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« Là où est ton trésor, là aussi sera ton cœur » (Mt 6, 21)

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Un ami a traduit pour nous cette homélie qui figure sur un site espagnol.

"Le meilleur enseignement, la vraie et unique sagesse vient de Notre Seigneur Jésus-Christ. Il nous enseigne la sagesse dont nous avons besoin pour conquérir le Royaume des Cieux. En trois paraboles, Jésus nous encourage à tourner notre cœur et notre esprit dans le sens de tout quitter pour le Royaume.

Pour «discerner le mal du bien» (1 Rois 3.9), il exige un cœur tendre, capable de comprendre que l'éternel est incomparable avec le transitoire.

Nous faisons tout ce qui est nécessaire, ici sur terre, pour préserver notre vie. Mais nous devons aussi nous demander : de quoi avons-nous besoin pour nous assurer la vie éternelle ? Qu’est-ce que nous sommes prêts à faire pour gagner le Royaume des Cieux ? Pouvons-nous répondre à la question de Jésus : avons-nous compris cela ? (lire la suite)

Un trésor caché dans un champ

Jésus dit à la foule: Le Royaume des cieux est semblable à un trésor caché dans un champ. Un homme qui le trouve, revient le cacher, et plein de joie, vend tout ce qu'il possède et achète ce champ. Quel trésor est si précieux pour vendre tout ce qu’on a ? Qu’est-ce qui mérite de se détacher de tout ce que l’on possède pour obtenir un autre bien ? Quelle découverte peut produire une immense joie ? Il n’y a aucun doute que ce que l’homme trouve a une valeur inestimable, non mesurable. C’est le Royaume de Dieu. Et pour le Royaume de Dieu, on peut renoncer à tout.

Celui qui rencontre un trésor comme le Royaume des Cieux, doit tout laisser. Il doit renoncer avec joie à ce qu’il possède de manière terrestre. Il n’y a aucun doute que nous ne pouvons pas acheter les biens terrestres avec la possession de Dieu : « Vous ne pouvez pas servir en même temps Dieu et l’argent » (Mt 6-24).

Jésus ajoute aussi cette parabole: Le Royaume des Cieux est semblable à un commerçant qui s’est consacré à la recherche de perles fines, et même à une perle de grande valeur. Il s'en est allé vendre tout ce qu'il avait et l'a achetée.

Les deux paraboles nous montrent que ça vaut la peine de faire un gros effort pour obtenir quelque chose de précieux, comme l’Evangile, comme l’amour du Christ, comme le Royaume de Dieu. Avec la foi, nous verrons que la valorisation de la possession de Dieu, qui est le trésor dont nous parle Jésus, ne peut souffrir aucune comparaison.

Mais pour posséder Dieu, nous devons dépouiller de tout, et spécialement de tout ce que nous ne sommes pas, et de beaucoup de ce que nous sommes, et de ce qui emprisonne notre cœur. Il s’agit de nos affections pour le mondain, les inclinations frivoles, les passions et les instincts. Il s’agit de tout ce qui nous empêche d’avoir la possession de Dieu.

Mais par contre si nous nous vidons notre propre cœur, il pourra être rempli par Dieu.

C’est une très bonne affaire que nous propose Jésus, le meilleur des trocs, un échange ou un transfert de choses de peu de valeur, contre d'autres très précieuses, comme nous en avons l’exemple avec le commerçant. Cet exemple nous indique que c’est un homme qui connaît la valeur des choses, et qui se détache de tout pour une perle fine.

Mais pour acquérir le Royaume des Cieux, nous devons renoncer avec joie à tout, parce que le renoncement à ce qui est matériel constitue le meilleur des prix, comme l’est la possession de Dieu.

Et nous nous réjouissons parce que Jésus nous encourage à nous détacher des biens transitoires et inférieurs. Nous sommes heureux également parce qu’il s’agit d’une invitation qui nous permet de réfléchir dans le sens de pas surévaluer des biens qui en rien, ne nous conduisent à cette perle précieuse, cette perle qui est la parole de Jésus, qui est la grâce du Seigneur, qui est la joie qui nous permet d’obtenir le Royaume des Cieux.

Jésus, en différentes paraboles, nous a appris que dans le champ qu’il sème, il est dans le cœur des hommes, parce que là est la demeure favorite du Seigneur. Partons à la recherche du trésor, avec la contemplation, la méditation, la lecture des Evangiles, la réflexion intense au sujet de Dieu, et gardons-le comme un trésor dans le coeur. « là où est ton trésor, là aussi sera ton cœur » (Mt 6, 21).

« Ramassez dans des paniers ce qui est bon, et rejetez ce qui ne vaut rien »

Avec cette parabole de Jésus, le décor est planté sur les activités qui se déroulent au lac de Génésareth. Il est fréquent là-bas de s'asseoir pour le comptage et le tri des poissons après une journée de pêche. Il est connu que le lac a été riche en variétés de poissons. Mais parmi ces poissons s’en trouvaient quelques-uns qui étaient considérés comme impurs.

C'est ainsi que Jésus, étant parmi les pêcheurs sur la rive du lac entre les filets et les bateaux, parle de quelque chose qui lui est très familier. En fait, Jésus parle aux disciples le même langage des activités quotidiennes des pêcheurs. C’est ainsi que les enseignements du Maître, non seulement entrent dans le cœur par les oreilles, mais aussi par les yeux.

La comparaison par parabole est parfaite, au sujet de la séparation du « mal » et du « bien ». C’est ce qui arrivera à la fin des temps, en soulignant davantage certains aspects sur le « mal », puisque la destination des bons est donnée pour acquis.

Le Seigneur dit que le Royaume des cieux est semblable également au filet que les pêcheurs jettent dans la mer et qui finit par prendre toutes sortes de poissons. C'est comme dans notre Eglise. Nous sommes beaucoup à lui appartenir par le baptême, mais nous ne vivons pas tous en fidélité à elle. Tout comme de nombreux fidèles participent. Certains le font activement, d’autres en fonction de ce qui les arrange. D’autres sont nuisibles, alors que de nombreux baptisés ne se sont jamais senti comme faisant partie de ses membres.

L’expression « toutes sortes de poissons » nous enseigne que personne n'est exclu, que ce soit en raison de son origine, de sa culture ou de sa race, ni même en raison de son niveau de bonté, de compassion ou de méchanceté, ni en raison de sa catégorie sociale de son statut économique ou de son éducation. C’est ce qu’on appelle l’universalité du Royaume. Lorsque le pêcheur jette son filet dans la mer, il sait que ses filets prendront toute une diversité de poissons.

Jésus poursuit son enseignement : lorsque le filet est rempli, on le tire vers la plage. On s’assied et on trie les poissons : on met les bons dans des paniers et on jette les mauvais.

Nous sommes les poissons. Ce n’est pas à nous de dire qui sont les bons, qui sont les mauvais. De même, ce n’est pas à nous de dire qui doit entrer ou non dans le Royaume. Ainsi, nous vivons les uns avec les autres. Les bons cherchent la sainteté, et puis nous vivons les uns avec les autres, de sorte que les bons recherchent la sainteté et les mauvais, voyant l’attitude des bons, trouvent un stimulant pour changer de vie.

C'est ainsi que ce n’est pas seulement avec des mots que nous devons montrer que nous sommes de bons chrétiens. Nous devons également nous obliger à faire en sorte que toutes nos attitudes, nos conduites, notre mode de vie, soient chrétiennes. Pas selon notre manière personnelle de voir les choses, mais selon ce que Jésus nous a enseigné dans l’Evangile.

Jésus nous dit aussi qu’à la fin des temps,les anges viendront et sépareront les méchants des bons et les jetteront dans la fournaise. Il y aura pleurs et désespoir. Ainsi, la séparation des bons et des mauvais ne se produira pas dans ce monde. Il aura lieu le jour du jugement. C’est à ce moment que sera scellé définitivement le destin de chacun de nous. Aujourd’hui, notre tâche est d’arriver à nous faire sélectionner parmi les bons, mais il nous appartient aussi d’aider les autres à faire partie des justes. Et c’est Jésus qui s’est gardé le choix de qui correspond au qualificatif de bon ou de juste.

La parabole se termine par la question de Jésus : « avez-vous compris tout cela? » «Oui», ont répondu les disciples. Puis il leur dit : « C'est pourquoi tout scribe instruit dans les choses du Royaume des Cieux est semblable au père de famille qui sort de son trésor des choses nouvelles et des choses anciennes ». Jésus n'exclut personne. Il dit qu’il va envoyer des prophètes, des sages et des scribes à Israël (Mt 23, 34). Il semble pourtant que le texte ne se réfère à un scribe juif, qui serait devenu un disciple du Royaume. La parabole se rapporte aux apôtres qui, avec la préparation qu’ils ont reçue, sont habilités comme vrais médecins et interprètes de l'Evangile.

Un maître de maison qui tire de son trésor du neuf et de l'ancien

Pour faire comprendre ce que cela signifie, Jésus utilise une image : tirer de son trésor du neuf et de l’ancien. Il se réfère à un coffre où les meilleures choses sont gardées, les choses qui s’accumulent ou qui sont simplement nécessaires dans un foyer. L'homme riche ne garde pas seulement dans ses coffres des choses anciennes et héritées, même si elles sont de valeur : il les remplace par des choses nouvelles et ainsi, il se trouve parfaitement pourvu.

Le trésor que nous possédons est la Parole de Dieu de l’Ancien Testament. De là,  nous arrivons x nouvelles doctrines que nous a enseignées le Christ, qui s’harmonisent avec le Nouveau testament.

Nous nous souvenons que Jésus nous a dit :

Ne croyez pas que je sois venu pour abolir la loi ou les prophètes; je suis venu non pour abolir, mais pour accomplir (Mt 5, 17).

Quant à nous, avons-nous compris ce que nous dit Jésus? Avant de répondre, examinons notre foi, parce qu’il ne suffit pas d’appartenir à l'Eglise de Jésus-Christ. Il faut posséder l'Esprit de Jésus-Christ, et agir en conformité avec lui. Réfléchissons ensuite si à travers notre mode de vie, nous assimilons l'esprit de l'Evangile.

Ainsi, pour atteindre la gloire du Royaume, nous n’agirons pas seulement à travers la simple appartenance à l'Eglise, mais par fidélité à l'esprit et à l'exigence de l'Évangile enseigné par Jésus.

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