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Papabile : Robert Sarah est le favori de Mgr Dagens... et des bookmakers londoniens

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Lu dans le Journal du Dimanche :

« INTERVIEW - Mgr Claude Dagens, évêque d’Angoulême et membre de l’Académie française (*), connaît très bien le cardinal Guinéen Robert Sarah. Mais se refuse à tout pronostic tant "les tribus du Vatican" sont impénétrables. Extraits.

110111_card_sarah.jpgRobert Sarah est-il, à vos yeux, un candidat solide au fauteuil de saint Pierre?
En tout cas, mon cœur se porte vers lui! Il représente un candidat réaliste, tant ses qualités sont évidentes. Non seulement il est africain, mais il a une expérience pastorale du monde et de la présence chrétienne dans des régions où il y a des défis à relever, comme la Chine et le Vietnam, et il connaît bien l’Europe. Au-delà de cette dimension internationale, son regard est celui d’un homme issu d’une famille pauvre. Enfin, et je peux en témoigner?: il n’est pas carriériste. Dans les circonstances actuelles au Vatican, c’est une qualité considérable! Car parmi les cardinaux, vous n’en trouverez pas beaucoup.

Qu’apporterait l’élection d’un pape africain et noir?
Une soutane blanche sur un visage noir, ce serait magnifique! Mais pour nous, catholiques, la nationalité du pape est secondaire. Nous sommes liés à toutes les nations du monde. L’important, c’est l’homme. Je prie donc pour Robert Sarah, même s’il doit trembler en ce moment face à l’ampleur de la charge éventuelle.

«Quand l’Église fonctionne comme des tribus qui s’ignorent ou se détestent, rien ne marche.»

Quels sont les défis que devra affronter le prochain pape?
Vivre l’Évangile du Christ. Mettre en œuvre la vérité et l’amour de Dieu, d’une manière résolue, solidaire, courageuse. Il faut encourager les évêques à ne pas avoir peur. À oser manifester la foi et la vitalité chrétiennes au milieu des difficultés. Benoît XVI a été admirable pour recentrer l’Église sur la foi, la charité et la prière. Mais il a été très mal entouré… et très seul.

Jeudi, dans votre homélie, vous faisiez allusion à ces luttes intestines, comparant le prochain conclave à la passion du Christ, faite "d’événements violents"…
L’atmosphère à Rome, je le sais de source sûre, est très troublée ces jours-ci. Très violente. Le renoncement de Benoît XVI a laissé les cardinaux pantois. Ils ne savent pas comment affronter cette situation. Ils sont dépassés. Il règne une logique de cour à Rome. Le Vatican, c’est quinze villages avec différentes tribus. Quand l’Église fonctionne comme des tribus qui s’ignorent ou se détestent, rien ne marche. C’est cela qui a engendré la corruption.

Réf. :"Le cardinal Robert Sarah est un homme admirable

(*) Mgr Claude Dagens a publié Souci du monde et appels de Dieu, aux éditions Fallois.

 

Commentaires

  • Encore des paroles de trop d'une Excellence qui se voyait déjà en Eminence. Priez Monseigneur, ayez le courage de ne pas parler. C'est ainsi que vous servirez l'Eglise!

  • @ marie ... Il est en effet triste que des prélats se fassent piéger par les sirènes médiatiques, qui essaient de réduire et rabaisser le fonctionnement de l'Église à celui de l'un des multiples États dans le monde.

    Tous les États du monde, quel que soit leur régime politique, sont enfoncés dans les pires ennuis, les pires problèmes et les pires scandales. Ils sont pourtant gérés par des gens qui se croient tous sortis de la cuisse de Jupiter, de Marx ou de Voltaire. Il ne faut pas confondre les cardinaux catholiques avec ces incapables, ces apprentis sorciers, ces démagogues qui décrètent n'importe quelle aberration pour montrer qu'ils existent.

    Les gens doivent donc se faire davantage de soucis pour tous ces États, en très mauvaise santé, que pour l'Église. Celle-ci est en de bien meilleures mains, celles de gens mieux inspirés que les politiciens de la société civile. L'Église est fondée depuis 2000 ans, et son fondateur est toujours bien présent pour la conseiller et l'épauler, sous la forme du Saint Esprit.

    Ces multiples États, qui parsèment l'Histoire de l'humanité, ne font que passer, en même temps que leurs César fondateurs de pacotille. L'Église ne passera pas tant que le monde existera, car elle est fondée sur ce qui a créé le monde. Il est paradoxal que ces États, ainsi fondés sur le sable, passent leur temps à critiquer et dénigrer l'Église, fondée sur le roc. Sans doute de la jalousie ?

  • Vous avez raison, nous n'entendons pas beaucoup parler d'être à l'écoute du Saint-Esprit qui devrait conduire l’Église, ni de trouver la Volonté de Dieu pour le salut de l'humanité dans ces propos mais que de magouilles de pouvoir et de nomination faite de politiques bassement humaines... Si l’Église ne s'appuie que sur des évêques du style de celui-ci, elle va vite disparaître ! Quelle tristesse d'entendre ce genre de propos chez un homme "choisi" par le Christ pour être apôtre ! Mais Jésus sait qu'il en existe, il a déjà eu l'expérience d'un autre apôtre qui a trempé la bouchée avec lui au repas de la Pâques... Certaines mauvais penchants se perpétuent !

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