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Dans le désert, on redécouvre ce qui est essentiel

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"Si aujourd’hui l’Église propose une nouvelle Année de la foi ainsi que la nouvelle évangélisation, ce n’est pas pour célébrer un anniversaire, mais parce qu’on en a besoin, plus encore qu’il y a 50 ans ! (...) Les dernières décennies une « désertification » spirituelle a progressé. Ce que pouvait signifier une vie, un monde sans Dieu, au temps du Concile, on pouvait déjà le percevoir à travers certaines pages tragiques de l’histoire, mais aujourd’hui nous le voyons malheureusement tous les jours autour de nous. C’est le vide qui s’est propagé. Mais c’est justement à partir de l’expérience de ce désert, de ce vide, que nous pouvons découvrir de nouveau la joie de croire, son importance vitale pour nous, les hommes et les femmes. Dans le désert on redécouvre la valeur de ce qui est essentiel pour vivre ; ainsi dans le monde contemporain les signes de la soif de Dieu, du sens ultime de la vie, sont innombrables bien que souvent exprimés de façon implicite ou négative. Et dans le désert il faut surtout des personnes de foi qui, par l’exemple de leur vie, montrent le chemin vers la Terre promise et ainsi tiennent en éveil l’espérance. La foi vécue ouvre le cœur à la Grâce de Dieu qui libère du pessimisme. Aujourd’hui plus que jamais évangéliser signifie témoigner d’une vie nouvelle, transformée par Dieu, et ainsi indiquer le chemin."

Benoît XVI, dans son homélie pour l'ouverture de l'Année de la Foi (11/10/2012)

Commentaires

  • On peut se consoler de cet état de fait en se disant que si quelqu'un se dit Chrétien aujourd'hui, c'est que c'est très probablement un Chrétien convaincu, ce qui n'était sans doute pas toujours le cas il y a 50 ans. Cette situation est encore celle qui prévaut dans la plupart des pays musulmans où ceux qui osent s'affirmer non-croyants sont ostracisés, voire même exilés ou pire encore. L'essentiel est que les Chrétiens n'aient pas peur de témoigner de leur foi sous prétexte que la foi est "passée de mode" en Occident.

  • Le désert ne porte des fruits que s'il nous révèle la présence de Dieu, s'il est signe de Dieu pour nous. Nos églises désertées et nos séminaires désertés ne seraient pas dérangeants et porteraient des fruits, si ceux qui les animent nous révélaient vraiment la présence de Dieu, étaient vraiment signes de Dieu pour nous. Est-ce toujours le cas ? J'ai parfois l'impression qu'ils nous parlent seulement de Dieu, comme d'un concept abstrait, théorique, non vivant, et en raisonnant plus avec leur cerveau et leur intelligence, qu'avec leur cœur et leur charité. Il ne sert à rien de remplir le silence du désert des plus beaux concerts de cymbales, s'il y manque la charité. La prière silencieuse et charitable des sœurs clarisses de Malonne est probablement plus évangélisatrice que tous les grands discours de la Terre. Le Frère Mutien Marie de Malonne a été canonisé, non pas pour ses beaux discours, mais pour son humilité et son service. Les modifications brutales de la liturgie d'après Vatican II ont introduit beaucoup trop de discours dans nos églises, au point que Dieu Lui-même s'est parfois senti de trop. Il cherche des gens qui l'aiment plutôt que des gens qui parlent de Lui. Quand on aime, peu de paroles suffisent. Et des paroles simples.

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