d'affronter le sentiment de « limite » et de « fini » qui nous accompagne à chaque pas.

    Ainsi, pour reprendre les mots du Financial Times : « La religion est revenue non par nostalgie, mais par nécessité. » La foi n’est pas seulement un retour nostalgique ou un refuge, mais une réponse consciente et forte à une réalité qui, avec son rythme effréné et rapide qui la caractérise, manque de profondeur. La foi redonne de la profondeur à cette réalité, apportant des réponses qui nous libèrent du vide existentiel manifeste dans notre culture.

  • Le pape Léon XIV appelle à une « grande conversion culturelle » dans ses salutations au meeting de Rimini

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    De Nicolas de Cárdenas sur le CWR :

    Le pape Léon XIV appelle à une « grande conversion culturelle » dans ses salutations au meeting de Rimini

    Bernhard Scholz est le président de la Rencontre pour l'amitié entre les peuples, également connue sous le nom de rencontre de Rimini, qui propose un vaste programme d'activités (politiques, économiques, culturelles, etc.) qui rassemble chaque année, pendant la dernière semaine d'août, des milliers de personnes de diverses religions et de divers horizons dans la ville de Rimini, sur la côte adriatique italienne. / Crédit : Rencontre pour l'amitié entre les peuples (CC BY-NC-SA 2.0)

    21 août 2025

    Le pape Léon XIV a appelé à ce que « la foi, l’espérance et la charité se traduisent par une grande conversion culturelle » dans un message pour la Rencontre pour l’amitié entre les peuples, qui se tiendra à Rimini, en Italie, dans les prochains jours.

    La Rencontre pour l'Amitié entre les Peuples, lancée en 1980, propose un vaste programme d'activités (politiques, économiques, culturelles, etc.) qui rassemble chaque année, au cours de la dernière semaine d'août, des milliers de personnes de différentes religions et de différents horizons dans la ville de Rimini, sur la côte adriatique italienne.

    L'initiative s'inspire de ce que Luigi Giussani, fondateur du mouvement ecclésial Communion et Libération, appelle l'expérience élémentaire, un désir inné de vérité, de beauté et de justice présent dans le cœur de chaque être humain et qui constitue la base du dialogue et de la rencontre entre des personnes de confessions et de cultures différentes.

    « Les déserts sont généralement des lieux rejetés et considérés comme impropres à la vie. Et pourtant, là où rien ne semble pouvoir naître, l'Écriture sainte revient sans cesse raconter les passages de Dieu », explique le pape au début d'une lettre adressée le 11 août à l'évêque de Rimini, Nicolò Anselmi.

    Ainsi, le peuple de Dieu naît dans le désert, où c’est « à travers sa dureté que mûrit le choix de la liberté », avec l’aide de Dieu qui « transforme le désert en un lieu d’amour et de décisions, le fait fleurir comme un jardin d’espérance ».

    Le pape a également noté que les prophètes désignent cet environnement aride « comme le lieu de fiançailles, où l'on revient chaque fois que le cœur s'échauffe, pour repartir de la fidélité à Dieu », et qui a été habité par des moines et des moniales « au nom de nous tous, représentant toute l'humanité, avec le Seigneur du silence et de la vie ».

    Parmi le vaste programme préparé pour cette rencontre, Léon XIV a particulièrement apprécié l'une des expositions consacrée aux martyrs d'Algérie .

    « En elles transparaît la vocation de l’Église à habiter le désert en communion profonde avec toute l’humanité, surmontant les murs d’indifférence qui opposent les religions et les cultures, en pleine imitation du mouvement de l’Incarnation et du don du Fils de Dieu. »

    Il a expliqué que c'est là « le véritable chemin de la mission. Non pas l'exhibitionnisme, dans la confrontation des identités, mais le don de soi jusqu'au martyre de ceux qui, jour et nuit, dans la joie et au milieu des tribulations, adorent Jésus seul comme Seigneur. »

    L'importance du dialogue

    L’une des caractéristiques de la rencontre de Rimini est de favoriser des espaces de dialogue entre les personnes : croyants de différentes religions et athées, mais aussi entre chrétiens de sensibilités différentes.

    Pour Léon XIV, « ce sont des exercices d’écoute importants, qui préparent les « pierres nouvelles » avec lesquelles construire l’avenir que Dieu a déjà en réserve pour tous, mais qui ne se dévoile que lorsque nous nous accueillons les uns les autres. »

    « Nous ne pouvons plus nous permettre de résister au Royaume de Dieu, qui est un Royaume de paix. Et là où les responsables des institutions étatiques et internationales semblent incapables de faire respecter l'État de droit, la médiation et le dialogue, les communautés religieuses et la société civile doivent oser se montrer prophétiques », a souligné le pape.

    Cela signifie « se laisser entraîner dans le désert et voir maintenant ce qui peut naître des décombres et de tant, trop de souffrances innocentes », a-t-il ajouté.

    Léon XIV a rappelé que « Dieu a choisi les humbles, les petits, les faibles, et dès le sein de la Vierge Marie, il s’est fait l’un d’eux, pour inscrire son récit dans notre histoire » de sorte que « sans les victimes de l’histoire, sans ceux qui ont faim et soif de justice, sans artisans de paix, sans veuves et sans orphelins, sans jeunes et sans personnes âgées, sans migrants et sans réfugiés, sans le cri de toute la création, nous n’aurons pas de nouvelles pierres » pour construire l’avenir.

    « Renier la voix de l'autre et renoncer à se comprendre mutuellement sont des expériences ratées et déshumanisantes. Il faut y opposer la patience de la rencontre avec un Mystère toujours différent, dont la différence de chacun est un signe », a souligné le pape, rappelant que la présence « désarmée et désarmante » des chrétiens dans la société contemporaine doit traduire « avec talent et imagination, l'Évangile du Royaume en formes de développement qui offrent des alternatives aux voies de croissance dépourvues d'équité et de durabilité. »

    Le pape a souligné : « Une foi qui s’éloigne de la désertification du monde ou qui contribue indirectement à la tolérer ne suivrait plus Jésus-Christ. »

    Concernant la révolution numérique, il a mis en garde contre le risque « d’accentuer les discriminations et les conflits : elle doit donc être habitée par la créativité de ceux qui, obéissant à l’Esprit Saint, ne sont plus des esclaves mais des enfants ».

    « Alors le désert devient un jardin et la « cité de Dieu », annoncée par les saints, transfigure nos lieux désolés », a-t-il noté.

  • Quand un historien français se penche sur l'histoire tumultueuse du traditionalisme

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    De sur le CWR :

    Un historien français se penche sur l'histoire tumultueuse du traditionalisme

    Une critique de l'ouvrage d'Yves Chiron Entre Rome et la rébellion : une histoire du traditionalisme catholique avec une attention particulière à la France .

    (Image : Angelico Press / angelicopress.com)

    « …l’Église, par son enseignement, sa vie et son culte, perpétue et transmet à toutes les générations tout ce qu’elle est elle-même, tout ce qu’elle croit. » —  Dei Verbum,  8

    En 1993, du 10 au 15 août, les Journées mondiales de la jeunesse se sont tenues à Denver, dans le Colorado. Cet événement, comme l'a souligné George Weigel, a été l'un des catalyseurs de la naissance de ce que l'on a appelé la génération Jean-Paul II, ou « JPII », dans le catholicisme américain. Avant l'arrivée de Jean-Paul II, l'Église en Amérique était marquée par deux piliers distincts. Le premier était le résidu du catholicisme immigré, le catholicisme des Américains « catholiques irlandais » ou « catholiques polonais » (ou italiens, tchèques, allemands, etc.). Ces catholiques perpétuaient la foi de leurs ancêtres immigrés, assistant à la messe, rejoignant les Chevaliers de Colomb, portant la médaille de Saint-Antoine et enseignaient leurs enfants dans des écoles paroissiales.

    La deuxième force majeure du catholicisme américain à cette époque était ce que l'on a appelé le catholicisme « vieux libéral ». Les vieux libéraux étaient largement en phase avec les courants intellectuels de la Nouvelle Gauche et du mouvement contre-culturel des années 1960. S'il serait injuste de qualifier tous les vieux libéraux d'« hérétiques », il est vrai que certaines de leurs figures majeures professaient des opinions qui semblaient (et parfois, de fait, étaient) hérétiques.

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  • Le Pape invite à vivre une journée de jeûne et de prière pour la paix le 22 août

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    De Vatican News :

    Le Pape invite à vivre une journée de jeûne et de prière pour la paix le 22 août

    Après une catéchèse centrée sur le pardon lors de l'audience générale en salle Paul VI, le Pape a invité ce mercredi à prier la Vierge afin qu'elle «essuie les larmes de ceux qui souffrent à cause des conflits armés en cours». Dans cette optique, Léon XIV appelle à vivre la journée du vendredi 22 août dans le jeûne et la prière, en la mémoire liturgique de la bienheureuse Vierge Marie Reine.

    Le Pape Léon XIV a demandé à nouveau avec insistance aux fidèles et pèlerins réunis dans la salle Paul VI pour l'audience générale, de prier pour la paix et les a invités à invoquer l'intercession de Marie. Il l’a fait en demandant à tous les croyants de respecter, le 22 août, jour de la mémoire liturgique de la Vierge Marie Reine, «le jeûne et la prière, en suppliant le Seigneur de nous accorder la paix et la justice, et d'essuyer les larmes de ceux qui souffrent à cause des conflits armés en cours».

    Marie, a ajouté le Pape, «est la Mère des croyants ici sur terre, et elle est également invoquée comme Reine de la Paix, alors que notre terre continue d'être blessée par les guerres en Terre Sainte, en Ukraine et dans de nombreuses autres régions du monde».

  • Le saint du jour : Saint Pie X

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    Source : http://www.fatima.be/fr/pontife/index.php

    PieX.jpg Dans le calendrier de Paul VI (forme ordinaire du rite romain), on célèbre cette fête le 21 août.

    Giuseppe Sarto, plus connu sous le nom de Pie X, naquit le 2 juin 1835 à Riese, une bourgade de 4 500 habitants. Il fut baptisé le lendemain de sa venue au monde.

    Comme dans toutes les modestes familles nombreuses, la famille Sarto devait faire attention, car les revenus étaient faibles. Epouse et mère exemplaire, Marguerite s'efforçait d'inculquer à ses enfants les vertus chrétiennes qu'elle avait elle même hérité de ses parents.

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  • Pie X : "confirmer ses frères dans la foi" (21 août)

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    Pape4-Saint-Pie-X.jpgLors de l'audience générale du mercredi 18 août 2010 à Castel Gandolfo, Benoît XVI évoquait la figure de son saint prédécesseur, le pape Pie X :

    Chers frères et sœurs!

    Je voudrais m’arrêter aujourd’hui sur la figure de mon prédécesseur, saint Pie X, dont on célébrera samedi prochain la mémoire liturgique, en soulignant certains de ses traits qui peuvent être utiles également pour les pasteurs et les fidèles de notre époque.

    Giuseppe Sarto, tel était son nom, né à Riese (Trévise, Italie) en 1835 dans une famille d’agriculteurs, fut ordonné prêtre à l’âge de 23 ans, après des études au séminaire de Padoue. Il fut d’abord vicaire de Tombolo, ensuite curé à Salzano, puis chanoine de la cathédrale de Trévise avec charge de chancelier épiscopal et de directeur spirituel du séminaire diocésain. Au cours de ces années de riche et généreuse expérience pastorale, le futur Souverain Pontife manifesta un profond amour pour le Christ et son Eglise, ainsi que l’humilité, la simplicité et la grande charité envers les personnes les plus indigentes, qui caractérisèrent toute sa vie. En 1884, il fut nommé évêque de Mantoue et en 1893 patriarche de Venise. Le 4 août 1903, il fut élu Pape, ministère qu’il accepta après quelques hésitations, car il ne se considérait pas à la hauteur d’une charge si élevée.

    Le pontificat de saint Pie X a laissé une marque indélébile dans l’histoire de l’Eglise et fut caractérisé par un effort important de réforme, résumé dans la devise Instaurare omnia in Christo, «Renouveler toute chose dans le Christ». En effet, ses interventions bouleversèrent les divers milieux ecclésiaux. Dès le début, il se consacra à la réorganisation de la Curie Romaine; puis il lança les travaux de rédaction du Code de Droit canonique, promulgué par son successeur Benoît XV. Il promut ensuite la révision des études et de l’«iter» de formation des futurs prêtres, en fondant également divers séminaires régionaux, équipés de bibliothèques de qualité, et de professeurs bien préparés. Un autre domaine important fut celui de la formation doctrinale du Peuple de Dieu. Depuis les années où il était curé, il avait rédigé lui-même un catéchisme et au cours de son épiscopat à Mantoue, il avait travaillé afin que l’on parvienne à un catéchisme unique, sinon universel, tout au moins italien. En authentique pasteur, il avait compris que la situation de l’époque, notamment en raison du phénomène de l’émigration, rendait nécessaire un catéchisme auquel chaque fidèle puisse se référer indépendamment du lieu et des circonstances de vie. En tant que Souverain Pontife, il prépara un texte de doctrine chrétienne pour le diocèse de Rome, qui fut diffusé par la suite dans toute l’Italie et le monde. Ce catéchisme appelée «de Pie X» a été pour de nombreuses personnes un guide sûr pour apprendre les vérités de la foi en raison de son langage simple, clair et précis et de sa présentation concrète.

    Il consacra une grande attention à la réforme de la Liturgie, en particulier de la musique sacrée, pour conduire les fidèles à une vie de prière plus profonde et à une participation plus pleine aux sacrements. Dans le Motu proprio Parmi les sollicitudes (1903), première année de son pontificat, il affirma que le véritable esprit chrétien a sa source première et indispensable dans la participation active aux sacro-saints mystères et à la prière publique et solennelle de l’Eglise (cf. AAS 36 [1903], 531). C’est pourquoi, il recommanda de s’approcher souvent des sacrements, encourageant la pratique quotidienne de la communion, bien préparés, et anticipant de manière opportune la première communion des enfants vers l’âge de sept ans, «lorsque l’enfant commence à raisonner» (cf. S. Congr. de Sacramentis, Decretum Quam singulari: AAS 2 [1910], 582).

    Fidèle à la tâche de confirmer ses frères dans la foi, saint Pie X, face à certaines tendances qui se manifestèrent dans le domaine théologique à la fin du XIXe siècle et aux débuts du XXe siècle, intervint avec décision, condamnant le «Modernisme», pour défendre les fidèles de conceptions erronées et promouvoir un approfondissement scientifique de la Révélation, en harmonie avec la Tradition de l’Eglise. Le 7 mai 1909, avec la Lettre apostolique Vinea electa, il fonda l’Institut pontifical biblique. Les derniers mois de sa vie furent assombris par les grondements de la guerre. L’appel aux catholiques du monde, lancé le 2 août 1914 pour exprimer «la douleur aiguë» de l’heure présente, était le cri de souffrance d’un père qui voit ses fils se dresser l’un contre l’autre. Il mourut peu après, le 20 août, et sa réputation de sainteté commença à se diffuser immédiatement au sein du peuple chrétien.

    Chers frères et sœurs, saint Pie X nous enseigne à tous qu’à la base de notre action apostolique, dans les différents domaines dans lesquels nous œuvrons, doit toujours se trouver une intime union personnelle avec le Christ, à cultiver et à accroître jour après jour. Ceci est le noyau de tout son enseignement, de tout son engagement pastoral. Ce n’est que si nous aimons le Seigneur, que nous serons capables de conduire les hommes à Dieu et de les ouvrir à son amour miséricordieux et ouvrir ainsi le monde à la miséricorde de Dieu.

  • 21 août : saint Pie X

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    Dans l'Homme Nouveau du 28 août (2010), Philippe Maxence écrivait :

    "Le 1er septembre 1910 paraissait le motu proprio Sacrorum antistitum du pape saint Pie X sur les mesures pratiques contre le modernisme. Le 8 août de la même année était publié le décret Quam singulari sur l’âge de la première communion, suivi le 25 août de la lettre Notre charge apostolique condamnant les erreurs du Sillon. Un triple centenaire donc [...]

    Aujourd’hui, l’âge de la première communion est entré dans les moeurs catholiques, au point que la décision de saint Pie X semble avoir perdu de sa résonance. Et de fait, il semble que c’est surtout sur l’aspect doctrinal de la communion qu’il faudrait insister. Enseigne-t-on vraiment aux enfants qu’ils reçoivent bien ainsi le Corps du Christ rendu présent par la consécration lors du saint sacrifice de la messe ?

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  • "Notre foi n'est pas une idéologie, mais une réalité historique organique et vivante" (cardinal Erdö)

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    Du Magyar Kurir :

    Péter Erdő à la fête principale de Szentkút : Notre foi n'est pas une idéologie, mais une réalité historique organique et vivante

    17 août 2025

    Le matin du 17 août, le dimanche de la fête principale de trois jours du sanctuaire national de Mátraverebély-Szentkút, le cardinal Péter Erdő, primat, a célébré la Sainte Messe. Des pèlerins de tout le pays et même au-delà de nos frontières sont arrivés au sanctuaire, où ils ont également reçu la bénédiction du cardinal de la messe en la fête de l'Assomption de Marie.

    Dimanche matin, il pleuvait après des semaines de sécheresse et de chaleur torride. Malgré cela, lors de la plus grande fête du sanctuaire, de nombreuses personnes se sont rendues à la messe célébrée par le cardinal. Nombre d'entre elles se sont réfugiées dans la basilique, d'autres ont bravé les inondations, si bien que les places assises et debout de l'autel en plein air étaient également occupées. 

    « Oh, Mère », disait le chant rassemblé, « sauve notre nation ! » 

    Au son des cloches, Péter Erdő et Lóránt Orosz, le directeur du sanctuaire, entrèrent dans la basilique, récitèrent la prière précédant la messe, puis se dirigèrent solennellement vers l'autel en plein air. De jolies jeunes filles de Szákmár portaient la statue de Marie, vêtues de costumes folkloriques, tandis que résonnait le refrain :  « Nous ne sommes pas orphelins, nous avons une mère qui prend soin de nous du haut des cieux, couvre-nous de ton manteau, alors prends soin de nous. »

    Au début de la messe, Péter Erdő a salué les pèlerins venus de tout le pays pour la célébration, dont certains sont arrivés à pied ou à vélo.

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  • Indigénisme et écologisme : le "basta" du pape Léon XIV

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    De Riccardo Cascioli sur la NBQ :

    Indigénisme et écologisme : le "basta" du pape

    Dans un télégramme adressé aux évêques d'Amazonie, le pape souligne la priorité de l'annonce de l'Évangile à tous les peuples et condamne le culte de la nature. C'est un petit geste, mais il représente une révolution de langage par rapport au Synode sur l'Amazonie et au pape François.

    20_08_2025

    Les peuples amazoniens souffrent eux aussi du péché originel, et leur salut ne réside pas dans la Pachamama, mais dans le Christ. Par un bref télégramme adressé à la Conférence ecclésiale de l'Amazonie (CEAMA), signé en son nom par le cardinal secrétaire d'État Pietro Parolin, le pape Léon XIV a marqué un tournant décisif pour l'Église tout entière – et pas seulement pour l'Église amazonienne – sur la question de l'écologie, mais aussi sur la mission même de l'Église.

    Il le fait avec ce qui est désormais devenu son style : non pas des gestes sensationnels, des annonces grandiloquentes ou des changements radicaux qui provoquent des divisions, mais des corrections petites mais significatives qui cherchent à maintenir l’unité dans le changement de direction.

    Dans ce cas, il ne s’agit pas d’un acte magistériel , ni même d’un message direct, mais d’un télégramme, même pas signé personnellement, et qui, cependant, avec seulement quelques mots, représente une révolution de langage et de contenu si on le compare au document final du Synode sur l’Amazonie (2019) et à l’Exhortation apostolique post-synodale ultérieure Querida Amazonia (2 février 2020) .

    Dans le télégramme adressé aux évêques de l'Amazonie réunis à Bogotá du 17 au 20 août , Léon XIV rappelle les « trois dimensions interconnectées dans l'action pastorale de cette région : la mission de l'Église d'annoncer l'Évangile à tous les hommes, le traitement équitable des peuples qui y vivent et le soin de notre maison commune ».

    Le premier point marque déjà un renversement de perspective : le Synode de 2019 et l’exhortation qui a suivi reposaient tous deux sur l’idée que l’Amazonie est une terre heureuse, habitée par des peuples qui savent vivre en harmonie avec la nature, car ils n’ont pas encore été corrompus par la civilisation occidentale. D’où l’évidente futilité de proclamer l’Évangile ; l’Église doit au contraire apprendre de ces peuples et, si nous le voulons vraiment, « nous devons demander la permission de présenter nos propositions » (n° 26 de Querida Amazonia ).

    Léon XIV renverse la situation : les peuples amazoniens ont eux aussi besoin du salut que seul le Christ apporte : « Il est essentiel que Jésus-Christ, en qui tout est récapitulé (cf. Ep 1, 10), soit annoncé avec clarté et une immense charité parmi les habitants de l'Amazonie, afin que nous nous engagions à leur donner le pain frais et pur de la Bonne Nouvelle et la nourriture céleste de l'Eucharistie, seule voie pour être véritablement le peuple de Dieu et le Corps du Christ. » La « bonne vie » des autochtones amazoniens, tant idéalisée, est en réalité une mystification ; la « bonne vie » n'est qu'en Christ. La proclamer « avec clarté et une immense charité » signifie, entre autres, mettre fin à l'idéologie de l'indigénisme et du primitivisme qui, contrairement à ce que certains voudraient nous faire croire, ne rend absolument pas justice à la culture autochtone.

    Et parlant de justice, le deuxième point souligné par Léon XIV est intéressant : « la certitude, confirmée par l'histoire de l'Église », que « partout où le nom du Christ est prêché, l'injustice recule proportionnellement, puisque (...) toute exploitation de l'homme par l'homme disparaît si nous sommes capables de nous accueillir comme des frères. » La justice ainsi décrite n'est donc pas le type d'exigence syndicale dont nous avons malheureusement vu l'attestation au Synode sur l'Amazonie.

    Cependant, le troisième point soulevé par le pape Léon, peut-être le plus sensible, concernait l'écologie. Le concept païen de Terre Mère est mis de côté (pour toujours, espérons-le), car même la relation juste avec la nature repose sur la primauté de Dieu, qui a placé l'humanité au sommet de la création, lui confiant la tâche d'une « gestion bienveillante » : afin que « personne ne détruise de manière irresponsable les biens naturels qui témoignent de la bonté et de la beauté du Créateur, et encore moins ne s'y soumette comme esclave ou adorateur de la nature, puisque ces biens nous ont été donnés pour atteindre notre objectif de louer Dieu et ainsi obtenir le salut de nos âmes (cf. saint Ignace de Loyola, Exercices spirituels, 23). »

    Qui sait si cette citation du fondateur des jésuites, que le pape jésuite avait visiblement oubliée, n'est pas une coïncidence ; le fait est qu'elle marque un changement radical de perspective par rapport à François sur le thème de l'écologie et devrait aussi signifier, entre autres, que nous ne devrions plus nous attendre à l'adoration de la Pachamama au Vatican ou à des saletés similaires.

    Le problème, en effet, ne concerne pas seulement l’Amazonie , mais toute l’Église, compte tenu également de la centralité que l’écologie (mais il serait plus correct de dire l’environnementalisme) a eu dans le pontificat de François.

    C'est précisément pour cette raison, cependant, que nous ne devons pas oublier ce qui a été dit au début : ces paroles de Léon XIV sont le contenu d'un télégramme ; du point de vue du Magistère, elles ont une valeur minime comparées à une encyclique (voir Laudato Si' ) ou à une exhortation apostolique (voir Laudate Deum ), qui ont également favorisé le débordement de l'idéologie environnementale dans l'Église. Aujourd'hui, on ne compte plus les diocèses et les instituts religieux qui investissent des ressources importantes dans la transition énergétique ou dans la lutte contre le changement climatique, et qui se préoccupent davantage d'enseigner le recyclage que les Dix Commandements.

    Inverser la tendance, ramener les fidèles (et plus encore les pasteurs) à une vision catholique de la nature, sera une tâche ardue. Il faudra bien plus qu'un télégramme ou un discours ; il faudra un engagement profond et soutenu pour rééduquer une population jetée dans les bras du WWF et de Greenpeace.

    En attendant, voyons quelle sera la réaction des évêques d’Amazonie – s’il y en a une.

  • Nouvel épisode sanglant au Nigeria

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    De Nathalie Raffray sur le site de l'AED (France) :

    © AED

    NIGERIA : Terreur sur la route après trois nouveaux meurtres

    Le lundi 11 août, des femmes et des enfants du Nigeria ont bloqué une route pour protester contre le manque de sécurité, après l’attaque de leur ville et le meurtre de plusieurs personnes.

     

    Trois personnes ont été tuées et trois autres grièvement blessées à Yelewata, dans l’État de Benue, lundi vers 8 heures du matin. La ville, qui compte près de 98% de chrétiens, a été le théâtre des offensives les plus meurtrières de ces derniers mois, de la part de militants islamistes. Ces individus ont assassiné des centaines de personnes dans la région et obligé des milliers d’autres à fuir. D’après nos informations, des bergers peuls seraient à l’origine de ces attaques.

    Cette dernière tuerie survient près de deux mois après le massacre perpétré à Yelewata par des militants islamistes, les rapports de l’Église confirment désormais que 271 personnes sont mortes lors des attaques de la nuit du 13 juin, au cours desquelles des personnes ont été frappées avec des machettes, abattues ou brûlées vives. La ville avait également été prise pour cible le mois précédent lorsque des djihadistes ont massacré un père, un adolescent et un enfant de deux ans.

    Les gens sont traumatisés

    Lors d’un entretien exclusif accordé à l’AED, le Père Ukuma Jonathan Angbianbee, curé de Yelewata, a effectué un compte rendu de l’attaque : « C’est épouvantable, les gens sont traumatisés, c’est une chose horrible qui arrive. Les gens protestent et refusent de quitter la rue. Les automobilistes ne peuvent pas passer. Les femmes et les enfants bloquent la route parce qu’ils ne se sentent pas en sécurité, même en présence des forces de sécurité. À l’heure actuelle, nous devrions voir des résultats. Les faits survenus montrent que la sécurité n’est pas garantie. »

    Le Père Jonathan a déclaré que l’attaque s’est produite sur des terres agricoles abandonnées après l’attaque de juin. Certaines personnes qui n’avaient pas fui ont cultivé ces parcelles. Il a estimé que l’attaque de lundi était le fait de terroristes peuls. Selon lui, « les Peuls viennent avec leur bétail, s’emparent des terres agricoles et tuent tous ceux qui opposent de la résistance. » Il a ajouté : « Personne d’autre ne vient nous attaquer, il n’y a que les Peuls. Ce sont eux qui causent tous ces problèmes. »

    Lorsqu’on lui a demandé s’il pensait que les attaques étaient motivées par des raisons religieuses, le Père Jonathan a répondu : « C’est multidimensionnel. Il y a la situation économique et nous pouvons considérer la situation politique. Les gens d’une religion particulière parlent d’essayer de s’emparer de la terre. Si je regarde en tant qu’homme d’Église le fait que cela ait si durement affecté l’Église – nos églises sont attaquées, les gens ont dû fuir, notre communauté est décimée, etc. – alors nous pouvons dire sous cet angle que c’est motivé par la religion. Les gens commençaient peu à peu à revenir [à Yelewata], mais avec le manque de sécurité, la confiance n’est plus là. »

    Il a ajouté : « Les gens n’ont pas totalement abandonné, mais lorsque des situations comme celle-ci continuent de se produire, il devient encore plus difficile pour nous de prêcher la Bonne Nouvelle, de savoir vraiment comment faire passer le message correctement, pour leur donner de l’espoir. Ils restent confiants et ouverts à l’idée que, malgré tout, Dieu ne les a pas abandonnés. Nous appelons à la prière pour que la paix prévale au Nigeria, et appelons notre gouvernement à faire davantage pour fournir un environnement stable à nos citoyens afin que les gens puissent survivre et prospérer par eux-mêmes. »