Aujourd'hui, on fête saint Thomas, apôtre. "Son nom signifie « jumeau » en araméen, tout comme son surnom Didyme, qui en est la traduction grecque. Il appartiendrait à la tribu d'Issacar, l'une des douze tribus d'Israël. Doutant de la résurrection du Christ avant de l'avoir vu de ses yeux et touché il est devenu symbole et image du doute religieux." (Wikipedia)
Le site "Exultet" nous propose ce commentaire et une homélie (à télécharger) du P. de la Soujeole :
"Dans l'Evangile il est noté Thomas, qui signifie Jumeau. Rien n'est fortuit dans les textes bibliques... De qui donc, Thomas est-il le jumeau ?
Repartant des différents textes bibliques qui mentionnent Saint Thomas, le P. de la Soujeole nous montre combien l'apôtre a dû se laisser convertir par le Christ... Tout comme nous !
Cette homélie est précédée de la lecture de l'Evangile.
Elle a été enregistrée lors de la journée annuelle 2008 de l'institut Philanthropos.
Cet institut propose une formation en anthropologie chrétienne. "Derrière chacun des débats et chacune des décisions que l'homme est amené à prendre, se trouve toujours la question préalable de la conception de la personne humaine." Nicolas Michel
"...le mouvement de Thomas vers Jésus est celui de la vérification, par la vue, le toucher, du mystère de vie et de mort. Comme l'homme ancien, le premier Adam de l'ancien monde, Thomas ne se fie qu'au mouvement de la connaissance vers l'Arbre de Vie, comme s'il était en notre pouvoir, à portée de main. C'est le Christ ressuscité qui, alors, transforme l'intelligence de la foi et retourne le cœur de Thomas. C'est le Christ qui, en fait, vient vers lui, l'invitant à mettre ses doigts dans les stigmates, les trous, les vides, du Corps supplicié le Vendredi. C'est le Corps glorieux du Ressuscité qui est la lumière d'où peut jaillir notre acte de foi.
Contrairement à ce que nous pensons souvent, c'est la Résurrection qui précède la foi et non pas l'inverse. Nous, nous disons toujours que c'est la foi qui conditionne la Résurrection, alors que c'est la Résurrection qui est la condition de la foi. C'est bien parce qu'il y a Résurrection qu'il peut maintenant y avoir foi.
L'expérience de Thomas est un long itinéraire de la connaissance pour parvenir au secret de l'entrelacement de la vie et de la mort. Comme celle d'Adam, son expérience, qui est toujours un peu la nôtre, consiste à tendre la main pour toucher le fruit de la connaissance de la Vie et de la Mort, du Bien et du Mal. Or c'est le Christ, le Nouvel Arbre de Vie, qui tend ses branches vers nous pour nous prendre avec Lui. C'est Lui qui dirige nos doigts vers le vide de la mort et la souffrance du monde ancien ; et nous parlant, soufflant sur nous, comme au Premier Jour du Monde, Il recrée notre être."
Tous ces événements, ces manifestations de présence après la Pâque : à Thomas, aux disciples d'Emmaüs, à Marie de Magdala, sont ceux d'une nouvelle genèse. C'est Moi, le Seigneur, qui vous cherche et vous trouve ; voilà, c'est Moi, en vérité, je vous le dis : ce n'est pas vous, c'est Moi. Frères et sœurs, de qui Thomas est-il jumeau ? n'est-ce pas de chacun de nous, à un tournant de notre existence ? vous et moi "