Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Belgique

  • Lettre ouverte à Monseigneur Jean-Pierre Delville, Évêque de Liège, concernant l'organisation d'une "raclette géante" dans l'église Sainte-Julienne de Verviers

    IMPRIMER

    Objet : Lettre ouverte à Monseigneur Jean-Pierre Delville, Évêque de Liège, concernant l'organisation d'une "raclette géante" dans l'église Sainte-Julienne de Verviers

    Verviers, le 17 décembre 2025

    Cher Ami et Monseigneur,

    Je m'adresse à vous aujourd'hui par le biais de cette lettre ouverte, non seulement en tant qu'ami de longue date, mais aussi en ma qualité d'ancien président et secrétaire de la fabrique d'église Sainte-Julienne de Verviers. C'est avec une profonde tristesse, un choc sincère et une indignation légitime que je vous écris pour dénoncer un événement qui s'est déroulé samedi dernier, le 13 décembre 2025, dans ce lieu sacré qui nous tient tant à cœur.

    Comme vous le savez, l'église Sainte-Julienne est un édifice consacré depuis sa dédicace, un sanctuaire voué au culte divin et à la prière. Elle incarne pour les croyants un symbole vivant de foi, de recueillement et de respect envers le sacré. Or, sous les voûtes de cette nef vénérable, les scouts et guides de l'unité Sainte-Julienne ont organisé une "raclette géante", transformant ce temple de Dieu en un espace de festivités profanes. Bien que motivée par des intentions louables de rassemblement communautaire et de revitalisation mais aussi par le désir d'alimenter les caisses de l'Unité scoute, cette initiative a irrémédiablement porté atteinte à la sainteté du lieu, en le réduisant à un cadre banal pour un repas festif.

    En tant qu'ancien responsable de la fabrique d'église, j'ai consacré des années à préserver et à honorer ce patrimoine spirituel de valeur (l'édifice est classé). Voir un tel usage, même temporaire, est incompatible avec les principes canoniques et les traditions millénaires de l'Église catholique. Le Code de droit canonique est explicite à ce sujet : le canon 1210 stipule que "dans un lieu sacré, on ne doit admettre que ce qui sert à exercer ou à promouvoir le culte, la piété et la religion. Tout ce qui est contraire à la sainteté du lieu est interdit." Comment une telle soirée, avec ses effluves de fromage fondu et son atmosphère de banquet, pourrait-elle ne pas scandaliser les fidèles attachés à la dignité de nos églises ? Ces canons (1205-1213) soulignent l'impératif de maintenir la dignité des lieux de culte et d'éviter toute utilisation susceptible de profaner l'espace consacré ou de blesser la conscience des croyants.

    Je reconnais pleinement l'engagement éducatif et communautaire des scouts, cependant, de nombreux autres lieux adaptés existent pour de telles manifestations – le parvis de l'église elle-même, comme utilisé la veille, ou encore des salles paroissiales, centres communautaires et espaces extérieurs. Choisir l'intérieur de l'église pour cette "raclette géante" non seulement dilue la perception du sacré chez les jeunes générations, mais risque aussi d'éloigner définitivement les paroissiens attachés à ce lieu, en sapant la crédibilité de notre Église. En ces temps où les lieux de culte sont déjà trop souvent désertés, une telle profanation ne fait qu'accélérer cette désertion spirituelle, au lieu de la contrer.

    Cher Jean-Pierre, je vous prie, en tant qu'ami et simple fidèle catholique, de recevoir cette lettre non comme une accusation personnelle, mais comme un cri du cœur appelant au dialogue urgent et à une réflexion approfondie. Je vous demande instamment de revenir sur cet évènement, de rappeler avec fermeté les directives diocésaines relatives à l'utilisation des lieux de culte, et d'initier sans délai une discussion au sein du diocèse pour renforcer le respect dû à nos églises. Il en va de l'intégrité de notre foi, de la crédibilité de notre Église et de la transmission authentique de nos valeurs aux futures générations.

    Que le Seigneur guide vos décisions, illumine votre discernement et bénisse abondamment votre ministère épiscopal.

    Avec mes salutations les plus respectueuses et amicales,

    Yves Willemaers, ancien Président et ancien Secrétaire de la Fabrique d'Église Sainte-Julienne de Verviers

  • Horion-Hozémont (Liège), 16-23 décembre : neuvaine avec l'Enfant Jésus de Prague

    IMPRIMER

    2025_12_16_08_40_16_Greenshot.png

    Comme chaque année, le Sanctuaire de l'Enfant Jésus de Prague de Horion-Hozémont organise une Neuvaine en préparation à la fête de Noël.
    Chaque soir du 16 au 23 décembre (sauf le dimanche 21, en raison du pèlerinage à 15h) :
    18h30 : Chapelet
    19h : Méditation, Vêpres et prières de la Neuvaine.
    Cette année, les méditations porteront sur la spiritualité du Carmel, en lien avec la dévotion à l'Enfant Jésus.
    L'accueil des pèlerins est ouvert tous les jours : visitez notre marché de Noël (artisanat, articles de Noël, confitures des Soeurs)
  • Il y a 65 ans, le 15 décembre, le roi Baudouin épousait dona Fabiola de Mora y Aragon

    IMPRIMER

    De Bernadette Chovelon sur aleteia.org :

    Baudouin et Fabiola : le roman d’amour d’un couple chrétien

    publié le 16/09/18 - mis à jour le 14/12/25

    Il y a 65 ans, le 15 décembre, à Bruxelles, le roi Baudouin épousait dona Fabiola de Mora y Aragon. L’auteur de la dernière biographie de ce couple royal raconte la vie spirituelle des deux époux. Sa découverte personnelle de leur vie exemplaire a littéralement ravivé sa foi.

    L’itinéraire spirituel du roi de Belgique Baudouin (1930-1993) et de son épouse, Fabiola (1925-2014) est un vrai roman d’amour, tout inspiré par l’Évangile et la foi. Comme chacun de nous, Baudouin et Fabiola ont connu des épreuves à traverser, des rencontres, des joies, qui peu à peu ont construit leurs personnalités puis les valeurs de leur amour. Leur foi commune, leur attention aux autres, ont été, semble-t-il, leur soleil et le plus bel atout de leur union.

    Lire la suite sur aleteia.org

  • La radio chrétienne nationale belge, 1RCF Belgique, va prochainement arrêter de diffuser en DAB+

    IMPRIMER

    Lettre aux amis de 1RCF Belgique : arrêt du DAB+ et renforcement des moyens de CathoBel

    9 décembre 2025

    La radio chrétienne nationale belge, 1RCF Belgique, va prochainement arrêter de diffuser en DAB+. Cette décision des évêques accompagne un recentrage sur ses missions médiatiques dans le numérique avec une priorité vers les jeunes.

    1RCF arrete le dabplus

    LETTRE AUX AMIS DE 1RCF BELGIQUE

    Wavre, le 9 décembre 2025

    Chers auditeurs, donateurs et invités de la radio 1RCF Belgique,

    Comme vous l’avez sans doute appris par les médias, la Conférence des évêques de Belgique francophone a décidé de mettre un terme à son soutien à la radio nationale 1RCF Belgique, après sept années de développement et d’accompagnement fidèle. Ce fut un long débat.

    Lancée en 2019, 1RCF Belgique assurait une couverture de l’ensemble de la Belgique francophone en DAB+ et sur internet. Les moyens de 1RCF Belgique (RCF FWB srl) seront transférés au cours du premier semestre 2026 à CathoBel, son actionnaire majoritaire à hauteur de 80 %, afin de contribuer à de nouveaux projets numériques, dont certains spécifiquement destinés aux jeunes.

    Cette décision a surpris l’équipe et a fait l’objet d’un communiqué de presse des évêques le vendredi 4 novembre 2025 sur le site cathobel.be, https://www.cathobel.be/2025/12/leglise-de-belgique-investit-dans-le-numerique-avec-le-souhait-de-toucher-davantage-les-jeunes-et-integre-1rcf-au-sein-de-cathobel/ 

    Gratitude

    Avant de décrypter les principales raisons ayant conduit à cette décision, nous souhaitons, au nom de toute l’équipe des permanents et des bénévoles, ainsi que de nos dizaines de milliers d’auditeurs et de followers, exprimer notre profonde gratitude à la Conférence des évêques pour son soutien constant au projet de média numérique 1RCF, depuis le dépôt de candidature au CSA au début de l’année 2019. Lancer un média à partir d’une page blanche, quelques mois avant le début du confinement, restera un souvenir particulièrement marquant.

    Notre reconnaissance s’adresse également aux nombreux donateurs et mécènes qui ont permis de financer 73% des frais de fonctionnement, soit 1,3 million d’euros depuis 2019. Enfin, nous remercions chaleureusement toutes celles et ceux — bénévoles et permanents — qui ont produit ensemble plus de 9 000 heures de contenus inspirants et accueilli autant d’invités belges.
    Le communiqué sus-mentionné relaie aussi la gratitude exprimée par les évêques pour l’ensemble du travail accompli. 

    Les principales raisons

    La radio FM perd chaque jour des auditeurs et ne représente plus aujourd’hui que 45 % du volume total d’écoute, contre 24 % pour le DAB+, 24 % pour internet et 7 % pour la radio filmée. La transition complète ne s’étalera probablement pas sur 10 mais sur 15 ans, jusqu’aux alentours de 2033 selon certains experts. L’avenir de la radio sera hybride : DAB+ et internet, avec une présence accrue en podcasts et sur les réseaux sociaux. Pour réussir cette mutation, il faut disposer d’une solidité financière suffisante, dans un contexte où les Big Tech renforcent leur emprise sur l’audience et où le nombre de producteurs de contenus numériques augmente, y compris dans le monde chrétien.

    Depuis 2019, 1RCF diffuse simultanément en DAB+ et sur internet et bénéficie d’une forte présence sur les réseaux sociaux. Toutefois, les moins de 35 ans écoutent de moins en moins la radio au profit des plateformes musicales internationales.

    Le coût annuel de la diffusion sur les 34 antennes DAB+ de la RTBF représente 35 % du budget de la radio, soit plus de 100 000 euros par an. Bien que le DAB+ coûte quatre fois moins cher que la FM, cette charge reste très lourde pour une petite structure comme la nôtre, d’autant plus que nous n’avons pas pu obtenir de la RTBF - opérateur unique nommé par le gouvernement - un tarif adapté aux radios qui émettent exclusivement en DAB+. 1RCF paie donc le même prix que les grands réseaux commerciaux (Nostalgie, Bel RTL, etc) et publics (RTBF), ce qui alourdit encore les coûts liés à une transition trop longue.

    Comme beaucoup d’organisations, le budget de l’Église catholique est lui aussi sous pression. Le temps est aux économies, aux synergies et à la clarification des priorités dans sa mission médiatique, notamment pour rejoindre les jeunes générations.

    Notre audience reste modeste et difficile à mesurer avec précision, à l’image de la plupart des médias de niche, y compris catholiques. La concurrence entre médias chrétiens pour attirer l’audience et les dons s’intensifie, même depuis la France, tandis que le nombre de donateurs diminue. Il existe également une confusion entre les radios locales RCF (Bruxelles, Liège et Namur) et la radio nationale 1RCF, chacune devant assurer son autonomie financière et produire une majorité de contenus propres conformément à la réglementation.

    L’idée de lancer un réseau radio national est né en 2018. Initiateur du projet, Jacques Galloy se souvient: “C’est lorsque j’étais président de RCF Liège que je ne concevais plus de dépenser autant pour couvrir seulement la moitié du diocèse de Liège, un si petit bassin de population, donc d’audience. Avec un budget légèrement supérieur, il était devenu possible de monter une radio capable de couvrir tous les francophones de Belgique en DAB+ ou internet, le format successeur de la FM qui est en train de disparaître progressivement. Comme pour Vivacité, la fréquence DAB+ permet des décrochages régionaux. Toutefois, fédérer est un défi humain qui demande de l’humilité et une vision partagée par tout le monde.”

    Après six années de bénévolat à mi-temps, Jacques Galloy souhaitait transmettre la direction opérationnelle de 1RCF. Or, début 2025, la nouvelle direction a été contrainte d’entamer un long traitement médical. Le fondateur a donc prolongé son engagement tout en recherchant une solution durable, notamment à travers un rapprochement avec CathoBel.

    Ces raisons sont compréhensibles. Il s’agit d’un choix stratégique, mais aussi d’un pari sur l’avenir. 

    Le verre à moitié plein

    La création de 1RCF a permis de rejoindre de nouveaux publics de chrétiens et de chercheurs de sens. Le nombre d’auditeurs comme celui des donateurs a progressé de manière continue, avec une croissance moyenne de 15 % par an.

    Sur les 1,8 million d’euros collectés en six années, 27 % provenaient de subventions de la Conférence épiscopale et 73 % de dons et de revenus diversifiés. La radio n'a reçu aucune subvention publique, hormis celle du COVID, et les dons n'étaient pas déductibles ficalement. Ceci sans tenir compte de la valeur des mécénats de compétence.

    Comment ne pas se souvenir de la traversée des 18 mois de confinement, quelques mois seulement après le lancement de la radio, alors que l’équipe permanente ne comptait que trois personnes ?
    En 2025, les contenus de 1RCF ont été vus plus de 3 000 000 de fois sur les réseaux sociaux, touchant notamment de nombreux jeunes en couvrant beaucoup d’évènements “jeunes”. 1RCF Belgique a su combiner une diffusion radio en DAB+ et sur internet pour les plus de 35 ans, avec une forte production de podcasts et une présence dynamique sur les réseaux pour rejoindre les moins de 35 ans.

    Afin de soutenir la longue transition FM/DAB+, le CSA a accordé à 1RCF une réduction exceptionnelle du quota de production propre, de 70 % à 45 % l’été dernier. Cette mesure a permis de réduire les coûts et d’enrichir l’offre.

    La qualité du programme n’a cessé de progresser, en particulier depuis la rentrée de septembre 2025, grâce à l’engagement de l’équipe professionnelle. Bravo à toutes et tous pour ce travail collectif: nous pouvons être fiers du chemin parcouru. 

    Cap sur 2026

    Parce que l’union fait la force, les compétences audio et numériques de 1RCF sont appelées à renforcer l’offre globale de CathoBel. Les modalités de cette intégration restent encore à définir.
    Les initiatives de 1RCF ont largement semé. Nous sommes convaincus qu’elles ont permis l’émergence d’un nouveau relais de croissance pour son actionnaire CathoBel, éditeur de l’hebdomadaire Dimanche, producteur d’émissions radio et TV pour la RTBF et les RCF, ainsi que gestionnaire du site cathobel.be.

    La date de l’arrêt de la diffusion DAB+ doit encore être précisée. Toutefois, l’annonce de l’arrêt prochain du DAB+, en pleine campagne de dons de fin d’année, risque d’impacter les moyens financiers disponibles début 2026.

    Les nouveaux bureaux et studios en construction à Wavre accueilleront la nouvelle organisation unifiée sous la bannière CathoBel autour de l’été 2026.

    Si l’équipe de 1RCF Belgique est naturellement affectée par cette annonce, elle regarde néanmoins l’avenir avec espérance car le numérique demeure une opportunité formidable pour partager la joie de l’Évangile.

    Créons, osons prendre des risques, entreprenons, à l’image de la parabole des talents (Mt 25, 14).

    Merci et à très bientôt pour vivre la nouvelle année avec la rencontre annuelle de Taizé à Paris,

    L’équipe 1RCF Belgique

  • Pieter van der Moere, le franciscain gantois qui a baptisé saint Juan Diego

    IMPRIMER

    De Francesca Pollio Fenton sur CNA :

    Voici le frère franciscain qui a baptisé saint Juan Diego.sharethis sharing button

    Nombreux sont ceux qui connaissent l'histoire de saint Juan Diego, dont la fête est célébrée le 9 décembre dans l'Église universelle. Cependant, l'histoire du frère franciscain qui baptisa ce saint vénéré est moins connue.

    En 1521, le conquistador espagnol Hernán Cortés vainquit l'empire aztèque, détruisit les temples païens et y construisit des églises catholiques. Les Franciscains furent les premiers missionnaires à arriver dans la région et commencèrent leur œuvre d'évangélisation auprès des populations autochtones en 1524.

    L'un des trois premiers missionnaires franciscains arrivés au Mexique fut le frère Pedro de Gante, également connu sous le nom de Pieter van der Moere. Originaire de Gand, en Flandre (actuelle Belgique), Gante avait reçu une formation musicale chorale dans les pays du Benelux (Pays-Bas, Belgique et Luxembourg). Il apporta cette base musicale au Mexique où il forma les chanteurs indigènes qui officiaient à la cathédrale de Mexico.

    Gante était convaincu que l'éducation et la religion devaient faire partie intégrante de la vie quotidienne. Il étudia la langue des peuples autochtones et put leur enseigner aussi bien dans leur dialecte qu'en espagnol.

    Durant cette période, Juan Diego, membre de la tribu Chichimèque vivant dans une région faisant partie du vaste empire aztèque, et son épouse commencèrent à fréquenter l'église Saint-Diego. En 1525, à l'âge de 50 ans, ils furent baptisés par Gante et prirent les noms de Juan Diego et Maria Lucia. Ils sont considérés comme l'un des premiers couples autochtones baptisés au Mexique.

    En 1526, Gante fonda San José de los Naturales pour enseigner aux garçons indigènes la lecture, l'écriture, la musique et la foi catholique. L'école leur enseignait également les techniques artisanales espagnoles, ce qui permit à de nombreux peintres et sculpteurs de contribuer à la décoration des nombreuses églises construites à cette époque.

    Le frère publia « La doctrine chrétienne en langue mexicaine » en nahuatl, la langue aztèque, en 1528.

    Gante ne fut jamais ordonné prêtre et resta frère toute sa vie, mourant le 19 avril 1572 à Mexico. 

  • Bruxelles : une crèche qui contredit la centralité du visage dans la foi chrétienne

    IMPRIMER

    D'aleteia.org :

    À Bruxelles, la crèche qui contredit la centralité du visage dans la foi chrétienne

    Dans le christianisme, la Parole de Dieu est incarnée en une personne. Le Verbe s’est fait chair.

    Pierre Téqui - publié le 01/12/25

    Le choix d’une crèche sans visage n’est pas seulement une question esthétique, c’est une question doctrinale. Pour l’historien de l’art Pierre Téqui, le christianisme s’est construit sur un visage reçu. Effacer le visage pour y projeter le sien, ce n’est plus l’Incarnation qui s’offre à voir, c’est notre imaginaire qui se regarde lui-même.

    C’est la dernière polémique : à Bruxelles, une crèche inclusive… et donc sans visage. Résumons : à Bruxelles, l’ancienne crèche en bois, devenue instable, devait être remplacée. La Ville a lancé un appel d’offres et confié le projet à l’architecte d’intérieur Victoria-Maria Geyer. Son installation, Les Étoffes de la Nativité, représente la Sainte Famille et les mages sous forme de silhouettes grandeur nature, façonnées à partir de tissus recyclés. Le tout est intégré au dispositif des "Plaisirs d’Hiver" (plus inclusif que "Noël", comme chacun sait).

    Lire la suite sur aleteia.org

  • Premier dimanche de l'Avent: ouverture de la nouvelle année liturgique ce 27 novembre 2022

    IMPRIMER

    Chant d’entrée de la messe 

    « Ad te, Domine, levavi animam meam:

    Deus meus, in te confido; non erubescam.

    Neque irrideant me inimici mei : etenim universi qui sustinent te, non confundentur.

    Vias tuas, Domine, demonstra mihi, et semitas tuas edoce me. 

    Vers toi j'élève mon âme, mon Dieu, en toi je mets ma confiance, je n'aurai pas à en rougir. Que mes ennemis ne se moquent pas de moi, car tous ceux qui t'attendent ne seront pas confondus.

    Seigneur, fais-moi connaître tes voies, enseigne-moi tes sentiers »

    (Psaume 24, 1-4) 

    Ce tout premier chant de l'année liturgique est emprunté au psaume 24, un des psaumes les plus utilisés dans la liturgie. Quand le psalmiste chante sa peine, son angoisse, sa joie, sa confiance, ce n'est jamais une prière purement individuelle. Au contraire, c'est toujours une prière qui inclut les deux dimensions personnelle et communautaire. On ne se sauve pas tout seul, mais ensemble, en famille. On comprend pourquoi l'Église a su, avec son instinct d'épouse et de mère, recueillir en elle ce trésor unique de la prière biblique et le dispenser à ses enfants, notamment à travers la liturgie.

  • 29 novembre 1932 : la Vierge apparaît à Beauraing

    IMPRIMER

    Du site La Porte Latine :

    29 nov.- 3 jan. 1932

    Apparition de Notre Dame à Beauraing, diocèse de Namur en Belgique

    33 apparitions à cinq enfants du 29 novembre 1932 au 3 janvier 1933. Mgr Charue, Évêque de Namur a reconnu le culte de Notre Dame de Beauraing, le 2 février 1943 et six ans plus tard, le 2 juillet 1949, le caractère surnaturel des faits. Deux guérisons ont été reconnues miraculeuses.

    C’est en allant rechercher leur petite sœur Gilberte, le mardi 29 novembre, à la sortie de l’étude du pensionnat, que Fernande et Albert Voisin, accompagnés des deux filles Degeimbre (Andrée et Gilberte), ont eu une rencontre extraordinaire.

    Alors qu’ils attendaient près de la porte du pensionnat, Albert a été le premier à remarquer une « dame en blanc qui se promène en l’air au-dessus de la grotte ». Sa description de la vision a rapidement attiré l’attention des autres enfants, qui ont également observé une femme habillée de blanc, les mains jointes, et semblant baigner dans une lumière mystérieuse. Surpris et effrayés, les enfants prirent la fuite, mais ils revinrent sur place pour raconter ce qu’ils avaient vu.

    À partir de ce moment, les apparitions allaient se répéter plusieurs fois au cours des semaines suivantes.

    Le récit des apparitions

    La Sainte Vierge est apparue les premières fois à Andrée et Gilberte Degeimbre (14 et 9 ans), Fernande, Gilberte et Albert Voisin (15, 13 et 11 ans) “très belle et lumineuse” au-dessus du pont du chemin de fer non loin de la grotte de Lourdes reconstituée dans l’école.. Quand la Sainte Vierge apparut, Elle resta un bon moment silencieuse. Dès qu’ils La virent, les enfants tombèrent à genoux.

    Lieu des premières apparitions mariales, non loin du pensionnat.

    La Sainte Vierge est apparue plus de 30 fois au même endroit. La première apparition eut lieu le 29 novembre 1932 et la dernière, en janvier 1933. Les enfants ne furent pas crus quand ils racontèrent ce qui s’était passé. Les religieuses de la Doctrine Chrétienne dans l’école desquelles les apparitions eurent lieu, leur interdirent de parler des apparitions et ne prêtèrent pas attention à ce que les enfants disaient avoir vu.

    La quatrième apparition eut lieu près de la grille d’entrée du parc des sœurs. La Sainte Vierge apparut sur un buisson d’aubépines ; elle ouvrit les mains, puis disparut. La mère supérieure interdit aux enfants de fréquenter l’école et exigea qu’ils restent à la maison. Les enfants obéirent, mais passèrent la nuit à pleurer et à prier.

    Toutes les apparitions de Beauraing se sont passées en soirée. C’est ce qui explique la grande affluence que connut Beauraing. Les premiers jours, la Sainte Vierge sembla attendre les enfants. Elle apparut quand ils commencèrent à réciter le chapelet. Quand les enfants aperçurent la Vierge, le ton de leur voix s’éleva et ils donnèrent l’impression de ne plus parler que d’une seule voix. Plusieurs centaines de personnes priaient avec eux dans ce grand silence. Les religieuses décidèrent de ne pas se montrer derrière des grilles fermées.

    Le 8 décembre, on assista à une série impressionnante de confessions, dont de nombreuses conversions. Beaucoup de personnes reçurent aussi la Sainte Communion. Après la messe, une foule immense, comme en procession, se rendait à l’aubépine. On pouvait voir des voitures venant de Charleroi, Givet, Dinant, Namur, St Hubert, Bruxelles et Verviers. Des trains supplémentaires avaient été mis en service au départ de Dinant et des Ardennes .

    A trois heures de l’après-midi, le terrain du couvent est rempli de monde, ainsi que la rue. La police essaie de maintenir l’ordre et les gens chantent : « Etends tes mains bénies sur toute la Belgique ! » Autour de l’aubépine quantité de bougies et cierges allumés. A six heures, les enfants arrivent et on les entend s’écrier : « Elle est là ! » À cet instant précis, les enfants tombent simultanément à genoux et commencent à prier le chapelet. Ils interrogent la Vierge, mais il n’y a pas de réponse, juste un sourire. La foule commence à prier le Rosaire. La Vierge restera visible aux enfants pendant tout ce temps.

    Six médecins sont venus pour examiner les enfants et observer ce qui se passe. L’un passe une torche électrique devant les yeux des enfants, l’autre enfonce la pointe d’un canif sur la joue d’un des enfants ; un autre encore passe une allumette allumée sous la main d’une petite fille, sans que celle-ci ne manifeste la moindre brûlure ni que les autres enfants ne réagissent aux expériences. Les médecins se concertent et sont tous d’accord pour reconnaître que les enfants étaient plongés dans un état d’extase.

    Les enfants sont interrogés séparément. On ne constate aucune divergence dans les témoignages.

    Le 23 décembre, la Sainte Vierge demande la construction d’une chapelle et demande « qu’on vienne ici en pèlerinage. Le 29 décembre, Fernande l’entend dire : « Priez sans cesse ! » Le 2 janvier, Notre Dame dit aux enfants : « Demain, je dirai à chacun de vous quelque chose en particulier. » Le 3 janvier est le dernier jour des apparitions et peut-être le plus important pour ce qui va être révélé. Albert, sa sœur Gilberte et Gilberte Degeimbre reçoivent un secret qu’ils n’ont jamais révélé.

    La Grande Promesse de Beauraing : Je convertirai les pécheurs »

    Quelle magnifique promesse ! Elle émane du Cœur Immaculé d’une Mère qui aime et souffre avec ceux qui prient pour la conversion de ceux qu’ils aiment, parce qu’ils désirent être réunis dans l’Amour de Dieu.

    Pour montrer son immense pouvoir, la Sainte Vierge dit à Andrée : « Je suis la Reine des Cieux et la Mère de Dieu ; Priez toujours. »

    A Fernande le dernier soir, la Vierge dit : Aimez-vous mon Fils ? M’aimez-vous ?… Alors, sacrifiez-vous pour Moi ! »

    Tout le monde l’entend dire : « Oui ! » Au cours des apparitions qui se sont produites après le 29 décembre, les enfants voient continuellement « Un Cœur entouré de rayons de lumière ».

    C’est pourquoi on en est venu à parler de « Marie, la Mère au Cœur d’Or » [Voir ci-dessous].

    Notre Dame de Beauraing est fêtée le 22 août qui est le jour de fête du Cœur Immaculé de Marie.

    Le Cœur d’or, à Beauraing, c’est l’amour.

    Beauraing : traverser l'épreuve de la pandémie guidé par la Vierge au Cœur d 'or - BELGICATHO

    « Eclatante de lumière, dit une brochure sur Beauraing, le front couronné de rayons d’or, maternelle et royale à la fois, la Dame qui se montre aux enfants est d’une beauté telle que la plus jeune des enfants en rêve la nuit après en avoir pleuré d’émotion.

    Habituellement, image vivante de la prière, elle garde les mains jointes et les yeux fixés au ciel. Un chapelet pend à son bras.

    A partir du 29 décembre, lorsqu’elle ouvre les bras, apparaît sur la poitrine un Cœur entouré de rayons étincelants.

    Ce Cœur, d’un or éclatant, sans ombre ni tache, est le Cœur Immaculé de la Mère de Dieu ».

    « L’Immaculée, à Lourdes, disait Monseigneur Téas, l’évêque de Lourdes, c’est la pureté. Le CŒUR D’OR, à Beauraing, c’est l’amour. Pureté et amour, c’est tout ce qui explique le Cœur de la Très Sainte Vierge… »

    Le diadème de lumière et le Cœur étincelant de Notre-Dame rappellent la gloire royale de Marie ainsi que la plénitude de grâce qui remplit son Cœur, débordant d’amour envers Dieu et envers nous.

    Ce CŒUR D’OR signifie les richesses inouïes de lumière, de grâce, d’amour, dont la Sainte Vierge fut ornée par le Seigneur, l’élevant ainsi à des hauteurs sublimes, sommet lumineux de toute la création.

    Il signifie aussi toutes les grâces, tous les bienfaits qu’elle détient pour les déverser sur ses enfants.

    N’est-elle pas, dans le domaine de la vie divine, la grande distributrice de tous les dons du Seigneur ?

  • Bruxelles : une crèche qui fait débat

    IMPRIMER

    Du site "Pour une école libre au Québec" :

    Bruxelles opte pour une crèche de Noël en tissus et sans visage: « Un mélange inclusif pour que tout le monde s'y retrouve »

    Peut être une image de une personne ou plus, foulard et estrade

    La crèche traditionnelle de Noël a été remplacée par des poupées sans visages censées représenter le « mélange de toutes les couleurs de peau ». Un choix qui ne fait pas l’unanimité. 

    Exit les santons traditionnels. Cette année, pour la  crèche  de la Grand-Place, la ville de  Bruxelles  a choisi d’installer des poupées de chiffons… sans visages. Marie et Joseph sont bien là. Même l’Enfant Jésus et  les rois mages  ont pris un peu d’avance. Mais à la place des faces souriantes tournées vers la mangeoire, une surface plane faite d’assemblages de tissus gris, rouge, beige, noir et brun. Un choix de la créatrice Victoria-Maria, rapporte  La Libre. Le journal belge cite même un membre de l’organisation, qui explique que cet assemblage de couleurs hétérogènes traduit « un mélange inclusif de toutes les couleurs de peau, pour que tout le monde s’y retrouve ».

    Sauf que ce choix ne fait pas l’unanimité, tant s’en faut : plusieurs internautes ont manifesté leur désapprobation sur les réseaux sociaux. « On touche le fond… et on continue de creuser », a tweeté le footballeur du LOSC et international belge Thomas Meunier. 

    « Admirez la crèche “inclusive” de Bruxelles, capitale de l’Europe », s’est désolée une internaute. D’autres soulignent que cette représentation rappelle la charia, la loi islamique, qui interdit de représenter les visages humains. « Pour l’instant, Joseph n’a qu’une femme. La burka sera pour l’an prochain », ironise un autre internaute. « Noël charia compatible sur la Grand-Place à Bruxelles », a tweeté Florence Bergeaud-Blackler, docteur en anthropologie et présidente du Cerif (Centre européen de recherche et d’information sur le frérisme).

    Du marché de Noël aux « Plaisirs d’hiver »

    La Ville de Bruxelles aurait décidé de se séparer de son ancienne crèche, car celle-ci serait devenue trop vétuste et difficile à transporter, rapporte la presse belge. La Libre assure également que les autorités de la cathédrale Saints-Michel-et-Gudule, la cathédrale de Bruxelles, ont été associées à la démarche et ont validé le projet. Cette nouvelle version de la Nativité du Christ, réalisée avec l’Atelier By Souveraine, de Forest, devrait être en place a minima pour les cinq prochaines années. Dans cette nouvelle crèche inclusive intitulée « Étoffes de la Nativité », les personnages sont même vêtus de tissus fins de stock et de matières recyclées ! Le tout, présenté sur le « Plaisirs d’hiver » : c’est ainsi que les autorités ont rebaptisé le marché de Noël de la ville. L’artiste prévoit de réaliser une conférence de presse ce vendredi pour expliquer sa démarche, rapporte La Libre.

    Des polémiques impliquant des figures sans visage ont déjà éclaté par le passé. En janvier 2022, un  documentaire « Zone interdite»  sur le séparatisme lié à l’islam radical,  notamment à Roubaix  (Nord) diffusé sur M6 avait fait grand bruit : il montrait des boutiques où des poupées sans visage étaient vendues. « Seul Allah crée », expliquait une vendeuse. À Lyon cet été, l’inauguration d’une fresque dans les parties communes de la tour d’une cité de Villeurbanne avait fait polémique. On y voyait une  fillette voilée et un personnage sans visage.

    Sur Facebook, Georges Dallemagne commente :

    La crèche de Noël défigurée.
    Voilà la nouvelle trouvaille de la ville de Bruxelles. Marie, Joseph, Jésus, les Rois Mages présentés tels des zombies sans visage…pour cause « d’inclusivité »… « pour que chacun s’y retrouve »… Ben tiens ! On croit à chaque fois avoir touché le fond, mais l’inventivité woke n’a semble-t-il aucune limite à Bruxelles. C’est donc Noël sans Noël. L’effacement de notre histoire, de la tendresse de Noël, de la douceur de cette crèche qui évoque, quelles que soient nos croyances, la paix et la tendresse de la nativité.
    Pour avoir été souvent admirer la féerie de Noël sur notre tellement belle Grand-place de Bruxelles, je peux affirmer que ni les non croyants, ni les musulmans, ni les juifs, ni les martiens ne se sont jamais offusqués de la crèche de Noël. Chacun connaît le trésor de cette tradition. Mais quelques hurluberlus hors sol en ont décidé autrement. Nous aurons cette année des fantômes sans visage, sans sexe, des patchworks de mauvais goût.
    Souvenez-vous: les autorités régionales de Bruxelles avaient déjà voulu faire disparaître de la rue Montagne du Parc la splendide statue « La Maturité », de Victor Rousseau, jugée trop paternaliste. Nous nous y étions opposés avec succès. Après s’être attaqués à La Maturité, voilà qu’on s’attaque à la Nativité.
    Et après on s’étonnera de voir l’extrême droite marquer des points partout en Europe…
    Rendez-nous Noël !
    Et sur X :
    « J’ai grandi avec des crèches chaleureuses et familières, et toutes les traditions chrétiennes qui ont façonné ce pays. Ce qui se passe aujourd’hui est absurde : une petite élite autoproclamée progressiste démantèle notre propre culture au nom d’une idée creuse d’« inclusion ». Aucune minorité n’a réclamé cela. Personne n’est offensé par une crèche. Ce sont toujours les mêmes ingénieurs culturels laïcs qui tentent d’imposer leur vide idéologique à tous. Ce n’est pas du progrès, c’est un effondrement culturel que personne n’a jamais souhaité », écrivait le chroniqueur belge Fouad Gandoul sur X.
  • EVRAS : une pétition et une action en justice lancées pour s'opposer à des dérives

    IMPRIMER

    De Vincent Delcorps sur cathobel :

    Préservatifs dans une chapelle, animation qui dérape… Une pétition et une action en justice sont lancées contre les dérives de l’EVRAS

    Préservatifs dans une chapelle, animation qui dérape… Une pétition et une action en justice sont lancées contre les dérives de l’EVRAS
     

    Sujet sensible que celui de la sexualité à l’école. Pour bien des raisons, il est important d’en parler. Mais de quelle façon? Et à quels moments? Verlaine Urbain, coordinateur de l’asbl Droits de l’Enfance, estime que les dérapages ne sont pas rares. Il vient d’ailleurs de lancer une action en justice.

    "A un moment, il m’a serrée, il m’a embrassée, il a commencé à me caresser partout et il a… mis sa main dans ma culotte. J’étais paralysée, je ne pouvais plus bouger… Je me suis laissé faire. La deuxième fois, c’était dans sa voiture. Il a sorti son sexe, il a pris ma tête et m’a forcée…"

    Cru? Violent? Lorsque des parents découvrent que leur enfant de 14 ans doit lire ce passage d’un livre dans le cadre scolaire, ils n’apprécient en tout cas pas. Et contactent l’association Droits de l’Enfance (ex-Innocence en danger).

    Son responsable, Verlaine Urbain, n’est pas très surpris. Car des signalements de ce type, il en reçoit beaucoup – en moyenne une par semaine. Les situations incriminées peuvent relever d’une animation EVRAS (Education à la vie relationnelle, affective et sexuelle) aussi bien que d’une activité culturelle ou d’un cours de biologie. Il y a peu, il a été en contact avec les parents d’un jeune enfant, revenu sans voix de l’école. Inscrit en cinquième primaire, on lui avait fait lire, en classe, que pour avoir des enfants, "le pénis de l’homme doit pénétrer dans le vagin de la femme".

    La démission d'une animatrice EVRAS

    Il y eut aussi ces autres cas, plus graves. En 2023, un opérateur assure une animation EVRAS dans une école de la province de Namur. Sex-toy à l’appui, on y présente à des élèves de première secondaire les usages du préservatif et l’emploi du corps pour jouir, mais aussi la variété de goûts – utiles "pour sucer". Des parents alertent. La responsabilité de l’animatrice EVRAS semble clairement engagée – elle finira par démissionner de ses fonctions.

    L’année suivante, dans la même école, un autre opérateur EVRAS est à la manœuvre d’une large distribution de préservatifs et de lubrifiants durant les temps de récréation. Tous les enfants de cette école secondaire peuvent en recevoir. Est-ce par esprit de provocation qu’à un moment, la distribution se tient dans la… chapelle de l’école? Une chose est sûre: l’initiative dérape. Et, tandis que des déchets de préservatifs se retrouvent dispersés dans la cour, plusieurs enfants ressentent un vif malaise. Des parents montent au créneau. L’école recadre. De nouvelles modalités de distribution, plus discrètes, seront finalement mises en place.

    Dans ces deux cas, le dialogue avec l’école ne s’est pas trop mal passé…

    Verlaine Urbain: En effet. Je n’en veux pas à l’école, avec laquelle il y a eu un dialogue ouvert. Nous n’allons d’ailleurs pas lui demander de dommages et intérêts.

    Mais vous allez tout de même en justice…

    Notre plainte, portée par des parents et notre association, concerne l’affaire de 2023 et elle est dirigée contre un opérateur EVRAS. Notre demande est la suivante: nous voulons que les parents puissent être informés, en amont, de la tenue d’animations EVRAS dans les écoles. Et que les enfants puissent en être dispensés sans que cela rentre dans le cadre des absences non justifiées. Cela nous semble logique puisque les écoles ne sont pas en capacité de garantir que les animations EVRAS qui se déroulent en leur sein se passent correctement et sans idéologie.

    Au-delà de ce cas, vous êtes l’observateur privilégié de dérapages nombreux…

    Alors que notre association n’est pas très connue, je reçois chaque semaine le message de parents qui me parlent de dérives. Je n’ai malheureusement pas les moyens d’approfondir chaque situation, ni de multiplier les procédures en justice. Mais je vois bien que les parents ne fabulent pas. Il m’arrive aussi d’avoir des preuves. Je peux recevoir copie d’un cours, par exemple. Il peut aussi arriver qu’un élève filme une partie de l’animation…

    Tous les enfants ne vivent pas ces expériences de la même façon…

    C’est vrai. En lisant une scène de sexe dans un livre, certains enfants pourraient trouver cela suggestif, tandis que d’autres pourraient être traumatisés. En tous les cas, au fil de mes recherches, grâce à mes contacts avec des pédopsychiatres, je me rends compte toujours davantage de certains dégâts. Un enfant n’est pas en capacité d’élaborer psychiquement ce qui est relatif à la sexualité avec recul. En étant par exemple confronté à des images de pénis d’adulte, une jeune enfant peut vivre un ressenti intrusif, comme si elle était elle-même pénétrée. Une telle exposition constitue une véritable effraction psychique.

    Au-delà, êtes-vous tout de même favorable à une EVRAS dans les écoles?

    Oui ! Nous travaillons pour la protection des enfants contre les violences sexuelles. Donc, que des animations soient dispensées dans les écoles pour prévenir ces violences, c’est évidemment une mission que nous soutenons ! En même temps, lorsqu’on regarde le Guide pour l’EVRAS, on s’aperçoit que plusieurs éléments ne sont pas adaptés au développement de l’enfant. Ce sont ces dérives que nous dénonçons.

    Propos recueillis par Vincent DELCORPS

    Une pétition pour faire pression

    Innocence en Danger est un mouvement mondial de protection des enfants contre toutes formes de violences, notamment sexuelles, présent dans une dizaine de pays. Son antenne belge, dirigée par Verlaine Urbain, vient de prendre son indépendance sous le nom de Droits de l’Enfance. Ces dernières années, elle s’est particulièrement impliquée sur la question de l’EVRAS, y voyant la porte ouverte à de nombreuses dérives.

    A côté de l’action en justice, Droits de l’enfance vient de lancer une pétition: "Pour une EVRAS adaptée aux enfants". Objectif: obtenir du Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles l’ouverture d’une commission d’enquête afin de corriger certains éléments du Guide EVRAS. Car "tant que ce guide ne sera pas révisé pour respecter le développement de l’enfant et les droits parentaux, des dérives continueront de se produire dans les animations EVRAS", estime Verlaine Urbain.

    Plusieurs passages sont explicitement visés. Notamment la découverte des zones érogènes dès l’âge de 5 ans, "l’influence positive et négative des pornographies" (9 ans), et "le consentement dans les relations sexuelles de nature transactionnelle (sexe en échange de petits cadeaux, repas, sorties…)" (12 ans). "Ces formulations ouvrent la porte à des interprétations dangereuses", estime Droits de l’Enfance. Qui espère récolter un millier de signatures.`

    V.D.

    Pour en savoir plus: droitsdelenfance.be
    Pour signer la pétition, cliquez ici.

  • Bruxelles (Stockel) (28-30 novembre) : Exposition-vente d'artisanat monastique

    IMPRIMER

    flyer Bruxzlles nov 2025.png

  • 29 novembre 2025 (Louvain-la-Neuve) : Colloque sur l'impact des écrans chez les jeunes

    IMPRIMER

    logo

    Colloque sur l'impact des écrans chez les jeunes

    Il reste quelques places pour nous rejoindre pour cet événement unique mettant en lumière les effets des écrans sur la santé, les comportements et le développement des jeunes. Des experts partageront leurs recherches, leurs expériences et des conseils pratiques pour agir.

    Nos enfants et nos jeunes en valent la peine !

    Je m'inscris maintenant