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  • «Avec le projet de loi sur la fin de vie, la France adopterait le texte le plus permissif au monde»

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    De Laurent Frémont en tribune sur le site du Figaro via le blog artofuss :

    Laurent Frémont: «Avec le projet de loi sur la fin de vie, la France adopterait le texte le plus permissif au monde»…

    15 mai 2024

    TRIBUNE – Malgré les « précautions oratoires » du gouvernement, le projet de loi sur la fin de vie est plus laxiste que les législations étrangères, explique l’enseignant en droit constitutionnel à Sciences Po et cofondateur du collectif Tenir ta main*.

    * Laurent Frémont est enseignant en droit constitutionnel à Sciences Po et cofondateur du collectif Tenir ta main, qui défend le droit de veiller sur ses proches hospitalisés et soutient les très nombreux patients laissés-pour-compte, en leur apportant une aide psychologique, juridique et matérielle.

    « Un chemin possible, dans une situation déterminée » (Emmanuel Macron), des « conditions strictes » (Gabriel Attal), « un texte d’équilibre» (Catherine Vautrin)… L’exécutif redouble de précautions oratoires pour justifier son projet de loi légalisant l’euthanasie et le suicide assisté. À force d’être assénée, cette circonspection a fini par s’inscrire dans la conscience collective. Pourtant, une lecture attentive du projet de loi montre que cette prudence affichée est factice ; un effort minimal de législation comparée prouve au contraire que la loi française serait la plus permissive au monde – sans même envisager les inévitables évolutions à venir.

    Les législations les plus latitudinaires ne prévoient pas des critères aussi larges et alternatifsLaurent Frémont

    Première exception française : les trois principaux critères d’éligibilité seront non seulement très larges mais aussi très flous. Pour pouvoir demander la mort, la personne devra « présenter une souffrance physique ou psychologique » qui soit « réfractaire aux traitements » ou «insupportable lorsque la personne ne reçoit pas ou a choisi d’arrêter de recevoir des traitements ». Les législations les plus latitudinaires ne prévoient pas des critères aussi larges et alternatifs ; même la Belgiqueou le Canada instaurent des conditions cumulatives.

    À lire aussiEuthanasie des mineurs, directives anticipées, pronostic vital engagé… Ces amendements qui bousculent le projet loi fin de vie

    De plus, la personne devra voir son pronostic vital engagé « à court ou moyen terme ». Or, chacun sait l’incapacité de la médecine à pronostiquer une mort à six mois ou un an. Aucun pays ayant légalisé l’euthanasie n’a prévu une condition aussi imprécise et subjective. Nul doute qu’elle ouvrira la porte à des dissensions insolubles, sources d’immanquables contentieux.

    Enfin, les conditions de la manifestation d’une « volonté libre et éclairée» ne sont pas précisées et rien n’est prévu pour les contrôler, alors même que le rôle de la loi devrait être de prévenir les troubles du discernement et les potentiels abus de faiblesse.

    Il est donc illusoire de penser que les critères seraient stricts, tant ceux-ci sont soumis à une forte subjectivité, sans référence à des échelles normées. Seuls deux critères sur cinq restent objectivables : la nationalité ou la résidence stable en France, ainsi que l’âge – mais l’on voit bien les pressions déjà à l’œuvre pour étendre la mort provoquée aux mineurs.

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  • Le pape François déclare que les critiques conservateurs ont une « attitude suicidaire »

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    De Jonah McKeown sur CNA :

    Le pape François déclare que les critiques conservateurs ont une « attitude suicidaire ».

    Dans un entretien avec Norah O'Donnell de 60 Minutes, diffusé ce dimanche, le pape François s'en est pris à ses « détracteurs conservateurs » aux États-Unis.

    16 mai 2024

    Dans une interview accordée à l'émission « 60 Minutes » diffusée ce dimanche, le pape François s'en prend à ses « détracteurs conservateurs » aux États-Unis, déclarant qu'un conservateur est quelqu'un qui « s'accroche à quelque chose et ne veut pas voir au-delà ».

    « C'est une attitude suicidaire », a déclaré le pape, comme l'a rapporté l'émission « 60 Minutes », qui a diffusé un bref extrait de l'interview menée par Nora O'Donnell, de la chaîne CBS. 

    « Car une chose est de prendre en compte la tradition, de considérer les situations du passé, mais une autre est de s'enfermer dans une boîte dogmatique.

    En août 2023, il a déclaré que l'Église catholique américaine se caractérisait par « une attitude réactionnaire très forte ». Il a récemment pris des mesures pour limiter l'influence de certains de ses plus éminents critiques cléricaux aux États-Unis, en retirant certains privilèges du Vatican au cardinal Raymond Burke et en démettant de ses fonctions d'évêque de Tyler, au Texas, l'évêque Joseph Strickland, qui critiquait fréquemment le pape en ligne. 

    Selon CBS, le pape a parlé franchement avec Mme O'Donnell des guerres en Israël et à Gaza, de l'Ukraine et des crises migratoires dans le monde et à la frontière sud des États-Unis. 

    « La vaste conversation porte également sur la gestion par l'Église de ses propres scandales d'abus sexuels, sur l'engagement profond de François en faveur de l'inclusion au sein de l'Église, sur les réactions négatives à l'égard de son pontificat de la part de certains secteurs du catholicisme américain et sur l'exploration de sa pensée sur la gestation pour autrui », indique la chaîne, ajoutant que l'interview est « la première fois qu'un pape accorde une interview approfondie en tête-à-tête à une chaîne de télévision américaine ».

    L'intégralité de l'interview, réalisée le 24 avril, sera diffusée dans le cadre de l'émission « 60 Minutes » le 19 mai de 19 à 20 heures sur CBS et sera disponible sur Paramount+. D'autres extraits de l'interview seront diffusés dans le cadre d'une émission spéciale d'une heure diffusée en prime time le lundi 20 mai à 22 heures (heure de l'Est) sur CBS et Paramount+.

    L'interview précède la toute première Journée mondiale de l'enfance, les 25 et 26 mai, une nouvelle initiative du pape François parrainée par le dicastère du Vatican pour la culture et l'éducation, en collaboration avec la communauté catholique de Sant'Egidio, la coopérative Auxilium et la Fédération italienne de football. Le Vatican s'attend à ce que des enfants de plus de 100 pays se rendent à Rome pour participer à ce week-end en compagnie du pape.

    Jonah McKeown est rédacteur et producteur de podcasts pour la Catholic News Agency. Il est titulaire d'une maîtrise de l'école de journalisme de l'université du Missouri et a travaillé comme rédacteur, producteur pour la radio publique et vidéaste. Il est basé à St. Louis.

  • Des violations flagrantes des engagements internationaux en matière de protection de l’enfant à naître dans plusieurs pays

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    De Milly-Gloria Itangivyiza sur le site de l'ECLJ :

    Protection de l’enfant à naître: nouveaux rapports EPU

    16 mai 2024

    Le Centre européen pour le droit et la justice (ECLJ) poursuit son action à l’ONU pour la protection du droit à la vie. À l’occasion de la 47e session des Examens périodiques universels, l’ECLJ a présenté plusieurs rapports mettant en lumière des violations flagrantes des engagements internationaux en matière de protection de l’enfant à naître dans plusieurs pays (Cf. notre article sur la persécution des chrétiens pour une explication brève de ce qu’est l’EPU.)

    Violation des engagements de protection de la vie : Albanie, Guinée Équatoriale et Norvège

    L’Albanie, bien que reconnaissant dans sa Constitution et sa législation la nécessité de protéger la vie humaine, ne lutte pas efficacement contre l’avortement sélectif basé sur le sexe de l’enfant. Selon des estimations, au cours des 10 dernières années, plus de 21.000 filles ont été avortées pour la simple raison qu’elles étaient des «filles». Utiliser l’avortement comme moyen de contrôler le nombre de filles qu’une famille doit avoir est non seulement immoral mais viole également le Programme d’action de la conférence de Caire sur la population et le développement de 1994 qui interdit aux États membres d’utiliser l’avortement comme mode de contraception. De plus, malgré l’interdiction légale, les avortements au-delà de 12 semaines de grossesse perdurent, à cause de la corruption des médecins. En dépit de l’acceptation de la majorité des recommandations lors de son dernier examen périodique en 2019, l’Albanie semble encore loin de garantir une protection adéquate de la vie à tous ses stades de développement.

    La Guinée Équatoriale autorise quant à elle l’avortement dans des circonstances strictement définies, telle que la protection de la santé de la mère. Cependant, une nouvelle loi adoptée en novembre 2020 autorise désormais l’avortement dans le cas où le fœtus est atteint d’une pathologie grave. En reprenant comme d’autres États le vocable de «pathologie grave incompatible avec une vie normale», cette législation ouvre la porte à différentes interprétations et surtout à l’eugénisme. En effet, nombre de médecins entendent cette formulation vague comme permettant l’avortement des enfants trisomiques, même si ce sont des fœtus viables et capables de vivre heureux. De plus, certains tests de détection de handicaps ne sont pas fiables mais indiquent une probabilité d’un handicap. Ainsi, des femmes peuvent avorter de fœtus en réalité sains. La Guinée Équatoriale devrait protéger la vie de l’enfant à naître sans discrimination fondée sur la présence ou non d’une pathologie.

    La Norvège, malgré son statut de pays développé, autorise l’avortement à la demande, même après la 25e semaine de grossesse, sur la base de critères vagues tels que des «facteurs sociaux ou économiques». Malgré la hausse des avortements des enfants trisomiques, aucune recommandation n’a été faite à la Norvège. En 2022, 11.967 enfants à naître ont été avortés. 4% des avortements ont été réalisés après 25 semaines, et requis principalement pour malformation du fœtus, raisons sociales ou pour protéger la vie de la mère. Toutes ces raisons vagues peuvent être utilisées pour camoufler un avortement à la demande à n’importe quel stade de la grossesse. Cette politique alarmante conduit à une augmentation des avortements d’enfants trisomiques et remet en question la valeur inhérente de chaque vie humaine.

    La Dominique, exception exemplaire

    La Dominique, située dans les Caraïbes, constitue une exception remarquable en matière de protection de la vie. Résistant aux pressions internationales visant à étendre le droit à l’avortement, notamment celles du Mexique, elle maintient une législation restrictive sur l’avortement, basée sur des principes constitutionnels solides garantissant la protection de la vie dès la conception. Cette position illustre l’engagement du pays envers le respect de la dignité humaine et de la vie de l’enfant à naître.

    Appel à la protection de la vie à tous les stades

    La protection de la vie humaine, de la conception à la mort, est un impératif moral et juridique fondamental. Les principes de dignité, d’égalité et de respect de la vie sont inscrits dans de nombreux traités internationaux, tels que la Déclaration universelle des droits de l’homme, la Convention sur les droits de l’enfant et la Charte des Nations unies. Ces instruments juridiques reconnaissent le droit inaliénable de chaque individu à la vie et appellent les États membres à garantir sa protection. Il est alors impératif que les États respectent leurs engagements internationaux en matière de protection de la vie humaine.

    Dans l’ensemble, l’ECLJ exhorte ces pays à réformer leur législation en matière d’avortement afin de garantir une protection adéquate de la vie à tous les stades du développement humain, en conformité avec les normes internationales et les principes fondamentaux de la dignité humaine.

  • Les juges américains s'acharnent sur ceux qui s'opposent de manière non violente à l'avortement et les mettent en prison

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    De Luca Volontè sur la NBQ :

    L'Amérique « démocratique » emprisonne les pro-vie

    57 mois de prison fédérale pour Lauren Handy, militante de 30 ans ; 21 et 27 mois pour deux autres militants pro-vie. Un vétéran d'Irak et une femme de 76 ans ont également été condamnés. Les juges américains s'acharnent sur ceux qui s'opposent de manière non violente à l'avortement. 

    17_05_2024

    Nous voici face à une nouvelle injustice encouragée par l'administration Biden, qui obtient des condamnations sévères et des peines de prison fermes contre des pro-vie pacifiques, tout en laissant tranquilles les terroristes et les vandales de l'avortement qui incendient des églises, des centres pro-vie et des maternités.

    Il y a deux ans, le ministère de la justice du président Joe Biden avait inculpé neuf militants pro-vie de conspiration et de violation de la loi sur la liberté d'accès aux cliniques (FACE) pour la manifestation non violente qu'ils avaient organisée devant une clinique d'avortement de Washington en octobre 2020. L'acte d'accusation prévoyait une peine maximale de 11 ans de prison et une amende de 350 000 dollars. Les militants pro-vie ont été reconnus coupables lors de deux procès distincts en août et septembre 2023 et sont depuis lors en détention provisoire, dans l'attente de la sentence finale.

    La loi « FACE » interdit « l'usage de la force, l'obstruction et les dommages à la propriété, destinés à interférer avec les services de santé reproductive », tandis que la conspiration contre les droits d'autrui, un chef d'accusation passible d'une peine d'emprisonnement maximale de 10 ans, « rend illégal pour deux personnes ou plus de s'entendre pour blesser , menacer ou intimider une personne aux États-Unis dans le libre exercice ou la jouissance de tout droit ou privilège garanti par la Constitution ou les lois des États-Unis ou pour l'exercice d'un tel droit", selon l'interprétation du ministère de la justice (DOJ). Or, les 14 et 15 mai, des décisions rendues par des juges clairement partisans de l'avortement ont établi des peines sévères pour les pro-vie.

    Mardi, Lauren Handy, une femme de 30 ans et activiste du Progressive Anti-Abortion Revolt (PAAU), un mouvement pro-vie de gauche, a été condamnée à 57 mois de prison fédérale. Deux autres militants pro-vie ont été condamnés : John Hinshaw, 69 ans, à 21 mois de prison et William Goodman, 54 ans, à 27 mois de prison. Les trois condamnés purgeront les neuf mois de détention préventive déjà passés dans les prisons démocrates, selon le ministère de la justice.

    Mercredi, c'était au tour de Jonathan Darnel, 42 ans, un vétéran de la guerre d'Irak qui a servi deux fois, d'être condamné à 34 mois derrière les barreaux, tandis que Herb Geraghty, un athée pro-vie de 27 ans, a été condamné à 27 mois de prison. Jean Marshall, 74 ans, a été condamnée à 24 mois de prison et Joan Bell, 76 ans, à 27 mois de prison, malgré leur âge avancé.

    Selon les procureurs, les activistes ont mis en place un barrage à l'entrée de la clinique de Washington et ont utilisé des chaînes et des cadenas pour empêcher l'ouverture des portes de la clinique d'avortement. Ces versions sont en contradiction avec les preuves fournies par les avocats pro-vie de la Thomas More Society, qui ont déclaré que certains militants « se sont simplement agenouillés et ont prié dans l'établissement de Santangelo [la clinique d'avortement], certains ont distribué de la littérature pro-vie et ont conseillé aux femmes de ne pas avorter, et d'autres se sont attachés et enchaînés à l'intérieur de l'établissement ».

    La coïncidence troublante selon laquelle les accusations portées par le ministère de la justice contre les militants pro-vie ont été déposées le mois même où Handy et Bukovinac auraient découvert les restes de quelque 115 bébés avortés dans une poubelle de l'établissement d'avortement Surgi-Clinic du Dr Santangelo à Washington, dont cinq pourraient avoir été partiellement avortés ou tués après la naissance en violation de la loi fédérale, jette un voile noir sur l'ensemble de la procédure. La juge Colleen Kollar-Kotelly de la Cour de district des États-Unis n'a pas autorisé l'utilisation de vidéos ou de photographies des 115 bébés avortés comme éléments de preuve au cours du procès et a interdit aux accusés de faire valoir que leurs actes étaient protégés par le premier amendement ou qu'ils avaient été commis pour défendre une tierce personne, les enfants à naître, et a au contraire affirmé que les pro-vie avaient fait preuve d'un manque de compassion à l'égard des femmes demandant un avortement et avaient entravé leur « besoin humain de soins médicaux ».

    Depuis l'arrêt Dobbs de la Cour suprême, le ministère de la justice a de plus en plus souvent porté plainte contre des pro-vie en vertu de la loi FACE, comme l'a récemment promis le procureur général adjoint Vanita Gupta, qui a souligné « l'urgence » du travail du ministère de la justice pour faire appliquer la loi FACE « afin de garantir un accès légal continu aux services de procréation » dans tout le pays.

    Bien entendu, je suis désolé de devoir le répéter, pour les dizaines et les dizaines d'attaques contre les centres de grossesse et les 400 lieux de culte chrétiens et églises catholiques vandalisés après la publication de l'arrêt Dobbs, seule une poignée de militants pro-avortement a été arrêtée jusqu'à présent en Floride, à New York et dans l'Ohio. Depuis un certain temps, divers dirigeants pro-vie et certains républicains, notamment le député Chip Roy et le sénateur Mike Lee, demandent et présentent des projets de loi visant à abroger la loi FACE. 

  • Gaza : vive le cardinal Pizzaballa !

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    De "Ptilu" sur le Forum catholique

    16 mai 2024

    Bravo au cardinal Pizzaballa qui est en ce moment même à Gaza, avec les chrétiens catholiques et gréco-orthodoxes (30 morts depuis octobre dernier, 18 dans une frappe de l'armée israélienne en octobre 2023, d'autres tués par les bombardements et les snipers dans un silence proprement assourdissant de la quasi totalité des autorités religieuses occidentales, tradis y compris).

    Vraiment, vive le cardinal Pizzaballa !

    Communiqué du patriarcat latin de Jérusalem

    “Le 16 mai 2024, Son Excellence, le cardinal Pierbattista Pizzaballa, patriarche latin de Jérusalem, est entré à Gaza et a atteint la paroisse de la Sainte Famille pour une visite pastorale.

    Aux côtés de Sa Béatitude se trouvaient Son Excellence Fra’ Alessandro de Franciscis, Grand Hospitalier de l’Ordre Souverain de Malte, le P. Gabriele Romanelli, curé de Gaza et une petite délégation. Ils ont rencontré la population en souffrance pour l’encourager et lui délivrer un message d’espoir, de solidarité et de soutien. Sa Béatitude a présidé la messe dans l’église paroissiale avec la communauté locale. Durant son séjour, Son Excellence a effectué une visite de courtoisie à la paroisse orthodoxe Saint-Porphyre [touchée par une frappe israélienne le 19 octobre dernier qui a causé 18 morts].

    La visite est également la première étape d’une mission humanitaire conjointe du Patriarcat latin et de l’Ordre souverain de Malte, en collaboration avec Malteser International et d’autres partenaires, visant à fournir de la nourriture vitale et une aide médicale à la population de Gaza.

    (RC)

    Le cardinal a aussi publié une vidéo d’une minute le jour même : il y confirme être à Gaza « pour visiter enfin notre communauté chrétienne. Il y a longtemps que je voulais et désirais les rencontrer pour être avec eux, avant tout pour les embrasser, pour les serrer dans mes bras et les soutenir autant que possible ». Mais il s’st également rendu à Gaza pour vérifier « leurs conditions et voir ce que nous pouvons faire pour les améliorer. Nous avons besoin de votre prière. J’ai besoin de toute la communauté chrétienne pour prier et être unis dans la prière avec notre communauté chrétienne de Gaza », conclut-il.

    La Croix relate les conditions de cette visite, accordée par les autorités israéliennes après des mois de négociation : “les visages souriants de la photo collective prise jeudi 16 mai sur le perron de l’église de la Sainte-Famille attestent du symbole que représente la visite, inédite dans ce contexte de guerre et de restriction drastique d’accès à la bande de Gaza, du cardinal Pierbattista Pizzaballa. En autarcie dans une enclave soumise à un tapis de bombes et à la famine depuis sept mois, la petite communauté chrétienne de Gaza a accueilli avec enthousiasme la venue de son patriarche. « Il a visité toutes les pièces et a pris le temps de parler avec les familles », raconte Diana, jeune paroissienne de 24 ans, jointe par WhatsApp.

    Cela faisait des mois que le Patriarcat latin de Jérusalem négociait un accès à Gaza auprès des autorités israéliennes. Cette visite de soutien est la première que l’armée israélienne autorise à un responsable religieux. […] Les photos prises sur le chemin témoignent de l’ampleur des destructions aux alentours : immeubles effondrés, bâtiments brûlés…

    Après sept mois de bombardements et de vie confinée dans les paroisses, les chrétiens disposant d’un double passeport ou ayant réuni le faramineux montant requis pour traverser la frontière égyptienne sont partis. La communauté chrétienne de Gaza est réduite à peau de chagrin : d’un petit millier de personnes, elle est passée à 700 (500 réfugiés dans la paroisse latine, et 200 chez les grecs-orthodoxes). Les catholiques latins ne sont plus que 90, contre 135 avant la guerre. Une trentaine de chrétiens sont morts, ou ont été tués depuis le 7 octobre“. la plupart dans la frappe qui a touché le 19 octobre dernier l’église Saint-Porphyre, gréco-orthodoxe, d’autres par les bombardements ou des snipers de l’armée israélienne…

  • Philo à BXL / 21 mai : "Cicéron, Sénèque et Plutarque, une thérapeutique des passions" (Stéphane Mercier)

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  • Portrait de l’abbé Matthieu Raffray, le prêtre qui évangélise les milieux identitaires

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    D'Héloïse de Neuville et Matthieu Lasserre sur le site du journal La Croix :

    Qui est l’abbé tradi Matthieu Raffray, le prêtre préféré des jeunes identitaires ?

    À l’écran, sur le réseau social Instagram où il est suivi par 74 000 personnes, il est un prêtre conservateur et provoc qui ne craint aucun raccourci clivant. À la ville, cet abbé traditionaliste enseigne la philosophie à l’Angelicum, la prestigieuse université pontificale de l’ordre dominicain à Rome. Portrait de l’abbé Matthieu Raffray, qui s’est donné comme mission « d’évangéliser » les milieux identitaires.

    Un sermon aux allures de tribune politique. « Une foule d’ennemis voudront vous faire taire (…). Les communistes, les francs-maçons, les mondialistes, les wokistes, les libéraux, les progressistes, les sans-Dieu et ceux qui adorent de faux dieux, les hérétiques et les schismatiques, les socialistes, de droite comme de gauche. » Sur la scène montée dans une prairie de la Beauce, l’abbé Matthieu Raffray harangue les milliers de catholiques réunis pour la messe du dimanche de Pentecôte, célébrée durant l’édition 2023 du pèlerinage de Chartres. Avec 16 000 marcheurs, jamais le rassemblement, organisé chaque année depuis quarante ans par l’association traditionaliste Notre-Dame-de-Chrétienté, n’avait enregistré une affluence comparable. Face à une assistance conquise, l’homélie enflammée du père Raffray fait mouche.

    Évangéliser les milieux identitaires

    Le prêcheur n’a pas été choisi au hasard : beaucoup des jeunes fidèles qui auront parcouru les 97 kilomètres du pèlerinage le suivent déjà sur les réseaux sociaux. Nombreux y ont même participé sur ses conseils. Car avec le frère Paul-Adrien d’Hardemare et la sœur consacrée Albertine Debacker, il fait désormais partie des influenceurs catholiques les plus suivis, en France. Mais contrairement à ses deux coreligionnaires qui cultivent la rondeur, l’abbé traditionaliste Raffray, 44 ans, ne craint pas la polémique. « J’aime bien le côté provoc’, les choses qui font du bruit », assume celui qui récemment a fait l’objet d’un signalement – classé sans suite – par la ministre chargée de la lutte contre les discriminations, Aurore Bergé, après des propos sur l’homosexualité.

    L’aventure numérique de ce prêtre, ordonné en 2009 pour l’Institut du Bon-Pasteur, commence en 2020, lorsque, essoré par les querelles de gouvernance de sa communauté, il se lance sur Instagram pour se donner un peu d’air. Son contenu conservateur, prônant un catholicisme « viril » et antimoderne, est aujourd’hui suivi par 74 000 personnes sur Instagram. Sa chaîne YouTube cumule près de 800 000 vues. « Il attire les jeunes non chrétiens, qui vont s’intéresser au christianisme dans le cadre de leur quête d’identité », analyse l’un de ses amis Victor Aubert, président de l’association catholique Academia Christiana, proche de la mouvance identitaire.

    L’intéressé confirme : « Je me sens comme mission d’évangéliser ces milieux identitaires et nationalistes. C’est une faiblesse de l’Église de France de ne pas être capable de répondre à ces milieux en quête de foi », déplore le prêtre qui, lui, occupe sans complexe le créneau, citant à son actif le baptême du youtubeur d’extrême droite Papacito et la « conversion » du vidéaste et essayiste Julien Rochedy, ancien directeur national du Front national de la jeunesse. « Un de mes objectifs est que Zemmour se convertisse », s’enflamme le prêtre, qui en est certain : « L’attachement à la patrie charnelle est un vecteur de conversion immense aujourd’hui. »

    Pourfendeur d’une Église « bisounours et guitare »

    De fait, alors qu’historiquement les identitaires se tiennent à distance du catholicisme et de son universalisme associé à une forme de mondialisme, depuis le début des années 2000, « certains d’entre eux défendent une réconciliation avec le christianisme, décrypte Marion Jacquet-Vaillant, maîtresse de conférences en science politique à l’université Paris-Panthéon-Assas, autrice d’une thèse sur le mouvement identitaire français. Sur le plan des valeurs, ceux qui se convertissent cherchent avant tout à rajouter un niveau d’identité, catholique, qui soit cohérent avec ce qu’ils sont déjà. Souvent, cela se fait par cercles traditionalistes car ils ont en commun l’attachement à la notion de permanence. L’abbé Raffray constitue un pont entre ces deux mondes ».

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