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Au rythme de l'année liturgique

  • La guérison du sourd-muet, homélie pour le 23e dimanche du temps ordinaire

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    La guérison du sourd-muet, homélie du Père Simon Noël 

    Dans l'évangile que nous venons d'entendre, on demande à Jésus, une fois de plus, la guérison d'un malade ; ici il s'agit d'un sourd-muet.

    Nous sommes tous d'une certaine manière face à Dieu des sourds-muets. Et nous avons nous aussi besoin d'être guéris. Nous sommes sourds par exemple, parce que nous ne voulons pas toujours entendre ce que Dieu veut nous dire. Nous avons besoin de silence intérieur pour entendre la voix de Dieu. Le manque de silence dans notre vie, le manque de méditation, le manque de prière font que nous sommes spirituellement des sourds et qu'au lieu d'être ouverts à la volonté de Dieu, nous sommes prisonniers de notre volonté propre, de nos rêves, de notre imaginaire et de nos passions.

    Nous sommes aussi bien souvent des muets, des êtres incapables à la fois de louer Dieu et de témoigner autour de nous de son amour.

    Très souvent, nous prions pour notre guérison ou la guérison de personnes que nous aimons, en cas de maladie physique ou nerveuse. Nous demandons la grâce temporelle d'une guérison corporelle. Et c'est très bien. Je le fais moi aussi. Mais est-ce que nous n'oublions pas de demander aussi et plus encore la guérison de l'âme, la guérison spirituelle ? Or c'est de loin plus important. Nous le savons : Dieu exauce nos prières lorsque nous demandons des grâces spirituelles, car pour lui ce qui importe c'est notre salut éternel. Par contre, Dieu nous exauce lorsque nous demandons des faveurs temporelles, seulement lorsque c'est utile pour notre salut. Si Dieu ne nous exauce pas lorsque nous demandons une grâce temporelle, alors que pourtant nous avons bien prié, c'est qu'alors Dieu nous accordera une autre grâce plus importante pour nous.

    Je le répète. Si nous sommes vraiment chrétiens, c'est d'abord le salut et la guérison de notre âme qui doit avoir pour nous plus d'importance que le reste. Pour ce reste, nous devons plutôt nous abandonner à la divine Providence : Cherchez avant tout le Royaume de Dieu et sa justice, et le reste vous sera donné par surcroît.

    Pour opérer la guérison demandée, Jésus emmène le sourd-muet à l'écart de la foule. Si nous voulons guérir spirituellement de nos maladies de l'âme, il est nécessaire de rechercher la solitude avec le Christ, dans la prière et l'oraison. C'est là qu'on voit l'utilité de faire parfois une retraite en silence pour se laisser transformer intérieurement par le Christ. Du moins régulièrement sachons prendre des temps de prière et d'être seuls avec Jésus dans le silence. Pour toi, quand tu pries, entre dans ta chambre et ferme la porte afin de prier ton Père qui est là dans le secret et ton Père qui voit dans le secret te le rendra.

    Jésus dit alors, en touchant le sourd-muet : ouvre-toi. La guérison opérée par le Seigneur dans notre vie est en effet identique à une ouverture. Une ouverture de tout notre être à Dieu, présent en nous par la grâce au fond de notre cœur, une ouverture à sa lumière, à son amour et à sa vie.

    Enfin Jésus demande le silence sur ce qu'il a opéré. Cela ne sera pas suivi par les témoins de cette guérison. Et il est vrai qu'il est normal de témoigner des merveilles accomplies par Dieu et d'entrer ainsi dans la louange. Mais parfois, lorsque nous recevons de grandes grâces, des grâces de choix, de la part du Seigneur, il nous faut garder le secret, ou du moins ne pas en parler trop vite et sans discernement. Cela doit rester un secret entre nous et Dieu et n'être éventuellement confié qu'à un directeur spirituel. Car il se pourrait qu'en en parlant trop, nous pourrions surtout nous mettre en avant et finalement parler de nous-mêmes et tomber ainsi dans une forme de vanité spirituelle. Si l'on veut que la chaleur reste dans une casserole, il faut laisser le couvercle dessus. Si l'on veut garder dans notre cœur toute la chaleur du feu divin, il est nécessaire de beaucoup pratiquer le silence sur nous-mêmes et notre vie de relation à Dieu.

    Voilà quelques brèves considérations spirituelles sur l'évangile du sourd-muet. Elles ont pour but de nous rappeler quelques règles essentielles de toute vie intérieure véritable. Accueillons donc dans la prière et le silence ce que Dieu nous dit aujourd'hui.

  • Un Dieu qui a de drôles de manières (23ème dimanche)

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    Il fait entendre les sourds et parler les muets

    Un Dieu qui nous guérit de notre surdité et de notre aphasie.

              Dieu sait que sourds nous le sommes.

    Incapables d’entendre.

    D’entendre la chanson que depuis toujours Il chante au cœur de l’homme, au nôtre, pour dire la folie de son amour.

    D’entendre le cri terrifiant de l’homme blessé, assoiffé, malheureux, assis sous notre balcon, désespéré devant notre porte, lové en nous.

    D’entendre résonner à l’intime de nous-mêmes cet appel à voir grand, à tout donner, à aimer sans condition, et qui ne peut se résigner à nous voir petits, rabougris, tout racrapotés.

    D’entendre, tout simplement, sans nous laisser distraire par tous les chants des sirènes qui, en nous et autour de nous, veulent nous attirer vers des rivages sans amour ni espérance.

              Dieu sait que muets nous le sommes.

    Incapables de parler.

    D’oser dire « je t’aime » tant l’infirmité de notre cœur nous paralyse.

    D’oser témoigner de cette vérité qui se donne à nous tant l’hésitation nous gagne.

    D’oser avouer notre détresse et notre pauvreté tant nous croyons si mal à la miséricorde.

    D’oser crier notre désir d’être rencontré tant nous nous sommes barricadés derrière des remparts illusoires.

    D’oser hurler notre appel au secours.

              Oui, vraiment sourds et muets.

    Et pourtant, aujourd’hui, retentissent ces paroles d’Isaïe (35, 4-7) :

    "Dites aux gens qui s'affolent : « Prenez courage, ne craignez pas. Voici votre Dieu : c'est la vengeance qui vient, la revanche de Dieu. Il vient lui-même et va vous sauver. » Alors s'ouvriront les yeux des aveugles et les oreilles des sourds. Alors le boiteux bondira comme un cerf, et la bouche du muet criera de joie. L'eau jaillira dans le désert, des torrents dans les terres arides. Le pays torride se changera en lac, la terre de la soif en eaux jaillissantes. Dans le repaire des chacals, les broussailles deviendront des roseaux et des joncs."

    Allons-nous accepter que « ce Dieu qui vient lui-même » vienne toucher nos oreilles et notre langue (Marc, 7, 31-37), avec sa salive ? Ou trouverons-nous que cela ne se fait pas ?

    On lui amène un sourd-muet, et on le prie de poser la main sur lui. Jésus l'emmena à l'écart, loin de la foule, lui mit les doigts dans les oreilles, et, prenant de la salive, lui toucha la langue. Puis, les yeux levés au ciel, il soupira et lui dit : « Effata ! », c'est-à-dire : « Ouvre-toi ! » Ses oreilles s'ouvrirent ; aussitôt sa langue se délia, et il parlait correctement.

  • Homélie de saint Jean de Damas pour la fête de la Nativité de la Vierge Marie (8 septembre)

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    La nativité de la Vierge par Uccello (XVe s.)

    Première homélie pour la nativité de la Vierge Marie, de saint Jean Damascène

    Neuf mois étant accomplis, Anne mit au monde une fille et l'appela du nom de Marie. Quand elle l'eut sevrée, la troisième année, Joachim et elle se rendirent au temple du Seigneur et, ayant offert au Seigneur des victimes, ils présentèrent leur petite fille Marie pour qu'elle habitât avec les vierges qui, nuit et jour, sans cesse, louaient Dieu.

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  • La Nativité de la Vierge Marie (8 septembre)

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    Homélie du Père Joseph-Marie Verlinde fsJ (homelies.fr - archive 2008)

    Tous les mystères que nous célébrons dans la liturgie procèdent et convergent vers le mystère de l’Incarnation rédemptrice. C’est donc à la lumière de la victoire de Jésus ressuscité sur le péché et sur la mort, qu’il nous faut contempler la nativité de celle qui fut sa mère selon la chair.

    La nativité de Marie est pour nous cause de joie et d’allégresse, parce qu’elle nous annonce une autre naissance : celle de l’Homme nouveau, qui au matin de Pâques surgit des entrailles de la mort et des enfers, pour s’élever dans la gloire de la vie divine triomphante. Jésus ressuscité est « le premier-né d’entre les morts », en qui « toute chose trouve son accomplissement total », car « par lui et en lui Dieu se réconciliait toute chose, sur la terre et dans les cieux, en faisant la paix par le sang de la croix » (Col 1, 19-20). Au matin de Pâques, l’humanité du Verbe incarné est introduite au cœur même de la divinité. La transfiguration annonçait déjà cette glorification de la nature humaine du Christ qui s’accomplit pleinement et définitivement dans la résurrection. Cette nouvelle condition ontologique de la nature créée est le fruit d’une initiative de Dieu qui surélève la créature au-dessus de sa condition, pour la rendre participante de sa divinité (cf. 2 P 1, 4). Cette nouveauté est à ce point radicale qu’elle peut à juste titre être comparée à une nouvelle naissance. « Amen, amen, je te le dis : personne, à moins de naître de l’eau et de l’Esprit, ne peut entrer dans le Royaume de Dieu. Ce qui est né de la chair n’est que chair ; ce qui est né de l’Esprit est Esprit » (Jn 3, 5-6).

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  • La Nativité de la Vierge Marie; historique de la fête

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    la Naissance de la Vierge - Giotto (XIVe s.) Padoue

    Historique de la fête de la Nativité de Marie (missel.free.fr)

    Il faut assurément chercher l'origine de la fête de la Nativité de la sainte Vierge en Orient où le synaxaire de Constantinople la marquait déjà au 8 septembre1, selon ce qu’avait décrété l’empereur Maurice (582 + 602).  Il est probable que l’Eglise de Jérusalem fut la première à honorer le souvenir de la Nativité de Notre-Dame qu’elle célébrait dans une basilique proche de la piscine probatique, sur l’emplacement de la maison où, suivant la tradition, serait née la sainte Vierge.

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  • Vénérer le Coeur Immaculé de Marie le premier samedi du mois

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    coeur_immacule_Marie.jpgAujourd'hui, premier samedi du mois, on se tourne vers le Coeur Immaculé de Marie. Voici la notice proposée par Evangile au Quotidien (evangelizo.org) :

             La propagation de la dévotion au Cœur de Marie remonte au XVIIe siècle où saint Jean Eudes la propagea en l'unissant à celle du Sacré-Cœur de Jésus.

             Au cours du XIXe siècle, sa sainteté Pie VII d'abord, et Pie IX ensuite, accordèrent à plusieurs églises une fête du Cœur très pur de Marie fixée au dimanche dans l'octave de l'Assomption, puis au samedi suivant la fête du Sacré-Cœur. Le 13 juillet 1917, la Sainte Vierge apparaissait au Portugal pour déclarer aux petits voyants de Fatima que Dieu voulait établir la dévotion à son Cœur immaculé pour le salut du monde. Elle demanda aux chrétiens la pratique du premier samedi du mois par la communion réparatrice et la récitation du chapelet accompagnée de la méditation des mystères du Rosaire. (cliquer sur "lire la suite")

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  • L'hymne à la Vie de Mère Teresa

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    La vie est une chance, saisis-la.


    La vie est beauté, admire-la.

    La vie est béatitude, savoure-la.

    La vie est un rêve, fais en une réalité.

    La vie est un défi, fais lui face.

    La vie est un devoir, accomplis-le.

    La vie est un jeu, joue-le.

    La vie est précieuse, prends en soin.

    La vie est une richesse, conserve-la.

    La vie est amour, jouis-en.

    La vie est mystère, perce-le.

    La vie est promesse, remplis-la.

    La vie est tristesse, surmonte-la.

    La vie est un hymne, chante-le.

    La vie est un combat, accepte-le.

    La vie est une tragédie, prends la à bras le corps.

    La vie est une aventure, ose-la.

    La vie est bonheur, mérite-le.

    La vie est la vie, défends la.

  • Sainte Mère Teresa de Calcutta (5 septembre)

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    Sainte Mère Teresa de Calcutta (source)

    Vie de Sainte Mère Teresa de Calcutta (1910 - 1997)

    1. Biographie de Mère Teresa - Enfance et adolescence au Kosovo

    Agnès Gonxha Bojaxhiu est née d’une famille d’origine albanaise le 26 août 1910 à Skopje, une ville située aux croisements de l’histoire des Balkans. À l’âge de douze ans, Agnès commence à ressentir l’appel de se consacrer à Dieu. La vie de Mère Teresa comporte alors deux périodes bien distinctes : sa vie dans l’institut de Sœurs de Lorette et sa vie dans l’ordre des Missionnaires de la Charité.

    2. Biographie de Mère Teresa - Religieuse à l’Institut des Sœurs de Lorette

    En 1928, à l’âge de dix-huit ans, elle entre à l’Institut des Sœurs de Lorette, en Irlande. En 1929 elle est envoyée à Calcutta. En 1931, après deux années de noviciat, elle fait sa première profession de foi et prend le nom de Teresa. Elle enseigne la géographie à l’école Sainte-Marie à Calcutta où elle est nommée directrice en 1944. Elle reçoit l’appel de consacrer sa vie aux pauvres des bidonvilles. En 1946 avec le soutien de l’archevêque de Calcutta, elle obtient du pape Pie XII la permission de quitter l’ordre des Sœurs de Lorette.

    3. Biographie de Mère Teresa - Fondation des Missionnaires de la Charité

    En 1948, la vie de Mère Teresa de Calcutta se transforme. C’est un tournant dans la biographie de Mère Teresa. Elle s’installe dans un bidonville (à Taltola) avec quelques autres religieuses qui l’ont suivie. Elle crée la fondation des Missionnaires de la charité, établie officiellement dans le diocèse de Calcutta en 1950. Les Missionnaires de la Charité sont des religieuses.

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  • Quand Jean-Paul II rendait hommage à saint Grégoire le Grand (3 septembre)

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    gregoire_grand_1.jpgSaint Grégoire le Grand est fêté le 3 septembre. L'occasion de relire la Lettre adressée par Jean-Paul II à tous les évêques, les prêtres et les fidèles de l’Eglise, pour le quatorzième centenaire de l’élévation de saint Grégoire le Grand au pontificat :

    Au terme de l'Antiquité et à l'aurore du Moyen Age, saint Grégoire le Grand, à la fois issu du patriciat romain et du monachisme bénédictin, s'efforce, en réglementant le présent, de transmettre au futur les enseignements du passé et l’héritage de la tradition. Au début de son pontificat (février 590), les structures de l’empire romain, bouleversées par les invasions gothes, puis normandes, s’écroulent, tandis que renaît l’hérésie donatiste et que l’arianisme règne encore sur la plupart des barbares ; la discipline monastique s’est généralement relâchée et le clergé, souvent démoralisé, conduit des fidèles catastrophés par les invasions barbares : « Ballotté par les vagues des affaires, je sens la tempête gronder, au-dessus de ma tête. Avec le psaume je soupire : Dans l'abîme des eaux, je suis plongé et les flots me submergent. » Dirigeant la barque de saint Pierre menacée de naufrage, saint Grégoire le Grand, le consul de Dieu, va, d’une main ferme et assurée, redresser la barre pour transmettre à la postérité une culture ébranlée sous les coups des barbares mais toujours riche de ses précieux acquis où les leçons de l’Antiquité s’épanouissent à l’enseignement des Pères de l’Eglise, comme le montrent déjà les royaumes des Francs, convertis depuis près d’un siècle, les terres ibériques dont le roi wisigoth, Reccared, vient d’entrer dans le giron de l’Eglise catholique (587) ou les chefs de clan irlandais. Ainsi, prophète des temps nouveaux,  autant que gardien des temps anciens, Grégoire le Grand, sur les ruines de l'empire romain, va-t-il faire se lever l'aube médiévale. Pasteur et missionnaire, théologien et maître spirituel, mais aussi diplomate et administrateur, le soixante-troisième successeur de Pierre construit une œuvre grandiose, à la fois politique, ecclésiastique et mystique, ne revendiquant qu'un seul titre, transmis à ses successeurs : « serviteur des serviteurs de Dieu. »

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  • Grégoire : la grandeur d'un pape (3 septembre)

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    saint-gregoire-le-grand_detail_sacramentaire-marmoutier-pour-usage-autun_bibmunicip_ms19bis-folio005_anno845_IRHT_106971-p.jpgLors des audiences générales des mercredis 28 mai et 4 juin 2008, le pape Benoît XVI a consacré ses catéchèses au pape Grégoire le Grand : 

    Grégoire le Grand pacificateur de l'Europe (28 mai)

    Chers frères et sœurs,

    Mercredi dernier j'ai parlé d'un Père de l'Eglise peu connu en Occident, Romanos le Mélode, je voudrais aujourd'hui présenter la figure de l'un des plus grands Pères dans l'histoire de l'Eglise, un des quatre docteurs de l'Occident, le Pape saint Grégoire, qui fut évêque de Rome entre 590 et 604, et auquel la tradition attribua le titre de Magnus/Grand. Grégoire fut vraiment un grand Pape et un grand Docteur de l'Eglise! Il naquit à Rome vers 540, dans une riche famille patricienne de la gens Anicia, qui se distinguait non seulement par la noblesse de son sang, mais également par son attachement à la foi chrétienne et par les services rendus au Siège apostolique. Deux Papes étaient issus de cette famille:  Félix III (483-492), trisaïeul de Grégoire et Agapit (535-536). La maison dans laquelle Grégoire grandit s'élevait sur le Clivus Scauri, entourée par des édifices solennels qui témoignaient de la grandeur de la Rome antique et de la force spirituelle du christianisme. Des sentiments chrétiens élevés lui furent aussi inspirés par ses parents, Gordien et Silvia, tous deux vénérés comme des saints, et par deux tantes paternelles, Emiliana et Tarsilia, qui vécurent dans leur maison en tant que vierges consacrées sur un chemin partagé de prière et d'ascèse.

    Grégoire entra très tôt dans la carrière administrative, que son père avait également suivie et, en 572, il en atteint le sommet, devenant préfet de la ville. Cette fonction, compliquée par la difficulté des temps, lui permit de se consacrer à large échelle à chaque type de problèmes administratifs, en en tirant des lumières pour ses futures tâches. Il lui resta en particulier un profond sens de l'ordre et de la discipline:  devenu Pape, il suggérera aux évêques de prendre pour modèle dans la gestion des affaires ecclésiastiques la diligence et le respect des lois propres aux fonctionnaires civils. Toutefois, cette vie ne devait pas le satisfaire car, peu après, il décida de quitter toute charge civile, pour se retirer dans sa maison et commencer une vie de moine, transformant la maison de famille dans le monastère Saint André au Celio. De cette période de vie monastique, vie de dialogue permanent avec le Seigneur dans l'écoute de sa parole, il lui restera toujours la nostalgie, qui apparaît toujours à nouveau et toujours davantage dans ses homélies:  face aux assauts des préoccupations pastorales, il la rappellera plusieurs fois dans ses écrits comme un temps heureux de recueillement en Dieu, de consécration à la prière, d'immersion  sereine  dans  l'étude. Il put ainsi acquérir cette profonde connaissance de l'Ecriture Sainte et des Pères de l'Eglise dont il se servit ensuite dans ses œuvres.

    Mais la retraite dans la clôture de Grégoire ne dura pas longtemps. La précieuse expérience mûrie dans l'administration civile à une époque chargée de graves problèmes, les relations entretenues dans cette charge avec les byzantins, l'estime universelle qu'il avait acquise, poussèrent le Pape Pélage à le nommer diacre et à l'envoyer à Constantinople comme son "apocrisaire", on dirait aujourd'hui "Nonce apostolique", pour permettre de surmonter les dernières séquelles de la controverse monophysite et, surtout, pour obtenir l'appui de l'empereur dans son effort pour contenir la poussée lombarde. Son séjour à Constantinople, où avec un groupe de moines il avait repris la vie monastique, fut très important pour Grégoire, car il lui donna l'occasion d'acquérir une expérience directe du monde byzantin, ainsi que d'approcher la question des Lombards, qui aurait ensuite mis à rude épreuve son habileté et son énergie au cours années de son pontificat. Après quelques années, il fut rappelé à Rome par le Pape, qui le nomma son secrétaire. Il s'agissait d'années difficiles:  les pluies incessantes, le débordement des fleuves, la famine qui frappait de nombreuses zones d'Italie et Rome elle-même. A la fin, la peste éclata également, faisant de nombreuses victimes, parmi lesquelles le Pape Pélage II. Le clergé, le peuple et le sénat furent unanime en choisissant précisément lui, Grégoire, pour être son Successeur sur le Siège de Pierre. Il chercha à résister, tentant également la fuite, mais il n'y eut rien à faire:  à la fin il dut céder. C'était l'année 590.

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  • 2 septembre : les martyrs de septembre 1792

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    1906026849.jpg"Après la chute de la Monarchie le 10 août 1792, la fièvre monte à Paris. De nombreux suspects sont arrêtés : laïcs, prêtres séculiers, religieux, souvent réputés réfractaires, même si ce n’est pas le cas de tous. Environ 350 ecclésiastiques sont ainsi incarcérés, dont plus de la moitié étrangers à la capitale. Entre le 2 et le 5 septembre, des bandes armées d’hommes et de femmes envahissent les prisons parisiennes pour se livrer à l’exécution collective des détenus au couvent des Carmes, à l’abbaye de Saint-Germain, au séminaire Saint-Firmin, aux prisons de la Force, rue Saint-Antoine.

    Le couvent des Carmes, avec son très vaste enclos, est le premier et le plus symbolique théâtre des tueries. Au témoignage de l’abbé Saurin, jésuite rescapé, le contraste est saisissant entre la sérénité qui règne au-dedans, parmi les ecclésiastiques prisonniers, groupés autour de trois évêques, et, au dehors, le hurlement de la foule, les canonnades, les roulements de tambour, et finalement, le 2, vers quatre heures du soir, le tocsin de Saint-Sulpice qui donne le signal aux émeutiers. La tuerie qui a commencé dans le jardin s’achève, après un simulacre de jugement, au pied du petit escalier faisant communiquer la chapelle, où les prisonniers ont d’abord reflué et se sont mutuellement donné l’absolution, et le jardin. " Je n’ai entendu se plaindre aucun de ceux que j’ai vu massacrés " écrira l’abbé de la Pannonie, blessé et rescapé de la tragédie des Carmes.

    Parmi les 3 000 victimes de septembre 1792, 191 personnes mortes pour leur foi ont été béatifiées par Pie XI le 17 octobre 1926. 86 prêtres étaient membres du clergé parisien. Les quatre laïcs et de nombreux religieux béatifiés appartenaient aussi à l’Église de Paris."

    http://viechretienne.catholique.org/saints/3806-bienheureux-martyrs-de-septembre

  • Miserere mihi Domine; introit du 22ème dimanche du temps ordinaire

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    Introitus

    Miserere mihi Domine,
    quoniam ad te clamavi tota die :
    quia tu Domine suavis ac mitis es,
    et copiosus in misericordia
    omnibus invocantibus te.
     
    Ayez pitié de moi, Seigneur,
    car j’ai lancé vers vous mon appel tout au long du jour :
    car vous, Seigneur, vous êtes doux et bon :
    et abondant en miséricorde
    pour tous ceux qui vous invoquent.
    Ps.  1

    Inclina, Domine, aurem tuam,
    et exaudi me :
    quoniam inops, et pauper sum ego.

    Inclinez l’oreille, Seigneur,
    et exaucez-moi :
    car livré à moi-même, je suis sans ressource et malheureux.