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Au rythme de l'année liturgique

  • L'homélie percutante du cardinal Sarah à Sainte-Anne-d'Auray

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    De Mathilde de Robien sur Aleteia.org :

    “Lois barbares”, “terre sacrée de Bretagne”… L’homélie du cardinal Sarah à Sainte-Anne-d’Auray

    Cardinal Robert Sarah au sanctuaire de Sainte-Anne-d'Auray à l'arrivée de la Troménie de Sainte Anne le 25 juillet 2025.

    26/07/25

    À l’occasion de la célébration du Grand Pardon de Sainte-Anne-d’Auray, marqué cette année par le jubilé des 400 ans des apparitions de sainte Anne, une messe pontificale a été célébrée ce samedi 26 juillet au mémorial du sanctuaire, présidée par le cardinal Robert Sarah, envoyé spécial du pape Léon XIV. Aleteia retranscrit ici son homélie dans sa quasi intégralité.

    Envoyé spécial du pape Léon XIV pour présider les célébrations du Grand Pardon de Sainte-Anne-d'Auray ces 25 et 26 juillet, le cardinal Robert Sarah, préfet émérite de la Congrégation du Culte Divin et de la Discipline des Sacrements, n'a pas mâché ses mots lors de l'homélie de la messe pontificale ce samedi 26 juillet. Devant près de 30.000 fidèles réunis devant le mémorial du sanctuaire breton, le cardinal guinéen a vivement exhorté à retrouver le chemin de la foi et de l'adoration eucharistique. Rappelant que la France, et plus précisément la Bretagne en ce lieu dédié à sainte Anne, avait été choisie par Dieu pour en faire une terre sacrée, il a vivement encouragé les fidèles à mettre Dieu à la première place, aussi bien dans la sphère privée que politique. "Ne profanez pas la France avec vos lois barbares et inhumaines qui prônent la mort alors que Dieu veut la vie", a-t-il affirmé, faisant référence au débat actuel autour du projet de loi sur l'euthanasie.

    Il a ensuite redéfini les contours d'une véritable spiritualité, qui se définit non pas à l'aune de projets humanitaires mais qui se nourrit en premier lieu de l'adoration. Empruntant une intuition chère aux Pères du désert, il a exhorté à prendre soin de son âme, lieu intérieur où Dieu parle à chacun. Enfin, le cardinal Sarah a eu une pensée particulière pour tous les couples en espérance d'enfant, et plus largement pour tous les fidèles confrontés à la souffrance, et les a encouragés à se tourner vers sainte Anne, choisie pour être la mère de la Vierge Marie. Voici son homélie dans sa quasi intégralité :

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  • "Dieu est dans son lieu saint" Introït et graduel grégoriens pour le 17ème dimanche du temps ordinaire

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    Introitus Introït
    Ps. 67, 6-7 et 36 Ps. 67,6-7 et 36
    DEUS in loco sancto suo: Deus qui inhabitáre facit unánimes in domo: ipse dabit virtútem, et fortitúdinem plebi suae. Ps. ibid., 2 Exsúrgat Deus, et dissipéntur inimíci eius: et fúgiant, qui odérunt eum, a fácie eius. ℣. Glória Patri. Dieu est dans Son lieu saint. C'est le Dieu qui fait habiter dans une même maison ceux qui ont un même esprit; c'est Lui qui donne la puissance et la force à Son peuple. Ps. ibid. 2 Que Dieu Se lève, et que Ses ennemis soient dissipés: et que ceux qui Le haïssent fuient devant Sa face.

     

    Graduale Graduel
    Ps. 27, 7 et 1 Ps. 27,7 et 1
    ℟. In Deo sperávit cor meum, et adiútus sum: et reflóruit caro mea, et ex voluntáte mea confitébor illi. ℣. Ad te, Dómine, clamávi: Deus meus, ne síleas, ne discédas a me. ℟. Mon coeur a espéré en Dieu, et j'ai été secouru. Aussi Le louerai-je de tout mon coeur. ℣. Je crierai vers Toi, Seigneur; mon Dieu, ne garde pas le silence à mon égard.
  • "Seigneur, apprends-nous à prier" (17e dimanche du Temps Ordinaire)

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    photo_1904T1.jpgSeigneur, apprends-nous à prier…
     (Homélie du fr. Joël-M. Boudaroua, le dimanche 25 juillet 2010 sur Luc 11, 1-13 source)

    La prière, plus que le rire peut-être, est le propre de l’homme. Sans doute faut-il apprendre à prier, mais un homme qui n’a jamais prié cela n’existe pas ! D’abord parce que la prière se rencontre dans les simples relations humaines : « Mon ami, prête-moi trois pains, je te prie : un de mes amis arrive de voyage, et je n’ai rien à lui offrir »… Mais, bien sûr, dans sa forme la plus haute la prière s’adresse à Dieu pour lui demander de produire ce que nous désirons, pour obtenir ce que nous estimons nécessaire pour nous-même ou pour autrui selon la parole même de Jésus : « Demandez et vous recevrez, cherchez et vous trouverez, frappez et l’on vous ouvrira ». Il semble donc que la prière, si elle peut prendre des formes diverses et variées (contemplation, louange, action de grâce) désigne surtout la prière de demande, la prière qui nous paraît la plus naturelle.... en tout cas la plus facile !  Or, nous en avons tous fait l’expérience, souvent, après avoir beaucoup prié, beaucoup demandé, longtemps frappé à la porte, nous n’avons rien obtenu, rien reçu, personne ne nous a ouvert, Dieu n’a pas répondu à nos demandes. Et cela a quelque chose de dramatique parce que pour beaucoup de gens, si le ciel ne répond pas, c’est qu’il est vide, c’est que Dieu n’existe pas, que la prière est inutile, qu’il ne sert à rien de prier. Les maîtres de la prière, les « grands priants » (P. Loew) eux nous apprennent que si nous ne sommes pas exaucés, c’est essentiellement pour deux raisons : soit parce que nous ne demandons pas ce qu’il faut ; soit parce que nous ne demandons pas comme il faut. Nous demandons mal, ou nous demandons des choses mauvaises, selon le mot de saint Augustin.

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  • Notre Père est avec nous (homélie du 17e dimanche C)

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    Une homélie de l'abbé Christophe Cossement publiée sur son site (archive 2019) :

    Notre Père est avec nous

    homélie du 17e dimanche C

    « Demandez, on vous donnera ! » Comme cette parole est source de lumière dans un cœur qui aime Dieu ! Et pourtant, quel risque de déception aussi, lorsque nous avons l’impression que le Seigneur ne donne pas ce que nous lui demandons.

    Nous rencontrons parfois des personnes qui n’ont jamais vraiment fait attention à Dieu et qui suite à un malheur s’en détournent complètement. Elles n’ont jamais vraiment cheminé avec Dieu. Tout au plus, avec une image d’un dieu grand horloger qui se trouve pris en défaut.

    D’autres personnes crient vers Dieu à la manière des païens. Jésus dit dans un autre passage que les païens, quand ils prient, rabâchent, c’est-à-dire reviennent sans cesse avec les mêmes propos, la même demande, dans le but de convaincre Dieu. Spontanément, notre esprit blessé par le péché espère faire entrer Dieu dans nos propres vues, en quelque sorte nous servir de Dieu pour réaliser nos propres projets ou nos rêves, dont on espère qu’il va les labelliser, les accepter. Mais il manque l’étape d’exposer nos projets à Dieu, de Le laisser les modifier, les conduire lui-même. Et nous tombons dans la situation dénoncée par saint Jacques dans sa lettre : « vous demandez, mais vous ne recevez rien ; en effet, vos demandes sont mauvaises », engluées dans « l’amour pour le monde » (Jc 4,3ss).

    La demande plusieurs fois reprise par Abraham lorsqu’il intercède pour Sodome n’est pas du rabâchage. Abraham laisse une vraie place au point de vue de Dieu, à sa justice. Il la scrute même jusque dans ses derniers retranchements. La suite de l’histoire nous montre que Dieu n’a même pas trouvé 10 justes dans Sodome.

    Pour nous apprendre à demander autrement que les païens, Jésus commence par placer notre prière en face des projets de Dieu notre Père : que son Nom soit sanctifié, qu’il soit reconnu et aimé comme un Père. Que son règne vienne, qu’il saisisse tout l’univers et domine la puissance du mal et de tout ce qui s’oppose à lui. Que sa volonté soit faite, que tous les cœurs s’unissent à son cœur pour vouloir ce qu’il veut et refuser ce qu’il refuse. Que cette union à sa volonté nous rende miséricordieux comme il est miséricordieux. Alors nous pourrons demander et il nous donnera.

    Exposer nos demandes à Dieu doit nous faire entrer dans une relation plus profonde avec lui. Nous ne demandons pas pour informer Dieu de nos besoins, car il les a connus avant même que nous les éprouvions. Nous demandons pour entrer dans une vraie relation de dépendance avec Lui. Au jardin d’Eden, l’homme et la femme avaient refusé de dépendre de Dieu, ils avaient voulu organiser leur bonheur par eux-mêmes et avaient pris le fruit défendu. Depuis, nous devons lutter pour retrouver le chemin d’une dépendance confiante envers Dieu.

    Parfois, par résignation, nous nous contentons de demandes très générales et vagues. Ou bien nous ne demandons plus rien. Au contraire, la prière de demande concrète peut nous faire entrer dans le chemin de la dépendance confiante, si nous nous laissons saisir au plus profond de nos désirs dans cette confiance. Alors il n’est pas besoin de beaucoup de paroles, mais de refuser de toutes nos forces la peur, spécialement la peur de l’avenir, la peur de ce qui va se passer, pour nous efforcer d’habiter paisiblement sa volonté. Dieu veut veiller sur nous concrètement. Nous faisons bien de diriger constamment notre cœur pour qu’il se dépose sans crainte dans Son cœur. Et si nous ne comprenons pas maintenant son chemin, un jour nous le comprendrons.

    C’est un travail intérieur parfois ardu. C’est pourquoi le Seigneur a ajouté, après « demandez, on vous donnera », « cherchez, vous trouverez » et aussi « frappez, on vous ouvrira ». Nous cherchons la bonté de Dieu que nous ne voyons pas toujours. Nous l’affirmons à notre cœur qui est tenté d’en douter. Et nous frappons à la porte, nous demandons de pouvoir rester dans cette confiance où nous peinons à trouver notre équilibre. C’est l’Esprit Saint qui nous aidera à rester alliés de Dieu notre Père et à goûter tous les fruits de son amour après bien des épreuves que le diable nous fait endurer. Courage, Dieu est avec nous !

  • Saint Titus Brandsma : une lumière dans l’enfer nazi (26 juillet)

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    D'Arnaud Dumouch sur "1000 raisons de croire" :

    Saint Titus Brandsma : lumière dans l’enfer nazi

    Prêtre carme et journaliste, homme « doux mais déterminé », Titus Brandsma utilise dès les années 1930 les journaux catholiques pour stigmatiser l’idéologie nazie comme « anti-humaine » et défendre la dignité de chaque personne. Ses écrits se heurtent au Reich, qui craint « ce professeur maléfique ». Arrêté et déporté à Dachau, il est exécuté par injection létale le 26 juillet 1942.


    Les raisons d'y croire

    • Après l’invasion des Pays-Bas par Hitler en 1940, le père Titus Brandsma aurait pu sauver sa vie si, comme beaucoup d’autres, il s’était fait discret en attendant que la guerre se passe. Mais il a préféré rester sur place en s’opposant ostensiblement au régime, alors qu’il était tout à fait au courant du sort qui l’attendait.
    • Il s’oppose au nazisme, non par idéologie politique, mais par fidélité à l’Évangile et à la dignité humaine universelle qu’enseigne le Christ. C’est pour cela qu’il refuse de collaborer avec la puissance oppressive qu’est l’Allemagne du IIIe Reich.
    • Son courage à défendre la vérité, même au risque de la mort, est un témoignage puissant. Ce courage face à la mort est alimenté par son espérance en la vie éternelle : « N’ayez pas peur de ceux qui tuent le corps... » ( Mt 10,28 ).
    • L’attitude du père Brandsma dans le camp de Dachau révèle sa capacité de pardon et d’amour envers ses tortionnaires. D’un point de vue humain, cette attitude n’a pas de sens.
    • En particulier, il faut souligner la façon dont il accompagne la petite infirmière chargée de lui injecter le produit létal. Elle raconte : « Il m’a pris la main : "Pauvre jeune fille que tu es, je vais prier pour toi !" » Il a tenu promesse depuis le Ciel et obtenu pour elle des grâces qui lui permettront par la suite de vivre avec le poids de ce qu’on l’avait forcé à faire, et de revenir à la foi catholique. « Le père Titus Brandsma, que je ne connaissais pas, m’a engendré à la grâce. »
    • Le chemin de croix qu’il vécut à Dachau, son épuisement physique, son attitude édifiante et sa mort héroïque manifestent ce qu’il avait à l’intérieur de son âme : tout ce qu’il a enseigné n’était pas simplement parole. Son âme était réellement attachée au Christ plus qu’à sa propre vie.
    • En 1983, en Floride, une religieuse carmélite contracte une forme grave de cancer grave, apparemment incurable. Après qu’elle a prié avec ferveur pour l’intercession de Titus Brandsma, sa guérison est rapportée comme totale et inexplicable du point de vue médical. Ce miracle a conduit à la béatification de Titus Brandsma en 1985.
    • Le second miracle reconnu survient en 2004, lorsqu’un prêtre carmélite américain, frère Michael Driscoll, est atteint d’un mélanome métastatique avancé (stade IV). On lui remet un fragment du costume noir du père Brandsma, qu’il applique quotidiennement sur sa tête : le cancer disparaît complètement et les médecins signalent qu’il s’agit d’une rémission scientifique inexplicable.

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    Titus Brandsma naît le 23 février 1881 aux Pays-Bas. Il faut savoir que ce pays, au moment de la Réforme, a basculé en grande partie dans le protestantisme. Titus est donc issu d’une vieille famille catholique, avec cette sensibilité particulière très différente de ce qu’on peut trouver dans le sud de l’Italie. La foi s’exprime de manière discrète et rigoureuse, sans démonstration excessive.

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  • Anne et Joachim (26 juillet)

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    giotto_joachim_anne300.jpgHomélie pour la nativité de la Vierge Marie de saint Jean Damascène

        Puisque la Vierge Mère de Dieu devait naître de sainte Anne, la nature n'a pas osé anticiper sur la grâce : la nature demeura stérile jusqu'à ce que la grâce eût porté son fruit. Il fallait qu'elle naquît la première, celle qui devait enfanter le premier-né antérieur à toute créature, en qui tout subsiste.

    la rencontre entre Anne et Joachim, par Giotto (XIVe s.)

        Joachim et Anne, heureux votre couple ! Toute la création est votre débitrice. C'est par vous, en effet, qu'elle a offert au Créateur le don supérieur à tous les dons une mère toute sainte, seule digne de celui qui l'a créée.

         Réjouis-toi, Anne, la stérile, toi qui n'enfantais pas ; éclate en cris de joie, toi qui n'as pas connu les douleurs. Réjouis-toi, Joachim : par ta fille un enfant nous est né, un fils nous a été donné. On proclame son nom : Messager du grand dessein de Dieu, qui est le salut de tout l'univers, Dieu fort. Oui, cet enfant est Dieu.

         Joachim et Anne, heureux votre couple, et parfaitement pur ! On vous a reconnus grâce à votre fruit, selon cette parole du Seigneur : Vous les reconnaîtrez à leurs fruits. Vous avez eu une conduite agréable à Dieu et digne de celle que vous avez engendrée. A cause de votre vie chaste et sainte, vous avez produit le joyau de la virginité, celle qui devait être vierge avant l'enfantement, vierge en mettant au monde, vierge après la naissance ; la seule toujours vierge d'esprit, d'âme et de corps.

         Joachim et Anne, couple très chaste ! En observant la chasteté, cette loi de la nature, vous avez mérité ce qui dépasse la nature : vous avez engendré pour le monde celle qui sera, sans connaître d'époux, la Mère de Dieu. En menant une vie pieuse et sainte dans la nature humaine, vous avez engendré une fille supérieure aux anges, qui est maintenant la Souveraine des anges. Enfant très gracieuse et très douce ! Fille d'Adam et Mère de Dieu ! Heureux ton père et ta mère ! Heureux les bras qui t'ont portée ! Heureuses les lèvres qui, seules, ont reçu tes chastes baisers pour que tu demeures toujours parfaitement vierge. Acclamez Dieu, terre entière, sonnez, dansez, jouez. Elevez la voix, élevez-la, ne craignez pas.

    Saint Jean Damascène (source)

  • Anne et Joachim (26 juillet)

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    La-Rencontre-à-la-Porte-d-Or-de-Joachim-et-de-Anne-par-Giotto-1303-détail.jpg

    Anne et Joachim (détail) par Giotto

    Homélie du Frère Daniel BOURGEOIS

    (Paroisse Saint-Jean-de-Malte - Aix-en-Provence)

    Dans le mystère du salut, il y a des vérités qui ne nous apparaissent dans toute leur vérité et toute leur profondeur que lorsqu'on les fête et les célèbre dans la liturgie.

    Effectivement, du point de vue de l'histoire, le témoignage que nous avons pour Joachim et Anne, c'est vraiment très peu de chose. On n'en parle pas dans les évangiles. C'est seulement plus tard, dans ce qu'on appelle les apocryphes, ces récits qui n'ont pas été reconnus par la tradition de l'Église catholique dans son universalité, que l'on voit apparaître des légendes autour de Joachim et d'Anne, notamment une très belle légende, et je ne résiste pas au plaisir de vous la raconter parce qu'elle a fait l'objet de nombreux tableaux : lorsque Joachim et Anne sont allés au Temple pour présenter leur enfant, la Vierge Marie, évidemment, ils ne savaient pas qu'elle était immaculée depuis sa conception et que par conséquent, quand on présentait un agneau en signe de rachat (puisque dans cette tradition, la Vierge Marie est fille unique et qu'on doit racheter les premiers-nés), ce geste était sans objet. Alors on voit ce pauvre Joachim qui monte les degrés du Temple en tenant son agneau et le grand-prêtre dans tout son apparat qui le repousse vivement parce que, prophétiquement, il sait qu'il n'y a pas besoin de sacrifice de rachat pour la petite Marie qui est ainsi présentée au Temple. Généralement cela a donné lieu à des tableaux très beaux et un peu dramatiques, dans lesquels on voit le prêtre drapé dans tous ses ornements et ce pauvre Joachim, un peu courbé, un peu vieillard, je ne sais pas pourquoi on lui donne des airs de vieux, qui s'en va en reculant avec le pauvre mouton repoussé par le grand-prêtre. C'est assez touchant et cela fait partie de ces légendes qui se sont cristallisées autour du récit de la naissance de Marie.

    En réalité ce qu'il y a de plus profond dans cela, c'est que lorsque l'Église se penche sur le mystère du Christ, elle s'émerveille de ce que le mystère du Christ a rejoint les hommes. Il est normal que ce genre de fête n'apparaisse que plus tard dans l'Église. Pourquoi ? Parce que c'est le moment où l'Église réalise à quel point son Dieu s'est fait proche d'elle. C'est le moment où l'Église réalise que le Christ continue à se faire chair dans toutes les familles de la terre, dans toutes les familles chrétiennes, dans tout le peuple chrétien, à travers ses joies, ses peines. Et s'émerveillant de cette humanité du mystère de Dieu qui vient nous rejoindre dans notre humanité, à ce moment-là, dans un regard de tendresse et de reconnaissance, elle veut chercher les racines du mystère de Dieu. Et quand elle approfondit le mystère de Jésus qui est né de Marie, elle médite aussi ce mystère de la vierge Marie qui est la mère de notre salut et qui, elle, est née dans une famille humaine. Ainsi l'Église, avec toute cette affection profonde qu'elle a pour son Seigneur et pour son Sauveur, retrouve les racines profondément humaines du salut de Dieu. Dieu a manifesté sa bienveillance pour les hommes en donnant à cet humble couple un peu anonyme, en manifestant en eux la puissance de son amour et en préparant dans leur union, dans leur amour humain, celle qui devait recevoir la plénitude du salut.

    Je trouve cela très beau, au sens où la tradition a su reconnaître dans les deux prénoms de Joachim et d'Anne, les dimensions essentielles du Salut. Anne c'est "Dieu a fait grâce", c'est "le sourire de Dieu" au cœur de cette humanité qui attend la venue du Sauveur. C'est le sourire de Dieu qui se penche sur ce couple qui vit dans la foi et dans l'espérance d'Israël, et qui donne de donner la vie à Marie. Et puis, Joachim, c'est "l'œuvre de Dieu". Joachim peut venir de deux racines hébraïques, soit "Dieu a affermi, Dieu a solidifié, Dieu a préparé", soit "Dieu a fait lever". Dans un cas comme dans l'autre, c'est le sens profond d'Anne et de Joachim. Ils sont ceux que Dieu a affermis pour l'espérance d'Israël et ils sont ceux que Dieu a fait lever au milieu de son peuple, pour qu'un jour le Sauveur se lève, mais non plus au sens presque physique du terme, mais de se lever, de se relever, au sens de la Résurrection, de cet acte de salut de Dieu "qui relève Israël" et qui nous relève chacun d'entre nous.

    Prions le Seigneur, par l'intercession de Joachim et d'Anne, afin qu'Il nous affermisse dans la foi, dans cette humanité profonde et amoureuse de Dieu qui était celle de ces aïeux du Christ Sauveur. Et qu'aussi Dieu nous fasse grâce, Dieu nous donne son sourire et sa tendresse afin que, nous aussi, nous connaissions la douceur de vivre avec Lui dans le Royaume avec tous ceux qui l'ont attendu, avec tous ceux qu'Il a déjà fait lever comme une grande moisson et qu'Il ne cessera de relever par la puissance de sa Résurrection.

    AMEN

  • 25 juillet : saint Jacques "le majeur"

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    Le mercredi 21 juin 2006, le pape Benoît XVI, au cours de l’audience générale du mercredi, a consacré sa catéchèse à la figure de l'apôtre :

    Chers frères et sœurs,

    En poursuivant la série de portraits des Apôtres choisis directement par Jésus au cours de sa vie terrestre, nous avons parlé de saint Pierre, de son frère André. Aujourd'hui, nous rencontrons la figure de Jacques. Les listes bibliques des Douze mentionnent deux personnes portant ce nom: Jacques fils de Zébédée et Jacques fils d'Alphée (cf. Mc 3, 17.18; Mt 10, 2-3), que l'on distingue communément par les appellations de Jacques le Majeur et Jacques le Mineur. Ces désignations n'entendent bien sûr pas mesurer leur sainteté, mais seulement prendre acte de l'importance différente qu'ils reçoivent dans les écrits du Nouveau Testament et, en particulier, dans le cadre de la vie terrestre de Jésus. Aujourd'hui, nous consacrons notre attention au premier de ces deux personnages homonymes.

    Le nom de Jacques est la traduction de Iákobos, forme grécisée du nom du célèbre Patriarche Jacob. L'apôtre ainsi appelé est le frère de Jean et, dans les listes susmentionnées, il occupe la deuxième place immédiatement après Pierre, comme dans Marc (3, 17), ou la troisième place après Pierre et André dans les Evangiles de Matthieu (10, 2) et de Luc (6, 14), alors que dans les Actes, il vient après Pierre et Jean (1, 13). Ce Jacques appartient, avec Pierre et Jean, au groupe des trois disciples préférés qui ont été admis par Jésus à des moments importants de sa vie.

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  • Saint Jacques "le Majeur" (25 juillet)

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    Lire la catéchèse du pape Benoît XVI

    Ci-contre : Le Greco, saint Jacques le Majeur (el-greco-a-tolede.html)

    De Missel.free : Jacques est un nom théophore, assez commun au temps du Christ, qui signifie « que (Dieu) protège », comme Jacob, dont il est la forme grécisée. Deux apôtres de Jésus portent le nom de Jacques : Jacques, dit le majeur, fils de Zébédée, dont on célèbre aujourd'hui la fête ; l'apôtre Jacques, dit le mineur, fils d'Alphée, premier évêque de Jérusalem et auteur de l'épître.

    Frère aîné de Jean l'évangéliste, Jacques était fils de Zébédée et de Salomé ; il habitait Bethsaïde ou Capharnaüm et pratiquait la pêche sur le lac de Génésareth, en compagnie de son père et de mercenaires embauchés. Sans doute était-il par sa mère cousin de Jésus et appartenait-il au groupe des disciples de Jean-Baptiste, qui sur les bords du Jourdain furent conquis par Jésus. Sa famille jouissait d'une certaine aisance, puisque son père avait des mercenaires et que sa mère aura la possibilité d'accompagner le Seigneur dans ses randonnées apostoliques, de lui venir en aide et d'acheter des aromates d'embaumement.

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  • 24 juillet : saint Charbel Makhlouf, prêtre et moine maronite

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    Saint Charbel Makhlouf - Prêtre et moine maronite (1828-1898)

    source : l'Evangile au Quotidien

    Charbel, au siècle Youssef Antoun, Makhlouf est né à Beqaa-Kafra (Liban Nord) le 08 mai 1828. Sa formation chrétienne et l'exemple de ses deux oncles maternels, ermites au monastère de Saint-Antoine-Kozhaya, le vouèrent dès son jeune âge à la prière et à la vie monastique.

    En 1851, il quitta ses parents et son village pour se diriger vers le monastère Notre-Dame-de-Mayfouq pour sa première année de noviciat. Dirigé ensuite vers le monastère Saint-Maroun d'Annaya, il s'engagea dans l'Ordre Libanais Maronite, choisissant le nom de Charbel, martyr antiochien du IIe siècle. Il y prononça ses vœux solennels le 1er novembre 1853 puis poursuivit ses études théologiques au monastère Saint Cyprien de Kfifane, Batroun. Il fut ordonné prêtre à Bkérké, siège patriarcal maronite, le 23 juillet 1859.

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  • Saint Charbel Makhlouf (24 juillet)

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    HOMÉLIE DU PAPE PAUL VI lors de la CANONISATION DE CHARBEL MAKHLOUF, le dimanche, 9 octobre 1977 :

    Vénérables Frères et chers Fils,

    L’Eglise entière, de l’Orient à l’Occident, est invitée aujourd’hui à une grande joie. Notre cœur se tourne vers le Ciel, où nous savons désormais avec certitude que saint Charbel Makhlouf est associé au bonheur incommensurable des Saints, dans la lumière du Christ, louant et intercédant pour nous. Nos regards se tournent aussi là où il a vécu, vers le cher pays du Liban, dont Nous sommes heureux de saluer les représentants: Sa Béatitude le Patriarche Antoine Pierre Khoraiche, avec nombre de ses Frères et de ses Fils maronites, les représentants des autres rites catholiques, des orthodoxes, et, au plan civil, la Délégation du Gouvernement et du Parlement libanais que Nous remercions chaleureusement.

    Votre pays, chers Amis, avait déjà été salué avec admiration par les poètes bibliques, impressionnés par la vigueur des cèdres devenus symboles de la vie des justes. Jésus lui-même y est venu récompenser la foi d’une femme syro-phénicienne: prémices du salut destiné à toutes les nations. Et ce Liban, lieu de rencontre entre l’orient et l’Occident est devenu de fait la patrie de diverses populations, qui se sont accrochées avec courage à leur terre et à leurs fécondes traditions religieuses. La tourmente des récents événements a creusé des rides profondes sur son visage, et jeté une ombre sérieuse sur les chemins de la paix. Mais vous savez notre sympathie et notre affection constantes: avec vous, Nous gardons la ferme espérance d’une coopération renouvelée, entre tous les fils du Liban.

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  • Charbel Makhlouf, une vie émaillée de miracles

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    D'Antonio Tarallo sur le site de la Nuova Bussola Quotidiana :

    Charbel Makhlouf, une vie de miracles

    23-07-2022

    Ce 24 juillet, c'est la commémoration de Saint Charbel Makhlouf, dont la biographie est émaillée de nombreux miracles attribués à son intercession, en plus des trois reconnus officiellement par l'Eglise pour sa béatification et sa canonisation. Plusieurs de ces faits prodigieux sont consignés dans le registre du monastère d'Annaya (au Liban), où repose son corps.

    Il est dit que sa tombe a été immédiatement entourée d'une "extraordinaire luminosité" qui a duré 45 jours. C'était une lumière forte, claire et aveuglante. C'était la lumière de l'Amour qui répandait ses rayons sur les serviteurs bien-aimés du Seigneur. Saint Charbel - dont la commémoration aura lieu demain - était l'un de ces "serviteurs du Seigneur", appelé à être un témoin de l'Évangile. Un serviteur qui aimait le Seigneur d'une manière qui est difficile à décrire. Saint Charbel et sa puissante intercession, Saint Charbel et ses miracles, Saint Charbel et le visage qui apparaît sur une photo, Saint Charbel et l'huile miraculeuse. On pourrait continuer ad libitum avec ces associations. Sa biographie elle-même reste si infinie qu'elle ne voit jamais le mot "fin". Ce mot, en effet, est habituellement inséré à la dernière page du livre d'une vie, mais pour lui, il semble que cela ne puisse être le cas. Le mot "fin" ne s'associe pas bien avec le mot "sainteté". Et la métaphore - ou plutôt le symbole - du passage entre le monde terrestre (fini) et l'au-delà (infini, justement) est la tombe.

    Dès ses origines, le christianisme nous parle de cette "transition" : c'est ainsi que la mémoire court vers le tombeau vide du troisième jour, signe de la résurrection du Christ, de la victoire de la vie sur la mort. Pour le tombeau de Saint Charbel, d'une autre manière, nous pouvons également trouver un symbole fort et tangible de cette vision d'un autre monde. Comme certains pèlerins voulaient même tenter de voler une partie de sa dépouille, les autorités ont décidé de rouvrir la tombe, et c'est ainsi qu'elles ont trouvé le corps flottant dans la boue, mais complètement dépourvu de marque, comme s'il avait été enterré le jour même. On a alors remarqué qu'un liquide semblable à du sang suintait de son corps. Le linge utilisé pour sécher son corps est encore conservé ; ce linge a d'ailleurs été la cause de guérisons dans de nombreux cas au cours des années ; de plus, au cours du siècle dernier, sa tombe a été ouverte quatre fois (la dernière fois en 1955), et à chaque occasion, on a constaté que son corps, saignant, possédait encore de la souplesse, comme s'il était encore vivant.

    Des événements prodigieux ponctuent donc la biographie du saint libanais. Voir l'huile de Saint Charbel. L'huile rappelle deux événements de la vie du saint. La première : Saint Charbel, la nuit, pour pouvoir continuer à lire les Saintes Écritures, demanda un jour au cuisinier du monastère de l'huile pour alimenter sa lampe. Comme c'était une période de famine, le cuisinier a reçu l'ordre de ne pas fournir cette huile, mais simplement de remplir la lampe avec de l'eau. Saint Charbel n'était pas au courant du nouvel ordre de ne pas utiliser d'huile car il vivait à l'écart des autres moines. Et c'est là que se produisit l'événement prodigieux : le soir, la lampe, bien que remplie d'eau, resta allumée toute la nuit. Le deuxième épisode fait référence à l'étrange liquide - décrit ci-dessus - du corps du saint.

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