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D'Albert II à Philippe Ier

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Excellent billet de notre ami l'abbé Eric de Beukelaer, sur son blog, consacré à l'abdication d’Albert II, roi des Belges et à l'avènement de Philippe

« Le Roi n’est pas mort. Vive le Roi ».

Monarchie

Je suis plutôt monarchiste. Non pas par raison: « parce qu’en Belgique, c’est nécessaire pour que le pays n’explose pas ». Non pas par passion: « parce que sans le Roi, pas de pays ».  Si je suis plutôt monarchiste, c’est parce que je pense que la monarchie constitutionnelle est une institution qui colle assez bien avec la nature humaine. Nous avons une moitié du cerveau plus rationnelle et l’autre plus émotionnelle. La raison doit commander, mais l’émotion nous irrigue et dirige bien plus que nous n’aimions l’avouer. (En cela, je rejoins une tradition philosophique qui passe par saint Augustin, Freud et, plus récemment, Michel Onfray). La raison est ce qui pousse à reconnaître la souveraineté du peuple, le choix politique par élection libre, le pouvoir législatif au parlement, la liberté d’opinion et de presse, etc. Mais, en monarchie, l’émotion reçoit une place constitutionnelle, de par l’alliance entre un pays et une famille. A chaque catastrophe ou victoire nationale, le Roi est là. Ce faisant, le souverain incarne l’identité nationale avec plus d’efficacité que n’importe quelle manifestation républicaine.

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La fonction royale est plus qu’une fonction politique et, comme l’a dit  opportunément le Cardinal Danneels le jour des funérailles du Roi Baudouin, il y a même des rois qui sont plus que des rois mais des bergers pour leur peuple. Cette sacralisation de la monarchie n’est nullement inscrite dans la constitution belge, d’allure fort libérale, pas plus que l’assimilation de la royauté à une forme de paternité. Celle-ci procède du sentiment populaire qui, par une sorte d’instinct venu du fond des âges, cherche à incarner le pouvoir, lui donner un visage humain fondé sur la génération, à l’image de la famille. Du moins jusqu’ici, car la mode actuelle de l’abdication des rois ou de la renonciation des papes (je suis frappé par la similitude des propos de Benoît XVI et d' Albert II), vient brouiller cette image paternelle. Comme l'observe "Le Monde", sans être inédit, le renoncement volontaire d'un roi est, en Belgique, une pratique à ce jour tellement rare que la Constitution ne l'évoque pas. Seul le décès d'un chef de l'Etat est envisagé, avec une période d'interrègne limitée à dix jours, pendant lesquels le gouvernement assume seul les pouvoirs.

JPS

Commentaires

  • Puissent tous les belges être unis spécialement en ces jours où nous aurons à encourager notre nouveau roi Philippe. Prions l'Esprit Saint afin qu'Il ravive en nous et en toute âme belge le désir de l'unité et de la solidarité derrière notre nouveau souverain!

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